Plaine (Bas-Rhin)

Plaine est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Plaine (homonymie).

Plaine

Vue du village de Plaine.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
Jean-Marc Chipon
2020-2026
Code postal 67420
Code commune 67377
Démographie
Gentilé Piennerés [1]
Population
municipale
998 hab. (2018 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 09″ nord, 7° 08′ 47″ est
Altitude Min. 373 m
Max. 900 m
Superficie 22,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Plaine
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Plaine
Géolocalisation sur la carte : France
Plaine
Géolocalisation sur la carte : France
Plaine

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du canton de Mutzig et de l'arrondissement de Molsheim.

    Géographie

    Situé au cœur de la vallée de la Bruche sur le versant sud du massif du Donon, à la limite du département des Vosges, le village compte 991 habitants (2014).

    L'habitat y est très dispersé avec les hameaux de Champenay, Poutay, Diespach, Devant-Fouday. La commune est desservie à la fois par le train, avec la ligne TER Alsace Strasbourg - Saint-Dié-des-Vosges, et par le bus, avec la ligne 270 (Saint-Blaise-la-Roche - Champenay).

    Géologie

    Les grès de Champenay, d'âge permien, sont trop jeunes pour avoir été plissés à la faveur de l'orogenèse varisque: leurs bancs sont horizontaux. Ils résultent des dépôts deltaiques et lacustres (et des rides éoliennes d'une plage) sous un climat aride[2]. À ce jour, on n'y a trouvé aucune trace de fossile[3]. Le Paléozoïque s'achève par l'extinction permienne. Les grès de Champenay marquent la transition entre le socle et la couverture.

    Urbanisme

    Typologie

    Plaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,8 %), zones urbanisées (7,4 %), prairies (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    • Plaine : Blen (1152), Pleime (1310).
    • Champenay : Schampnau (1576), Schampenau (1710).
    • Devant-Fouday : Vorderurbach (1916).
    • Poutay : Butta (1576), Putach (1916).

    Histoire

    La première mention de Plaine apparaît sur une confirmation des biens de l’abbaye de Senones, en 1123. En 1598, le Ban-de-Plaine, actuelles communes de Plaine et Saulxures, est partagé : Plaine échoit au rhingrave Frédéric, dont le fils est le premier prince de Salm. En 1751, lors de la création de la principauté autonome de Salm par nouveau partage, Plaine reste l’un des quatre chefs-lieux de ce petit état. L’annexion de la principauté par la France, en 1793, place la commune dans le département des Vosges, d’où elle est détachée par le traité de Francfort. Depuis 1871, Plaine est donc alsacienne.

    Le ban de Plaine appartenait autrefois à la principauté de Salm. Le village était traversé par « la route des Princes » sur le flanc de la Côte de Plaine (807 m). Quelques vestiges de cette route qui reliait la principauté à l'Alsace sont toujours visibles. Village typique de la région, joliment fleuri en été, avec de belles maisons « granges ».

    Gravement touché pendant la guerre de 1914, la destruction de l'église (XVIIIe siècle) témoigne de la violence des affrontements. Celle-ci fut remaniée en 1920 dans un style « église grange ».

    Héraldique

    Les armes de Plaine se blasonnent ainsi :
    « D'azur au saumon courbé d'argent, la tête en chef, tenant dans sa bouche un annelet d'or. »[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mai 2020 Pierre Grandadam[12] UMP-LR Président de la Communauté de communes
    mai 2020 En cours Jean-Marc Chipon [13]   Professeur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Culture et tourisme

    Panorama de centre de vacances de Plaine depuis les pistes de randonnées.
    Devant-Fouday : infrastructure hôtelière sur la Bruche.

    Plaine a désormais un rayonnement régional et se place confortablement au rang de village de culture. En effet, ces dernières années, les diverses actions de culture proposées par les associations ont propulsé le village vers une attractivité et une popularité rares pour une commune de cette taille.
    Plusieurs associations sont présentes aujourd'hui et comptent pas moins de 200 personnes : Les « Piénnerés », l'« AS Plaine », « Antidote », « Les Poids sont Volants », « Danse Modern Jazz - Récré Loisirs », etc. Des animations sont aussi organisées : Loto (tous les 2 ans), Fête de l'amitié, Balade aux Pierres de Lune, fête de la Musique, La Rando des Brimbelles, festival Plainitude, fête de Noël, représentations théâtrales et danse.

