Pontours

Pontours est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pontours

Le village de Pontours, au bord de la Dordogne.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Intercommunalité Communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord
Maire
Mandat
Étienne Gouyou-Beauchamps
2020-2026
Code postal 24150
Code commune 24334
Démographie
Gentilé Pontourois
Population
municipale
190 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 11″ nord, 0° 45′ 45″ est
Altitude Min. 36 m
Max. 175 m
Superficie 6,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lalinde
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Pontours
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Pontours
Géolocalisation sur la carte : France
Pontours
Géolocalisation sur la carte : France
Pontours

    Géographie

    Généralités

    Dans la partie sud du département de la Dordogne, en Bergeracois, la commune de Pontours s'étend sur 6,69 km2. Elle se trouve en rive gauche de la Dordogne, juste en amont de Lalinde. Elle s'étend sur la terrasse alluviale dite ici « la plaine » et sur les coteaux entaillés de vallons secs ou combes. À l'aplomb de la plaine, ces coteaux sont appelés « cingles ». Ainsi se succèdent le cingle de la Douille, le cingle de Paty et plus à l'ouest, face à Lalinde, le cingle de Saint-Front. Ces coteaux et plateaux sont souvent boisés (chênes, châtaigniers, charmes, trembles, genévriers, chênes verts). Sur certains affleurent des croupes sèches, caussenardes, avec stations de pelouses sèches ou pelouses calcaires. Plusieurs bordures de coteaux sont classées en zone Natura 2000. Le plateau du cingle de La Douille est boisé, taillis de chênes et notamment de chênes verts.

    L'altitude minimale, 36 mètres, se situe au nord-ouest, là où la Dordogne quitte le territoire communal et marque la limite entre les communes de Couze-et-Saint-Front et Lalinde. Le sommet des coteaux culmine au sud-est à 175 mètres pour le coteau de Couleyrie au lieu-dit la Belle Étoile, et à 155 mètres pour le sommet du « Sud » qui marque la limite communale au sud-ouest d'un vaste plateau qui va s'inclinant sur la vallée de la Couze (à la borne des trois communes (Pontours, Bayac, Bourniquel). Au niveau géologique, le sol se compose principalement de calcaires crétacés, hormis en vallée de la Dordogne, recouverte d'alluvions holocènes[1].

    Le bourg est un petit village où les quelques maisons, l'église romane, l'ancienne école-mairie, les rares fermes, la halle (récente), sont construites sur la dernière terrasse alluviale. Il se dresse au droit d'une succession de rapides et d'îles (les bélisses) qui barrent la Dordogne. Là débute une longue séquence d'accidents de son lit, plus ou moins importants : cascades, tourments rocheux, chenaux étroits, passes où l'eau et les courants sont vifs. Cette succession de rapides avec le « Grand Thoret » s'achève par le « Saut de la Gratusse » ou « Pas de La Gratusse » en aval de Lalinde, particulièrement redouté des anciens bateliers.

    Communes limitrophes

    Carte de Pontours et des communes avoisinantes.

    Pontours est limitrophe de six autres communes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 846 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belves », sur la commune de Pays de Belvès, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 20 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de précipitations de 895,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 22 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[14].

    Milieux naturels et biodiversité

    Les îles sur la Dordogne entre Lalinde (au premier plan) et Pontours (sur l'autre rive).

    La Dordogne qui borde la commune au nord sur un peu plus de deux kilomètres fait l'objet de plusieurs niveaux de protection.

    Comme l'ensemble des communes du département baignées par la Dordogne, Pontours est soumise depuis 1991 à un arrêté préfectoral de protection de biotope destiné à favoriser la migration du saumon et la reproduction des lamproies et des aloses[15].

    Au titre de la Directive habitats, le nord de la commune fait partie du réseau Natura 2000[16].

    La Dordogne constitue également à la fois une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2[17] et, à l'aval du barrage de Mauzac une ZNIEFF de type 1, refuge de nombreux oiseaux aquatiques en toutes saisons[18],[19].

    La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686 hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes, fait partie du réseau Natura 2000[20],[21]. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[20] : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).

    Sur la commune, elle s'étend sur environ un demi-hectare et correspond au coteau situé au sud de la Dordogne, au nord de Pech Redon.

    Urbanisme

    Typologie

    Pontours est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[22],[23],[24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,3 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), terres arables (8,4 %), prairies (4,8 %), eaux continentales[Note 5] (4 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Prévention des risques

    À l'intérieur du département de la Dordogne, un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2008 pour la Dordogne centre concernant donc la zone basse du territoire de Pontours[28],[29].

