Langues en république démocratique du Congo

Le français est la langue officielle de la République démocratique du Congo (RDC)[6]. La RDC est le pays francophone le plus peuplé du monde, devant la France, et en 2018, 42,5 millions de Congolais, soit 50,6 % de la population du pays, sont capables de lire et d'écrire le français, contre 33,2 millions en 2014[7]. La RDC est membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie depuis sa création en 1967[8] ainsi que de l'Organisation internationale de la francophonie depuis 1977[9].

Langues en République démocratique du Congo

Distribution géographique des langues nationales parlées dans le pays.

Langues officielles français
Langues principales Télévision (%, 2014[1] :
  70
Presse (%, 2014)[2] :
  97
Radio (%, 2014)[1] :
  70
Chansons (%, 2014)[1] :
  90
État et entreprises privées (%, 2015)[3] :
  90
Langues nationales kikongo ya leta, lingala, swahili, tshiluba[4]
Principales langues étrangères anglais (1 %)[5]

Outre la langue officielle, plus de 200 langues ethniques sont parlées dans le pays[10], dont quatre ont le statut de langues nationales : le kikongo ya leta (aussi appelé « kikongo » en dehors du Kongo central [11],[12],[13]), le lingala, le swahili et le tshiluba[6].

L'anglais est quant à lui enseigné à l'université[5] : une loi de 2012 ajoute l’obligation de connaître l’anglais à tous les niveaux de l’enseignement supérieur pour des raisons d’ouverture au monde et d’adaptation au progrès et à la recherche[5].

Le taux d'alphabétisation chez les plus de 15 ans en 2015 y est estimé à 77 % selon l'UNESCO, dont 89 % chez les hommes et 66 % chez les femmes[14].

Depuis 1975, les élèves sont censés recevoir leur instruction dans l'une des quatre principales langues nationales (kikongo ya leta (aussi appelé "kikongo" en dehors du Kongo central), lingala, tshiluba et swahili) lors des deux premières années du primaire, tandis que le français devient la langue d’enseignement à partir de la troisième année. Le swahili est offert dans les provinces de l’Est ; le lingala dans les provinces de l’Équateur et à Kinshasa ; le kikongo ya leta dans les provinces du Kongo central, du Kwango et du Kwilu ; et le tshiluba dans les provinces du Kasaï, du Kasaï oriental et du Kasaï central [5]. Mais dans la réalité, le français est le véhicule d'enseignement dès la première année dans bon nombre d'écoles en ville[15].

Historique

Les premières populations du Congo ont été les agriculteurs bantous qui s'y sont établis au cours du premier millénaire. Les principales langues africaines parlées en RDC (lingala, swahili, kikongo et tshiluba) sont de ce fait des langues bantoues.

Après une tentative d'établissement portugais au XVe et XVIe siècles, la présence européenne ne se concrétise qu'à la fin du XIXe siècle à la suite de l'expédition de Henry Morton Stanley[5]. Pendant la période coloniale, le pays est sous la tutelle de la Belgique, et l'éducation des enfants est le monopole des missions catholiques qui opèrent essentiellement dans les langues locales. Avant l'indépendance, ces écoles ont comme principal débouché les séminaires catholiques, où les futurs prêtres étudient le français et le latin. A la fin des années 1950, en dehors de quelque 500 prêtres congolais et d'une quinzaine d'universitaires, les Congolais les plus instruits sont alors des ouvriers ou des techniciens[5]. Le français était la langue la plus pratiquée par l'administration coloniale, même si le néerlandais était aussi enseigné dans les écoles d'administration belges. Pendant les années 1950, les Congolais instruits jugent cette politique élitiste inadaptée et rétrograde, et revendiquent un accès pour tous à l'enseignement du français[5].

En 1954, le ministre belge de l'enseignement Auguste Buisseret fait alors adopter le principe de dispenser un enseignement en français au Congo à partir de l'année suivante[16].

