Saint-Loup (Charente-Maritime)

Saint-Loup, également nommée localement Saint-Loup-de-Saintonge, est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Loup.

Saint-Loup-de-Saintonge redirige ici.

Saint-Loup

L'entrée de Saint-Loup.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Renée Bonneau
2020-2026
Code postal 17380
Code commune 17356
Démographie
Gentilé Lupéens
Population
municipale
307 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 00′ 00″ nord, 0° 37′ 26″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 48 m
Superficie 16,42 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Jean-d'Angély
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Loup
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Saint-Loup
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Loup
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Loup

    Géographie

    Situation géographique

    Faisant partie du canton de Saint-Jean-d'Angély, la commune de Saint-Loup appartient à l'ancienne province de la Saintonge depuis ses origines.

    Elle est située au nord de Tonnay-Boutonne, à l'écart des grands axes de communication routière et ferroviaire étant enclavée dans une zone de petites vallées et de marais fluviatiles que cernent à l'est et à l'ouest des collines aux molles ondulations et aux faibles hauteurs.

    Communes limitrophes

    Le finage communal

    Cette commune rurale et agricole s'étend sur 1 642 ha ; ce qui en fait la deuxième commune du canton par sa surface.

    Son finage communal recense autour de 300 habitants disséminés dans pas moins de 21 hameaux. Les plus importants d'entre eux sont le village de Goux lequel regroupe une soixantaine d'habitants et le petit bourg de Saint-Loup, chef-lieu de la commune avec sa mairie, où vivent une trentaine d'habitants ; les autres hameaux sont les suivants :

    • Chêneron
    • La Fontaine de Goux
    • Les Touches (partagé avec la commune de Landes)
    • Les Courances
    • Les Petites Rivières
    • La Pataudrie
    • Les Jarries
    • Chauvin (ancien logis)
    • Trézence (ancien logis)
    • Chez Ray
    • Les Ribaudières
    • Les Tiffrays
    • Les Chapellières
    • Le Moulin de Goux
    • Les Benets (ou Chez Besnay)
    • La Tonelle
    • Les Grands Champs
    • Les Renardières
    • Les Pierrières

    Le territoire de Saint-Loup est composé de marais inondables, d'origine fluviatile, qui occupent le tiers du territoire communal, tandis que les vallées humides et les collines dont l'altitude maximale est de 48 mètres s'étendent sur le reste de la commune.

    Les sols de la commune de Saint-Loup appartiennent aux terrains calcaires du Jurassique qui recoupent une grande partie de la Saintonge du Nord et qui prolongent à l'est la table calcaire de l'Aunis. Ces terrains calcaires se situent sur les parties élevées, occupées par les collines et les faibles éminences, qui encadrent des vallées aux fonds humides et marécageux tapissées de sédiments dont les apports proviennent du Quaternaire.

    Hydrographie

    La commune de Saint-Loup est arrosé par des petits ruisseaux et une rivière qui drainent leurs eaux dans des vallées marécageuses et qui inondent lors des crues hivernales. Le Bibot est un ruisseau qui arrose le petit village de Goux et qui se jette dans la Soie ; cette dernière mêlant ses eaux à celles de la Trézence, principal affluent de rive droite de la Boutonne, qui écoule ses eaux du nord au sud dans une large vallée marécageuse de la commune, le Marais de Saint-Loup.

    Hors de la commune, la Trézence conflue avec la Boutonne, à un kilomètre en amont de Tonnay-Boutonne, où cette dernière est le principal affluent de rive droite de la Charente.

    Marais de Saint-Loup

    Lever de soleil sur le nord (dit Marais de Landes) du marais de Saint-Loup

    Le marais de Saint-Loup est la large cuvette au fond de laquelle coule la Trézence canalisée, entre la digue de Vivroux (et la commune de Puyrolland) en amont, le Pont-Rouge en aval ; et délimité par les coteaux de Annezay et Tonnay-Boutonne (la Boutaudière) à l'ouest et ceux de Saint-Loup à l'est (Plantis, Solferino et Butte des Jarries), soit un espace d'environ 800 ha.