    Toponymie

    La première mention écrite relative à Pontours concerne sa paroisse et date de l'an 1281 (Parochia de Saint-Vincent de Pontos)[30]. Cinq ans plus tard est noté Portus de Pomos, puis Sanctus Martinus de Pontous en 1315, et Pountors en 1319[30].

    Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Pontour[31].

    Le nom du lieu se réfère soit à un pont (origine latine pons), soit à un bac (origine occitane pontons)[32],[33].

    En occitan, la commune porte le nom de Pontors[33].

    Histoire

    Le village doit son origine à sa position géographique, à proximité des rapides et de l'apparition des hauts-fonds de la rivière. Un gué ou passage, baptisé Trajectus, est connu à l'époque gallo-romaine. Il serait inventorié dans l'Itinéraire d'Antonin (inventaire des routes de l'Empire Romain sous le règne de Dioclétien au bas-Empire) et figuré sur une très ancienne carte des routes de l'Empire romain, la table de Peutinger. Ce Trajectus se situait sur la voie allant de Vésone (Périgueux) à Aginnum (Agen). Le gué n'a pas survécu à l'époque gallo-romaine. Plusieurs vestiges du gué ont été retrouvés dans le lit de la rivière en 1908 par un archéologue amateur, membre de la Société historique et archéologique du Périgord, le Docteur Chaume, et sont en dépôt au musée d'art et d'archéologie du Périgord, à Périgueux.

    L'histoire de la batellerie vit naître à Badefols et à Pontours une corporation de passeurs ou pilotes de gabares et filadières qui embarquaient à l'amont des rapides et guidaient les embarcations au travers des passes et des bélisses, jusqu'à l'aval de Lalinde. Malgré cela, les naufrages étaient nombreux, les disparus aussi, au point qu'il exista à Pontours jusqu'au XIXe siècle un « cimetière des morts par noyade ».

    Il faut imaginer la Dordogne comme une véritable frontière jusqu'à la construction du pont de Lalinde, au début des années 1880. Un bac à passage, équipé pour transporter une charrette et son attelage, a existé durablement en amont, à Badefols. Il fut très actif jusqu'en 1880 et ne sera supprimé qu'au début des années 1920. Il en existait un autre plus petit (ne transportant que des piétons) à proximité de Paty, au droit du lieu-dit le Port de Lalinde en aval de Pontours.

    Avant cette période, la route de Bergerac à Sarlat, après avoir traversé la bastide de Lalinde, longeait la Dordogne en rive droite jusqu'au niveau de Drayaux, en amont de Sauvebœuf. À cet endroit, la route obliquait vers l'embarcadère du bac, la cale (de l'occitan cala). Elle reprenait sur l'autre rive au bourg de Badefols en remontant dans une combe pour franchir un plateau, un vallon, et arrivait vers le petit bourg de Calès. La route par la rive gauche entre Lalinde et Badefols, via Paty et Pontours, ne sera réalisée qu'après la construction du pont de Lalinde. Le bac à passage a perduré plusieurs décennies après la mise en service de ce pont et c'est probablement la modernisation qui a suivi la Première Guerre mondiale qui a eu raison de cet équipement en 1921.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Dès 1790, la commune de Pontours est rattachée au canton de Cadouin qui dépend du district de Belvès jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Bergerac[34]. Il change de nom en 1974, devenant le canton du Buisson-de-Cadouin.

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[35]. La commune est alors rattachée au canton de Lalinde, lui aussi dépendant de l'arrondissement de Bergerac.

    Intercommunalité

    Début 2002, Pontours intègre dès sa création la communauté de communes de Cadouin. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[36],[37].

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1881 1916 Adrien Gouyou-Beauchamps ALP Député (1912-1914)
             
    1945 1980 Odilon Darnige   Maréchal-ferrant
             
    juin 1995[38] mai 2020 Marie-Thérèse Armand SE[39] Agricultrice
    mai 2020 En cours Étienne Gouyou-Beauchamps    

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Pontours relève[40] :

    Jumelages

    Panneau de jumelage.

    Démographie

    Les habitants de Pontours se nomment les Pontourois[42].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[44].

    En 2018, la commune comptait 190 habitants[Note 6], en diminution de 11,63 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    369329311323350383392363389
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    378385328328328287284278261
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    247228222183192202188175155
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    160163153164187168192214194
    2018 - - - - - - - -
    190--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[46], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 80 personnes, soit 39,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (onze) a augmenté par rapport à 2010 (cinq) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,3 %.