    Une grande ressource de la commune est la forêt ainsi que la carrière de grès. Le grès de Champenay (de couleur rose veiné de blanc) est particulièrement apprécié des sculpteurs. Il s'agit actuellement du grès le plus dense et le plus résistant des grès des Vosges. C'est le seul grès du massif qui puisse être poli comme le granit. En tant que matériau de construction, il très prisé pour sa solidité et sa résistance au gel.

    Plaine possède plusieurs gîtes et maisons d'hôtes, ainsi qu'un centre d'accueil de classes de découverte et de colonie de vacances « Les Genévriers » et un VVF « Plaine-Les Vieux Champs » qui comprend une piscine.

    Après la candidature et désignation du village, Plaine a eu le privilège d'accueillir « Le congrès de la Montagne » durant la semaine du 22 au .

    En et 2011, Plaine a été le « Village Départ » d'une étape « Spéciale » du WRC « rallye de France-Alsace ». Cette étape a fait partie des championnats du monde des rallyes (WRC). Cet événement exceptionnel pour la commune brassa quelque 20 000 véhicules de tourisme durant cette journée. Le rallye est parti de Champenay-Route de la Falle, a longé la route des Princes à flanc de colline et a rejoint Salm via les Quelles. Cette étape a fait 14,4 km, en asphalte et route de terre.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2018, la commune comptait 998 habitants[Note 3], en augmentation de 1,22 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1031 3731 3331 4941 8051 9471 9351 8451 741
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 6261 6661 6601 5991 4651 4311 3801 2771 222
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2111 2141 2341 0671 145990928811838
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    793711651672709795927946965
    2013 2018 - - - - - - -
    986998-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2011, la commune est la plus peuplée du canton de Saales.

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Arnould : XVIIIe siècle, remaniée en 1920.
    • Cimetière : croix de 1811.
    Cimetière militaire avec la statue de Jeanne d’Arc.
    • Cimetière militaire : nécropole nationale.
    • Village : anciennes maisons.
    • Châteaux d'eau : sur les hauteurs, panorama.
    • L'observatoire de la Chatte Pendue (altitude 900 m), avec son panorama sans fin (vue portant jusqu'à la cathédrale de Strasbourg, par temps clair et dégagé). Accès le plus aisé, en partant depuis le hameau de Salm (vieille communauté mennonite sur la commune de La Broque ) par le château de Salm .
    • Étang de la Falle, ruisseaux (ancienne retenue d'eau du haut fourneau de Champenay au XVIIe siècle).
    • Plaque commémorative à la ferme de Niargoutte.
    • Statue de Jeanne d’Arc.
    • Gare de Saint-Blaise-La Roche-Poutay.

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    • « Plaine », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 81-84 (ISBN 978-2-914528-13-9)
    • Philippe Champy, « Mine d'argent de Plaine : des Égyptiens à Plaine ? », L'Essor, no 132
    • Christian Cuny, « La roche des Binne », L'Essor, no 167
    • Pascal Douvier, « Une page d'histoire oubliée », L'Essor, no 158
    • Christian Fischer, « Autour du cimetière militaire de Plaine », L'Essor, no 199
    • G. et M.-Th. Fischer, « La nouvelle croix du Prussien », L'Essor, no 110
    • G. et M.-Th. Fischer, « Une mine d'argent à Plaine », L'Essor, no 126
    • Marie-Thérèse Fischer, « Les croix rurales dans la commune de Plaine », L'Essor, no 103
    • Jean-Claude Fombaron, « , les drapeaux perdus », L'Essor, no 141
    • Marie Halieus, « Le poisson de Plaine », L'Essor, no 199
    • Pierre Hutt, « Thème et variations... les orgues de Plaine », L'Essor, no 199
    • Claude Jérôme, « Mine abandonnée de Devant-Fouday, commune de Plaine », L'Essor, no 132
    • Denis Leypold, « Devant la maison forestière de la Falle en 1931 », L'Essor, no 148
    • Paul Loison, « Quelques aspects des combats autour de Plaine en  », L'Essor, no 199
    • François Naas, « Pourquoi les Piennerés ont-ils voulu chasser les anabaptistes ? », L'Essor, no 199
    • Général Tabouis, « Un peu d'inédit autour du drapeau de Niargoutte... », L'Essor, no 199

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. Swezey, C., Deynoux, M., et Jeanette, D., 1996, Sandstone depositional environments of the Upper Permian Champenay Formation, Champenay Basin, northeastern France: Sedimentary Geology, v. 105, p. 91-103
    3. Jean-Claude Gall, Alsace, des fossiles et des hommes Edition La nuée bleue (ISBN 2-7165-0655-8).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    12. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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