Michel Crépeau
Michel Édouard Jean Crépeau, né le à Fontenay-le-Comte (Vendée) et mort le à Paris dans le 14e arrondissement[1], est un avocat et homme politique français. Il est maire de La Rochelle de 1971 jusqu'à sa mort, et plusieurs fois ministre de 1981 à 1986. Candidat à l’élection présidentielle de 1981, il obtient 2,21 % des suffrages exprimés.
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Michel Crépeau | |
Fonctions | |
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Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
– (1 mois et 1 jour) |
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Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Fabius |
Prédécesseur | Robert Badinter |
Successeur | Albin Chalandon |
Ministre du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme | |
– (2 ans, 10 mois et 28 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Mauroy III, Fabius |
Ministre de l'Environnement | |
– (1 an et 10 mois) |
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Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Mauroy I |
Prédécesseur | Michel d'Ornano |
Successeur | Pierre Mauroy |
Président du MRG | |
– | |
Prédécesseur | Robert Fabre |
Successeur | Roger-Gérard Schwartzenberg |
Député français | |
– (1 an, 9 mois et 18 jours) |
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Circonscription | 1re circonscription de la Charente-Maritime |
Législature | XIe (Cinquième République) |
– (4 ans, 9 mois et 9 jours) |
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Circonscription | 1re circonscription de la Charente-Maritime |
Législature | IXe (Cinquième République) |
– (12 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Circonscription | 1re circonscription de la Charente-Maritime |
Législature | Ve, VIe et VIIe (Cinquième République) |
Maire de La Rochelle | |
– (28 ans et 16 jours) |
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Prédécesseur | André Salardaine |
Successeur | Maxime Bono |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fontenay-le-Comte |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris 14e |
Nature du décès | Arrêt cardiaque |
Parti politique | Parti radical (1958-1972) MGRS (1972-1973) MRG (1973-1994) Radical (1994-1996) PRS (1996-1998) PRG (1998-1999) |
Père | Édouard Crépeau |
Mère | Marcelle Pastureau |
Profession | Avocat |
Biographie
Michel Crépeau est le fils d'Édouard Crépeau, instituteur puis inspecteur à l'Éducation nationale, et de Marcelle Pastureau[2]. Son père était un républicain et anticlérical (« Vendée bleue ») tandis que sa mère était de tradition monarchiste et catholique (« Vendée blanche »)[2].
Études
Michel Crépeau suit une scolarité au lycée Pierre-Loti de Rochefort puis s'inscrit à la Faculté de droit de Bordeaux, dont il sort diplômé d'études supérieures de droit privé et d'histoire du droit. En 1955, il est avocat au barreau de La Rochelle.
Carrière politique
Il fait ses premiers pas en politique en 1958. En 1967, il est élu conseiller général dans le canton de La Rochelle-Ouest. En 1968, il rate de justesse le siège de député, face à André Salardaine. Il commence alors à constituer une équipe en vue des élections suivantes.
En , il remporte les élections municipales et est élu maire de La Rochelle, fonction qu'il occupera jusqu'à sa mort. Il prend alors de nombreuses initiatives dans les domaines de l'environnement, de l'urbanisme et de la culture. Il bloque les constructions sur le littoral, étend les espaces verts, met en place un service de recyclage des déchets (tri sélectif) en 1974, inaugure le premier secteur piétonnier de France en 1975, et un libre-service gratuit de 400 vélos jaunes en 1976 (soit près de trente ans avant le Vélib' de Paris).
En 1972, il participe à la création du Mouvement des radicaux de gauche (MRG), à la suite de la scission du Parti radical. Il en est le président entre 1978 et 1981, et le candidat à l’élection présidentielle de 1981, où il obtient 642 847 voix, soit 2,21 % des suffrages exprimés.
En 1981, il est ministre de l'Environnement dans le gouvernement de Pierre Mauroy. En 1983, il est nommé ministre du Commerce et de l'Artisanat. Son portefeuille est étendu au Tourisme dans le gouvernement de Laurent Fabius en 1984. Il contribue en 1982 au vote de la France pour la Charte mondiale de la nature à l'Assemblée générale des Nations unies, texte ambitieux qui préfigure les sommets de la Terre de 1992 et 2002. En 1985, il fait voter par le Parlement la loi créant l'EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), texte préparé par Jacques Graindorge, directeur de l'artisanat de son ministère, avec qui il crée les chambres régionales des métiers et de l'artisanat et la Fondexpa. Il ouvre l'apprentissage aux niveaux de formation supérieure.
En 1984, il confie à Jean-Louis Foulquier la création du festival des Francofolies.
