Nadir Sedrati

Nadir Sedrati, né le à Gavet[1], surnommé « le dépeceur du canal », est un tueur en série français, né de parents algériens[2] et condamné pour les assassinats de trois personnes, perpétrés entre mai et . Les divers morceaux de deux corps (le troisième corps n'a jamais été retrouvé) ont été jetés dans le canal de la Marne au Rhin, près de Nancy.

Nadir Sedrati
Tueur en série
Information
Nom de naissance Nadir Sedrati
Naissance
Gavet (Isère)
Nationalité Française
Surnom Le Dépeceur du Canal
Bambino
Philippe Grossiord
Condamnation
Sentence réclusion criminelle à perpétuité
Actions criminelles Meurtres
Victimes 5 supposées, dont 3 reconnues
Période -
Pays France
Régions Lorraine, Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Nancy, Villeneuve-Saint-Georges, Thonon-les-Bains
Arrestation

Dans son parcours judiciaire, il a été mêlé à cinq disparitions, perpétrées entre 1982 et 1999, mais condamné pour trois meurtres.

Biographie

Jeunesse

Nadir Sedrati naît le à Gavet. Il est d'origine algérienne. Nadir Sedrati est le cadet d'une fratrie de deux enfants. Il a un frère aîné, Milhoud Sedrati, né le . L'enfance de Nadir Sedrati a lieu durant la Seconde Guerre mondiale. Son père y meurt le , alors que Nadir n'a que 3 ans et que son frère n'a pas encore 6 ans[1].

En , Nadir (âgé de 7 ans) et Milhoud (âgé d'à peine 10 ans) sont placés à l'orphelinat, en raison de l'incapacité rencontrée par leur mère, à la suite du décès de leur père. Peu de temps après, Milhoud est renvoyé pour violences. Nadir, cependant, est un enfant sage et renfermé, cherchant à oublier une enfance marquée par la Guerre[1].

Le , âgé de 8 ans et demi, Nadir Sedrati est baptisé à l'Eglise de Douvaine. Il parvient, indirectement, à oublier son prénom (Nadir) et finit par se faire appeler Dominique Sedrati. Le jeune Nadir grandit alors en étant persuadé qu'il s'appelle Dominique. Nadir Sedrati est également surnommé "Bambino", entre 1949 et 1951[1].

En , âgé d'à peine 14 ans, Nadir Sedrati découvre, par des papiers d'identités, qu'il ne s'appelle pas Dominique, mais bien Nadir Sedrati[3]. Il découvre également que son père (qu'il n'a pas connu) est mort durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il n'avait que 3 ans au moment du drame. Cette découverte ne cassera jamais de le marquer, si bien qu'il enchaîne les petits larcins, entre 1952 et 1956[1].

Premières escroqueries

En 1957, âgé de 19 ans, Nadir Sédrati s'engage dans l'armée en Algérie. Il décide alors d'élaborer une escroquerie, mais finit par être démasqué. Sedrati est alors renvoyé de l'armée, mais évite la prison, du fait qu'il soit mineur (la majorité étant fixée à 21 ans à l'époque)[1]. Nadir Sedrati atteint sa majorité le [4].

En 1962, âgé de 24 ans, Nadir Sedrati est arrêté pour avoir commis plusieurs escroqueries. Il est emprisonné pour la première fois de sa vie. En prison, Sedrati reçoit plusieurs expertises psychiatriques mais est, cependant, déclaré responsable de ses actes, bien que certains avis soient mitigés et que d'autres le seront davantage par la suite[5].

En 1963, Nadir Sedrati est condamné, pour la première fois de sa vie, par le Tribunal correctionnel, pour les escroqueries dont il est poursuivi. Il est alors âgé de 25 ans. Après sa libération de prison, Sedrati sera, par la suite, condamné une quinzaine de fois à de la prison ferme pour ces même faits à répétition, jusqu'à, parfois, séjourner en hôpital psychiatrique afin d'éviter d'être condamné à diverses sanctions pénales[6].

En 1969, Nadir Sedrati retourne en Algérie, afin de rencontrer les beaux-parents de sa compagne, dont il souhaiterait se marier. Cependant, sa future belle-famille refuse ce "présumé Algérien" prénommé Dominique, non circoncis et ne parlant pas un mot d’arabe. Sedrati ne supporte pas les préjugés de sa futur belle-famille, car ces derniers prétendent qu'il n’est pas du pays, car il ne connais pas la langue Algérienne. Sedrati se sent alors rejeté[4].

Durant les années 1970 et le début des années 1980, Nadir Sedrati alterne entre la prison et l'hôpital psychiatrique. L'une de ses "anomalies mentales" se résume comme étant, selon Sedrati : " une protection d'attaques extraterrestres, en s'aspergeant de miel ". Durant l'un de ses internements, Nadir Sedrati fait la connaissance d'André Gachy, qu'il fréquente de manière courante[1],[7].

