Loulay

Loulay est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Loulaysiens et Loulaysiennes[1].

Loulay

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Maurice Perrier
2020-2026
Code postal 17330
Code commune 17211
Démographie
Gentilé Loulaysien
Population
municipale
759 hab. (2018 )
Densité 104 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 02′ 52″ nord, 0° 30′ 40″ ouest
Altitude Min. 41 m
Max. 92 m
Superficie 7,3 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Loulay
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Loulay
Géolocalisation sur la carte : France
Loulay
Géolocalisation sur la carte : France
Loulay
Liens
Site web www.mairie-loulay

    Jusqu'en 2015, Loulay avait la particularité d'être le chef-lieu de canton le moins peuplé du département de la Charente-Maritime et il était avec Archiac l'un des deux chefs-lieux de canton du département à compter moins de 1 000 habitants. Depuis les élections départementales de 2015, la commune appartient au canton de Saint-Jean-d'Angély.

    Géographie

    Le bourg rural de Loulay s’est développé sur un coteau de 55 mètres d’altitude où la Trézence prend sa source.

    Le bourg est situé au nord de la région géographique de la Basse Saintonge (ou Vals de Saintonge) dont Saint-Jean-d'Angély est le centre urbain principal.

    Traversé par des axes de communication très fréquentés (route et voie ferrée), Loulay est avant tout un centre rural pourvu en services à la fois administratifs (chef-lieu de canton, siège administratif d’une communauté de communes) et commerciaux (foires et marchés) que prolonge une activité industrielle notable avec une usine de transformation du bois devenue incontournable pour la commune.

    Localisation

    Position de Loulay en Charente-Maritime.

    Loulay se trouve à 12 km au nord de Saint-Jean-d'Angély, à 35 km au sud de Niort et à 56 km à l'est de La Rochelle. Le village est situé à 440 km de Paris et est desservi par une voie ferrée qui la relie aux villes de Niort et Saintes.

    Le bois d'Essouvert entoure Loulay du côté sud vers Saint-Jean-d'Angély, du côté nord, la forêt de Chizé y est présente.

    Communes limitrophes

    Toutes ces communes appartiennent depuis 2015 au canton de Saint-Jean-d'Angély.

    Desserte

    La halte voyageurs SNCF, avec l'ancien bâtiment voyageurs.

    La commune est traversée par la RD 150 (anciennement RN 150 et RN 138).

    Son accès est possible au nord par la sortie  33 Niort-Sud et au sud par la sortie  34 Saint-Jean-d'Angély de l'autoroute A10.

    La gare de Loulay est devenue une simple halte-voyageurs desservie par des trains TER Nouvelle-Aquitaine sur la relation Niort-Royan (ou Saintes)[3]. Son ancien bâtiment voyageurs est toujours présent au bord de la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean[4].

    Hydrographie

    La Trézence prend sa source à Loulay, sur un coteau, à 55 mètres d'altitude et traverse la commune du sud au nord. Pendant son parcours dans la commune, elle a l'aspect d'un modeste ruisseau dont la particularité est de ne jamais tarir, même dans les périodes de grande sécheresse.

    La Trézence est un affluent de la Boutonne qu'elle rejoint sur sa rive droite, en amont de Tonnay-Boutonne, après avoir arrosé une dizaine de communes, situées en partie dans le canton de Loulay et dans celui de Tonnay-Boutonne. C'est le plus long affluent de rive droite de la Boutonne avec un cours de près de 28 km de longueur[5].

    Urbanisme

    Typologie

    Loulay est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones urbanisées (10,7 %), forêts (5,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Comme un grand nombre de villages de la France, Loulay est d'origine gallo-romaine mais son développement naît avec le mouvement monastique de l’époque médiévale bien que les traces de ce passé aient complètement disparu aujourd’hui.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 2001 Camille Furgier PS Conseiller général du canton de Loulay (1985-1998)
    2001 En cours Maurice Perrier LR Agriculteur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jusqu'en 2015, Loulay avait la particularité d'être le chef-lieu de canton le moins peuplé du département de la Charente-Maritime et il était avec Archiac l'un des deux chefs-lieux de canton du département à compter moins de 1 000 habitants. Depuis les élections départementales de 2015, la commune appartient au canton de Saint-Jean-d'Angély.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].

    En 2018, la commune comptait 759 habitants[Note 2], en diminution de 7,1 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    325366340436485500514570579
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    578592581601635619592608578
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    604638623554557586649654689
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    702764667728786759738803777
    2018 - - - - - - - -
    759--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Outre ses activités commerciales (foires mensuelles, marchés hebdomadaires, supérette, divers commerces alimentaires, pharmacie, centre médical) Loulay dispose de divers services à la personne (banque, salon de coiffure, garage de réparations automobiles...).

    Le bourg de Loulay est traversé par la route départementale 150 qui le relie à Saint-Jean d'Angély et Niort et est desservi par la voie ferrée Niort-Saintes. Il a su tirer un certain avantage de sa position de passage sur ces axes de communication assez fréquentés. Cela a favorisé l’implantation d’une usine de transformation du bois, les établissements Malvaux ; ces derniers étant une des plus importantes usines de l'arrondissement, et demeurent le principal employeur du canton de Loulay.

    L'entreprise Malvaux

    L'usine Malvaux et l'ancien Hôtel de la gare.

    Rémy Malvaux a créé à Loulay une scierie vers 1928 pour le sciage de peupliers en provenance de la vallée de la Boutonne[16].

    Au début des années 1950, l'activité s'oriente vers la fabrication de contreplaqué par le procédé de déroulage de peuplier et aussi de bois exotiques en provenance d'Afrique, principalement du Gabon, via le port de La Rochelle « La Pallice ».

