Marly (Moselle)
Marly est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est. Elle appartient à l'agglomération messine. Ses habitants sont appelés les Marliens.
Pour les articles homonymes, voir Marly.
Marly | |
Église Saint-Brice | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Metz Métropole |
Maire Mandat |
Thierry Hory 2020-2026 |
Code postal | 57155 |
Code commune | 57447 |
Démographie | |
Gentilé | Marlien(ne)s |
Population municipale |
10 160 hab. (2018 en augmentation de 3,03 % par rapport à 2013) |
Densité | 924 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 03′ 39″ nord, 6° 09′ 16″ est |
Altitude | Min. 167 m Max. 201 m |
Superficie | 11,00 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montigny-lès-Metz |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.marly57.fr/ |
Géographie
Marly est située sur la Seille, à 6 km à peine du centre de Metz, dont elle constitue aujourd’hui une banlieue pavillonnaire en développement.
Moulins-lès-Metz | Montigny-lès-Metz | |||
Augny | N | Metz | ||
O Marly E | ||||
S | ||||
Cuvry | Pouilly |
Marly est particulièrement desservie par plusieurs réseaux de communication régionaux et interrégionaux. L’échangeur de Féy la relie à l’autoroute A31 entre Metz et Nancy, et au-delà vers Paris, la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne. La RD 913 permet un accès à l’aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. La RN431 (rocade du Sud messin), voie de contournement de Metz, permet un dégagement en direction de Sarrebruck et vers Thionville et Paris.
Urbanisme
Typologie
Marly est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[4] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (64 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (44,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (33 %), terres arables (27,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (22,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,5 %), prairies (8,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
- Marly tient son nom du celte Mariliacum qui signifie étang ou marécage.
- Miriliacum (745), Marleium (952), Marleia (XIe siècle), Marlei (1089), Marlai (1212), Marlay (1345), Marleit (1350), Mairley (1404), Maerley (1467), Mairly (1491), Maly (XVIIe siècle), Marly (1793).
- En lorrain roman : Mâly[11].
- Le nom allemand de Marly pendant la première annexion est Marleien de 1915 à 1918. Puis la commune est renommée Marlingen de 1940 à 1944.
Histoire
La découverte à Marly d’un crâne, d’outillage ou de pointes de flèches en pierre taillée à partir de 1955 indique une présence humaine au paléolithique, au néolithique et à l’âge du fer.
À l’époque gallo-romaine, la route de l’ambre devenue via Agrippa passait à peu près rue Costes-et-Bellonte. Avant 1901, on découvre sur le ban de Marly quatre vestiges de villas romaines (1 000 pièces de monnaie) et d’autres après 1962.
Le bourg de Marly dépendait de l’ancienne province des Trois-Évêchés.
Les bans seigneuriaux de Marly, de Voivre et le Grand Ban appartiennent successivement : — au comte de Verdun ; — au XIIIe siècle, la principauté épiscopale de Metz est donné en fief au comte de Salve-Blâmont ; - au comte de Bar depuis 1262 ; — donnée comme fief à différentes familles patriciennes de Metz, dont les de Marly (1252/1336), les de Gournay (1390/1524), les de Baudoche (1433/1536), les de Heu (1509/1551), les de Raigecourt (1592/1605). En 1802, la Villa Marleia Propre Meris est donnée à l’abbaye de Saint-Airy de Verdun.
Comme les autres communes de l’actuel département de la Moselle, Marly est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. C’est une période prospère pour la commune. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent, résignés, pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d’honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest. Sujets loyaux de l’Empereur, les Marliens accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. « Marleien » redevient Marly en 1918.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de la seconde Annexion marqueront durablement les esprits. Marly est rebaptisée Marlingen. Les premiers conscrits, incorporés de force dans l’armée allemande, partent à partir d’. Les civils ne sont pas épargnés. Le , la commune intègre l'arrondissement de Metz-Ville. À partir de , l’armée américaine bombarde la région sans relâche. La bataille de Metz fait rage de septembre à . La commune est enfin libérée le [12], après une longue attente.
- De 1790 à 2015, Marly était une commune de l'ex-canton de Verny, dont elle était la plus peuplée.
