Montévrain

Montévrain est une commune située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Montévrain

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
(Melun)
Arrondissement Torcy
Intercommunalité Communauté d'agglomération Marne et Gondoire
Maire
Mandat
Christian Robache
2020-2026
Code postal 77144
Code commune 77307
Démographie
Gentilé Montévrinois
Population
municipale
12 764 hab. (2018 )
Densité 2 346 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 52′ 30″ nord, 2° 44′ 44″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 128 m
Superficie 5,44 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Lagny-sur-Marne
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Montévrain
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
Montévrain
Géolocalisation sur la carte : France
Montévrain
Géolocalisation sur la carte : France
Montévrain
Liens
Site web montevrain.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune est située au début du plateau de la Brie, à 4 kilomètres à l’est de Lagny-sur-Marne et à environ 37 kilomètres du centre de Paris.

    Elle est limitrophe au parc à thèmes Disneyland Paris.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montévrain
    Dampmart
    Lagny-sur-Marne Chessy
    Chanteloup-en-Brie Jossigny Serris

    Hydrographie

    Carte des réseaux hydrographique et routier de Montévrain.

    Le réseau hydrographique de la commune se compose de cinq cours d'eau référencés :

    • la rivière la Marne, longue de 514 km[1], principal affluent de la Seine, qui borde la commune au nord, ainsi que :
      • un bras de 0,5 km[2] ;
      • le ru Bicheret, long de 5,3 km[3], affluent de la Marne ;
    • le ru des Gassets, 5,01 km[4], affluent de la Gondoire ;
    • le ru des Longuiolles, 2,1 km[5], qui conflue avec le ru des Gassets.

    La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 4,81 km[6].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5°C : 3,3 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C : 3,6 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 726 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 0,1 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 1,4 j

    La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[7]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[9]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à 30 km à vol d'oiseau[10], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[11] à 11,6 °C pour 1991-2020[12].

    Milieux naturels et biodiversité

    Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[13],[14],[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Montévrain est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[19] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[22],[23].

    Projets d'aménagement

    La commune de Montévrain est intégrée dans le périmètre d'aménagement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée dans le secteur 3, le Val de Bussy, dont l'aménageur est Epamarne. Un projet d'écoquartier est en cours[24],[25].La convention écoquartier a été signé entre la commune de Montévrain et l'aménageur d'état le et la charte de développement durable en . La municipalité s'est vue remettre des mains de Mme Sylvia Pinel le , le diplôme "engagé dans la labelisation" concernant ce projet[26].

    l'écoquartier des Roseaux est composé en quatre secteurs d'aménagement :

    - La ZAC Montévrain Val d'Europe,

    - La ZAC Montévrain Université,

    - La ZAC de la charbonnière,

    - La ZAC du Clos rose.

    Lieux-dits, écarts et quartiers

    La commune compte 32 lieux-dits administratifs répertoriés[27].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (60,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (19,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41,1% ), terres arables (24,7% ), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,1% ), zones agricoles hétérogènes (8,8% ), forêts (6,1% ), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %)[28].

    Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[29],[30],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].

    Planification

    La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Marne, Brosse et Condoire, approuvé en février 2013 et dont la révision a été lancée en 2017 par la Communauté d'Agglomération de Marne et Gondoire[31].

    La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[32]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 3].

    Logement

    En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 5292, dont 27,6 % de maisons et 68,4 % d'appartements.

    Parmi ces logements, 92,4 % étaient des résidences principales, 2,5 % des résidences secondaires et 5,1 % des logements vacants.

    La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 46,8 % contre 51,3 % de locataires[33], dont 9,9 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 4] et 1,9 % logés gratuitement.

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par le réseau express régional dans le quartier des Roseaux (écoquartier) et plusieurs lignes de bus. Elle est aussi à proximité de la gare TGV de Chessy.

    RER A

    Depuis 1992, la commune est traversée par la ligne A du RER à l'occasion de son prolongement de Torcy à Marne-la-Vallée — Chessy, afin de desservir les Parcs Disneyland. Mais c'est depuis le seulement qu'elle est accessible par la gare de Serris-Montévrain — Val d'Europe.

