Augny

Augny est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est. La physionomie du petit village lorrain a profondément évolué en raison de son contexte « péri-urbain » : aux portes de la ville de Metz et au bord de la zone Actisud.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Ogny.

Augny

La mairie.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Metz Métropole
Maire
Mandat
François Henrion
2020-2026
Code postal 57685
Code commune 57039
Démographie
Gentilé Aunéens
Population
municipale
2 080 hab. (2018 )
Densité 139 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 34″ nord, 6° 07′ 19″ est
Altitude Min. 165 m
Max. 361 m
Superficie 14,98 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Coteaux de Moselle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Augny
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Augny
Géolocalisation sur la carte : France
Augny
Géolocalisation sur la carte : France
Augny
Liens
Site web augny.fr

    Ses habitants sont appelés les Aunéens[1].

    Géographie

    Augny est une petite ville d'environ 2 000 habitants située en Lorraine, dans le département de la Moselle, près de Metz. La commune possède comme écart le hameau de Neufchâtel-devant-Metz (ou Châtel-Saint-Blaise), les fermes de Brabant, Olry, Fristot, Prayelle, Noirville et Ancillon et le château de Grosyeux.

    Urbanisme

    Typologie

    Augny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[5] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,2 %), forêts (17,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,9 %), prairies (9,3 %), zones urbanisées (7,1 %), cultures permanentes (4 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    • 857 : Avignaco ou Aviniago.
    • 1793 : Augny
    • 1915-1918 : Auning
    • 1940-1944 : Auningen

    Histoire

    Village du Pays messin.

    Anciennement « Auvinacum » à l’époque gallo-romaine.

    Fief seigneurial partagé en six seigneuries.

    Dépendait de l’ancienne province des Trois-Évêchés.

    Siège célèbre tenu par les habitants d’Augny à la tour Saint-Benoît, en 1444, contre les Écorcheurs de Charles VII.

    Avant la Révolution française, une communauté juive importante était présente. Certains de ses membres acquittaient les plaids annaux. Son importance est attestée par la présence d’une synagogue rasée par les nazis lors de la seconde annexion et son cimetière. Celui-ci servait aussi bien que pour les Juifs d’Augny que pour ceux de Marly tout proche. Dès 1790 de nombreuses familles migrent vers Montigny-lès-Metz puis vers Metz.

    Comme les autres communes du département de la Moselle, Augny est annexée en 1871 à l’Empire allemand. Sur une partie des terrains de la commune, fut installée vers 1900 une base de zeppelins. La base de zeppelins devint un terrain d’aviation militaire pour l’armée allemande peu avant la Première Guerre mondiale. Tous les as allemands de l’époque passèrent par cette base entre 1914 et 1918. Les Français reprendront le terrain militaire en 1918 et réaménageront la base aérienne.

    Augny fut occupé par l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Le village est libéré le 20 novembre 1944 par le 23e bataillon d'infanterie américain.

    Compte tenu de sa proximité avec la base aérienne, Augny fut détruite à 80 % par les bombardements américains de 1944.

    La base aérienne 128 Metz-Frescaty qui fut réaménagée sur ces terrains militaires après la guerre, a fermé ses portes en 2012.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1959 mars 1971 Alphonse Kiffer    
    mars 1971 mars 1983 Émile Lagache    
    mars 1983 mars 1989 Robert Weingaertner    
    mars 1989 mars 2001 Jean-Charles Gimbert   Médecin généraliste
    mars 2001 2006 Jean Dziedzic DVG[12]  
    2006 En cours François Henrion UMP puis UDI Agriculteur
    9e vice-président de Metz Métropole
    Réélu en 2008 et 2014
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 2 080 habitants[Note 3], en augmentation de 2,56 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    719760592649696656655660639
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    623604583583611647697566498
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    6446507094556761 0741 1481 3901 503
    1990 1999 2004 2009 2014 2018 - - -
    1 5761 7382 4672 2451 8842 080---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    La ville possède une église catholique, l'église Saint-Jean-Baptiste.