Début 1982, Nadir Sedrati est libéré de l'hôpital psychiatrique. Il a alors 44 ans. À la suite de sa libération, il retourne fréquenter André Gachy, 42 ans, puis décide de vivre en colocation, en s'intallant chez-lui à La Verrière[7].

Premières disparitions suspectes

Le , Nadir Sedrati et André Gachy séjournent à Thonon-les-Bains, afin de prendre des vacances. Ils s'arrêtent à la station de cette même ville puis la quittent par la suite. A ce moment là, André Gachy disparaît mystérieusement, sans que personne ne retrouvent la trace de son passage. Sédrati ne signale pas la disparition de Gachy et retrourne dans les diverses résidences du disparu, à La Verrière et à Saintes, où utilise ses papiers d'identité et son chéquier. Aucune enquête n'est ouverte, du fait qu'André Gachy soit âgé de 42 ans, qu'il soit une personne isolée et qu'il n'ai aucune fréquentation hormis quelques visites de Sedrati[8].

A l'été 1982, une employée de la préfecture de La Rochelle parvient à démasquer Sedrati, en raison des revenus dépensés au nom d'André Gachy. Après toutes constatations des enquêteurs, ces derniers découvrent que le mode opératoire de la dépense des revenus de M.Gachy sont semblables aux escroqueries connues du mode opératoire de Sedrati[7].

En , Nadir Sedrati est arrêté et placé en détention provisoire. Bien qu'il nie toute implication à la disparition d'André Gachy, Sedrati est inculpé et emprisonné pour meurtre et usurpation d'identité, bien que le cadavre d'André Gachy ne sera jamais retrouvé. Nadir Sedrati passe trois ans et trois mois en prison, en l'attente de son jugement, devant la Cour d'assises de Nancy[9].

Le , le procès de Nadir Sedrati débute devant la Cour d'assises de Nancy[9], pour le meurtre d'André Gachy. Sedrati est, cependant, jugé avec un manque de preuves et d'élément à charges, pouvant le relier au meurtre présumé (en partie sur le fait que le corps d'André Gachy n'ai pas été retrouvé). Le procès de Nadir Sedrati dure quatre journées. Lors du réquisitoire, l'avocat général requiert une peine de réclusion criminelle à perpétuité, à l'encontre de Sedrati. Cependant, au terme de son procès, Nadir Sedrati est acquitté du meurtre présumé d'André Gachy. A la suite de son acquittement, Sedrati est libéré de prison, le soir du [7].

Le , Nadir Sedrati est de nouveau interné en hôpital psychiatrique pour "trouble du comportement". Il est alors âgé de 50 ans. Il est interné, mais seulement pour une durée de quelques mois. En psychiatrie, Sedrati reçoit divers soins durant son internement. Il ne passe, cependant, que cinq mois et demi à hôpital psychiatrique, avant d'y être libéré le [1].

En 1993, Nadir Sedrati usurpe l'identité d'un certain Joël Royer, sans que Royer ne s'aperçoive de cette escroquerie. Sedrati n'est pas inquiété, bien qu'il usurpe Royer de manière courante. Nadir Sedrati dérobe, par la suite, une autre carte d'identité, appartenant au nom de Vosger, sans que ce dernier ne s'en aperçoive également. Sedrati usurpe les identités de Royer Vosger de manière discrète (si bien que ses méfaits ne seront pas découvert avant son arrestation pour meurtre, en ). Bien qu'il usurpe ses victimes, Nadir Sedrati le fait, cependant, dans une moindre mesure, afin de ne pas être inquiété de ses méfaits. Il échappe alors à la justice durant deux ans[1].

En , Léon Krauss, 63 ans, disparaît à son tour de son appartement, à Villeneuve-Saint-Georges. Sa disparition passe, dans un premier temps, inaperçue et Nadir Sedrati s'installe dans le logement du retraité. A la suite de son arrivé chez le retraité, Sedrati se met à utiliser les papiers et les comptes banquaires de Léon Krauss. La gardienne de l'immeuble de Léon Krauss reçoit une lettre, signée au nom du retraité, expliquant qu'il loue son appartement Nadir Sédrati. Une autre lettre est envoyée à l'un des cousins de Léon Krauss, lui disant qu'il a quitté la région afin de refaire sa vie avec une dénommée Colette[10],[11],[12].

Le , Nadir Sedrati se rend, de lui même, au commissariat de Strasbourg. Il s'y rend en se faisant passer pour Léon Krauss et affirme qu'il souhaiterait que sa famille cesse de les alerter, en déclarant avoir refait sa vie avec une femme. A la suite de ses déclarations, Sedrati quitte le commissariat de Strasbourg et retourne chez Léon Krauss, en continuant à usurper son identité et d'utiliser ses revenus banquaires[10],[12].