Population et société
Démographie
En 1636, le village compte 177 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2018, la commune comptait 10 160 habitants[Note 3], en augmentation de 3,03 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
- École maternelle et primaire Jules-Ferry
- École maternelle et primaire Célestin-Freinet
- École maternelle et primaire Henrion
- Collège La Louvière
- Collège Jean-Mermoz
- Lycée professionnel régional André-Citroën
- CFA Philippe-Charbonneaux
Manifestations culturelles et festivités
- orchestre d’harmonie de Marly[17]
- 3e week-end de septembre : fête du Fromage (depuis 1985)
- 1re quinzaine d’octobre : Festival de bandes dessinées (depuis 1990)
- mi-mai : Marly Jazz Festival (depuis 2004)
- en juin : la semaine de l’Océan (depuis 2007)
- fin juin : Open de la Mirabelle d’Or (compétition internationale de golf)
- 1er week-end de juillet : la braderie de Marly (depuis 2008)
Politique et administration
Le siège régional de l'agence française pour la biodiversité pour le Grand Est est implanté à Marly[18].
Liste des maires
Économie
- Zones industrielles.
- Commerces en centre-ville.
- Ancienne base militaire.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Place de la Mairie : la « Marianne de Marly », une statue de Paul Flickinger, artiste marlien.
- Passage d’une voie romaine.
- Fresque de la rue de Metz : commémore la chute d’un bombardier Lancaster allié sur le moulin du village le [19].
- Base aérienne 128 Metz-Frescaty, ancienne base militaire de l'armée de l'air française située entre Marly et Augny.
- Six châteaux aux alentours du village :
- le château Bogenez : le plus ancien des châteaux de Marly, il fut jusqu’à la Révolution le domaine des seigneurs de Marly ;
- le château Chandellier : construit en 1845, il fut légué à l’évéché en 1935, il devient ensuite une école puis une maison de retraite jusqu’en 1983. Il accueille maintenant des locataires logés par la société LogiEst ;
- le château Ancillion de Jouy : sa construction remonterait à la fin du XVIIIe siècle. Il appartient au maraîcher Butin depuis 1947 ;
- le château de La Grange-aux-Ormes : il est, après le château Bogenez, le plus ancien des châteaux puisqu’il existait déjà en 1187. Aujourd’hui il fait partie du patrimoine, et mis en valeur par de vastes espaces réservés à la pratique du golf ;
- le château Haack : construit au XVIIe siècle, il abrite aujourd’hui sept locataires ;
- le château Lejaille ou château Henrion : construit en 1880, il a abrité deux classes d’école. Réhabilité en 1991, il est aujourd’hui le siège du Conservatoire de Musique, et le lieu des spectacles cinématographiques de l’association MarlyImage anciennement nommée Marly-Scope.
Édifices religieux
- Église Saint-Brice, dite « cathédrale de la Seille », néo-gothique, consécration solennelle le par Mgr Dupont des Loges. Elle fut bombardée en 1944 par les Américains, car ils pensaient que le clocher était un observatoire pour les Allemands.
- Oratoire de l'Immaculée-Conception, à côté de l'église.
- Croix de chemin, XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
• Harold Mayot - Joueur de Tennis français
• Hugo Casadamont[20] - Animateur Radio
• Camille Dauxert[21] - Journaliste, reporter, chroniqueuse
Héraldique
Blason | De gueules au lion d'argent, la queue fourchue et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Lonchamp, Marly et Frescaty - Une histoire de Métamorphoses, Éditions JALON, 2020.
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- « 1944-1945, Les années Liberté » dans Le Républicain lorrain, Metz, 1994, p. 15.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Site de l’orchestre d’harmonie de Marly
- [PDF] Implantations de l'AFB sur afbiodiversite.fr Voir page 7.
- « La fresque de l'aviateur a retrouvé des couleurs | Actualités du moment | Ville de Marly || Site officiel de la ville de Marly (Moselle) », sur www.marly57.fr (consulté le ).
- « JOURNEE FRANCO-ALLEMANDE », sur Radio Sensations (consulté le ).
- « Camille Dauxert », sur Twitter.
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