Parti communiste d'Espagne
Le Parti communiste d'Espagne (en espagnol : Partido Comunista de España, abrégé en PCE) est un parti politique espagnol. Il est le plus important membre de la coalition Izquierda Unida (IU, Gauche unie) et du premier syndicat espagnol, les Commissions ouvrières (CCOO). Son organe de jeunesse est l'Union des jeunesses communistes d'Espagne. Le PCE publie le mensuel Mundo Obrero (« Monde ouvrier »).
Pour les articles homonymes, voir Parti communiste d'Espagne (homonymie).
Parti communiste d'Espagne (es) Partido Comunista de España | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Secrétaire général | Enrique Santiago |
Fondation | |
Fusion de | Parti communiste espagnol Parti communiste ouvrier espagnol |
Siège | Calle Olimpo 35, 28043 Madrid |
Présidente d'honneur | Dolores Ibárruri (titre éternel) |
Fondateur | Jules Humbert-Droz |
Journaux | Mundo Obrero Nuestra Bandera |
Organisation de jeunesse | Union des jeunesses communistes d'Espagne |
Positionnement | Gauche radicale[1] |
Idéologie | Communisme[1] Républicanisme[2] |
Affiliation nationale | Gauche unie |
Affiliation européenne | Parti de la gauche européenne |
Groupe au Parlement européen | GUE/NGL |
Affiliation internationale | Internationale communiste (1921-1943) Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers |
Adhérents | 10 500 (2017) [3] |
Couleurs | Rouge |
Site web | www.pce.es |
Représentation | |
Députés | 8 / 350 |
Sénateurs | 3 / 266 |
Députés européens | 2 / 54 |
Histoire
Origines
Si le PSOE et l'UGT ont une attitude hésitante par rapport à l'Internationale communiste (IC) créée en , ce n'est pas le cas de la Fédération des Jeunesses socialistes[4], qui décide, lors de son Ve congrès, d'appuyer l'IC.
Les partisans de l'IC ne parvenant pas à casser la direction réformiste, la majeure partie de la Fédération des Jeunesses Socialistes décide de fonder (le ) le Parti communiste espagnol (Partido Comunista Español), qui publie le journal El Comunista.
Un an plus tard apparaît le Parti communiste ouvrier espagnol (Partido Comunista Obrero Español), fondé par les terceristas qui essayaient encore de convaincre le PSOE de rejoindre la Troisième Internationale[5]. Lorsque la majorité du congrès du PSOE décide de rejoindre l'Union des partis socialistes pour l'action internationale[6], les terceristas font sécession et créent le PCOE ( ), très influent dans la province de Biscaye et dans les Asturies, où il est rejoint par la quasi-totalité des militants socialistes.
Membres de l'IC, ces deux partis sont amenés à fusionner («acte de fusion» du ) dans le cadre du Parti communiste d'Espagne-Section espagnole de l'Internationale communiste (PCE-SEIC). Lors du premier congrès qui a lieu en à Madrid, Antonio García Quejido est élu Secrétaire General[7]. Mais le comité central n'est pas élu de façon régulière : l'IC contrôle les désignations afin de tenter d'établir un équilibre entre les tendances gauchistes issues de l'ancien PCE et celles, plus centristes, du PCOE. Le second congrès a lieu en , de nouveau à Madrid.
Le PCE sous le régime de Primo de Rivera (1923–1930)
Durant ses premières années, le PCE subit la répression du régime dictatorial du général Miguel Primo de Rivera, établi par le coup d'État du . De nombreux dirigeants du PCE sont arrêtés. En 1925, José Bullejos devient secrétaire général.
La direction pro-Staline sort victorieuse de différentes luttes intestines et commence à déterminer la ligne politique. La domination des staliniens entraîne l'exclusion de nombreux opposants. La Fédération communiste catalane-baléare (FCCB) fait sécession en 1930. Elle s'associe avec l'Opposition communiste internationale (la tendance de Brandler) et devient en 1931 le pivot du Bloc ouvrier et paysan (BOC, Bloque Obrero y Campesino), dirigé par Joaquín Maurín.
La période de la 2e République (1931-1936)
Aussi, le PCE est en état de grande faiblesse[8] lorsque la Seconde République est proclamée en 1931 (selon Pierre Broué, il compte seulement 800 militants).
En 1932, au IVe Congrès tenu à Séville, José Bullejos est réélu secrétaire général, mais il est évincé en septembre ainsi que ses partisans (Gabriel Trilla, Manuel Adame) et remplacé par José Díaz soutenu par Dolores Ibárruri (connue comme La Pasionaria), Pedro Checa, Antonio Mije, Vicente Uribe et Jesús Hernández.
Le , le premier député du PCE[9], est élu.