En , alors que Léon Krauss n'a plus donné signe de vie depuis quatre mois, l'attitude de Sedrati commence à alerter la famille du disparu. De plus, les lettres destinées aux proches ne sont d'aucune crédibilité, car l'écriture ne correspond pas à celle du retraité. Ce témoignage permet d'ouvrir une enquête. L'enquête débute au commissariat de Strasbourg, en informant la venue de Léon Krauss à la veille de Noël. Cependant, les proches de Léon Krauss insistent sur le fait de le décrir afin de l'identifier formellement et de le différencier avec Nadir Sedrati, dont les soupçons ne font que s'emplifier. Après, le témoignage des proches de Krauss, la Police Judiciaire de Strasbourg remarque que la description faite par les proches de Léon Krauss ne correspond pas avec celle de l'homme venu deux mois plus tôt, mais reconnaissent formellement l'image de Sedrati, à l'aide d'un cliché récent à leur dispasition[10],[11],[12].

A ce stade de l'enquête, les policiers de Strasbourg décident d'informer le commissariat de Villeneuve, qui permet de d'identifier le visiteur comme étant Nadir Sedrati, âgé de 57 ans, en partie du fait qu'il soit connu des services de police pour de diverses escroqueries. De plus, le enquêteurs découvrent Sedrati pourrait souhaiter cacher le meurtre de Léon Krauss, du fait qu'il ai déjà été poursuivi, par le passé, pour des faits de meurtre présumé sur André Gachy, dont le corps n'a jamais été retrouvé[10],[11],[12],.

Au printemps 1995, Nadir Sedrati est arrêté et placé en détention préventive, à la prison de Saint-Mihiel. Il est inculpé pour le meurtre de Léon Krauss (dont le corps ne sera jamais retrouvé) et l'usurpation de son identité. Il n'est, par la suite, poursuivi que pour avoir escrocqué Léon Krauss, car son meurtre présumé ne contient aucun élément d'incrimination à l'égard de Nadir Sedrati[1].

En 1998, Nadir Sedrati est jugé pour l'usurpation d'identité de Léon Krauss et condamné à 5 ans de prison ferme. Lors de sa détention, au Centre de détention de Saint-Mihiel, Sedrati exerce le métier de coiffeur. A cette même période, il rencontre d'autres codétenus, dont Hans Gassen, Hans Müller, Gérard Steil, Jean-Claude Martini et Norbert Ronfort, avec qui il échange diverses discussions et confidences[1],[6].

Durant la détention de Sedrati, Hans Gassen est libéré le et Gérard Steil est libéré quelques semaines plus tard, en . Nadir Sedrati, en revanche, reste emprisonné avant d'obtenir une libération conditionnelle, début 1999[1].

Libération et fréquentations avec Gassen et Steil

Le , Nadir Sedrati est libéré de prison, après avoir effectué quatre ans de détention. Il a alors 61 ans. Dès sa libération, Nadir Sedrati reprend son usurpation sous l'identité de Joël Royer ; une identité qu'il continue d'utiliser, afin de se procurer du cyanure. Sedrati s'installe dans le foyer Jean Stauffer, à Nancy, où il utilise également une identité fictive ; cette de Philippe Grossiord[1].

En , Nadir Sedrati achète un Broyeur à végétaux. Il reprend également contact avec Hans Gassen, qui a été libéré du Centre de détention de Saint-Mihiel durant les mois qui précèdent la libération de Sedrati. Gassen loge et travaille à Nancy, non-loin de la résidence de Nadir Sedrati. Gérard Steil, également libéré quelques mois plus tôt, est chauffeur-livreur et loge dans un foyer à Strasbourg[1].

En , Sedrati dépose, par correspondance, un contrat de travail sous le nom de Philippe Grossiord déstiné à Gérard Steil, qui cherche un emploi. Durant les jours qui suivent, son contrat arrivant bientôt à échéance, Steil est contacté par Philippe Grossiard (sans savoir qu'il s'agit de Nadir Sedrati) afin d'avoir un emploi au sein de sa société Inter Europe Diffusion[1].

Le "Dépeceur du Canal"

Le , Gérard Steil embarque à bord du train de Strasbourg à Nancy. Il se rend à son entretien d'embauche, fixé avec Grossiord (Sedrati), et prévient ses proches qu'il doit être de retour à Strasbourg le matin du lundi . Gérard Steil arrive à la société Inter Europe Diffusion, qui s'avère être une société fictive inventée par Nadir Sedrati. Steil reconnaît immédiatement Sedrati. Afin de fêter leurs retrouvailles, Sedrati propose à son ancien codétenu de passer la soirée chez lui et d'y dormir. Arrivés chez Sedrati, Steil passe, selon les constatations, toute la soirée avec lui jusqu'au lendemain matin. Sedrati prépare une tasse de Café pour Steil et y verse du Cyanure de potassium. Après avoir bu la tasse de Café empoisonnée de Sedrati, Steil tombe à terre et meurt de manière quasi-instantanée. Selon toutes constatations, il serait mort dans la matinée du [13].