Lors de l'indépendance, le français est choisi comme langue officielle de la nouvelle république démocratique du Congo. Le 17 octobre 1962, une ordonnance présidentielle dispose que « le français est la langue de l'enseignement du cycle primaire » et écarte donc les langues locales de l'enseignement. Le gouvernement entend ainsi faciliter à la fois l'unité du pays et le développement économique[5]. Pendant les années Mobutu (1965-1997), la politique de « zaïrisation » réintroduit les langues africaines dans l'enseignement, notamment pendant les deux premières années de la scolarité primaire, mais ne remet pas en cause la primauté du français dans le domaine économique et social. En février 2006, le président Joseph Kabila, lui-même largement anglophone, fait adopter une nouvelle constitution qui définit trois niveaux pour les langues parlées en RDC :

  1. le français, qui est la langue officielle,
  2. les 4 grandes langues bantoues (lingala, swahili, kikongo ya leta (aussi appelé « Kikongo » en dehors du Kongo central) et tshiluba) sont déclarées « langues nationales » et
  3. « les autres langues du pays [qui] font partie du patrimoine culturel congolais dont l’État assure la protection. » (disposition particulièrement vague car cette protection n'est définie nulle part.)

La constitution dispose également que « le gouvernement assure la diffusion en français et dans chacune des quatre langues nationales dans le délai de soixante jours à dater de la promulgation. » Pour des raisons de manque de moyens, cette disposition n'est pas exactement mise en œuvre. La justice et la police peuvent opérer dans les langues nationales en fonction des besoins. Les permis de conduire et la signalisation routière sont exclusivement en français[5].

Des pressions en faveur de l'introduction de l'anglais comme langue officielles ont été exercées sans succès pour le moment, en raison de la présence sur le sol congolais de milices armées anglophones, « alliées de guerre » des Kabila, venues d'Ouganda, du Rwanda, du Zimbabwé ou de Namibie[5].

Par ailleurs, la diversité linguistique du pays et la faiblesse de l'enseignement du français comme langue commune provoque l'apparition de sabirs, mélanges de plusieurs langues qui permettent la communication entre ethnies différentes auquel on donne le nom de « congolo-franglais » ou du franglais congolais, avec des contributions venues du lingala ou du swahili, par exemple. Le français reste donc la langue des élites, ce qui limite la capacité à déployer la démocratie, qui s'exprime en français (quasiment toute la presse écrite est en français), et permet à la minorité la plus éduquée de bénéficier de nombreux privilèges[5].

Français

Rouge: variantes du français qui est originaire de la Belgique et qui sont utilisées en Afrique. C'est-à-dire en république démocratique du Congo, au Burundi et au Rwanda.
Rose : autres pays francophones.

En raison de l'historique colonial du pays, le français en RDC a beaucoup de similarités avec le français de Belgique. Il a également développé des caractères propres et de nombreux néologismes[17]. Le français a été maintenu comme langue officielle depuis l'époque de l'indépendance, parce qu'il est largement parlée par les groupes scolarisés du pays, elle est ethniquement neutre et elle facilite la communication entre les différents groupes ethniques du Congo ainsi que le reste de la francophonie. C'est la langue principale de l'éducation, et la langue de l'administration, des médias et des affaires.

L’hymne national est en français[18].

Selon l'OIF en 2010 il y aurait 78 % de la population adulte sachant lire et écrire le français[19] ; ce nombre atteint les 87 % si l'on prend juste ceux qui savent le parler[N 1]. La république démocratique du Congo est actuellement le pays francophone le plus peuplé.

Le français est en progression au Congo. Selon le rapport 2019 de l'OIF, 42,5 millions de personnes, soit 51% de la population totale du pays est francophone[20] contre 31 millions et 46% en 2010[19]. Par ailleurs, la capitale du Congo et plus grande ville, Kinshasa, avait en 2008 87 % de francophones, ce nombre est passé à 92 % en 2010[21]. La RDC est membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie depuis sa création en 1967[8] ainsi que de l'Organisation internationale de la francophonie depuis 1977[9].

D'après le rapport de l'OIF de 2010, 9 973 965 élèves avaient une scolarité en français en école primaire, 3 311 803 dans le secondaire, 308 739 dans le supérieur. Au plan des effectifs scolaires, la RDC est donc de loin le premier pays francophone du monde, du fait de la scolarisation générale en français[22]. Les données de l'UNICEF donnent pour l'année scolaire 2013-2014 14 178 000 enfants scolarisés dans l'enseignement primaire en RDC (par comparaison, il y a 4 230 000 enfants scolarisés dans le primaire en France)[23].