    Son nom de marais de Landes qui apparaît sur les cartes IGN, vient du fait que ce secteur était réparti entre plusieurs communes environnantes qui pouvaient en avoir l'usage (pour le pâturage notamment) : Chantemerle sur la Soie, Annezay et Landes, donc, qui avait la partie la plus vaste et accessible au nord. Si le terme marais de Landes est utilisé localement pour ne désigner que la partie correspondante (au même titre que marais de Chantemerle ou marais d'Annezay), il peut être utilisé par extension pour désigner l'ensemble du marais, vu de l'extérieur, comme le fait l'IGN.

    Le caractère le plus remarquable du marais est sa prédisposition aux crues annuelles. C'est un phénomène classique des vallées alluviales du secteur, mais il se décline ici facilement sur 600 Ha, donnant l'aspect d'un vaste lac parsemé de frênes, de saules et de peupliers. Un rapport fait à Louis XIV évoquait ce lieu comme un marécage insalubre inondé de septembre à juin. Bien qu'il ait été drainé depuis, les inondations restent pourtant annuelles, d'octobre/décembre à février/avril (parfois encore début juillet).

    La conformation géologique particulière en est une raison. Des études (Camus 2004[2], Naudin 2011[3]) montrent que de nombreux indices semblent indiquer que ce marais a été un lac (d’origine glaciaire ?) à une période assez récente à l'échelle géologique (Holocène possible) :

    • le centre du marais est constitué d’une tourbière. Il est possible de voir un changement progressif de couleur du sol entre cette tourbière et les marnes calcaires qui constituent les versants des coteaux bordant le marais ;
    • les colluvions glaciaires ferment quasiment l’exutoire très encaissé situé au sud, laissant 250 m libres, entre deux collines de marnes et calcaires du Kimméridgien supérieur, séparées de 500 m ;
    • le fond de ce marais est extrêmement plat et situé à + 4 m d’altitude, donc situé en théorie à l’abri des dernières intrusions marines liées aux marées de vives-eaux exceptionnelles (+ 3.5 m) ; et l’exutoire est situé à une altitude de 6 m.

    Il a été utilisé pour la production de bois de chauffe et la pâture des bovins et plus anecdotiquement pour l'extraction de la tourbe et la culture du haricot (la fameuse mojhette). Enfin, c'est la maïsiculture qui a pris le dessus avec l'arrivée des herbicides et des nouvelles variétés de maïs à croissance rapide avec une réussite très inégale selon les années, en fonction des crues. Aussi, un retour au pâturage est en cours.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Loup est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-d'Angély, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,1 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %), prairies (2,6 %), forêts (0,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L'origine du nom de la commune n'est pas connu précisément, mais on pourrait faire l'hypothèse suivante : dans les textes du cartulaire de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély (à partir du (Xe siècle), il est régulièrement fait mention de localités nommées (en latin tardif) Saltu Lupi, qui peut être traduit comme "le saut du loup", "la forêt du loup" ou encore ""la forêt de Loup " (Loup ou Lupus ayant été utilisé comme nom, par certains duc d'Aquitaine par exemple[10]). A 2 km en amont de la Fontaine de Goux sur le Bibot, se trouve le hameau de Lussaud (commune de Landes), nommé Loupsault sur la carte de Cassini[11] (XVIIIe siècle) ; on voit dans cette graphie l'origine possible du nom, qui pourrait être une évolution divergente de celui de Saint-Loup issu d'un toponyme initial commun : Saltu Lupi.

    Selon les registres paroissiaux et d'état civil[12], la paroisse se nommait St-Loup en 1601. Puis, sous l'influence du curé Lafargue, elle a été connue sous le nom de Saint-Luc (voire Saint-Lucq ou Saint-Leu) de 1668 à 1712. On retrouve ensuite les deux appellations jusqu'en 1780, après quoi l’appellation Saint-Loup semble à nouveau exclusive.