Une fois Gérard Steil mort, Sedrati dépèce son corps durant plusieurs heures, puis charge les morceaux du corps de Steil dans son véhicule puis les jettent dans le Canal de Nancy. Il nettoie ensuite tout son appartement, afin d'effacer toutes traces du passage de Gérard Steil. Nadir Sedrati appelle, par la suite, le foyer dans lequel loge Steil et affirme que Gérard Steil ne reviendra pas, du fait qu'il ai commencé son travail au sein de sa société[1],.

Le , au soir, Hans Gassen invite Nadir Sedrati à venir le rejoindre, en compagnie Hans et Rosemarie Müller, afin de fêter ses 55 ans dans leur appartement, en Allemagne. Gassen est très proche de Hans Müller et se côtoyent de manière quotidienne. Ils sont également colocataires. Lors de la soirée, Rosemarie Müller offre une chemise jaune à Hans Gassen, en guise de cadeau d'anniversaire. Au cours de la nuit, Sedrati rentre chez-lui, dans sa résidence de Nancy.

Le , vers 3h du matin, Hans Gassen quitte sa résidence, afin d'aller à un rendez-vous, fixé par Nadir Sedrati, dans le cadre d'une affaire. Inquiet, Hans Müller contacte Gassen par téléphone mobile, qui essaye de le rassurer, mais Müller ne se réjouit pas vraiment de la réponse de Gassen et imagine qu'il est, potentiellement, en danger. Quelques heures plus tard, Gassen arrive chez Sedrati, à Nancy. Gassen rappelle Müller afin de lui dire qu'il est arrivé chez Sedrati. Gassen promet à Müller de le rappeler par la suite, mais ne le rappelle pas. Pendant ce temps, Nadir Sedrati prépare une tasse de Café à Gassen et y verse également du cyanure de potassium. Gassen boit la tasse de Café empoisonnée, puis s'écroule et meurt, en l'espace de quelques secondes. Entre temps, Müller, qui s'inquiète davantage pour Gassen, appelle Sedrati par son numéro de téléphone mobile, en faisant part de sa grande inquiétude, du fait que Gassen soit injoignable. Sedrati décroche le téléphone et confirme l'arrivée de Gassen. Müller insiste alors pour lui parler, mais Sedrati lui avoue qu'il se repose. Connaissant Gassen, Müller conseille à Sedrati de lui donner une tasse de Café. A la suite de la réponse de Sedrati, Müller est soulagé d'apprendre qu'il lui a déjà donné du Café. Il ne réalise, cependant, pas que Gassen est déjà mort. Après avoir tué Gassen, Sedrati dépèce également son cadavre, puis jette les restes de la dépouille dans le Canal de Nancy[1].

Le , Hans Müller, qui est toujours sans nouvelles de Gassen, décide de signaler sa disparition à la police. Cependant, Gassen étant majeur et n'ayant disparu que depuis 24 heures, la plainte n'est pas privilégiée et est classée sans suite. A ce même moment, Nadir Sedrati nettoie de nouveau son appartement, à Nancy, afin d'enlever, cette fois-ci, les traces ADN de Hans Gassen[1].

Découverte du premier corps

Le , un pêcheur découvre un pied droit humain dans le canal de Nancy. Il prévient aussitôt la Police fluviale qui arrive sur les lieux. Dans un premier temps, la police pense que le pied a été sectionné par une hélice de bateau. Le lendemain, une tête humaine complètement putréfiée et méconnaissable est repêchée à 500 mètres de l'endroit où le pied droit a été découvert[1].

Le , des os, un sternum, des côtes ainsi que trois rotules (montrant qu'il y a au minimum deux victimes) sont repêchés dans les environs du canal. Le lendemain, une main est découverte à proximité du canal de Nancy. de grandes parties de cadavres sont retrouvées dans le Canal de Nancy, jusqu'au , lorsque le pied gauche de l'un des cadavres est repêché par la Police Fluviale.

Le , le médecin légiste, chargé de rassembler les divers morceaux de corps humain, constate que les membres ont été sectionnés de manière chirurgicale et exclut l'hypothèse d'un accident : il s'agit donc d'un homicide. Les policiers ne parviennent pas à prélever une empreinte digitale sur la main retrouvée, en raison de son état de décomposition si avancée, qu'ils ne peuvent effectuer ce type d'analyse. Les policiers de la Brigade Fluviale envoient la main à analyser à Paris où se trouve la seule section de recherche apte à résoudre ce type de problème[1].

Identification de Hans Gassen et assassinat supposé de Norbert Ronfort

En , le laboratoire réussit à mettre un nom sur la main retrouvée dans le canal de Nancy : Hans Gassen, 55 ans (né le en Allemagne, libéré du Centre de détention de Saint-Mihiel le ). A la suite de l'identification du corps de Gassen, les policiers apprennent que Gassen vivait chez Hans Muller, un autre Allemand lui aussi ex-prisonnier. De plus, les policiers découvrent que Muller a signalé la disparition de Gassen, le  ; soit huit jours avant la découverte du corps dépecé de ce dernier dans le canal. Interrogé Müller raconte qu'il a signalé la disparition de Gassen 24 heures après ne plus avoir eu de nouvelles de ce dernier car tous deux s'appelaient plusieurs fois par jour et que Gassen devait lui donner des nouvelles. Cependant, Müller ne les a jamais reçues.

