Liste des chaires du Muséum national d'histoire naturelle

Le décret du de la Convention nationale transforme le Jardin du roi en Muséum national d'histoire naturelle. Depuis les débuts du XVIIIe siècle le Jardin du roi était déjà pleinement une institution de recherche et d'enseignement d'histoire naturelle. Il était dirigé par un « intendant » mandaté par le roi et était divisé en un certain nombre de chaires chacune d'elles tenue par un enseignant-chercheur qui recevait le nom de « démonstrateur ». Le décret de 1793 qui fonde l'actuel Muséum augmente les chaires au nombre de douze et place un « professeur » à la tête de chacune d'elles. C'est l'assemblée des professeurs, par élection collégiale, qui nomme directeur du Muséum l'un des professeurs de l'institution, en remplaçant ainsi le poste d'intendant de l'ancien Jardin royal. Au fil des années, le nombre de chaires et leur sujet va évoluer : certaines chaires sont subdivisées, d'autres regroupées, d'autres encore supprimées ou transformées en services du Muséum. Le décret du dissout les chaires du Muséum national d'histoire naturelle. Par ce décret, les collections et les personnes qui constituaient les anciennes chaires sont immédiatement distribuées dans sept « départements de recherche »[1]. Depuis 2017, ce nombre a été réduit à trois, les trois départements encore en vigueur au sein du Muséum[2] :

  • « Homme et environnement »
  • « Adaptations du vivant »
  • « Origines et évolution »

Histoire des chaires du Muséum

Le , un décret de l'Assemblée nationale demande aux démonstrateurs du Jardin du roi de rédiger un projet pour sa réorganisation. La première assemblée vote le départ de l'intendant du Jardin, le marquis de La Billarderie, et élit à l'unanimité Daubenton comme président. Il forme une commission comprenant Antoine-François Fourcroy, Bernard Lacépède et Antoine Portal. Celle-ci est chargée de rédiger le règlement de la nouvelle institution et d'en fixer le fonctionnement. Elle détermine aussi les missions du Muséum : instruire le public mais aussi de constituer des collections et de participer activement à la recherche scientifique. Le corps des professeurs et leur directeur, élu et renouvelé chaque année devant être le garant de l'indépendance de la recherche.

Mais le projet n'aboutit pas, l'Assemblée nationale ne donnant pas suite. En 1791, La Billarderie démissionne et est remplacé par Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre. Ce n'est qu'en 1793 que Joseph Lakanal (1762-1845), apportant les collections du Prince de Condé rencontre Daubenton et découvre le projet de 1790. Lakanal le porte à l'Assemblée et, dès le lendemain , obtient le vote du décret établissant le Muséum, lui donnant ainsi une existence juridique propre.

Le poste d'intendant est alors remplacé par la fonction de directeur. L'ancienne hiérarchie, notamment en démonstrateurs et sous-démonstrateurs, est abolie. Douze postes de professeurs assurent, de façon égale et collégiale, l’administration du Muséum. Les enseignements sont répartis en douze chaires professorales[3]. À cette époque, et jusque dans les années 1985, l'Assemblée des professeurs titulaires des chaires, était l'instance exécutive unique du Muséum national d'histoire naturelle, qui émargeait au Ministère de l'Éducation nationale, puis également au Ministère de la Recherche et plus tard aussi à celui de l'Environnement. En mai 1968, une assemblée générale des personnels, chercheurs, techniciens et administratifs confondus, contesta l'autorité exclusive de l'Assemblée des professeurs et proposa de la remplacer par un « conseil représentatif » comme instance exécutive. À partir de 1969, au fil des années et des réformes, la tutelle des ministères s'est accrue, et l'autorité de l'Assemblée des professeurs s'est réduite, au point d'en faire principalement un organe consultatif scientifique.

Le Muséum garde néanmoins le statut de grand établissement, dont les missions principales restent la conservation de collections scientifiques, la diffusion de la culture scientifique dans les spécialités propres à l'établissement, la recherche et la formation à la recherche.

Les chaires

  • Écologie et protection de la nature
  • Entomologie agricole coloniale
    • 1942 à 1958 : Paul Vayssière. Cette chaire est alors renommée en entomologie agricole tropicale.
      • Entomologie agricole tropicale
        • 1958 à 1960 : Paul Vayssière. Puis cette chaire disparaît, englobée dans celle d’entomologie générale et appliquée.
  • Iconographie naturelle ou de l'art de dessiner et de peindre toutes les choses de la nature
  • Depuis le décret du , les chaires ont été remplacées par quatre "directions transversales" qui ont pour objet d'organiser la conservation du patrimoine, la formation à la recherche et la diffusion des connaissances :
    • Direction des collections ;
    • Direction des bibliothèques et de la documentation ;
    • Direction de l’enseignement, de la pédagogie et des formations ;
    • Direction de la diffusion, de la communication, de l'accueil et des partenariats ; cette dernière comporte trois départements de diffusion :
      • département des Galeries ;
      • département des Parcs botaniques et zoologiques ;
      • département du Musée de l'Homme.

Bibliographie

  • Jean Dorst (dir.), Muséum national d'histoire naturelle, 253 p., Fernand Nathan, Paris, 1980, (ISBN 2-09-290195-8)
  • Yves Laissus, Le Muséum national d'histoire naturelle, Gallimard, Paris, 1995
  • Stéphane Déligeorges, Alexandre Gady et Françoise Labalette, Le Jardin des Plantes et le Muséum national d'histoire naturelle, Monum, Paris, 2004, 64 p., (ISBN 2-85822-601-6)
  • Philippe Jaussaud et Édouard-Raoul Brygoo, Du Jardin au Muséum en 516 biographies, 630 p., Muséum national d'histoire naturelle, Paris, 2004, (ISBN 2-85653-565-8)
  • Annuaire et sites du Muséum national d'histoire naturelle, 40 p., MNHN, Paris, rééditions décennales.

Notes et références

  1. De 2001 à 2017, ces sept départements ont été les suivants : « Écologie et gestion de la biodiversité », « Histoire de la Terre », « Hommes, natures et sociétés », « Milieux et peuplements aquatiques », « Préhistoire humaine », « Régulations, développement et diversité moléculaire », « Systématique et évolution ».
  2. Rapport d'activité : Muséum national d'histoire naturelle (2017) ; Section « Organisation », p. 72
  3. Yves Laissus, Le Muséum national d'histoire naturelle, Gallimard, Paris, 1995, p. 21.
  4. Voir à ce propos : Jean Lhoste (1987), Les entomologistes français (1750-1950). Éditions INRA/OPIE.
  5. Parc zoologique de Paris-Vincennes : Maryvonne LECLERC-CASSAN, Les Échos, n° 16891 du 04 mai 1995, page 42.
  6. Michel Van Praët : voir « Centre Koyré », professeur de muséologie au Muséum national d'histoire naturelle :
  7. Patrick Blandin : UMR 5145 du CNRS « Eco-Anthropologie et Ethnobiologie », Blandin travaillant sur l'axe « Biodiversité, systèmes écologiques et activités humaines »: voir
  8. Philippe Janvier, paléontologue : voir
  9. Yves Girault: USM « Muséologie et médiation des sciences »: voir
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