    La gare de Serris-Montévrain — Val d'Europe est reliée à :

    Bus PEP'S

    Montévrain est aussi desservie par le Pep's : les lignes 02, 22, 23, 42 et 43. La ligne 02 dessert le quartier alentour à la gare de Serris-Montévrain pour finir à la gare de Lagny-Thorigny, en passant par Chanteloup-en-Brie, Conches-sur-Gondoire et Lagny-sur-Marne. La ligne 23 relie de la gare de Lagny-Thorigny à celle de Marne-la-Vallée — Chessy et la ligne 43 dessert les pôles multimodaux de Marne-la-Vallée — Chessy et de Serris-Montévrain — Val d'Europe, en passant par Chessy et Montévrain. Ces deux lignes possèdent des lignes secondaires destinées aux élèves. Celle du 23 dessert le lycée Von Dongen et celle du 43 dessert le collège « Le vieux Chêne ». Les lignes 22 et 42 desservent le centre de Radiologie et le Clos du Chêne. Les lignes ont, respectivement, un terminus à Ferrières/Bussy RER et gare de Lagny-Thorigny.

    TGV

    Depuis 1994, Montévrain est relié au réseau TGV à la gare de Marne-la-Vallée - Chessy, permettant d'accéder à d'autres villes en France et en Europe du Nord, avec comme exemple de principales dessertes Bruxelles, Bordeaux, Marseille, Nice, Lyon, Rennes et Lille. Le TGV relie aussi l'aéroport Charles-de-Gaulle, depuis Marne-la-Vallée — Chessy en 11 minutes. L'accès à la TGV de Chessy s'effectue par le RER à la gare de Serris-Montévrain — Val d'Europe.

    Projet de transport en site propre

    La commune de Montévrain est concernée par le passage d'une ligne de transport en commun en site propre qui pourrait relier les pôles multimodaux de Lagny - Thorigny et Serris-Montévrain — Val d'Europe.

    Toponymie

    Panneau d'entrée.
    • Formes anciennes : Altare de Monte Erini in honore sancti Remigii en 1036, Mons Euvrini, Territorium Montis Evran et Villa Montis Evrygny en 1179, Mons Evran en 1180, Apud Montem Ebroinum en 1234, Montevrain en 1236, Mons Ebran vers 1266, Ecclésia de Monte Abrem et Monteverin, Montevrem au XIIIe siècle, Mons Evrini en 1336, Mons Evranus au XVe siècle, Montevrain en Brie en 1763[34].

    Montévrain vient du Mont Evrins, nom d'une colline présente dans le village[35].

    Histoire

    Préhistoire

    La préhistoire, pour le Néolithique, est marquée par la présence de quelques outils et éclats de silex recueillis le long de la route de Provins. Les travaux réalisés par l'INRAP sur chaque secteur de Montévrain, ont permis de fixer dans le temps des bassins de population, notamment le long de la route de Provins ainsi que le long de l'antique voie romaine no 100.

    Moyen Âge

    Montévrain, en latin Mons Evrini, vient du nom d'un propriétaire des lieux. S'agit-il d'Évrin ( ), prêtre qui fit don du territoire de l'actuelle commune à l'abbaye de Lagny où il est enterré ?

    En l'église de Lagny, reste cette épitaphe : « Vous qui passez ici, si vous voulez méditer une chose, ce retard ne sera pas pour vous une perte de temps. Ici repose un prêtre prudent, pacifiste et chaste, qui donna des vêtements à ceux qui en manquaient, des consolations aux affligés […]. Le terme de sa vie est ici, si un autre prétendait dépasser le terme que avez assigné, ô mon Dieu, ce serait en vain, nul ne peut aller au-delà. Le jour fatal fut le 11 des calendes de juillet de l'année de l'incarnation du Seigneur 1077. »

    Le nom de Montévrain est mentionné pour la première fois en 1036, dans un texte évoquant le don à l'abbaye de Lagny par Humbert de Vergy, d'un autel ou d'une église dédié à saint Rémy, évêque de Paris[36].

    En 1477, noble homme Jean d'Argny et son épouse, Maurice de Sasseville, auraient fondé un hôtel-Dieu sur la paroisse, mais, compte tenu des faibles moyens dont ils disposaient, cette institution ne dura pas longtemps[37].

    Période moderne

    En 1544, un des seigneurs de Montévrain, assistant, avec le comte de Lorges, à la prise de Lagny, fut décapité pour avoir pillé des reliques.

    Politique et administration

    Montévrain fait partie de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée dans le secteur 3, Val de Bussy. Depuis le , la commune fait partie de la communauté d'agglomération de Marne-et-Gondoire. Montévrain est d'autre part la 3e ville de l'agglomération avec 4 conseillers communautaires.