Les policiers apprennent, par la même occasion que Hans Gassen recevait beaucoup d'appels téléphoniques de deux endroits : un foyer à Nancy et un appartement près de cette même ville. Au cours d'une perquisition dans les deux endroits les policiers découvrent qu'un certain Philippe Grossiord appelait régulièrement Gassen et que ce Grossiord n'est qu'un alias utilisé par Nadir Sedrati, afin d'éviter d'être appréhendé. Nadir Sedrati est également connu des services de police, en raison de ses multiples condamnations escroquerie et usurpation d'identité. De plus, les policiers découvrent que Sedrati a partagé la même cellule que Gassen et de Muller. Les enquêteurs découvrent également que Sedrati est sorti de prison quatre mois plus tôt.

Entre temps, Nadir Sedrati découvre que les cadavres du Canal de Nancy ont été découverts. Sentant qu'une enquête est ouverte contre lui, il décide de changer sa manière d'abandonner les corps. Il reprend alors sa fausse identité de Philippe Grossiord, afin d'appâter un autre de ses ex-co-détenus, Norbert Ronfort, en prétendant vendre des camping-cars dans sa société fictive, Inter Europe Diffusion.

Le , alors que l'arrestation de Nadir Sedrati et de Hans Müller est planifiée pour le surlendemain, dans leur pays respectifs, Norbert Ronfort, un ex-codétenu de Sedrati, est libéré du Centre de détention de Saint-Mihiel. Au moment de sa libération, Norbert Ronfort est âgé de 60 ans. Ronfort souhaite reprendre contact avec sa famille et dicide d'acheter un camping-car. Après avoir reçu un appel téléphonique de la société Inter Europe Diffusion, la société fictive se vante de vendre des campings-car sous la direction de Philippe Grossiord (qui est encore Nadir Sedrati). A la demande de Grossiord, quelques jours plus tôt, Norbert Ronfort accepte de le rencontrer afin d'acquérir le camping-car. Cependant, Ronfort découvre, à son tour, que Philippe Grossiord est, en réalité, Nadir Sedrati. Sedrati tue Ronfort et le broye à l'aide de son broyeur à végétaux puis cache le corps de Ronfort, qui ne sera jamais retrouvé[1].

Lors de la disparition de Norbert Ronfort, la police ne fait pas de rapprochement avec Nadir Sedrati. Son arrestation n'est, à ce moment, planifiée que dans le meurtre de Hans Gassen. C'est dans un temps restreint (moins de 48 heures) que Sedrati broie le corps de Ronfort, avant de le cacher. Il nettoie, par la suite, sa résidence afin d'enlever toutes traces de sang exploitables[1].

Interpellation et placement en détention préventive

Le , Nadir Sedrati est interpellé, alors qu'il s'apprête à rentrer dans sa résidence de Nancy. Son interpellation, intervient, alors qu'il était probablement sur le point de se débarrasser de son broyeur à végétaux. Il est placé en garde à vue, dans le cas du meurtre de Hans Gassen. Pendant ce temps, Hans Müller est interpellé en Allemagne[1].

Nadir Sedrati et Hans Müller sont tous deux emmenés au commissariat, pour une confrontation. Interrogé en Allemagne, Müller déclare que Hans Gassen est parti de chez lui à 4 h du matin car il avait un rendez-vous le . Il affirme que Gassen devait le rappeler, mais ce dernier ne l'a jamais fait. Les appels téléphoniques prouvent bien que Hans Muller était chez lui au moment de la disparition de son ami et permettent de l'innoncenter puis de le libérer. Nadir Sedrati, cependant, raconte que Müller est l'assassin de Gassen et affirme que Gassen aurait été tué au cours d'une dispute qui aurait mal tourné : il déclare que Muller, Gassen, deux Hollandais et deux Marocains étaient chez lui pour discuter affaire (un supposé trafic) et que lui avait quitté la résidence, afin de ne pas être mêlé à cette affaire qui ne le concernait pas ; au préalable il aurait entendu Gassen et Muller se disputer violemment et vu Muller tuer Gassen[1].

