Embranchement (biologie)

En systématique, l'embranchement (ou phylum) est le deuxième niveau de classification classique des espèces vivantes.

Pour les articles homonymes, voir Embranchement et Phylum (homonymie).

Un embranchement a été défini originellement comme correspondant à un plan d'organisation particulier.

Embranchement et division sont synonymes mais ne sont pas utilisés dans les mêmes règnes.

La systématique linnéenne se rapproche de la systématique phylogénétique qui s'efforce d'être plus proche des liens de parenté génétiques entre les espèces, en utilisant les outils de la cladistique.

Selon les biologistes Ruggiero et al. (2015), il existe 7 règnes du vivant (au lieu des 6 généralement admis) constitués de 96 phylums[1].

Terminaisons grecques indiquant le rang

Le nom des embranchements se termine par le suffixe -phyta chez les plantes et algues et -mycota chez les champignons.

Pour le règne animal, des suffixes par défaut sont seulement mis en place en dessous du rang de super-famille[2].

Liste des embranchements

Règne animal

Phylum espèces décrites
Acanthocephala environ 1 150 (vers parasites)
Acoelomorpha environ 400 (vers marins microscopiques)
Annelida environ 20 000 (vers segmentés ; sangsue, lombric…)
Arthropoda plus de 1 134 000 (insectes, crustacés, arachnides, myriapodes)
Brachiopoda environ 300 (« coquillages » marins)
Ectoprocta ou Bryozoa environ 5 000 (animaux marins produisant de la matière calcaire)
Chaetognatha environ 100 (vers marins, constituant du zooplancton)
Chordata près de 65 000 (vertébrés, amphioxus…)
Cnidaria environ 11 000 (coraux, anémone de mer, hydres…)
Ctenophora environ 100 (organismes marins ayant des cils locomoteurs)
Cycliophora 3 (organismes marins microscopiques)
Echinodermata environ 7 000 (oursins, étoiles de mer, concombres de mer…)
Echiura environ 140 (vers marins) Appartient aux Annélides (perte secondaire de la métamérie)
Entoprocta environ 150 (vers marins)
Gastrotricha environ 690 (vers marins)
Gnathostomulida environ 100 (vers marins)
Hemichordata environ 100 (vers marins)
Kinorhyncha environ 150 (invertébrés marins)
Loricifera environ 120 (organismes marins microscopiques)
Micrognathozoa 1 (Limnognathia)
Mollusca 112 000 (bivalves, escargots, pieuvres, limaces…)
Nematoda environ 25 000 (vers ronds non segmentés : filaire de Bancroft, oxyure, ascaris…)
Nematomorpha environ 320 (vers non-segmentés cylindrique parasites d'arthropodes)
Nemertea environ 1 200 (vers possédant une trompe, presque tous marins)
Onychophora environ 200 ("vers" à patte)
Orthonectida environ 30 (organismes marins)
Phoronida 20 (espèces marines)
Placozoa 1 (Trichoplax)
Plathelminthes environ 25 000 (vers plats : ver solitaire, douve du foie, planaire…)
Porifera plus de 8 000 (éponges)
Priapulida 17 (vers marins possédant une trompe épineuse extensible)
Rhombozoa 75 (parasites de céphalopodes)
Rotifera environ 2 000 (organismes aquatiques munis de cils vibratiles)
Sipuncula 144 à 320 (vers marins) Appartient aux Annélides (perte secondaire de la métamérie)
Tardigrada plus de 1 000 (tardigrades)
Xenoturbella 2 (vers marins)
TOTAL: 36 2 000 000-

Règne végétal (photosynthèse)

Règne des Mycota ou des Fungi (champignons)

Remarque : Les phycomycètes font maintenant partie des protistes.

Bactéries

Archées

Selon LPSN[3] :

et proposés[4]

Autres rangs taxonomiques

Les rangs taxonomiques[alpha 1] utilisés en systématique pour la classification hiérarchique du monde vivant sont les suivants (par ordre décroissant) :

Notes et références

Notes

  1. En gras les sept rangs principaux (RECOFGE, sigle mnémotechnique pour Règne/Embranchement/Classe/Ordre/Famille/Genre/Espèce), en maigre les rangs secondaires. En romain les noms vulgaires, en italique les noms scientifiques.
  2. Un embranchement en zoologie, ou division en botanique, est traditionnellement caractérisé par une description schématique appelée « plan d'organisation ».
  3. Les taxons aux rangs de race et de sous-race (animaux domestiques principalement) n'ont pas de nom scientifique. Ils ne sont pas régis par le Code international de nomenclature zoologique (CINZ).

Références

  1. (en) Michael A. Ruggiero, Dennis P. Gordon, Thomas M. Orrell, Nicolas Bailly, Thierry Bourgoin, Richard C. Brusca, Thomas Cavalier-Smith, Michael D. Guiry et Paul M. Kirk, « A Higher Level Classification of All Living Organisms », PLoS ONE, vol. 10, no 4, , e0119248 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0119248, lire en ligne) et correction DOI:10.1371/journal.pone.0130114.
  2. ICZN article 27.2
  3. (en) bacterio.net.
  4. (en) Castelle & Banfield, 2018 : Major New Microbial Groups Expand Diversity and Alter our Understanding of the Tree of Life. Cell, vol. 172, no 6, p. 1181-1197.

Voir aussi

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