Le PCE et la guerre civile espagnole (1936-1939)
Le PCE est resté un parti modeste durant les premières années de la République, mais il prend de l'importance après la victoire du Front populaire (dont les communistes font partie) en et l'éclatement de la guerre civile espagnole en juillet.
Très discipliné et défendant la propriété privée face aux tentatives de collectivisation, le PCE va être un acteur majeur de la guerre civile. En seulement cinq mois de guerre, il passe de 30 000 à 100 000 membres. À partir du , sous les gouvernements de Francisco Largo Caballero puis de Juan Negrín, il détient deux postes ministériels : celui de l'Agriculture (Vicente Uribe) et celui de l'Instruction publique (Jesus Hernández).
Il fonde une branche espagnole du Secours rouge international qui soutient la cause républicaine.
En 1936, étant donné la situation politique particulière de la Catalogne, le Partit Comunista de Catalunya (branche catalane du PCE) fusionne avec les autres mouvements socialistes catalans et forme le Parti socialiste unifié de Catalogne (PSUC). Depuis lors, le PCE n'est plus présent en tant que tel en Catalogne, mais il contrôle étroitement le nouveau parti «unitaire», qui fait partie de l'Internationale communiste. La création du PSUC renforce les positions communistes en Catalogne, région dans laquelle la gauche est dominée par les anarchistes de la CNT et par les marxistes dissidents du POUM.
Un autre succès du PCE est, le , la fusion de son mouvement de jeunesse, dirigé par Fernando Claudín, avec celui du PSOE, dans le cadre de la JSU (Jeunesse socialiste unifiée, Juventud Socialista Unificada), dont le chef est Santiago Carrillo, précédemment membre du PSOE.
Le PCE est aussi très présent dans l'armée républicaine, avec un certain nombre d'officiers de haut rang (Antonio Cordón, un officier de formation classique, qui est sous-secrétaire à la Guerre dans le gouvernement Negrín, Enrique Líster, Juan Modesto, Valentín González (El Campesino), Manuel Tagüeña, Gustavo Durán, etc.) et de commissaires politiques. Un rôle important est joué au début de la guerre par le Cinquième Régiment et par les Brigades internationales, pour une bonne part sous contrôle communiste. L'action de propagande menée par Dolores Ibárruri est un autre facteur de la notoriété du PCE.
Le PCE travaille prioritairement à la victoire des forces armées républicaines et au renforcement du gouvernement de Front populaire ; cela provoque un conflit avec la CNT et le POUM, qui ont donc de fortes positions en Catalogne et qui tiennent une bonne partie du front d'Aragon, avec leurs milices et colonnes autonomes. Une première crise a lieu lors des événements de mai 1937 à Barcelone, qui se terminent par la répression brutale de la révolte des anarchistes et des militants du POUM par les forces du gouvernement républicain assistées par les militants du PSUC. Le PCE cautionne aussi l'action d'une police parallèle sous contrôle des services soviétiques, responsable de l'enlèvement et de l'assassinat de plusieurs militants révolutionnaires anti-staliniens dont Andreu Nin. Par la suite, les communistes participent à l'intégration contrainte des milices dans l'armée républicaine[10]. Le PCE aide ainsi le gouvernement républicain à se débarrasser des éléments les plus à gauche.
À la fin de la guerre, le PCE atteint 300 000 membres, la JSU 500 000, le PSUC 45 000 : cela est en partie lié au fait que dans la zone républicaine, il était nécessaire d'appartenir à une organisation ; d'autre part, compte tenu de ses positions «anti-révolutionnaires», le PCE a pu attirer des membres des classes moyennes, notamment de nombreux cadres de l'armée. Un exemple spectaculaire est celui du général d'aviation Hidalgo de Cisneros (dont l'attitude explique en partie le fait que l'aviation espagnole soit dans l'ensemble restée légaliste en 1936), issu d'une famille catholique et carliste.
La fin de la guerre
Après l'échec de l'offensive sur l'Ebre (), les chances d'une victoire républicaine sont anéanties ; le camp républicain subit alors une scission entre le gouvernement Negrín appuyé sur le PC, qui veut aller jusqu'au bout (dans l'espoir, en ce qui concerne Negrín du déclenchement d'un conflit plus général, qui mettrait fin à l'isolement de l'Espagne républicaine) et un certain nombre de militaires républicains (Miaja, Casado…), appuyés sur quelques dirigeants socialistes (Julián Besteiro, Wenceslao Carrillo) et un anarchiste (Cipriano Mera), qui veulent engager des négociations d'armistice avec Franco et mettre fin à ce qu'ils estiment être l'emprise soviéto-communiste sur la République.