Les policiers français et allemands ne croient les déclarations de Nadir Sedrati et décident de perquisitionner son appartement. Arrivés sur les lieux, ils découvrent un broyeur à végétaux, un couteau de cuisine, une scie de boucher et plusieurs taches brunâtres sur le sol, l'évier et sur la broyeuse à végétaux. Les policiers pensent, en premier lieu, à du sang mais n'ont aucune preuve qu'il s'agisse de cela. De plus, en fouillant davantage dans l'appartement, ils se rendent compte qu'un sac est dissimulé dans un coussin qui contient un bocal rempli d'une poudre blanche. Dans un premier temps, les policiers pensent qu'il s'agit de drogue (cocaïne ou héroïne), mais apprendrons, après expertise, que la poudre blanche prélevée chez Sedrati est du Cyanure de potassium ; ce qui laisse alors entendre que Sedrati a empoisonné Gassen avec du cyanure (les policiers découvrent également que Nadir Sedrati a acheté les 20 kg de cyanure sous l'identité Joël Royer, qu'il continuait à escroquer). Les policiers commencent à entrevoir le scénario qui a pu se passer chez Sedrati : Gassen avait rendez-vous avec Philippe Grossiord mais c'est Nadir Sedrati qui l'a reçu. Sedrati a dû dire à Gassen qu'il devait attendre Grossiord; ce dernier tardant à venir Sedrati aurait proposé à Gassen une tasse de café mélangée avec du cyanure. Gassen suffoque, s'évanouit et quelqu'un (sans doute Nadir Sedrati) aurait dépecé le corps de Gassen dont les divers morceaux ont été jetés dans le canal.

Cependant, les policiers sont intrigués sur le fait que la tête de Gassen, retrouvée dans un état de décomposition avancée, de manière à penser que la tête a été jetée dans le canal vers la fin avril, alors que Gassen est mort le . En fouillant de nouveau dans l'appartement de Sedrati, les policiers découvrent au sous-sol de la chaux vive et apprennent qu'elle a permis de retarder l'identification d'un corps lorsqu'un membre du corps humain est plongé dans ce produit ; d'où la tête de Gassen qui semblait plus putréfiée que les autres membres retrouvés.

Le , après 48 heures de gade à vue, Nadir Sedrati est déféré devant le juge d'instruction et est emprisonné pour le meurtre de Hans Gassen. En prison, Sedrati clame son "innocence" et les policiers découvrent que Sedrati n'avait aucun mobile apparent pour tuer Hans Gassen, si ce n'est l'argent, du fait que Sedrati ai dérobé la carte bancaire de la victime pour effectuer quelques retraits (300 francs).

Découverte du deuxième corps

Fin , les policiers sont désormais chargés de résoudre le mystère de la troisième rotule (retrouvée en même temps que les morceaux de Gassen). Ils apprennent que Gérard Steil et Norbert Ronfort, deux autres détenus qui connaissaient également Nadir Sedrati, ont disparu au cours de l'année 1999. Les policiers pensent que la troisième rotule du canal appartient à Steil ou Ronfort. Pour cela, ils décident de faire appel à la famille des deux disparus pour prélever un échantillon ADN. Cela s'avère compliqué, mais les policiers réussissent tout de même à récolter l'ADN d'un proche de Gérard Steil ainsi qu'un de Norbert Ronfort.

En l'attente des résultats ADN, l'enquête permet d'établir que Gérard Steil est sorti de prison en , puis qu'il a trouvé du travail pour six mois à Strasbourg en tant que chauffeur-livreur à Strasbourg ; lieu où il résidait avant sa disparition.

Son dernier signe de vie remonte au , alors qu'il devait avoir un entretien d'embauche avec Philppe Grossiord le jour même, et qu'il devait être de retour à Strasbourg lundi , mais n'est jamais réapparu. Là encore, les policiers identifient rapidement Philippe Grossiord comme étant Nadir Sedrati. En revanche, le mobile de ce crime est inconnu. Cependant, les policiers ont la conviction que le seul intérêt pour Sedrati à avoir tué Gérard Steil était la maigre pension de retraite que touchait Steil.

En , l'ADN confirme que la troisième rotule, retrouvée dans le canal appartient à Gérard Steil. Les policiers ainsi que la Brigade Fluviale de Nancy décident de draguer tout le canal pour essayer de retrouver les éventuels restes de Steil.

En , des restes sont repêchés dans le canal et appartiennent effectivement à Gérard Steil. Nadir Sedrati est, de ce fait, inculpé du meurtre de Steil, bien qu'il le nie également. Cependant, les enquêteurs ne s'arrêtent pas à cette deuxième inculpation, car ces derniers découvrent également les papiers d'identité d'un autre ex-codétenu de Sedrati porté disparu : Norbert Ronfort.

Recherches infructueuses des troisième et quatrième corps

En , une autre enquête est ouverte, afin de retrouver Norbert Ronfort. Les enquêteurs découvrent que Ronfort est porté disparu depuis sa sortie de prison, le , et avait pour projet de reprendre contact avec sa famille en achetant un camping-car[14]. Les policiers apprennent aussi que Ronfort avait parlé de ses projets à Nadir Sedrati et qu'il avait reçu un appel téléphonique de la société Inter Europe Diffusion. La société se vantait de vendre des campings-car et, attiré par l'offre d'un certain Philippe Grossiord, Norbert Ronfort avait accepté de le rencontrer pour acquérir le camping-car. De plus, le dernier signe de vie de Ronfort a eu lieu le  ; soit moins de 48 heures avant l'arrestation de Nadir Sedrati. Depuis cette conversation, Norbert Ronfort a disparu et son corps n'a toujours pas été retrouvé.

