Paris-Roubaix 2008
Le a eu lieu la 106e édition de la course cycliste Paris-Roubaix.
Le tracé était quasiment identique à celui de l'édition de 2007 et se déroulait sur environ 260 km dont 28 secteurs pavés.
Le final s'est joué entre trois coureurs : Tom Boonen, Fabian Cancellara et Alessandro Ballan. Le sprint de Boonen sur le vélodrome lui aura permis de remporter la course pour la deuxième fois.
Contexte
Organisé par Amaury Sport Organisation (ASO), Paris-Roubaix est concerné par le conflit opposant l'Union cycliste internationale (UCI) et les organisateurs de courses que sont ASO, Unipublic et RCS Sport. En effet, après avoir fait partie du calendrier de l'UCI ProTour pendant trois saisons, Paris-Roubaix en a été retiré, comme les autres épreuves organisées par les sociétés précitées.
Tandis que Paris-Nice a été organisé le mois précédent sous l'égide de la Fédération française de cyclisme, Paris-Roubaix intègre le « calendrier historique »[1] proposé par l'UCI en janvier[2]. Amaury Sport Organisation avait dans un premier temps refusé cette alternative au ProTour, avant d'accepter moins de deux semaines avant le départ de la course d'y inscrire Paris-Roubaix[3].
Récit de la course
198 coureurs prennent le départ de Compiègne. Le début de la course est rapide : cent kilomètres sont parcourus durant les deux premières heures[4].
Avant le premier secteur pavé de Troisvilles à Inchy, au 87e kilomètre, un trio composé de Matthé Pronk (Cycle Collstrop), Jan Kuyckx (Landbouwkrediet) et Alexander Serov (Tinkoff) s'échappe ; il comptera jusqu'à cinq minutes d'avance sur le peloton[5]. Ce dernier, lancé par l'équipe CSC des deux derniers vainqueurs Fabian Cancellara et Stuart O'Grady, se réduit à une soixantaine de coureurs à l'approche de la Trouée d'Arenberg.
Sous l'impulsion notamment de Stijn Devolder et de Johan Vansummeren, un groupe d'une trentaine coureurs se forme à l'issue de ce secteur pavé. Les favoris que sont Tom Boonen, Alessandro Ballan, Leif Hoste, Fabian Cancellara, Stuart O'Grady, George Hincapie sont présents et les équipes Silence-Lotto (quatre coureurs), Quick Step et CSC (cinq coureurs) sont particulièrement représentées.
Tandis que les trois hommes de tête sont rattrapés par ce peloton, Juan Antonio Flecha et Filippo Pozzato, tombés avant Arenberg, y font leur retour.
À Auchy-lez-Orchies, dans le secteur pavé d'd'Auchy-lez-Orchies à Bersée, une accélération de Vansummeren effectue une nouvelle sélection : le groupe de tête n'est plus composé que de huit coureurs avec Hoste, Boonen, Devolder, Ballan, Cancellara, O'Grady et le jeune Martijn Maaskant (Slipstream Chipotle).
Sur les pavés de Mons-en-Pévèle, c'est au tour de Stijn Devolder de prendre le large. Le récent vainqueur du Tour des Flandres est rejoint par Stuart O'Grady. Leur duo compte une vingtaine de secondes d'avance avant que Vansummeren ne ramène le groupe de six poursuivants. L'offensive de Devolder n'a cependant pas été vaine : à 35 kilomètres de l'arrivée, ni Vansummeren ni son leader Hoste ne peuvent empêcher l'attaque de Boonen et Cancellara, suivis par Ballan. Ce trio formé des trois principaux favoris de l'épreuve distance ses poursuivants dans le secteur de Templeuve (Moulin-de-Vertain) et ne sera pas rejoint.
Malgré une accélération de Cancellara au Carrefour de l'Arbre, les trois leaders arrivent ensemble au vélodrome de Roubaix, Ballan en tête. Après un premier tour de piste, Boonen attaque dans le dernier virage. Cancellara et Ballan ne peuvent le suivre et voient le coureur belge emporter son deuxième Paris-Roubaix avec une nette avance.
Courue à une vitesse moyenne de 43,406 km/h, cette édition est la plus rapide depuis 1964[6].
Arrivé quatrième avec trois minutes et trente-neuf secondes de retard, Martijn Maaskant est à 24 ans la révélation de ce Paris-Roubaix. Il était 12e du Tour des Flandres le week-end précédent. les quatre autres coureurs du groupe de huit en tête depuis Orchies arrivent peu après, suivi d'un groupe de huit coureurs réglé au sprint par George Hincapie devant Fabio Baldato et l'ancien vainqueur Frédéric Guesdon. Il s'agissait de la dernière participation de Baldato, déjà dixième en 2007 et deuxième en 1994. C'était également le dernier Paris-Roubaix pour Steffen Wesemann (Cycle Collstrop), 28e de cette édition, deuxième en 2002 et troisième en 2007[6].
Classement final
Classement | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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(Il y a 113 coureurs classés)
Le parcours
Long de 259,5 kilomètres, le parcours de ce 106e Paris-Roubaix est identique à celui de l'édition précédente, partant de Compiègne pour arriver au vélodrome de Roubaix. Il comprend 28 secteurs pavés dont la distance cumulée est de 52,7 kilomètres.
Liste des participants
A : Abandon ; HD : Hors délai.
Notes et références
- « « Calendrier historique » 2008 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de l'Union cycliste internationale.
- « Fin de crise entre l'UCI et les grands tours? », La Dernière Heure/Les Sports, 26 janvier 2008.
- « Paris-Roubaix - L'UCI organisera », L'Équipe, 2 avril 2008.
- « Boonen roi des pavés », L'Équipe, 14 avril 2008.
- (en) « Tom Boonen blasts clash of the titans », Cyclingnews.com, 13 avril 2008.
- « Paris-Roubaix, la loi du plus fort », Cyclismag.com, 13 avril 2008.
Liens externes
- (fr) (en) Site officiel de la course, sur letour.fr
- (fr) Classement complet, sur letour.fr
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