Cette scission se concrétise en , après la chute de Barcelone et la retraite des Républicains de Catalogne vers la France (retirada), notamment celle du président de la République, Manuel Azaña, lors du coup d'État dirigé par Segismundo Casado qui prend le contrôle de Madrid et proclame la déchéance du gouvernement Negrín. Les communistes madrilènes opposent pendant plusieurs jours une résistance armée, mais doivent finalement abandonner le combat. Le coup d'État se révèle d'ailleurs inutile et suicidaire pour la République, Franco ne voulant pas des négociations souhaitées.
Un bureau politique du PCE réuni à Elda (province d'Alicante) au début de aborde trois sujets : position du parti vis-à-vis de Casado ; organisation de l'évacuation des dirigeants ; mise en place d'une direction clandestine pour l'Espagne. De fait, seul le second point sera mis en œuvre avec succès. L'évacuation commencée peu après se termine à la fin du mois (départ de Jesús Hernández, Pedro Checa, et Palmiro Togliatti, un des représentants du Komintern).
Résistance et réorientation
À la suite de la défaite républicaine d', les membres du PCE sont pourchassés par la dictature du général Francisco Franco (1939–1975), mais le parti réussit à demeurer bien organisé au sein de l'opposition en exil. Il organise quelques guérillas au nord du pays en collaboration avec d'autres éléments de l'opposition.
De la signature du Pacte germano-soviétique en à l’assaut germanique sur l'URSS le , les communistes espagnols suivent une politique de neutralité vis-à-vis de l'agression allemande en Pologne et en France, analysant la guerre comme injuste et impérialiste. Cette position est inversée immédiatement après l'attaque allemande de l'URSS.
Une large majorité des militants du parti est contrainte à l'exil. Certains membres du PCE ont combattu comme volontaires au sein de l'Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale, comme le général Enrique Líster. D'autres ont été victimes des purges permanentes de Staline. Une large section des membres du PCE sont restés en France, où l'organisation partisane fut mise en place. Charles Tillon, fondateur des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), contacte dès la fin de l’été 1940 les organisations du Parti communiste d’Espagne. Beaucoup de militants rejoignent l'organisation de la Main-d'œuvre immigrée (MOI), laquelle va occuper une place majeure au sein de la résistance en France, tandis que d'autres forment des détachements armés sous commandement du PCE. Les résistants espagnols, bien que fortement atteints par les rafles, prendront part notamment à la libération de Paris et de Strasbourg[11].
Dolores Ibárruri, « La Pasionaria », remplace José Díaz Ramos comme secrétaire général en 1942 et tient cette position jusqu'en 1960. Santiago Carrillo est secrétaire général de 1960 à 1982. Après avoir hésité un temps, le PCE se lance avec enthousiasme dans les grandes grèves de 1962-1963, démarrées dans les mines de charbon des Asturies. En , le responsable communiste Julián Grimau est fusillé par les franquistes malgré une intense campagne internationale de protestation. Dans la seconde moitié de la dictature de Franco le PCE change sa stratégie et organise en Espagne les Commissions ouvrières (CCOO) au sein de l'appareil du syndicat unique officiel. Le PCE y gagne de l'influence au sein de l'opposition espagnole.
Carrillo met ensuite le parti dans la sphère de l'eurocommunisme. Il fait de nombreuses concessions aux partis centristes, acceptant la restauration d'une démocratie libérale en Espagne et la monarchie constitutionnelle. Son héritage fait l'objet de controverses au sein du PCE. Le parti est finalement légalisé à la suite du massacre d'Atocha de 1977, le , cela représente l'une des dernières étapes de la transition démocratique. Quelques semaines seulement après la légalisation le PCE revendiquait 200 000 membres encartés.
Aujourd'hui
Depuis 1986, le PCE fait partie de la coalition de gauche Izquierda Unida. Son secrétaire général est, depuis , Enrique Santiago.
Le PCE compte un député, Alberto Garzón, élu depuis 2011. Aux élections européennes de 2019, le parti remporte deux sièges de députés qui rejoignent le groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL).
Idéologie
En 2017, lors de son XXe congrès, le PCE réintroduit le marxisme-léninisme dans ses statuts[réf. nécessaire].
