Montégut (Gers)

Montégut (Montagut en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Montégut.

Montégut

Une vue de Montégut.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Auch
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne
Maire
Mandat
Jérôme Samalens
2020-2026
Code postal 32550
Code commune 32282
Démographie
Population
municipale
667 hab. (2018 )
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 39′ 11″ nord, 0° 38′ 47″ est
Altitude 200 m
Min. 135 m
Max. 257 m
Superficie 11,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auch
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auch-2
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Montégut
Géolocalisation sur la carte : Gers
Montégut
Géolocalisation sur la carte : France
Montégut
Géolocalisation sur la carte : France
Montégut
Liens
Site web www.grandauch.fr/

    Géographie

    Localisation

    Montégut est une commune de Gascogne située dans l'aire urbaine d'Auch, à 2 km à l'est d'Auch sur l'Arçon, dans un site de coteaux escarpés et boisés.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montégut[1]
    Leboulin Lahitte
    Auch Marsan
    Pessan Lussan

    Géologie et relief

    Montégut se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].

    Voies de communication et transports

    Accès par la route nationale 124 et par la ligne SNCF (ligne de Saint-Agne à Auch) en gare d'Auch ou en gare d'Aubiet.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 777 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 685,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Montégut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), prairies (11,8 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (3,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Situé aux portes d'Auch, Montégut est un village perché autour d'un imposant château (km). C'est la disposition des lieux qui lui a valu son nom, ce dernier lui serait attribué depuis la période romaine ou gallo-romaine (Monte Accuto). En langue gasconne ou occitane, on le retrouve aussi : Mount Agut.

    Histoire

    Le village devait être fortifié au Moyen Âge, le portail actuel serait l'ancienne place du pont-levis. Les plus anciennes parties du château datent du XIIIe siècle comme la plupart des châteaux gascons (construits pendant la guerre de Cent Ans). Il a été remanié aux XVe et XVIe siècles, au moment de la Renaissance, pour le rendre plus confortable. La IIIe et dernière période de rénovation se situe aux XVIIIe et XIXe siècles pour donner l'aspect actuel d'un logis rectangulaire avec deux tours carrées et de longues terrasses à balustres le tout entouré d'un jardin à la française. Cette dernière restauration a permis de tripler le volume initial dans un style néogothique propre à cette époque : créneaux, tourelles, mâchicoulis... Ce bâtiment est privé et ne se visite pas.

    La tour des Fées.

    À proximité, sur la commune se trouve le château de Roquetaillade (XIXe siècle) à large façade avec un toit en ardoise comprenant des écuries du XVIIIe siècle. Actuellement, cet édifice est un centre pédiatrique de réadaptation qui appartient à l'ordre souverain de Malte. La chapelle de Roquetaillade est d'aspect roman à l'intérieur on peut y remarquer un bénitier côtelé sur colonne antique et une statue de saint Jacques datant du XVIIe siècle. La commune est traversée par la voie d'Arles du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle classé patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Depuis Roquetaillade, le sentier traverse des paysages remarquables où le climat océanique et le climat méditerranéen se disputent l'influence sur la flore et la faune. Quatre kilomètres plus loin, perché sur un aplomb rocheux, le village se dessine au détour du bois aux Fées dont un ancien moulin porte également le nom (tour des Fées).

    Politique et administration

    Liste des maires

    an XI Lagardère, 1818-1822 Lacoste, 1822-1833 Villeneuve,1833-1840 Laborie,1841 Vignaux 1842-1848 Villeneuve 1848-1850 Laborie 1850-1867 Bessaget 1868-1872 Barada, 1873 adjoint Brouste, 1874-1883 Desmonts 1884 adjoint Vivent, 1885-1900 Lantrac, 1901-1912 Tissier, 1913-1914 Capdevielle, 1916-1919 Defrançais, 1920-1926 Duc, 1927-1929 Duc,1930-1947 Maumus, 1948 Lluell

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1995 2011 Roger Tramont[20]    
    octobre 2011 En cours Jérôme Samalens[20] DVG Ingénieur conseil
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22]. En 2018, la commune comptait 667 habitants[Note 5], en augmentation de 4,55 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    248263241266378328310317282
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    300288274270273256242208202
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    190196186220197190199183182
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    191234311317397462600655667
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Montégut, propriété privée.
    • Moulins en ruines.
    • Le « bois aux Fées ».
    • Chemin d'Arles : chemins de Compostelle - classé Patrimoine mondial de l'UNESCO.
    • Petit château de Roquetaillade (centre de réadaptation fonctionnelle appartenant à l'Ordre souverain de Malte) et sa chapelle.
    • La bastide de Lassalle, maison d'hôtes dans une demeure dans une ancienne redoute.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. I : Arrondissement d'Auch, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 460 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39151085)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Auch - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Montégut et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Auch - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Montégut et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Site de la préfecture - Fiche de Montégut
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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