En , des battues et un ratissage ont lieu, afin de retrouver le cadavre de Norbert Ronfort, mais ces investigations ne donnent rien. Les gendarmes ont la conviction que, à la suite du meurtre de Norbert Ronfort, Nadir Sedrati n'a pas eu le temps de se débarrasser de sa broyeuse à végétaux ; Son arrestation étant survenue moins de 48 heures après la disparition de Ronfort et, probablement, moins de 24 heures après le dépeçage de son cadavre. Il aurait également caché le cadavre de Norbert Ronfort, en raison de la découverte des corps de Gassen et Steil.

Le , Nadir Sedrati est inculpé du meurtre de Norbert Ronfort[14]. Bien qu'il nie les trois faits, Sedrati a désormais trois inculpations de meurtres : Il est inculpé pour l'homicide volontaire de Hans Gassen, de Gérard Steil et de Norbert Ronfort, bien que le corps de ce dernier ne sera jamais retrouvé. Bien qu'il nie toujours les meurtres qui lui sont reprochés, Nadir Sedreti est renvoyé devant la cour d'assises en .

Entre temps, une enquête sur la disparition de Léon Krauss (disparition dont Nadir Sedrati avait déjà bénéficié d'un non-lieu) est également ré-ouverte à l'égard de Sadrati, afin de retrouver son corps. C'est le quatrième chef d'accusation à l'égard de Sedrati. Cependant, aucune imputation n'est encore suffisante afin de la relier à Sedrati et débouche par un non-lieu définitif en [10].

Alors qu'il est en prison depuis plus de deux ans, Sedrati est donc renvoyé aux assises pour trois chefs d'accusation ; les meurtres de Gérard Steil, Hans Gassen et Norbert Ronfort (dont le corps n'a jamais été retrouvé).

Jugement en première instance

Le , le procès de Nadir Sedrati s'ouvre, devant la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. Il a alors 64 ans.

Nadir Sedrati, assez sûr de lui, clame toujours son "innocence". Puis au cours de ce procès la broyeuse à végétaux retrouvée chez Sedrati est présentée dans la cour d'assises pour être examinée. En vérité, la broyeuse à végétaux ne contient rien qui pourrait accabler Nadir Sedrati : en effet aucun morceau de corps humain n'a été retrouvé dans la broyeuse. Personne ne sait donc si la broyeuse a pu servir ou non à dépecer Hans Gassen ou Gérard Steil. En revanche, le sang retrouvé sur le lino et sur l'évier permettent d'affirmer que Nadir Sedrati a tué sa victime ou ses victimes dans la cuisine.

Le , Nadir Sedrati est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 20 ans. Se disant toujours "innocent" des trois assassinats qui lui sont reproché, Sedrati interjette appel de la décision.

Jugement en appel

Le , le deuxième procès en appel de Nadir Sedrati s'ouvre, devant la Cour d'assises de Metz. Il a alors 65 ans. Durant ce deuxième procès, Sedrati parait fatigué et triste. Un coup de théâtre survient : une femme détenue qui connait Norbert Ronfort affirme l'avoir vu en 2000 (soit un an après l'arrestation de Sedrati). Un huissier est assermenté pour aller interroger cette femme sur ce qu'elle sait. La jeune femme affirme de nouveau connaitre Norbert Ronfort et qu'elle l'a croisé en 2000. Son témoignage parait cohérent et de bonne foi. L'esprit de Norbert Ronfort plane alors sur le procès de Sedrati.

Les experts psychiatres déclarent que Sedrati pourrait récidiver à tout moment. De plus, les jurés relatent qu'il a, au minimum, usurpé l'identité de Léon Krauss et André Gachy, deux autres personnes disparues, et est accusé de les avoir assassinées :

Les corps de ces deux personnes n'ont pas été retrouvés à ce jour. Les experts considèrent qu'il s'agit d'« une personnalité perverse, proche du cannibalisme », d'un pervers qui « se nourrit de la manipulation d'autrui », au point de simuler la folie lors de sa détention où il est un détenu à l'odeur nauséabonde qui mange ses excréments et boit son urine[5].

Le , lors du délibéré, les jurés ne prennent pas en compte le témoignage de la femme emprisonnée, du fait du sang de Ronfort retrouvé chez Sedrati lors de son arrestation. Les jurés condamnent Nadir Sedrati à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.

A la suite de sa condamnation, Nadir Sedrati se pourvoit en cassation, mais son pourvoi est rejeté le .

Nadir Sedrati est toujours en prison à cette date. Sa période de sûreté s'étant, à ce jour, achevée, Sadrati est libérable depuis [1],[15].