    L'Hôtel de ville se situe 4 rue Bonne Mouche. Montévrain possède également, depuis 2017, une Mairie Annexe au 6 rue de Copenhague.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1800 1811 Pierre Félix Ple    
    1811 1815 Jean François Silvestre Roels    
    1815 1815 Jean Denis Adam    
    1815 1816 Jean François Silvestre Roels    
    1816 1818 Louis Bruno Papillon    
    1818 1822 Jean Louis Troussel    
    1822 1829 Louis Ange Papillon    
    1829 1848 Auguste Fructidor Loquin    
    1848 1854 Adrien Henri Payn    
    1854 1861 Charles Pottier    
    1861 1871 Jean Rémy Fontaine    
    1871 1876 Alphonse Champenois    
    1876 1877 Louis Aimé Hurel    
    1877 1879 Julien Adolphe Fontaine    
    1879 1881 Jean Rémy Fontaine    
    1881 1891 Maxime Boulanger    
    1891 1908 Jules Boulanger    
    1908 1910 Laurent Dumont    
    1910 1920 Léandre Lachery    
    1920 1927 André Darrasse    
    1927 1929 Eugène Schwarberg    
    1929 1942 Edmond Butet    
    1942 1945 Louis Pontet    
    mai 1945 mars 1965 Victor Lefrancier    
    mars 1965 1982 Roger Orange    
    1982 mars 2001 Renaud Vié Le Sage PS  
    mars 2001 septembre 2009 Gérard Guyot UMP  
    30 septembre 2009 En cours Christian Robache[38] UMP (Le Chêne)
    puis Agir
    Cadre supérieur
    2e vice-président de la CA Marne et Gondoire (2015 → )
    Conseiller départemental depuis 2021

    Jumelages

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [39],[40].

    Assainissement des eaux usées

    En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Montévrain est assurée par le SIA de Marne-la-Vallée (SIAM) pour le transport. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [41],[42],[43]. La station d'épuration Equalia est quant à elle gérée par le SIA de Marne-la-Vallée (SIAM) qui a délégué la gestion à une entreprise privée, VEOLIA, dont le contrat arrive à échéance le [41],[44].

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[45]. La communauté d'agglomération Marne et Gondoire (CAMG) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à la Société Française de Distribution d’Eau (SFDE), dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2025[41],[46].

    Eau potable

    En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la communauté d'agglomération Marne et Gondoire (CAMG) qui en a délégué la gestion à la SAUR, dont le contrat expire le [41],[47],[48].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].

    En 2018, la commune comptait 12 764 habitants[Note 5], en augmentation de 32,61 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +3,47 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    505511529472498462464465523
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    486724784484541504564598548
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    580602582589694724641693805
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    8681 0311 0911 1471 7943 1495 2085 5099 225
    2017 2018 - - - - - - -
    11 56312 764-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La ville de Montévrain abrite un établissement industriel des Laboratoires Boiron, leader mondial de l'homéopathie. Ce site, qui emploie 60 personnes, fabrique des produits pharmaceutiques conditionnés en bottel pack (collyres). On y trouve aussi le Centre commercial régional, le Clos du Chêne. Les stylos de la marque BiC sont fabriqués à Montévrain depuis 2001. Cette importante usine a été inaugurée le . D'autres entreprises se sont récemment installées sur la commune à proximité de la gare RER comme Océ France[53], une filiale du groupe Canon (entreprise). Une division d'EDF (UTO) d'appui aux centrales nucléaires françaises (environ 800 salariés) est également installée à Montévrain depuis 2013.

    Agriculture

    Montévrain est dans la petite région agricole dénommée les « Vallées de la Marne et du Morin », couvrant les vallées des deux rivières, en limite de la Brie[Carte 4]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 6] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[54].

    Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[55]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 3 en 1988 à 1 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 81 ha en 1988 à 119 ha en 2010[54]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Montévrain, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l’agriculture à Montévrain entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[54],[Note 7]
    Nombre d’exploitations (u) 3 2 1
    Travail (UTA) 6 3 1
    Surface agricole utilisée (ha) 244 234 119
    Cultures[56]
    Terres labourables (ha) s s s
    Céréales (ha) s s s
    dont blé tendre (ha) s s s
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) s
    Tournesol (ha) 0
    Colza et navette (ha) 0 s
    Élevage[54]
    Cheptel (UGBTA[Note 8]) 88 1 0

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    Église Saint-Rémy.
    • L'église Saint-Rémy, sans doute l'un des monuments les plus intéressants de la commune, c'est en tous cas l'une des plus anciennes de la région.

    Donnée par l'évêque de Paris à l'abbaye de Lagny-sur-Marne en 1036, l'église est reconstruite peu après. Elle subit différentes modifications par la suite. Le clocher, du XIIe siècle, est souvent reproduit par les artistes locaux. On l'identifie sur plusieurs œuvres du peintre Henri Lebasque (1867-1936), qui réside à Montévrain autour de 1900.