    Établissements

    Au , la commune compte neuf établissements[47], dont trois au niveau des commerces, transports ou services, trois dans la construction, deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et un dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[48].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

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    Sur la route de Sarlat, l'entrée du bourg présente un calvaire et une halle de type rustique, construite en 1998. Au bourg se trouve une église romane dédiée à saint Martin de Tours et en seconde dédicace à saint Barthélemy, le saint patron de la paroisse. Le long d'un talus au bord de la Dordogne, une fontaine dédiée au même saint est d'accès difficile. Elle fut jadis l'objet de dévotions et pèlerinages. L'ancien gué, légèrement en aval du bourg, pourrait révéler quelques traces au moment des plus basses eaux.

    Vers l'ouest du bourg, un pigeonnier sur quatre piliers a disparu, mis à bas par la tempête de 1999. À l'extrême ouest de la plaine, la maison de Paty est une maison forte donnant sur la Dordogne[49]. Un grand cèdre du Liban domine le paysage de rive. La légende veut que ce soit le savant-botaniste Jussieu qui ait offert le plant du cèdre à la famille de la maison forte. Un ancien bac à passage (transportant exclusivement les piétons) permettait de relier rive droite et rive gauche au droit de celle-ci. Au sud du bourg, au lieu-dit Pontours-Haut, se trouve un manoir[50], ancienne maison noble avec chapelle, ancien vivier et pigeonnier sur piliers, à l'aplomb de la colline. Sur celle-ci, au-dessus de l'ancienne métairie de la Chauprade, un sentier de randonnée suit la crête du cingle de Pontours qui domine la plaine. La forêt de pente est un gîte réputé pour milans noirs. Le sentier passe à proximité du « Chêne de la Margot », vieux chêne mémorable, témoin dit-on d'un voyage de Marguerite de Navarre dans l'ancien comté de Périgord. Le chêne qui a longtemps bénéficié du soutien de quelques béquilles, en mauvais état, s'est définitivement effondré en 2015.

    La remontée du vallon de Pontours-Haut permet d'accéder à quelques maisons, le hameau des Pierres, et au vallon de Septfonts. Celui-ci devient une combe étroite et boisée, menant aux hameaux de Couleyrie, des Sadouls, du Sivadal, de la Belle Étoile et des Terrières. De là, une route permet de rejoindre la bastide de Molières vers l'est. L'autre route oblique vers l'ouest, et pénètre sur la commune de Bourniquel, longeant le domaine de Cardou[51] propriété de la famille de Saint-Exupéry (château, ancien repaire de partisans de la Fronde dont les tours furent mises à bas sur ordre de Lakanal), avant de revenir sur le territoire communal de Pontours, en bas de la combe, à la Fontaine de Rouby. En remontant vers la Mothe, gros village construit à proximité d'un tumulus jamais officiellement fouillé. Mais la récente fouille de sauvegarde sur le chantier d'une maison à proximité a révélé en 2011 la présence de deux fossés démontrant qu’il s’agissait probablement d’une motte castrale, donc défensive. Cette fouille permet de dater l’occupation protohistorique comprise entre -1000 et -500

    Sauf précision contraire, les dates de cette page sont sous-entendues « avant Jésus-Christ ».

    Le premier fossé au plus près de la butte était profond de quatre mètres. Cet ensemble est antérieur au XIIe siècle, y compris un squelette daté du XIe siècle. Par ailleurs, la mise au jour de soubassements bâtis montre une occupation ultérieure, au XIVe siècle. Dans les fossés ont été découverts de grandes quantités de scories coulées que l’on retrouve sur plusieurs sites, à fleur de terre, autour de Bousserand et sur les pentes de la colline au lieu-dit le Sud, témoin d’une activité de sidérurgie locale et donc de l’âge des métaux sur ces coteaux.

    Au sud, la forêt des Carbonniers et celle des Magales sont essentiellement des bois de châtaigniers avec association de chênes. La toponymie renvoie à l'exploitation du charbon de bois produit jusqu'au début du XXe siècle dans les meules des charbonniers dressées dans les clairières. À l'ouest de la commune, dans un vallon, le hameau de Bousserand-Bas, dit aussi de la Fontaine de Bousserand, est construit autour d'une fontaine et d'un ancien lavoir-abreuvoir. Au début des années 1970, un étang y a été creusé, révélant des bifaces, des pointes de flèches et des fondations marquées de résidus de foyers. Un sentier grimpe sur un coteau jusqu'au hameau de Bousserand-Haut, composé de trois grandes fermes, anciennes métairies viticoles et d'élevage ayant appartenu (pour deux d'entre elles) à l'ancien domaine des Gontaut-Biron, passées dans les mains du château de Paty, et vendues après la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Les fermes de Bousserand-Haut sont des bâtisses dont les plus anciennes datent du XVIe siècle avec des traces d'appareillages suggérant des constructions de la fin du Moyen Âge. Elles montrent une première série de constructions bouvières, les granges-étables, vastes granges sous fenils (appelées les « jouques ») pour le stockage des récoltes de foin dans le vaste espace qui est aménagé sous les toitures très pentues. En 2011, une restauration a mis en évidence un appareillage qui n'est pas sans rappeler les ermitages des fondations monastiques. Les bâtiments les plus récents datent de la première moitié du XIXe siècle.