La population du Congo parle 200[24],[25] à 400 langues selon les distinctions entre langue et dialecte. Sur le plan linguistique, il est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l’Atlas linguistique du Congo Kinshasa dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d'habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne. Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues « ethniques »[25], voire plus de 400 dialectes. En plus du français, langue officielle, la loi reconnaît quatre langues nationales : lingala, swahili, kikongo et tshiluba. La plupart des Congolais parlent plusieurs langues. Le français, le lingala (à l'ouest) et le swahili (à l'est) servent de langues véhiculaires.

Néerlandais

Le néerlandais a été la seconde langue historique de l'État du Congo de 1885 à 1908 et du Congo belge de 1908 à 1960, et durant cette période, ses archives furent bilingues français/néerlandais. Le français a toutefois été largement privilégié par l'administration belge. Une bonne connaissance de la langue française était nécessaire pour obtenir une promotion dans la colonie et les néerlandophones ont été de ce fait plus dispersés dans les provinces tandis que les francophones étaient regroupés dans les villes. À l'École coloniale de Tervuren, la première promotion à suivre un cycle d'études en néerlandais n'a été diplômée qu'en 1937. Le néerlandais a été utilisé comme langue de code lors de périodes de troubles pour transmettre des messages que les Congolais même éduqués ne puissent pas comprendre, ce qui a accentué la défiance des Congolais envers cette langue[26],[27].

Pourtant la grande majorité des missionnaires catholiques, prêtres et sœurs, envoyés au Congo étaient flamands. Parlant des dialectes néerlandais différents, les Flamands ont toutefois préféré enseigner dans les langues indigènes du Congo au contraire des francophones qui n'ont pas hésité à enseigner leur langue. En 1954, en réponse aux revendications des Congolais eux-mêmes, le ministre belge de l'enseignement Auguste Buisseret fait adopter le principe de dispenser un enseignement en français au Congo à partir de l'année suivante, une concession surtout destinée à calmer les ardeurs des indépendantistes. La mesure est toutefois fortement combattue par la droite flamande et catholique qui préconise la poursuite de l'enseignement en langues locales, et soutenue par la gauche francophone et anticléricale[16].

Le néerlandais ne fut pas retenu comme l'une des langues officielles en 1961, et son enseignement a été complètement arrêté en 1970. Il était néanmoins encore parlé par environ 200 000 personnes en 1980. En , l'ambassade du Royaume des Pays-Bas indiquait qu'il y avait environ 420 000 locuteurs du néerlandais, de tous les âges en RDC, répartis sur tout le territoire, avec des groupes très isolés.[source insuffisante] Les locuteurs du néerlandais sont très dispersés sur l'immensité du territoire congolais. Il est parlé par des personnes âgées, mais aussi par les plus jeunes, et on ignore le nombre des locuteurs maternels. Les locuteurs du néerlandais sont le plus souvent parfaitement bilingues français/néerlandais, néerlandais/lingala, ou néerlandais/anglais. Du fait de son isolement par rapport au néerlandais parlé en Europe, il a tendance à avoir incorporé de nombreux mots français, anglais, ou lingala.

Anglais

Le président Kabila a grandi et étudié en Tanzanie, l'anglais est utilisé par les ministres, et en certaines occasions officielles. De plus, l'anglais est la langue la plus souvent utilisée par les soldats de l'ONU présents en RDC, et par un grand nombre de réfugiés congolais (souvent depuis les années 1960) qui rentrent au pays, et qui vivaient auparavant dans les pays anglophones aux alentours (Zambie, Tanzanie, Ouganda...).

Portugais

Vers les zones frontalières avec l'Angola, il subsiste également quelques petits groupes et villages où on parle le portugais surtout du Brésil.

Swahili

Le swahili est parlé comme langue seconde par environ 40 % de la population congolaise, ce qui en fait la langue africaine la plus parlée du pays[5].

