Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant
Louis-Gustave Doulcet ou Le Doulcet, comte de Pontécoulant[1], né à Caen le et mort à Paris le , est un homme politique français. Il est notamment député du Calvados, brièvement président de l'Assemblée nationale, sénateur, pair de France.
Pour les articles homonymes, voir Doulcet et Pontécoulant (homonymie).
Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant | |
Fonctions | |
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Député du Calvados | |
– (3 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (2 ans, 7 mois et 6 jours) |
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Président de l'Assemblée nationale | |
– | |
– | |
Membre du Sénat conservateur | |
Pair de France | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Caen (Calvados) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | française |
Parti politique | Girondins Droite |
Profession | Militaire Préfet |
Distinctions | Comte de l'Empire Grand-croix de la Légion d'honneur |
députés du Calvados | |
Biographie
Louis-Gustave Le Doulcet de Pontécoulant entame sa carrière dans l’armée en 1778 comme officier dans la compagnie écossaise des gardes du corps du Roi sous la monarchie. En 1785, lors du mariage de sa sœur, il est sous-lieutenant des gardes du corps du roi.
Il est licencié en 1791 avec le grade de lieutenant-colonel. Partisan modéré de la Révolution, il est élu député du Calvados en 1792 à la Convention. M. de Pontécoulant devient commissaire aux armées du Nord. Il entre ensuite au Comité de guerre. Il vote l’emprisonnement de Louis XVI pendant la guerre et son bannissement après la paix. Il vote la mise en accusation de Jean-Paul Marat. Il est décrété d’accusation le après s’être allié aux Girondins. Il se réfugie en Suisse.
Refusant de prendre la défense de Charlotte Corday, normande et girondine comme lui, celle-ci lui en fait le reproche dans une lettre qu’elle lui écrit en chemin pour l’échafaud.
Après la chute de Maximilien de Robespierre, il est réélu le député à la Convention, où il fait montre d’un esprit de modération inusité dans sa défense de Prieur de la Marne et de Robert Lindet. Président de la Convention en juillet 1795, il est membre pendant quelques mois du Comité de salut public.
Élu député au Conseil des Cinq-Cents, il siège à droite, mais n'appartient pas au Club de Clichy. Il est tout de même proscrit après le coup d'État du 18 fructidor an V () pour avoir été suspecté de royalisme. Il le demeure jusqu'à la fin du Directoire.
Il rentre en effet en France après le coup d'État du 18 brumaire an VIII () établissant le Consulat et devient préfet de la Dyle avec résidence à Bruxelles, puis sénateur en 1805 et comte de l'Empire en 1808. Il organise la Garde nationale en Franche-Comté en 1811 et la défense de la frontière nord-est en 1813.
En 1803 il fait un don pour financer la rénovation d'une cabane-abri au Montenvers, près de Chamonix.
À la Restauration, Louis XVIII le fait pair de France.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (60e division)[2].
Famille[3]
Il est le fils de Armand Jacques Charles Edmond Le Doulcet chevalier marquis de Pontecoulant, lieutenant général des armées du roi, grand croix de l'ordre de Saint-Louis, ancien major des gardes du corps du roi, gouverneur de Gravelines (1785), et de Marie Anne Pajot d'Hardivilliers.
En 1785, sa sœur Cécile Félicité Céleste Le Doulcet (1766 ou 1767-1827) épouse dans la chapelle du château de Villette le futur maréchal de Grouchy[4]. En 1786, sa belle-sœur, Sophie de Grouchy, épouse le marquis de Condorcet.
Il épouse Marie Anne Elisabeth Marais (vers 1765-1844) veuve du libraire Louis Laurent Edme Lejay (?-1790)[5]. Ils sont les parents de Louis Adolphe Le Doulcet et de Philippe Gustave Le Doulcet.
Titres
- Comte Doulcet-Pontécoulant et de l'Empire (lettres patentes du , Bayonne) ;
- Pair de France[6] :
- Pair « à vie » par l'ordonnance du ;
- (Cent-Jours) ;
- Révoqué par l'ordonnance du 24 juillet 1815 ;
- Baron-pair héréditaire (, lettres patentes du ) ;
Distinctions
- Légion d'honneur[7] :
- Commandant (25 prairial an XII : ), puis,
- Grand officier (), puis,
- Grand-croix de la Légion d'honneur ().
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du comte Doulcet de Pontécoulant et de l'Empire
De gueules au croissant d'argent contourné, accosté intérieurement d'une étoile à huit pointes, quartier du Sénat.[8] |
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Armes du comte Le Doulcet de Pontécoulant, baron-pair héréditaire
D'argent à la croix de sable fleurdelisée du même.[6]
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Publication
- Souvenirs historiques et parlementaires du comte de Pontécoulant, ancien pair de France, extraits de ses papiers et de sa correspondance. 1764-1848, Michel Lévy frères, Paris , 1861, tome 1, , 1861 ,tome 2, , 1863, tome 3, ,1865, tome 4
Notes et références
- Le caveau familial au Père-Lachaise porte l'inscription « Le Doulcet de Pontécoulant ». Fichier:Père-Lachaise - Division 60 - Le Doulcet de Pontécoulant 01.jpg
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 647
- Gabriel Désert, «Les Pontécoulant, la politique et l'économie », Annales de Normandie, 2004, p. 167-211.
- Archives départementales du Val d'Oise, 3 E 50 6, registre paroissial de Condécourt 1780-1792, vues 36-37/114, 17 mai 1785, mariage de Grouchy - Le Doulcet de Pontécoulant. Document numérisé.
- Voir sa notice sur le site de la BNF : https://data.bnf.fr/fr/12239270/louis-laurent-edme_le_jay/.
- François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
- « Cote LH/798/7 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « BB/29/974 page 57. », Titre de comte accordé à Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0)
- Annales de Normandie, 54e année, n°2-3, 2004, numéro spécial « Pontécoulant ». Numérisé sur Persée. En particulier Gabriel Désert, « Les Pontécoulant, la politique et l'économie », Annales de Normandie, 2004, p. 167-211.
- Pour approfondir
- « Doulcet de Pontécoulant (Louis-Gustave, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Germain Sarrut, B. Saint-Edme, Doulcet de Pontécoulant (Louis, Gustave, comte), dans Biographie des hommes du jour, Paris, 1842, tome 6, p. 327-335 (lire en ligne)
- Chevalier de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la Couronne, des principales familles nobles du royaume, et des maisons princières de l'Europe, Paris, 1826, tome 6, p. 284-287 (lire en ligne)
- Chaix d'Est-Ange, Doulcet ou le Doucet, de Pontécoulant et de Méré, dans Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle'', imprimerie Charles Hérissey, Évreux, 1915, tome 14, DES-DUG, p. 195-198 (lire en ligne)
- Souvenirs historiques et parlementaires 1764-1848, 1861-1865.
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- data BnF : Gustave Le Doulcet Pontécoulant (comte de, 1766-1853)
- Assemblée nationale : Louis, Gustave Doulcet de Pontécoulant
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
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