    En 1975, 480 personnes y travaillent. L'entreprise florissante jusqu'à la fin des années 1980.

    L'évolution du marché via la mondialisation des productions et la facilitation des échanges, a plongé cette industrie gourmande en main d'œuvre et soumise aux aléas des matières premières et des crises économiques successives vers un déclin progressif qu'ont déjà connu les usines de contreplaqué implantées dans la région, qui n'ont pas su délocaliser à temps, ou profiter de niches de marchés.

    Après avoir appartenu au groupe UPM-Kymmene, la société est rachetée en 2006 par le fonds d'investissement Green Recovery[17].

    La spécificité des produits Malvaux et leur haut niveau de qualité sont probablement ce qui a permis de tenir le cap durant ces dernières années.

    Équipements et services

    Enseignement

    Loulay est équipé d'un collège moderne qui a été construit en 1976. Avec un effectif de 185 collégiens lors de la rentrée scolaire 2010 (202 en 2011), il est l'un des plus petits collèges de l'enseignement public de la Charente-Maritime avec ceux de Saint-Aigulin et de Tonnay-Boutonne. Ces élèves sont encadrés par un corps professoral de 19 enseignants[18].

    Services de la santé

    Loulay dispose de quelques services dans les domaines médical, paramédical et médico-social[19] dus à sa fonction de chef-lieu de canton.

    Les services médicaux

    Le chef-lieu de canton dispose d'un cabinet de médecine générale situé dans le centre-bourg mais il ne possède pas de cabinet en soins dentaires où les patients doivent se rendre à Saint-Jean-d'Angély.

    Loulay ne dispose pas non plus de médecins spécialistes, les habitants vont habituellement consulter ceux situés à Saint-Jean-d'Angély et la commune n'est pas équipée d'un centre de radiologie médicale ou IRM, le plus proche étant situé à Saint-Jean-d'Angély[Note 3].

    Le centre hospitalier le plus proche est celui de Saint-Jean-d'Angély pour les interventions les plus banales, sinon celui du Centre Hospitalier de Saintonge situé à Saintes, à une trentaine de kilomètres au sud, ce dernier offrant une palette extrêmement étendue de soins, étant le plus grand hôpital de toute la partie centrale et méridionale du département de la Charente-Maritime.

    Les services paramédicaux

    Dans ce domaine, Loulay dispose de deux infirmiers et d'un kinésithérapeute. La commune ne dispose pas d'un laboratoire d'analyses médicales, le plus proche étant situé à Saint-Jean-d'Angély[Note 4].

    À cela s'ajoute une pharmacie.

    Il n'existe pas de service d’ambulanciers dans la commune, mais celui-ci est présent dans une commune du canton de Loulay, à Villeneuve-la-Comtesse, et étend son rayon d'action dans tout le canton.

    Loulay est équipée d'un centre de secours où les pompiers peuvent intervenir dans les situations d'urgence. Ce centre, qui relève du SDIS de la Charente-Maritime, dépend plus précisément du Centre de secours principal de Saint-Jean-d'Angély.

    Les services médico-sociaux

    Un établissement privé pour l'accueil de personnes retraitées est implanté à Loulay. La MDR Les Jardins de Loulay dispose de 89 lits, permettant l'accueil des personnes valides et semi-valides. Une unité spécifique de 22 lits pour les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer y est en service[20].

    Lieux et monuments

    L'église Sainte Trinité.

    Le village de Loulay a pu conserver quelques édifices restaurés ou reconstruits pendant le Second Empire, c’est-à-dire au milieu du XIXe siècle. Au cours du Second Empire, la place centrale du village fut aménagée pour accueillir les foires et marchés et fut embellie par des plantations d’ormes tandis que l'église Sainte-Trinité fut reconstruite en 1860 dans un style néo-roman qui reproduisit fidèlement l'architecture et l'imagerie sculptée du XIIe siècle. Du logis reconstruit au milieu du XIXe siècle, seules subsistent une tour ronde de l'ancien château et une porte gothique dans l’enceinte murale.

    L'école de Loulay.

    En 1905, la municipalité de Loulay a fait édifier une école primaire publique qui est un bel édifice en pierre de taille, avec toit mansardé et en ardoise, c’est une des plus belles constructions du village.

    Vie culturelle

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. Les onze villes de la Charente-Maritime à être équipées au moins d'un centre de radiologie médicale sont par ordre alphabétique les suivantes : Jonzac, Marennes, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon et Surgères
    4. Liste des villes de la Charente-Maritime équipées au moins d'un laboratoire d'analyses de biologie médicale (par ordre alphabétique) : Aytré, Châtelaillon-Plage, Jonzac, Marans, Marennes, Montendre, Pons, Puilboreau, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon, Surgères, Tonnay-Charente et La Tremblade. À cette liste de 19 villes s'ajoute le centre rural de Montguyon dans la Double saintongeaise.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. « Halte ferroviaire Loulay », sur SNCF TER Poitou-Charentes (consulté le ).
    4. « Gare ferroviaire : Loulaiy », sur Inventaire du patrimoine du Pays des Vals de Saintonge, (consulté le ).
    5. La Trézence traverse du lieu de sa source jusqu'à son site de confluence avec la Boutonne les dix communes suivantes : Loulay, Lozay,Vergné, Migré, Courant, Bernay-Saint-Martin, Puyrolland, Saint-Loup et Tonnay-Boutonne.
    6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. L'usine Malvaux sur la Base Mérimée
    17. Green Recovery
    18. Fiche de présentation du collège de Loulay
    19. Site de l'annuaire de la santé
    20. Site de présentation de la MDR Les Jardins de Loulay
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