Lingala

Le lingala est la langue maternelle de deux millions de locuteurs et de sept millions d'autres qui l'utilisent comme langue seconde. C'est la deuxième langue d'importance dans le pays, surtout dans les provinces de l'Équateur, ainsi que du nord de l'Orientale et du sud du Bandundu. Le lingala est surtout la langue véhiculaire grâce à laquelle il est possible de communiquer et se faire comprendre dans presque tout le pays, et reste la langue véhiculaire orale de l'Armée nationale au lieu du français[5].

99 % des habitants adultes de Kinshasa parlent le lingala contre 68 % le français[28].

Kikongo

Ici, le terme "kikongo" fait en fait référence à la langue kituba, connue sous le nom de kikongo ya leta et non à la langue kikongo. La confusion vient du fait que le gouvernement de la RDC reconnaît officiellement le kikongo ya leta en tant que langue nationale et le nomme simplement "Kikongo".

Le kikongo ya leta, avec ses deux millions de locuteurs, est utilisé principalement dans les provinces du Bas-Congo et du Bandundu[29],[5].

Tshiluba

Le tshiluba ou luba-kasaï est pratiqué par quelque 6,3 millions de locuteurs dans les provinces du Kasaï, Kasaï-Central, Lomami et Kasaï-Oriental[5].

Langues selon SIL

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SIL répertorie 214 langues parlées au Congo-Kinshasa. Sa liste est une compilation de différentes ressources, avec des estimations de nombres de locuteurs (le plus souvent en langue maternelle).