    Au cours de la Révolution, la commune est nommée L'Épinay-Sans-Culotte (avec la graphie initiale Lepinais cent cullaute) puis simplement L'Epinay durant quelques mois, du 8 prairial II () au 22 frimaire III (), après quoi elle a repris son nom initial et définitif de Saint-Loup. Certains auteurs[13],[14] rapportent aussi le nom de Sans-Culottide, sans donner de référence.

    L'extension « de Saintonge » marque le fait que la commune se trouve au nord de la Saintonge, presque aux frontières de l'Aunis, aussi, cette dénomination permettait aux voyageurs (pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle par exemple) de savoir où ils se trouvaient (même chose pour Saint-Genis-de-Saintonge, par exemple).

    Histoire

    Le village de Goux a été une annexe de la commanderie des Templiers de La Rochelle[15], probablement un entrepôt destiné à stocker les produits de l'agriculture. Quelques indices d'architecture très ancienne (linteaux de porte, œil de bœuf) ont été retrouvés sur certains bâtiment du centre de ce village.

    Sur le territoire de la commune se trouvent plusieurs logis dont certains jouèrent un rôle lors de la Révolution.

    Les habitants de la commune ont longtemps vécu de la production viticole (cognac, pineau, vin) et d'huile de noix. En témoignent les quelques moulins à eau encore existants (Goux).

    À la suite de la destruction des vignobles par le phylloxéra dans les années 1860, l'influence et l'immigration vendéenne a poussé les habitants à se tourner de plus en plus vers l'élevage bovin laitier. Cette période marque aussi le début de l'exploitation agricole du marais comme prés de pâture.

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1795 Jean Landreau   Curé puis Officier public
    1795 1797 Gabriel Martin   Officier public
    1797 1800 Jean Chapot   Officier public
    1800 1813 André Paillé    
    1813 1830 Jean Lallemand    
    1830 1842 Pierre-André Vinet    
    1842 1848 Jean Chapot    
    1848 1855 Jacques Guittard    
    1855 1861 Pierre-André Vinet    
    1861 1865 Toussaint Guesdon    
    1865 1888 Jean Bouchereaud    
    1888 1888 Toussaint Guesdon    
    1888 1888 Armand Gouyneau   Adjoint (Maire par intérim)
    1888 >1902 Amédée Fauré    
        ...    
      1920 Armand Gouynaud    
    1920 1935 André Roche    
    1935 1958 Abel Moine    
    1958 1983 Georges Carot    
    1983 1995 Jeanine Josensi    
    1995 2012 Pierre Descout    
    2012 En cours Renée Bonneau DVD  

    Démographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Lupéens.

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 307 habitants[Note 3], en diminution de 5,83 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    573604639643694780828811830
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    799829786736703694642594572
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    565567577457465460446415394
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    403327267252274273270270315
    2017 2018 - - - - - - -
    303307-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Plusieurs étapes de l'exode rurale subie par la commune sont visibles sur ce graphique :

    Économie

    La commune supporte une activité agricole de polyculture et élevage. La quasi-intégralité du territoire est recouvert de cultures céréalières ou fourragères (maïs, blé, tournesol, orge, colza, fourragères...). Quelque vignes (destinées à la consommation personnelle) témoignent encore du passé viticole de la région.

    L'élevage concerne surtout la production laitière bovine : 2 éleveurs de la race Prim'Holstein et 2 de la race normande. En marge de ces troupeaux sont également élevés pour la filière viande des bovins de race blonde d'Aquitaine et Parthenaise. Deux élevages ovins (race Charollaise), sont en outre exploités pour la viande et la laine.

    Le secteur tertiaire est représenté principalement par une entreprise de menuiserie à Goux et le Bar/Restaurant Le Saint-Loup, au bourg.

    Vie de la commune

    Un comité des fêtes organise le marché aux fleurs le second week-end de mai.

    Le club de football de la commune a été créé en 1936. Il porte aujourd'hui le nom de FC La Soie (issu de la fusion en 2017 de l'AS Trézence et de l'ES Landes) et évolue depuis toujours au niveau district.

