Paul Revel

Paul Revel, ou Paul Jean Revel, est un peintre et graveur français né à Cannes le . Il s’installe définitivement à Paris en 1958. Il meurt à Paris le [1].

Biographie

Son enfance et son adolescence se déroulent dans un paysage méditerranéen (son père est horticulteur). Après la guerre, il décide d'être peintre. Malade, Il séjourne plateau d'Assy où il rencontre d’autres jeunes peintres (Henri Ginet, Ladislas Kijno) et des jeunes écrivains (Bernard Landry...) qui deviendront ses amis. Il part pour Paris en 1948 où il fréquente brièvement divers ateliers (Fernand Léger, André Lhote) et expose en 1949 au Salon des Indépendants deux toiles apparentées au Post-cubisme. Insatisfait de ce travail, il retourne dans le Midi où il trouve vraiment sa propre expression, notamment proche de la nature[2]. Comme l'explique José Pierre dans son "Abécédaire", c’est durant cette période que Paul J. Revel rencontre d’autres peintres (Pierre Gastaud[3], François Arnal...). Invité par Romuald Dor de la Souchère, en 1956, il présente sa première exposition personnelle au Musée d'Antibes[4] devenu par la suite le Musée Picasso.

Paul J. Revel vient s'installer définitivement à Paris en 1958. Il habite pendant près d’un an avec son ami Pierre Gastaud chez Henri Ginet dans les sous-sols du cinéma Le Ranelagh où se déroulent à cette époque de nombreuses manifestations artistiques. À cette période il est présenté à Édouard Jaguer et se lie d’amitié avec lui. Ce dernier le fait participer à diverses manifestations du groupe Phases jusqu'en 1964 en France et en Pologne. Ces six années ont été déterminantes dans la pensée de l’artiste, que cela soit d’un point de vue artistique ou intellectuel. Engagé politiquement, il signe en 1960 avec ses amis du groupe Phases (comme le peintre Jean-Pierre Vielfaure) le Manifeste des 121[5] titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». En 1959, il s’installe impasse Delépine dans le 11e arrondissement dans les locaux d’une ancienne fabrique de jouets, un petit coin de campagne à Paris. C’est dans cet atelier, sur les conseils de Paolo Boni, qu’il réalise ses premières gravures.

Pendant près de 20 ans, il participe à de nombreuses expositions collectives, en France et dans le monde[6], avec les surréalistes ou avec ses amis peintres, sculpteurs ou graveurs[7], James Pichette[8], Chu Teh-Chun, Hubert Juin, José Pierre, Xavier Longobardi, Jean Coulot, Philippe Artias, Jean-Pierre Jouffroy, Pierre Gastaud, Paolo Boni, Albert Féraud, Dietrich Mohr, Thibaud, Ladislas Kijno. Tout au long de ces années, il retourne régulièrement dans le Midi où il retrouve beaucoup de ses amis à Antibes, à Nice chez le Docteur Gioan et à Cannes auprès de sa famille. Les nombreux artistes qui se retrouvaient ainsi, notamment à la terrasse de L'Agora seront des membres de l'école d'Antibes.

Paul J. Revel meurt à Paris, le , d'un cancer de la gorge, dans son atelier de l'impasse Delépine.

Principales expositions

Expositions personnelles

  • 1956 : Musée Picasso d'Antibes.
  • 1960 : Galerie H. Legendre, Paris 6e.
  • 1961 : Galerie du Ranelagh, Paris.
  • 1962 : Galerie Saint-Germain, Paris.
  • 1962 : chez le docteur Paul Gay, Saint-Jeoire-en-Faucigny] (Haute-Savoie).
  • 1965 : Galerie Cavalero, Cannes.
  • 1968 : Galerie Roger Legall, Paris.
  • 1975 : Galerie Aorn, Galerie Aorn
  • 1977 : Maison de la culture, Saint-Étienne.
  • 1978 : Maison de la culture et des loisirs, Thonon-les-Bains.
  • 1979 : Centre d’action culturel, Mâcon.
  • 1992 : Maison des Arts et Loisirs, Sochaux.
  • 1994 : Galerie Alain Margaron, Paris.
  • 1996 : « Treffpunkt Kunst », Sarrelouis (Allemagne).
  • Octobre-novembre 2010 : Espace culturel Martial Taugourdeau, Bonneval[9].

Expositions de groupe

Réception critique

  • « Son abstraction ressemble à un voyage d'exploration dans un monde minéral et organique : une écriture nerveuse et construite née de l'enseignement d'André Lhote, qui donne à la lumière un rôle primordial et qui ne perd jamais de vue la réalité. Une œuvre sincère et sans concession. » - Gérald Schurr[10]
  • « Son vocabulaire formel s'inspire du minéral. Les galets, les rochers et les vagues dont il refuse l'anecdote, se mêlent aux souvenirs d'une enfance passée dans le Midi où il retourne vivre quelques années après son passage dans les ateliers de Léger et de Lhote. » - Lydia Harambourg[9]

Collections publiques

Galerie

Notes et références

  1. « matchID - moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Voir « La Revue moderne des arts et de la vie », Publié en 1976. Paul J. Revel est cité page 26 : « La nature est là qui t'invite et qui t'aime ». (fr) « La Revue moderne des arts et de la vie ».
  3. (fr) « Biographie de Pierre Gastaud ». Site de Com2Art Factory. Consulté le 10 mars 2010.
  4. (fr) « Historique - Les expositions du musée Picasso depuis 1928 ». Site du Musée Picasso. Consulté le 10 mars 2010.
  5. (fr) « Tracts surréalistes et déclarations collectives, 1922-1939 et 1940-1969 », Ouvrage de José Pierre. Éditeur Terrain vague, 1980. Référence à la signature de Paul J. Revel page 410. Site Google Book. Consulté le 11 mars 2010.
  6. (fr) Nouvelles de l'Estampe, Numéros 7-10. Edition Comité national de la gravure française, Bibliothèque nationale (France). Cabinet des estampes. Édité en 1968. Référence à Paul J. Revel, comme représentant français dans une exposition internationale, page 329. Site Google Book. Consulté le 9 mars 2010.
  7. (fr) Revue Afrique-Asie, Numéros 217-229. Edition Société d'Éditions Afrique, Asie, Amérique Latine, 1980. Référence à Paul J. Revel page 11. Site Google Book. Consulté le 11 mars 2010.
  8. Voir dans « La Peinture abstraite et l'œuvre de James Pichette », par Roger Garaudy. Editions Arted, 1969. Référence à Paul J. Revel page 32.
  9. Lydia Harambourg, « Les expositions - Bonneval (28) : Paul-Jean Revel », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°35, 15 octobre 2010.
  10. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p. 854.
  11. Voir « Arroyo: galeries contemporaines, 9 octobre-29 novembre 1982, Musée national d'art moderne », Ouvrage de Eduardo Arroyo. Edition Centre Georges Pompidou, Musée national d'art moderne, 1982. Référence à Paul J. Revel page 91.
  12. Danièle Giraudy, Les collections d'art moderne - Musée Picasso - Château Grimaldi - Antibes, éditions du Musée Picasso, 1988.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de la gravure et de l'estampe
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.