Dirigeants
Secrétaires généraux
- Antonio García Quejido, premier secrétaire général
- José Bullejos, secrétaire général(1925-1932)
- José Díaz, secrétaire général (1932-1942)
- Dolores Ibárruri, secrétaire générale (1942-1960) et présidente (1960-1989)
- Santiago Carrillo, secrétaire général (1960-1982)
- Gerardo Iglesias, secrétaire général (1982-1988)
- Julio Anguita, secrétaire général (1988-1998)
- Francisco Frutos, secrétaire général (1998-2009)
- José Luis Centella, secrétaire général (2009 - 2017)
Commission provisoire (2017 - 2018)
- Enrique Santiago, secrétaire général depuis 2018
Autres personnalités marquantes
- Santiago Álvarez
- Manuel Azcárate : exclu en 1982
- Marcelino Camacho
- Pedro Checa (1906-Mexique, 1942) : membre du Bureau Politique de 1932 à 1942
- Fernando Claudín : exclu en 1964
- Juana Doña
- Joan Comorera (PSUC) : exclu en 1946
- Julián Gorkin : exclu en 1929
- Julián Grimau
- Antoni Gutiérrez (PSUC)
- Jesús Hernández : exclu en 1944
- Enrique Líster
- Joaquín Maurín (ensuite au POUM)
- Simón Sánchez Montero
- Jesús Monzón
- Andreu Nin (ensuite au POUM)
- Gregorio López Raimundo (PSUC)
- Jorge Semprún : exclu en 1964
- Vicente Uribe
- Luis Fernandez:arrestation en France en 1960
Congrès du PCE
- 1° : Madrid en 1922
- 2° : Madrid en 1923
- 3° : en France en 1927
- 4° : Séville en 1932
- 5° : en Tchécoslovaquie en 1954
- 6° : 1960
Résultats électoraux
Congrès des députés et Sénat
Année | Congrès des députés | Sénat | Rang | Gouvernement | Tête de liste | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Sièges | |||||
1931 | 0,8 | 0 / 470 |
NC | 21e | José Bullejos | ||
1933 | 1,9 | 1 / 472 |
NC | 14e | Opposition | José Díaz Ramos | |
1936 | 2,5 | 17 / 473 |
NC | 13e | Opposition | José Díaz Ramos | |
1977 | 1 709 890 | 9,3 | 19 / 350 |
5 / 207 |
3e | Opposition | Santiago Carrillo |
1979 | 1 938 487 | 10,8 | 23 / 350 |
1 / 208 |
3e | Opposition | Santiago Carrillo |
1982 | 846 515 | 4,0 | 4 / 350 |
0 / 208 |
4e | Opposition | Santiago Carrillo |
Notes et références
- Luke March, Contemporary Far Left Parties in Europe : From Marxism to the Mainstream?, Berlin, Friedrich-Ebert-Stiftung, , 20 p. (ISBN 978-3-86872-000-6, lire en ligne), p. 3.
- http://www.pce.es/descarga/3republica.pdf
- El PCE cumple hoy 40 años en la legalidad. Expansión, 09/04/2017.
- où milite, notamment, Dolores Ibárruri
- en espagnol : Tercera Internacional, d'où : terceristas
- fondée en février 1921 à Vienne ; cette Internationale est appelée « Deuxième et demie » ou « de Vienne »
- Le Comité central de 1922 comprend aussi Ramón Lamoneda (Secrétaire de l'Intérieur) ; Virginia González (Secrétaire Féminine); Antonio Malillos (Secrétaire Syndical)et d'autres membres (source : Histoire du PCE, 1960 ; il s'agit d'un livre émanant du PCE lui-même).
- http://etoilerouge.chez-alice.fr/documents3/espagne.html Voir Histoire de la guerre d'Espagne et du Parti Communiste d'Espagne
- Cayetano Bolívar Escribano, qui avait été emprisonné en période électorale
- Nombre de ces événements sont évoqués, notamment, dans le film de Ken Loach, Land and Freedom ; curieusement, le militant communiste qui supervise la mise au pas de la milice à la fin du film est un Américain.
- Denis Fernandez Recatala, « Ces Espagnols qui ont libéré Paris », sur Le Monde diplomatique,
Annexes
Bibliographie
- Katia Landau, Le Stalinisme, bourreau de la révolution espagnole, Spartacus, 1975 (traduction : Los verdugos de la revolución española (1937-1938), Sepha, 2008).
- (es) Gregorio Morán, Miseria y grandeza del Partido comunista de España 1939-1985, Planeta, 1986.
- Pike David Wingeate, Jours de gloire, jours de honte. Le Parti communiste d'Espagne en France depuis son arrivée en 1939 jusqu'à son départ en 1950, Société d'édition d'enseignement supérieur, 1984, 311 pages.
Articles connexes
- Julio Anguita González
- Francisco Frutos
- Felipe Alcaraz
- Izquierda Unida
- Union des jeunesses communistes d'Espagne
- Commissions ouvrières
- Fiesta del PCE
- Fundación de Investigaciones Marxistas
- Mundo Obrero
- Utopias-Nuestra Bandera
- Extrême gauche par pays
Liens externes
- (es) Site officiel du Parti Communiste d'Espagne
- (es) Site du Parti Socialiste Unifié de Catalogne Viu
- (es) Site de la Fondation d'Investigations Marxistes
- (es) Site de l'Union des Jeunesses Communistes d'Espagne
- Site Internet de la coalition Izquierda Unida
- Site Internet du journal El Mundo Obrero
- Apuntes para una historia del PCE, par Juan Andrade, 1966
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