Marimont-lès-Bénestroff

Marimont-lès-Bénestroff est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Pour l’article homonyme, voir Marimont.

Ne doit pas être confondu avec Mariemont.

Marimont-lès-Bénestroff

Église Saint-Denis de Marimont-lès-Bénestroff (1777).

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes du Saulnois
Maire
Mandat
Marcel Amps
2020-2026
Code postal 57670
Code commune 57446
Démographie
Gentilé Marimontois, Marimontoises
Population
municipale
39 hab. (2018 )
Densité 9,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 24″ nord, 6° 47′ 02″ est
Altitude Min. 239 m
Max. 330 m
Superficie 3,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dieuze
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Saulnois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Marimont-lès-Bénestroff
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Marimont-lès-Bénestroff
Géolocalisation sur la carte : France
Marimont-lès-Bénestroff
Géolocalisation sur la carte : France
Marimont-lès-Bénestroff

    Géographie

    Communes limitrophes de Marimont-lès-Bénestroff
    Bénestroff Vahl-lès-Bénestroff Nébing
    Bourgaltroff Bassing

    Urbanisme

    Typologie

    Marimont-lès-Bénestroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieuze, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,8 %), prairies (28 %), forêts (27,3 %), zones urbanisées (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • D'un nom de personne germanique Moricho + berg "mont"[8].
    • Ancien noms[9]: Morsperch (1266), Morespert (1291), Moersberg (1298), Moresperch (1300), Morpach (1401), Morpec (1481), Molzberg (1490), Merspurg (1525), Mersprich (1571), Morsperg (1594), Mersperg (1606), Morsprich (1616), Marimont ou Morsperg (1710), Marimont (1793), Morsberg (1915-1918).

    Histoire

    • Du Moyen Âge à la fin de l’indépendance Lorraine

    Le petit village de Marimont-lès-Bénestroff, ancien fief du Bailliage d'Allemagne, était doté au Moyen Âge d'un puissant château fort, siège d’un vaste comté. La plus ancienne mention de Marimont-lès-Bénestroff (Morsberg) et de son château pourrait se trouver dans une charte de l’évêque Enguerrand de Metz[10] datant de l’an 787. Stoffel[11], et la plupart des auteurs contemporains admettent que «Walo quæ est juxta Morsperc castrum in Elisacia » fait référence à Vahl-lès-Bénestroff près de l’actuel Marimont-les-Bénestroff. L’authenticité de ce document est cependant contestée.

    Quoi qu’il en soit, Marimont semble avoir été dès l’époque carolingienne un important domaine royal qui fut apporté en dot à Frédéric Ier de Bar par Béatrice de France à l’issue de leur mariage en 954[12].

    Au XIe siècle la seigneurie passa par héritage au comte Adalbert de Mörsberg puis à la puissante maison des comtes de Sarrebruck avant d’être partagée entre ses branches cadettes les comtes de Linange (Leiningen) et de Deux-Ponts (Zweibrücken).

    En 1297 le comte Eberhard de Deux-Ponts céda sa part de Marimont, de Sarreguemines et de Lindre au duc Ferry III en échange du comté de Bitche.

    Passé sous la suzeraineté des ducs de Lorraine, le château de Marimont fut de 1313 à 1507 le siège d’une importante châtellenie ducale [13].

    En 1534, le duc Antoine de Lorraine donne la seigneurie de Marimont en fief à Jean de Braubach, capitaine de Sarreguemines, pour le remercier des services rendus pendant la Guerre des paysans. À cette époque le château féodal était déjà en ruines.

    Au XVIIe siècle la seigneurie appartenait à la famille Bertrand qui avait été anoblie par le duc Antoine de Lorraine en 1510. En 1609, Didier Bertrand, gouverneur des salines de Dieuze, obtint du duc Henri II de Lorraine l’autorisation de porter le nom de Marimont[14]

    La guerre de Trente Ans qui dévasta la toute la Lorraine n’épargna pas le village de Marimont qui ne comptait plus que 8 habitants en 1669.