LangueCode ISO 693PopulationAnnée
Aluralz750 0002001
Ambarwm4 5001991
Asoa (en)asv25 4742000
Aushiauh
Avokayaavu25 0001989
Babango (en)bbm2 5472000
Bakabdh1 3001993
Bali (en)bcp42 0001987
Baloibiz20 0002002
Bamwe (en)bmg20 0001983
Banda, sud-moyenbjo2 0001986
Banda, centre-sudlnl3 000
Banda, togbo-varator12 0001984
Bangalabxg
Bangbabbe11 0001993
Bangubangu (en)bnx171 0001995
Barambu (en)brm25 5701990
Beeke (en)bkf1 0001994
Bemba du Katangabem300 0002000
Bendibct32 0001991
Berabrf120 0001992
Bhele (en)bhy15 0001989
Bilabip40 0001993
Binjibpj165 0002000
Bobangibni50 9482000
Bokobkp21 000
Boliabli100 0002000
Boloki (en)bkt4 200
Bolondo (en)bzm3 0001983
Bomaboh20 5002000
Bomboli (en)bml2 5001986
Bomboma (en)bws23 0001983
Bondengesedez8 6002000
Bornabxx
Bozaba (en)bzo5 5001983
Budubuu180 0001991
Burakabkg1 300
Bushongbuf155 1372000
Buya (en)byy13 0002002
Buyubyi10 0002002
Bwabww200 0001994
Bwela (en)bwl8 4002002
Bwile (en)bwc12 4002002
Dzingdiz155 0002002
Dongodoo12 9002000
Dzando (en)dzn6 0001983
Ebudzabja226 0001985
Efeefe20 0001991
Enya (en)gey15 0002000
Fomafom13 0002002
Françaisfra
Fuliroflr300 0001999
Furufuu12 0001984
Gbanziri (en)gbg3 0001986
Gbati-rigti21 0002002
Gilimagix12 0001984
Gobugox12 0001984
Hambahba13 0002002
Havuhav506 0002002
Hemanix124 6502000
Hembahem180 9582000
Holoholohoo15 5002002
Holuhol5 095
Hundehke200 0001980
Hunganahum400
Jobajob10 0001989
Kabwarikcw8 4002002
Kaiku (en)kkq13 0002002
Kakwakeo200 0002012
Kalikokbo7 5001989
Kangokty5 9002002
Kangokzy2 0001998
Kanukhx3 5001971
Kanyokkny200 0001991
Kaondekqn36 0001995
Karikbj1 0001996
kelakel180 0001972
Kele (en)khy160 0001980
Ketekcv8 4002002
Kitembotbt150 0001994
Kitubaktu4 200 0001990
Komokmw400 0001998
Kikongo de San Salvadorkwy536 9942000
Konjokoo
Kikongokng1 000 0001986
Kisongye (songe)sop1 000 0001991
Kpalakpl3 0001986
Kusuksv26 0001971
Kwamiktf400
Kwesekws60 000
Lala-Bisa (en)leb
Lalia (en)lal55 0001993
Lambalam
Langbashelna3 0001984
Lega-Mwengalgm44 8962000
Lega-Shabundalea400 0001982
Lelelel26 0001971
Lenduled750 0001996
Lengolalej100 0001998
Leseles50 0001991
Libinzaliz10 0001986
Ligenzalgz43 0001986
Likalik60 0001989
Likilalie8 4002002
Lingalalin2 037 9292000
Litembotmv5 0001986
Lobalaloq60 0002000
Logotilog210 0001989
Lombilmi12 0001993
Lomboloo10 0001971
Lonzolnz300
Lugbaralgg840 0002001
Lunaluj50 000
Lundalun
Lusengolse42 0002002
Lwalulwa21 0001971
Mamsj4 7001 977
Mabaalemmz42 0002002
Mamvumdi60 0001991
Mangbetumdj620 000
Mangbutumdk15 0001991
Mayekamyc21 0002004
Mayogomdm100 0001991
Mbamfc36 0872000
Mbalamdp200 0001972
Mbandjazmz351 5432000
Mbesazms8 4002002
Mbozmw11 0001994
Mbolemdq100 0001971
Mfinuzmf8 4002002
Mitukuzmq50 9482000
Moingimwz4 2002002
Mongo-nkundulol400 0001995
Monomnh65 0001984
Monzombomoj5 0001986
Mpuonozmp165 0001972
Mündümuh2 800
Mvubamxh5 0952000
Nandennb903 0001991
Ndakandk25 0001994
Ndondp100 000
Ndobondw10 1902000
Ndolondl8 0001983
Ndungandt2 5001977
Ngandonxd220 0001995
Ngbaka minangendenga1 012 1842000
Ngbaka ma'bonbm11 0001984
Ngbandi du Nordngb250 0002000
Ngbandi du Sudnbw105 000
Ngbindanbd4 2002002
Ngbundunuu16 0001984
Ngelimaagh13 5882000
Ngitiniy100 0001991
Ngombengc150 0001971
Ngongonoq4 0762000
Ngulnlo8 4002002
Ngundunue5 0952000
Nkutunkw40 0001972
Ntombanto100 0001980
Nyalinlj43 0001993
Nyanganyj150 0001994
Nyanga-linyc48 0002002
Nyindunyg8 4002002
Nzakaranzk
Ombooml8 4002002
Omiomi39 5001989
Pagibetepae28 0002000
Pambiapmb21 0001982
Pelendeppp8 4002002
Phendepem420 0001991
Pokepof46 0001971
Ruundrnd152 8452000
Rwandakin250 000
Sakataskt75 0001982
Salampasuslx60 0001977
Sambasmx4 2002002
Sangasng431 0001991
Sangosag
Sebakdg167 0002002
Sengeleszg17 0002002
Sereswf2 500
Shishr654 0001991
Sosoc6 0001971
Sondeshc96 0002002
Songosoo13 0002002
Songomenosoe50 0001972
Songoorasod1 3001971
Sukusub50 0001980
Swahili du Congoswc1 000
Taabwatap250 0001972
Tagbutbm17 0002002
Talinga-bwisitlj30 8902000
Tshiluba du Kasaïlua6 300 0001991
Kiluba du Katangalub1 505 0001991
Tchokwécjk504 0001990
Teke ebooebo454 0002001
Teke ibalitek71 000
Tetelatll750 0001991
Tienetii24 5001977
Vanumavau6 7001993
Wongowon12 6912000
Yakayaf700 0002000
Yakomayky10 000
Yamongeriymg13 0002002
Yangoyng3 0001986
Yansiyns100 0001997
Yela (langue)yel33 0001977
Yombeyom669 0002002
Yuluyul
Zandezne730 000
Zimbazmb120 0001994

Autres langues

La SIL ne répertorie pas les langues suivantes.