En , il succède à Robert Badinter, nommé président du Conseil constitutionnel, au poste de garde des sceaux, avec cette déclaration : « on ne remplace pas Robert Badinter, on lui succède ». Il n'y restera toutefois qu'un peu moins d'un mois, et aura ce mot : « J'ai été avocat pendant 28 ans et Garde des Sceaux pendant 28 jours. Si je suis le seul ministre de la Justice à ne pas avoir commis d'erreur, c'est parce que je n'ai pas eu le temps »[3].
En 1992, il pose la première pierre de l'université de La Rochelle aux côtés de François Mitterrand et Helmut Kohl, à l'occasion du sommet de La Rochelle[4]. Plus tard, il lance la construction du Technoforum, du Palais des congrès, et fait déplacer le port de pêche à Chef de Baie. En 1995, il met en place un réseau de location de voitures électriques.
Il est élu député de la Charente-Maritime en [5] et devient président du groupe parlementaire Radical-citoyen-vert (RCV). Il a pour assistant parlementaire Jean-Vincent Placé.
Le , il est victime d'un arrêt cardiaque en pleine séance parlementaire des questions au Gouvernement, peu après avoir posé une question à Dominique Strauss-Kahn qui était en train de lui répondre[6]. L’Assemblée n’étant pas équipée en défibrillateurs, c’est Philippe Douste-Blazy, cardiologue de profession et présent en séance, qui le réanime[7]. Il mourra le 30 mars 1999 à l'hôpital. Il avait 68 ans. Ses obsèques ont eu lieu le 1er avril 1999 a la cathédrale Saint-Louis (La Rochelle), il a ensuite été enterré au cimetière du quartier de Saint-Maurice à La Rochelle.
Maxime Bono va alors donner à la nouvelle médiathèque le nom de son prédécesseur.
Collaborateurs ministériels de Michel Crépeau
- Jean-Daniel Tordjman, directeur de cabinet
- Catherine Barbaroux, directrice de cabinet
- Christophe Guillemin, conseiller technique
- Catherine Guitton, chef de cabinet
- Jacques Graindorge, directeur de l'artisanat
- Jacques Bonacossa, directeur du commerce intérieur[8][source insuffisante]
Mandats et fonctions politiques
Fonctions ministérielles
- Du au : ministre de l'Environnement
- Du au : ministre du Commerce et de l'Artisanat
- Du au : ministre du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme
- Du au : garde des Sceaux et ministre de la Justice
Mandats politiques nationaux
- Du au : député de la première circonscription de la Charente-Maritime (MRG)
- Du au : député de la première circonscription de la Charente-Maritime
- Du au : député de la première circonscription de la Charente-Maritime
- Du au : député de la Charente-Maritime
- Du au : député de la première circonscription de la Charente-Maritime
- Du au : député de la première circonscription de la Charente-Maritime (PRG, président du groupe radical, citoyen et vert)
Ouvrages de Michel Crépeau
- 1981 : L'avenir en face
- 2000 : Les chemins ardus du bonheur, Rupella (à titre posthume)
Notes et références
- Institut national de la statistique et des études économiques, « Fichier des décès - années 1990 à 1999 » [zip], sur www.insee.fr
- « Michel Crépeau », sur le site de l'Assemblée nationale
- « Le jour où Michel Crépeau devint garde des Sceaux », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Cette construction est un coup de poker osé de la part de Michel Crépeau car aucun contrat n'était signé pour la construction de l'Université.
- Résultats par département des élections législatives françaises de 1997
- Session ordinaire de 1998-1999 - 76e jour de séance, 196e séance - 2e SÉANCE DU MARDI 23 MARS 1999 sur le site de l'Assemblée nationale
- « MICHEL CRÉPEAU VICTIME D'UN SÉRIEUX MALAISE À L'ASSEMBLÉE », sur lesechos.fr, (consulté le )
- Cf. Journal Officiel, de 1981 à 1986.
Voir aussi
Bibliographie
- Olivier Ginestet, Le maire novateur, in Maires courage de La Rochelle (dir. Olivier Lebleu), Le Croît vif, 2014
- Olivier Ginestet, Michel Crépeau, préface de Vincent Peillon, Geste éditions, 2008
- Marc Jouanny, Utopia, Michel Crépeau l'humaniste (documentaire de 2009)
Article connexe
- Un soleil noir est la sculpture réalisée par François Cante-Pacos, en hommage à Michel Crépeau.
Liens externes
- Dixième anniversaire de la mort de Michel Crépeau à l'Assemblée nationale - 1re séance du .
- Ressources relatives à la vie publique :
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