    C'est vers 1140 que fut construit le clocher flanqué de son absidiole. La voûte du chœur avec ses croisées d'ogives date du XIIIe siècle. À l'entrée du chœur, la pierre tombale est celle du vicaire Michel Parent mort en 1514. Dans le collatéral nord, d'autres dalles ont été scellées sur le mur, dont celle d'Anne de Crouy (1521), femme du chevalier Louis de Vion, dont les armoiries visibles sur cette pierre ont inspiré l'actuel blason de Montévrain.

    L'élément principal du mobilier est le maître-autel avec sa belle décoration sculptée du XVIIIe siècle. La cloche de 1620 nommée « Rémye » a été refondue en 1868.

    L'église de Montévrain a été classée monument historique en 1928.

    Lieux et monuments

    • La ferme de la Folie est devenue une colonie pénitentiaire, créée par Paul Cére en 1856 et supprimée en 1861. Incendiée en 1870, elle fut fermée et reprise en 1882 par l'Assistance publique qui en fit l'école professionnelle d'Alembert où l'on enseigne l'ébénisterie et l'imprimerie. À km de la ville de Lagny elle occupe les deux versants est et ouest d'un petit vallon formé par le ru Bicheret, affluent de la Marne ; elle est limitée au sud par le talus de la route nationale no 34. Pendant la guerre de 1914-1918, l'école d'Alembert abrita l'hôpital temporaire no 76. Cela explique la présence du carré militaire du cimetière de Montévrain. En 1939-1940 fut installé un hôpital militaire complémentaire.

    Il faut souligner que les trous percés dans le mur est de ce cimetière datent de 1914, à l'époque de la bataille de la Marne ; c'est de cette direction qu'aurait pu arriver l'invasion ennemie.

    Le moulin de Quincangrogne sur une carte postale vers 1900.
    • La propriété de la Grange au Bois, déjà connue au XVIe siècle, servait de maison de plaisance aux abbés de Saint-Pierre de Lagny qui aimaient s'y retirer, dans une ambiance champêtre et boisée. Les bâtiments de cette grange, dont une partie remonte au XVIIIe siècle, abritent depuis 1974 un centre d'aide par le travail pour jeunes handicapés.
    • Sur la Marne, le moulin de Quincangrogne passe pour avoir été un rendez-vous de chasse du roi Henri IV. Les constructions actuelles, plus récentes, ont abrité une papeterie dont la marque a pris et conservé le nom de Montévrain, même si elle est aujourd'hui située ailleurs. Le comité d'entreprise de la RATP est désormais le propriétaire des lieux et l'a aménagé en centre de vacances avec le terrain de camping attenant. Bien que son aspect ait beaucoup changé, il faut encore le considérer comme un rare témoin des nombreux moulins d'autrefois qui jalonnaient le cours de la Marne.
    • Au sud du vieux bourg, se trouve la ferme des Corbins, imposante dans son cadre de verdure. Elle tire son nom des Corneilles. Précédemment propriété de l'Assistance publique, elle appartenait jadis aux frères de la Charité de Paris. Il en subsiste de fiers bâtiments dont une salle voûtée reposant sur d'importants piliers hexagonaux (XVIe siècle). Aujourd'hui la ferme des Corbins est un club hippique parmi les plus réputés de Seine-et-Marne.
    • En 1429 et en 1430, Jeanne d'Arc effectue trois séjours à Lagny. La tradition veut qu'elle soit passée à Montévrain faire ses dévotions dans l'église ; on raconte que les habitants auraient construit rapidement un pont qui permit à Jeanne et à son armée de franchir le lit encaissé du Bicheret : il s'agirait du pont dit pont Jeanne-d'Arc bien que cette appellation soit récente, c'est le seul pont aussi ancien de la région.

    Personnalités liées à la commune

    Le site de Montévrain a attiré plusieurs artistes :

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi : mi-parti : au 1) d’or aux trois aigles de sable, becquées et membrées de gueules, au second d’azur semé de fleurs de lys d’or aux deux fasces ondées d’argent brochant sur le tout.

    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Histoire générale illustrée des départements depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Seine-et-Marne, Orléans, 1911.
    • Jean Lebœuf, Histoire du diocèse de Paris, t. 14 : Contenant les paroisses et terres du doyenné de Lagny, Paris, Prault père, .
    • Rapport de fouilles archéologiques : L'Orme de Profondis, , INRAP.
    • Rapport de fouilles archéologiques : Les Occupations du bassin des Corbins, de la protohistoire à la période moderne, , INRAP.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    6. L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    7. L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
    8. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
    • Cartes
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    Références

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