LangueCode ISO 693PopulationAnnéeNote
Yeke20 000Les Bembe utilisent le kibembe et le swahili comme langues véhiculaires. Ils sont sur le Lac Tanganyika jusqu'au Sud du Katanga et Le Manieme[30]

Le néerlandais, ancienne langue de la puissance coloniale au Congo Belge, avec le Français, est encore parlé par quelque 300 000 personnes au Congo, de tous les âges, mais la langue est en déclin, car elle n'est plus enseignée depuis 1961. Elle n'a plus de statut officiel depuis 1960. De plus, les locuteurs sont dispersés sur tout le territoire, et avec l'isolement de la langue, depuis 1961, des mots de vocabulaire d'autres langues comme le Lingala, intègrent désormais cette langue[réf. souhaitée].

Argots

Des pratiques argotiques existent, telles que l'Indubil dont l'existence est rapportée depuis les environs des années soixante[31] et qui continue à évoluer de nos jours[32].

Statistiques

Pour la première fois depuis celui de 1984 (dont le questionnaire[33], écrit en français, ne portait pas de question sur les langues), un recensement général de la population et de l'habitat du pays sera effectué en 2016, dont la publication des principaux résultats pourra intervenir au plus tard en [34]. Les questions qui seront posées (et qui pourraient éventuellement se rapporter aux langues) ne sont pas encore connues.

Sur Internet

Le cybercafé est une infrastructure particulièrement accessible en république démocratique du Congo : en 2012, 43 % dans Congolais de l’ensemble des villages et quartiers urbains l'ont dans le voisinage de leur lieu de résidence à moins de 15 minutes de trajet, 10 % entre 15 et 30 minutes, 0 % entre 30 et 60 minutes, mais toutefois encore 48 % à plus d'une heure[35]. En 2015, dans la capitale Kinshasa, 38 % des individus âgés de 15 ans et plus se connectent régulièrement à Internet[36].

Internet se démocratise dans le pays et devient de plus en plus abordable : le nombre d'abonnements à l'internet mobile a triplé entre 2012 et 2013 pour atteindre 2 167 631 abonnés[37] représentant toutefois un taux de pénétration encore très faible de 3 % de la population du pays, en faisant l'un des plus faibles au monde ; tandis que le nombre d'abonnements à l'internet fixe ne cesse de diminuer, passant d'un pic de 67 000 abonnés en 2008 à 12 000 en 2013[38].

Classement des principales éditions linguistiques de l'encyclopédie en ligne Wikipédia consultées en 2013 en république démocratique du Congo (≥ 1 %)[39] :

Langues de consultation de Wikipédia (2013)[39]
#LanguePourcentage
1Français
 
  79
2Anglais
 
  17
-Autres
 
  4
Langues des sites utilisant .cd (2016)[40]
#LanguePourcentage
1Français
 
  53
2Anglais
 
  32
3Chinois
 
  7
Langues d'interface d'Avast! (2016)[41],[N 2]
#LanguePourcentage
1Français
 
  89
2Anglais
 
  10
3Autres
 
  1
Langues d'interface de Google Congo RDC[42],[N 3]
#Langue
1Français                                                                                             
2Kiswahili
3Lingala
4Alur
5Tshiluba
6Kikongo

Annexes

Notes

  1. En revanche, selon l'OIF, les moins de 10 ans peuvent difficilement être comptabilisés comme francophones puisqu'il faut 5 ou 6 ans de scolarisation avant de maîtriser les bases du français. Les pourcentages cités s'appliquent donc uniquement à la population adulte. Voir à ce sujet La langue française dans le monde en 2010, Nathan, (ISBN 978-2-09-882407-2, fhttp://observatoire.francophonie.org/wp-content/uploads/2019/11/langue_francaise_monde_integral.pdf), p. 25.
  2. Avast! est le logiciel antivirus ayant le plus d'utilisateurs actifs au monde : en mars 2015, il regroupe 233 millions d'utilisateurs actifs à travers le monde, répartis dans 184 pays ou 222 territoires et est disponible en 46 langues.
  3. Les langues proposées sont en ordre d'importance dans le pays.

Références

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Bibliographie

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