    Une route blanche en direction de la ferme de Font-Blanque (commune de Couze-et-Saint-Front) à l'orée de la forêt des Divises permet d'accéder à un sentier menant au sommet du Sud, colline à 155 mètres d'altitude. Autour de cette butte, deux sources sourdent, la font du Taï vers le sud et la font du Roc sur le versant nord.

    La commune a deux sites inscrits d'intérêt pittoresque ; le plus ancien, celui de l'église et de ses abords sur un hectare date de 1950[52] ; l'autre, celui du bourg, englobe le précédent, s'étend sur 62 hectares, et date de 1980[53].

    Personnalités liées à la commune

    • L'abbé Arnaud Goustat (1831-1915) fut curé de Pontours à partir de 1858[54]. Passionné pour l'histoire locale, il a beaucoup compulsé et décrypté les archives. Il en a tiré de nombreux articles et plusieurs ouvrages dont Lalinde et les libertés communales. Il a beaucoup étudié les résultats de diverses fouilles portant sur le gué de Pontours dans la rivière Dordogne et son lien avec le Trajectus gallo-romain.
    • Madeleine Bonnelle, historienne, conseillère municipale, a vécu au hameau des Pierres et a écrit plusieurs ouvrages sur l'histoire locale dont Lalinde et son Coulobre[55] ainsi qu'une histoire de Badefols-sur-Dordogne et une biographie illustrée du dessinateur de presse Sem.
    • Bernard Stéphan, originaire de Bousserand-Haut , journaliste honoraire. Après avoir été journaliste à Sud Ouest et à Périgord magazine et aux Éditions du Centre à Limoges, journaliste et rédacteur en chef du Berry républicain à Bourges[56], ensuite rédacteur en chef adjoint du journal La Montagne à Clermont-Ferrand et éditorialiste des quotidiens du groupe de presse Centre-France (La Montagne, Le Populaire du Centre, Le Berry républicain, Le Journal du Centre, L'Yonne républicaine, La République du Centre et L'Écho républicain). Membre de l'ODI (Observatoire de la déontologie de l'information). Il est aujourd'hui conseiller à la Fondation Varenne. A écrit plusieurs ouvrages sur le patrimoine, la mémoire rurale du Périgord et du Berry. Il raconte la fin de la société paysanne des hameaux situés entre Lalinde et Beaumont-du-Périgord dans le livre intitulé Paysans : mémoires vives[57]. Il a publié en juin 2013 Le Parler du Périgord, (Éditions Christine Bonneton), un glossaire des mots du français régional collectés dans le Périgord rural. Il a codirigé en 2013 la réédition du centenaire du Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, aux éditions Bleu autour. Il anime un blog qui explore l'ethnologie rurale et la mémoire paysanne du Périgord, du Berry, de l'Auvergne et du Limousin.
    • Odile Leyx, originaire de Pontours, fille d'Odilon Darnige qui fut maire de la Libération jusqu'au milieu des années 1970, a écrit plusieurs ouvrages autobiographiques sur son enfance et son action et sur la Résistance en Périgord. Parmi les titres de l'auteur, Les combattants de l'ombre dans un château médiéval en Dordogne[58] et Avec beaucoup d'amour un combat de tous les jours[59]. Elle est décédée le . Son mari André Leyx, ancien maire, décédé en 2010[60], a écrit un livre de souvenirs sur son temps en Indochine intitulé Un spahi raconte la Guerre d'Indochine 1952-1954[61].
    • Adrien Beauchamps (1855-1916), né et décédé à Pontours-Haut, a été maire de Pontours de 1881 à 1916, et député de la Dordogne de 1912 à 1914, siégeant dans le groupe de l'Alliance Libérale Populaire[62]. Médecin, il a été mobilisé à ce titre pendant la guerre de 1914-1918. Il a marqué son époque par son engagement chrétien au service d'un milieu de métayers pauvres qui constituaient la population majoritaire de ce coin du Périgord..

    Héraldique

    Blason
    Coupé : au 1er d'azur au pont d'une arche d'argent, mouvant de la partition, maçonné de sable, au 2e parti au I de sable à la tour d'argent maçonnée de sable et au II de gueules au lion couronné d'or[63].
    Détails
    Armes parlantes.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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