    En 1701, la seigneurie appartenait à Francois Claude de St Félix, chambellan du duc Léopold et en 1764 à la famille d’Euskerke de Boroger.

    Conformément aux dispositions du traité de Vienne (1738), le duché de Lorraine perd son indépendance et sa souveraineté en 1766 à la suite du décès du duc Stanislas Leszczyński. Le village de Marimont est alors rattaché à la province de Lorraine et ses habitants deviennent sujets du roi de France.

    • De la Révolution Française aux conflits du XXe siècle

    Le cahier de doléances[15] de la commune a été rédigé le par François Marchal, maire de Marimont. Les habitants se plaignent surtout de la lourdeur des taxes sur le sel et de la cherté du bois due à la concurrence des salines. La construction d’une nouvelle église en 1777 est à l’origine de litiges avec le seigneur du lieu, les décimateurs ayant refusé de participer aux frais.

    En 1790 la province de Lorraine est découpée en départements et la commune est rattachée à la Meurthe.

    Linguistiquement, cette commune était germanophone et francophone en 1843[16].

    En 1871, Marimont est annexé à Empire allemand en vertu du traité de Francfort. Elle fait alors partie du district de Lorraine, l’un des trois districts administratifs de l'Alsace-Lorraine. La commune conserva cependant son nom français jusqu’en 1915, date à laquelle elle dut reprendre le nom germanique de Morsberg qui avait été le sien au Moyen Âge.

    Conformément à l’article 27 du traité de Versailles, Marimont est réunie à la France en 1919. Le village reprend son nom français et est rattaché au nouveau département de la Moselle qui adopte les limites administratives du district de Lorraine.

    De 1940 à 1944, le département de la Moselle est occupé par l’Allemagne et annexé de facto au troisième Reich qui l’incorpore au Gau Westmark. Le village est rebaptisé Morsberg et connait une des périodes les plus sombres de son histoire.

    À la Libération Marimont reprend le nom de Marimont-lès-Bénestroff.

    En 2021, la doyenne Catherine Schulz a fêté ses 90 ans, malgré des conditions compliquées liées à la situation sanitaire.

    Héraldique

    Blason
    D'argent à la fasce de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 mars 2001 Roland Schulz    
    mars 2001 En cours Marcel Amps    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 39 habitants[Note 3], en diminution de 9,3 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    130149186210175202183185164
    1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    156160150141139121114115111
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    129121103887575434951
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    505152534548453939
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Édifice religieux

    Église Saint-Denis XVIIIe siècle : autel XVIIIe siècle

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dieuze », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Negre
    9. Dictionnaire topographique du département de la Meurthe - Henri Lepage (1862)
    10. Dom CALMET : Histoire de Lorraine, preuves, tome I, col. 293, première édition
    11. J. G. STOFFEL : De l’ancienneté du château de Marimont (Mörsperg), en Alsace. Le Bibliographe alsacien : gazette littéraire, historique, artistique, 1869 (4) p. 204-207, éditions Berger-Levrault Strasbourg, (ISSN 2015-2027).
    12. Die Alten Territorien des Bezirkes Lothringen nach dem Stande vom 1. janvier 1648. II. Theil, Straßburg 1909 p. 315-323.
    13. Henri Lepage : Les Communes de la Meurthe: journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, Publié par A. Lepage, 1853 p. 738-740.
    14. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles : Dictionnaire universel de la noblesse de France. Troisième tome, Paris, 1821, p. 69.
    15. Charles ETIENNE : Cahiers de doléances des bailliages des généralités de Metz et de Nancy pour les États généraux de 1789. Première série, Département de Meurthe-et-Moselle. Tome 2, Cahiers du bailliage de Dieuze, Imprimerie Berger-Levrault, Nancy 1912 p. 234-241.
    16. Henri Lepage - Le département de La Meurthe : statistique, historique et Administrative - Volume 2 - 1843
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Motte castrale (ancienne) », notice no PA00107042, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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