    Le territoire hétérogène de la commune le prédispose également à la chasse, amplement pratiquée à Saint-Loup. Le marais notamment, haut-lieu de migration des oiseaux d'eau, est parsemé de tonnes où se pratique la chasse de nuit hivernale.
    Le marais et ses canaux est également un rendez-vous connu des pécheurs de la région.

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    L'église de Saint-Loup.

    L'église Saint-Leu, une église du XIIe et XVe siècles, surmonte le bourg avec son double clocher caractéristique.

    Selon une légende, la grosse cloche attirerait l'orage, alors que la petite le repousserait. Un ecclésiastique du XIXe siècle proposait aux habitants de réguler la météo en échange d'une taxe en produits du jardin[20].

    Oiseaux

    On ne compte pas moins de 192 espèces d'oiseaux qui ont été observées sur la commune. Une grande partie de ces espèces l'ont été lors des haltes migratoires, dont le marais est un haut-lieu pour les oiseaux aquatiques.

    Au printemps, des concentrations de centaines de canards (Canard pilet, Sarcelle d'hiver, Canard souchet, Canard siffleur) et/ou de milliers de limicoles (Barges à queue noire, Vanneaux huppés et divers chevaliers) peuvent être observées les années où le niveau d'eau sied à ces espèces au moment où elle passent.

    Environ 50 espèces nichent régulièrement sur la commune, mais les conditions de pluviométrie (et surtout le niveau d'eau du marais) notamment peuvent faire varier ce chiffre. La Cigogne blanche (avec trois nids connus) est parmi les dernières espèces nicheuses arrivées, tandis que l'Outarde canepetière et le Râle des genêts ne font plus entendre leurs chant nuptiaux depuis quelques années.

    Plus anecdotiquement, quelques espèces rares ont exceptionnellement été trouvées sur la commune : six Pouillots à grand sourcil (en 2013 au bourg, 2015 et 2019 aux Renardières, 2016 et 2019 près de Goux, 2017 aux Tiffrays), plusieurs Phalaropes à bec large (2007, 2010) et un Garrot à oeil d'or (2018) au marais...

    Mammifères

    Si le chevreuil est le seul grand mammifère régulier, très présent sur la commune, des sangliers sont parfois également de passage. Tous les petits prédateurs classiques fréquentent la commune : renard, fouine, belette, putois, blaireau, mais aussi genette et la très rare loutre d'Europe.

    Si la densité de lièvre est assez importante (avec de notables fluctuations selon les années), le lapin de garenne est lui plus localisé. Les ragondins et rats musqués sont présents en nombre dans le marais et tous les ruisseaux et fossés, provoquant des dégâts bien visibles sur les berges et cultures de maïs.

    N’oublions pas la présence de nombreux micro-mammifères : leur variété reste précisément méconnue, mais citons le campagnol des champs, le lérot, le rat des moissons...

    Les chats haret (chat de souche domestique vivant à l'état sauvage ou semi-sauvage), présents en grand nombre sur la commune qui leur offre une profusion de proies, portent un préjudice considérable à la faune locale, notamment au printemps sur les nids d'oiseaux.

    Faune aquatique

    La canaux du marais sont réputés pour la présence de brochets, perches franches, Black-bass et anguilles d'Europe (en baisse), mais les brèmes, chevesnes et gardons y sont nombreux également. Le marais est connu comme une zone de fraie notable pour la Carpe commune et le Brochet Aquitain. Depuis quelques années, le poisson-chat a tendance à porter préjudice toutes ces espèces à cause de son caractère invasif et vorace. Il en est de même avec l'écrevisse de Louisiane, très présente au marais, qui a totalement supplanté et éradiqué l'écrevisse locale que l'on ne trouve plus guère. Un rapport de l'ONCFS avait fait état en 2004 d'une production estimée à quatre tonnes par hectare de biomasse d'écrevisse par an.

    Certains migrateurs amphihalins remontent plus ou moins régulièrement jusqu'au marais, notons par exemple la présence classique de groupes de Mulets, souvent de belle taille.