    Enseignement

    Augny possède une école maternelle (école Les Galopins) et une école élémentaire (école Le Patural).

    Après l'école élémentaire, les élèves rejoignent pour la plupart le collège Jean-Mermoz de Marly.

    Économie

    La ville est réputée pour sa zone commerciale : la zone Actisud[17].

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Traces de l’aqueduc romain de Gorze à Metz.
    • Ferme-château de Prayelle XIIIe, remaniée : une porte et une fenêtre à arc trilobé, salle du rez-de-chaussée voûtée d’ogives XVe siècle.
    • Ferme-château de Grosyeux 16e (MH), logis remaniés XVIIIe et XIXe ; quatre tours rondes.
    • Château d’Augny XIVe, remanié XVIIe et XIXe : bâtiment rectangulaire à trois étages.
    • Ancien château fort Saint-Blaise, réduit en ruines par les Messins en 1543 ; le donjon subsiste jusqu’en 1809 ; les derniers vestiges disparurent à la fin du XIXe siècle.
    • La tour Saint-Benoît : nombre d'habitants du village se réfugièrent et siégèrent dans cette tour en 1444 lors de combats contre les « écorcheurs » de Charles VII qui pillaient le village[17].
    • Cimetière israëlite, du milieu du XIXe siècle.

    Édifices religieux

    • Église Saint-Jean-Baptiste de 1867, de style néo-gothique. Elle a été restaurée après les graves dommages de la Seconde Guerre mondiale. Elle remplace une ancienne église fortifiée de 1489.
    • Chapelle de Grosyeux : statue en bois de saint Roch, XVe ; statue dorée de la Vierge en bois, XVIIIe.
    • Chapelle au domaine de Mazenod.
    • Ancienne synagogue au numéro 10-12 rue de Féy, elle fut aliénée en 1924. Il n'en reste aucun vestige.

    Ouvrages militaires

    Lieux

    Domaine de Mazenod

    Le domaine a été construit au XIXe siècle par les pères Oblats de Marie-Immaculée.

    Il sert de collège privé jusqu’à sa fermeture et la fusion avec le collège de Cuvry en 2002.

    La municipalité rachète la propriété en 2004 ainsi qu’une partie du parc attenant (une douzaine d’hectares). Le cercle Saint-Jean et les associations qui lui sont rattachées s’installent dans les lieux.

    La municipalité souhaite réhabiliter la chapelle en lieu de représentation pour les artistes et accueillir une maison de la DDASS. Elle a agrandi le parking et désire également agrandir le parc avec l’aide d’un paysagiste[17].

    Ferme de Mazenod

    Une ferme près du domaine de Mazenod est reconstruite après Seconde Guerre mondiale pour remplacer la ferme initiale, entièrement rasée lors des bombardements. Elle était exploitée par les pères Oblats qui vivaient au domaine depuis 1922 en semi-autarcie alimentaire (étable, écurie, porcherie, poulailler, menuiserie, caves et remises, stocks de paille, grain, foin et de bois). Des chambres étaient aménagées, seules pièces encore utilisées dans les dernières années d’existence du collège.

    À la suite de l'acquisition du domaine par la municipalité, le bâtiment de la ferme de Mazenod a fait l'objet d'une réhabilitation complète pour accueillir le complexe municipal Jean-Dziedzic (investigateur du projet et maire de l’époque) : salle omnisports au premier étage, services techniques municipaux et salle réservée aux jeunes (avec coin cuisine et espace rencontre) au rez-de-chaussée[17].

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la fasce d'argent, accompagnée d'une croisette tréflée d'or en chef et d'une coquille d'argent en pointe.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.genealogie-metz-moselle.fr/montigny/augny.html
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Étiquetté divers gauche dans l'Annuaire des Mairies de Moselle
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Le Républicain lorrain, En passant par… La face cachée d’Augny, dimanche 21 mars 2010, p. 10.
    • Portail de la Moselle
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.