Lavardens
Lavardens (Lavardens en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.
Lavardens | |||||
Vue de Lavardens. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gers | ||||
Arrondissement | Auch | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne | ||||
Maire Mandat |
Claude Macary 2020-2026 |
||||
Code postal | 32360 | ||||
Code commune | 32204 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lavardenais | ||||
Population municipale |
377 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 45′ 42″ nord, 0° 30′ 52″ est | ||||
Altitude | 280 m Min. 126 m Max. 245 m |
||||
Superficie | 30,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Auch (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Gascogne-Auscitaine | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Géographie
Localisation
Lavardens est situé à 18 km à l'ouest de Fleurance et à 20 km au nord-ouest d'Auch. La commune est traversée par la route départementale 103, qui la relie à la route départementale 930 Auch-Condom.
Le village est situé sur un éperon. C'est un village castral dominé par la masse imposante de son château. Le bourg révèle un urbanisme lié au relief : il est entaillé d'une rue principale que rejoignent des ruelles très abruptes.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Lavardens se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaucaire », sur la commune de Beaucaire, mise en service en 1973[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 777,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 14 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Lavardens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,2 %), forêts (0,4 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Attestée dès les années 1140, la forteresse médiévale, capitale militaire des comtes d'Armagnac, fut démantelée en 1496 par Charles VIII lors du siège de Lavardens.
Le château primitif était propriété du seigneur de l'Isle-Arbéchan (aujourd'hui L'Isle-de-Noé). Puis le château resta dans la mouvance des comtes d'Armagnac jusqu'à leur disgrâce en 1473.
L'actuel château de Lavardens est attribué pour l'essentiel de sa reconstruction à l'architecte Pierre Levesville qui réalisa les travaux pour le maréchal de Roquelaure, à partir de 1608. Antoine de Roquelaure construit ce château pour abriter ses amours avec sa jeune épouse Suzanne de Bassabat. Toutefois, il meurt sans avoir terminé sa tâche. Le château échoit alors, par voie d'héritage, à la famille de Rohan. Acheté ensuite, en 1752, par le marquis de Mirabeau, puis par la famille de Pins — propriétaire de 1766 à 1852, le château ne subit que quelques modifications.
Au XIXe siècle, le château est vendu en copropriété. Faute d'entretien, la toiture s'effondre en 1923.
Aujourd'hui, l'association de sauvegarde du château de Lavardens, propriétaire de celui-ci, le restaure depuis 1970 et gère l'accueil ainsi que les différentes animations et expositions.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22]. En 2018, la commune comptait 377 habitants[Note 5], en diminution de 5,51 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Manifestations
Rétromotion
Marchés de nuit
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Lavardens est homologué comme un des Plus Beaux Villages de France depuis 2011.[réf. nécessaire]
Les remparts
Lavardens était entouré de remparts. À ce jour, il ne reste de visible que cinq tours quadrangulaires. La mieux conservée — dite « de Bayonne » — mesure 15 m de haut. Elle a été bâtie en appareil moyen et percée de petites archères archaïques.
L'église Saint-Michel
Le clocher de l'église est classé au titre objet des monuments historiques depuis 1960[25].
Le clocher de l'église aurait été le donjon de la forteresse primitive. Mais son éloignement du château contredit cette hypothèse.
L'église a été surélevée au XVe siècle. L'extérieur est caractérisé par un escalier à vis en hors-œuvre et des contreforts angulaires de hauteur dégressive.
Beau vitrail du XVe siècle.
Le château de Lavardens
Le village de Lavardens est dominé par l'imposante masse du château. Percé de fenêtres à double croisée de pierre, il fut hardiment lancé vers l'ouest, où la façade est cantonnée de tourelles carrées établies sur des trompes d'angle, en surplomb au-dessus du sentier. Un escalier taillé dans le roc mène aux grandes salles voûtées, à l'acoustique exceptionnelle, dont quelques-unes possèdent un pavement mozarabe de briques roses et de pierres aux motifs géométriques variés (uniques).
Le duc de Roquelaure avait entrepris en 1575 de démolir l'ancienne forteresse médiévale. À partir de 1620, il fit édifier le nouveau château suivant un plan beaucoup plus vaste. Le château n'a pas été construit en se limitant à la plateforme rocheuse d'origine[26].
Personnalités liées à la commune
- Antoine de Roquelaure (1544-1625), maréchal de France.
- Dominique Dugay. Médecin de profession, il fut un poète primé aux Jeux floraux de 1690 pour ses vers en gascon inspirés par les poètes anciens et notamment par Horace[27].
Héraldique
Blason | Écartelé, aux 1er et 4e d'argent au lion de gueules, au 2d de gueules à un château donjonné d'argent, ouvert de deux portes, ajouré et maçonné de sable, au 3e de gueules à Saint Michel terrassant le dragon, le tout d'argent. |
|
---|---|---|
Détails | Créé par William Hemardinquer. Adopté par la municipalité. |
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. I : Arrondissement d'Auch, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 460 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39151085)
Articles connexes
Notes et références
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Beaucaire - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Lavardens et Beaucaire », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Beaucaire - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Lavardens et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de la préfecture - Fiche de Lavardens
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Eglise », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Henri Polge, Le château de Lavardens, pp. 225-227, dans Congrès archéologique de France. 128e session. Gascogne. 1970, Société française d'archéologie, Paris, 1970
- Essai sur l'histoire littéraire des patois du midi de la France aux XVIe et XVIIe siècles par le Dr J.-B. Noublet, Correspondant du ministre de l'Instruction publique pour les travaux historiques, membre de l'Académie impériale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, Paris, J. Téchener, Libraire, 1859. Voir p. 61-65, lire en ligne via google books.
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Portail du Gers
- Portail des communes de France