    Tous les ruisseaux et fossés de la commune accueillent des vairons et épinoches, même si les sécheresses des années 2003-2005 les ont fait totalement disparaître de certains secteurs.

    Cette sécheresse a aussi porté un préjudice remarquable aux moules d'eau douce qui occupaient le fond du canal, au marais.

    Le marais et les vallons accueillent la plupart des batraciens classiques : crapaud (commun/épineux), rainette verte, grenouille agile et rousse.

    La cistude est un hôte remarquable, en effet, cette tortue sauvage tend à se raréfier en France.

    Le Triops cancriformis est un véritable fossile vivant qui s'est nettement raréfié en France. Ce crustacé spécialisé dans les habitats éphémères soumis à inondations a pu être observé en plusieurs exemplaire en été dans les fossés du marais.

    Autre

    Les serpents et lézards communs sont représentés par la Couleuvre à collier, la couleuvre verte et jaune, la Vipère aspic, le Lézard des murailles...

    Une quarantaine d'espèces de libellules ont été recensées par les spécialistes en la matière.

    Les milieux spécifiques de la commune (marais, mais surtout pelouses sèches calcicoles) ont été scrutées par les entomologistes qui ont trouvé par moins de 35 espèces d'orthoptères, dont le Sténobothre nain, qui constitue en 2014 la première mention de cette espèce pour la Charente-Maritime !

    Orchidées

    Les pelouses sèches calcicoles des coteaux (Plantis, Solferino, Le Figuier) sont un terrain idéal pour une grand variété d'orchidées sauvages qui s'épanouissent à Saint-Loup. On y trouve notamment divers Ophrys dont une Ophrys aranifera à floraison plus précoce que la normale, et qui fait l’objet d'une espèce locale (Ophrys de Saint-Loup)[21].

    L'orchis des marais (Anacamptis palustris) peut se rencontrer dans les parties marais non touchées par la maïsiculture.

    Autre

    La grande variété de flore liée aux divers milieux plus ou moins remarquables de la commune n'a encore jamais fait l’objet d'étude particulière pour l'instant, mais parcourir le marais ou les coteaux au printemps donne une idée de la biodiversité floristique de la commune.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. CAMUS Adrien. Analyse géomorphologique et magnétisme paléoenvironnemental appliqué aux marais et tourbières de l’Ouest (Charente-Maritime, France). [En ligne].RAPPORT DE STAGE 2e année de Master Recherche Spécialité Géomatériaux – Eau Transferts et Interactions. Université de La Rochelle. http://perso.univ-lr.fr/acamus/Master2_rapport.pdf
    3. NAUDIN Aline. Potentiel de la minéralogie magnétiqueen tant que marqueur des variations environnementales enregistrées par les dépôts tourbeux : application au marais de la Trézence (17). [En ligne] Thèse de doctorat. Université de La Rochelle. http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/70/34/44/PDF/2011Naudin22134.pdf
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. René Primevère Lesson, Histoire, archéologie et lègendes [sic] des marches de la Saintonge, faisant suite aux Lettres santonnes et aux Fastes historiques, , 347 p., p 183.
    11. « Commune de Saint-loup sur la carte de Cassini », sur Géoportail (consulté le ).
    12. « Archives départementales de la Charente-Maritime ».
    13. Thomas Claude, Histoire de Tonnay-Boutonne et de ses seigneurs, Saintes, Le Croît Vif, , 378 p. (ISBN 978-2-36199-031-2), p.321.
    14. « Noms révolutionnaires des communes de Charenet-Maritime », sur Cercle généalogique de Saintonge (consulté le ).
    15. Anne-Marie Legras, Les Commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Saintonge et en Aunis, Paris, Éditions du Centre national de la Recherche scientifique, , 216 p. (ISBN 978-2-2220-3329-5), p. 179-181.
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Sophie Esla Goillot, Guide des églises romanes, Editions Les Belles Heures, p. 117
    21. DESCRIPTION DE L’ESPECE OPHRYS SUBOCCIDENTALIS, Jean-Pierre Ring
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