Le progrès de l'ADN

Les années 1990 marquent un grand pas pour la génétique, car cette dernière à abouti à l'épanouissement de l'ADN, qui est désormais la "reine des preuves". Durant l'enquête, entre mai et , l'ADN et ses logiciels récents ont permis d'identifier que le premier cadavre du Canal de Nancy était celui de Hans Gassen, à l'aide du Centre médico-légal de Paris, qui a permis de reconstituer l'emprunte de Gassen. L'ADN a été d'une grande utilité pour montrer que d'autres membres du Canal appartenaient à Gérard Steil. Cette utilité a également permis de découvrir qu'une tâche de sang, retrouvée au domicile de Sedrati, appartenait à Norbert Ronfort. C'est à l'aide de ces expertises que Nadir Sedrati a été condamné pour ces trois assassinats[1],[3],[15].

En revanche, les disparitions d'André Gachy, en , et de Léon Krauss, en , n'ont pas permis d'établir de condamnations pour meurtre, à l'égard de Sedrati. Du fait que l'ADN n'existe pas encore en 1982, le procès de Sedrati, en , lui a permis d'être acquitté, en raison de l'absence de preuves matérielles et génétiques. Durant les années 1980, cependant, les traces génétiques se faisaient par Groupe sanguin, à condition que des traces retrouvées soient exploitables. Ce n'est qu'à la fin des années 1980 que l'ADN commence à se populariser, puis cette méthode s'avère davantage efficace drant les années 1990. Cependant, bien que ce dernier soit mieux exploitable, il n'a pas permis d'établir que Léon Krauss aurait été assassiné, du fait que son corps n'est pas été retrouvé[1],[3].

Ce n'est qu'en 1999, que Nadir Sedrati a finalement été incriminé avec de grandes preuves matérielles et génétiques. Cependant, la génétique médico-légale de Paris, qui n'en était qu'à ses débuts, n'a pas permis d'arrêter Nadir Sedrati avant qu'il ne tue Norbert Ronfort, moins de 48 heures avant son arrestation. L'ADN a cependant permis de découvrir une "personnalité meurtrière" à l'agard de Nadir Sedrati, qui n'avait pas été prise en compte auparavant. En découvrant le passé criminel de Sedrati, Me François Robinet (un avocat des parties civiles du procès) reste persuadé que Nadir Sedrati a également tué André Gachy et Léon Krauss. Il est également convaincu que Sedrati ait pu tuer d'autres personnes entre 1985 et 1995, ainsi qu'avant la première disparition, en [3],[15].

Notes et références

  1. « Programme TV - Faites entrer l'accusé - Nadir Sedrati, le dépeceur du canal », sur tvmag.lefigaro.fr (consulté le )
  2. "Sedrati le voleur de vies" Article du 2 septembre 1999 publié dans Le Nouvel Observateur numéro 1817.
  3. « L'intégrale : Nadir Sedrati, le dépeceur du canal », sur www.rtl.fr (consulté le )
  4. « Nadir Sédrati : de multiples visages », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  5. Nelly Terrier, « Les experts jugent Nadir Sedrati « extrêmement dangereux » », sur leparisien.fr, .
  6. Par Nelly Terrier Le 25 avril 2002 à 00h00, « Le dépeceur du canal est accusé de trois meurtres », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. « Nadir Sedrati comparaît pour le meurtre présumé de trois anciens codétenus dont il aurait usurpé l'identité », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. Marc PIVOIS, « A Nancy, un même suspect pour les cadavres du canal. De nombreux détails convergent vers un homme déjà écroué . », sur Libération (consulté le )
  9. Alain Dusart, « Nadir Sedrati : L'étrange parcours d'un habile usurpateur », 26 juillet 1999, , p. 1 (lire en ligne)
  10. Par Fabienne Huger Le 30 octobre 2001 à 00h00, « Sédrati ne sera pas jugé pour la disparition du retraité », sur leparisien.fr, (consulté le )
  11. Par Fabienne Huger Le 28 décembre 2000 à 00h00, « Nadir Sédrati a-t-il tué Léon ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  12. Par Fabienne Huger Le 30 mars 2001 à 00h00, « Une carte postale relance le dossier », sur leparisien.fr, (consulté le )
  13. Coret Genealogie, « Décès Gerard Jean Ernest Henri Steil le 15 mai 1999 à Laxou, Meurthe-et-Moselle, Grand Est (France) », sur Archives Ouvertes (consulté le )
  14. Nicole GAUTHIER, « Les restes humains dénoncent leur boucher. Nouvelle mise en examen dans l'affaire des meurtres du canal Rhin-Marne. », sur Libération (consulté le )
  15. « Nadir Sedrati, le dépeceur du canal - L'intégrale », sur Europe 1 (consulté le )

Documentaires télévisés

Émissions radio

Articles de presse

Articles connexes

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