Lamia El Aaraje

Diplômée d'un doctorat en pharmacie, elle soutient en octobre 2013 une thèse d’exercice sur l’« Evolution des concepts de santé publique et d’éducation à la santé et rôle de l’Ecole dans leur promotion »[4]. Elle obtient une mention Très Bien et les Félicitations du jury.

Parallèlement, elle complète sa formation en devenant juriste en droit de la santé et du médicament[5]. Lamia El Aaraje a commencé sa carrière professionnelle à la Haute Autorité de santé en tant que stagiaire, avant de rejoindre l’équipe parlementaire de Catherine Lemorton, Présidente de la Commission des affaires sociales, pendant la XIVe législature. Elle a, par la suite, travaillé comme cadre dans des mutuelles de santé (Mutuelle des Étudiants et Intériale Mutuelle)[6].

Engagée au Parti socialiste dans les années 2010, Lamia El Aaraje s’investit dans différentes organisations de jeunesse de gauche pendant son cursus universitaire. Au sein du Mouvement des jeunes socialistes, elle participe à l’animation locale et nationale d’une sensibilité réformiste. Elle est, notamment, fer de lance de cette sensibilité sur de nombreux chantiers thématiques sur la santé en préparation de l’élection présidentielle de 2012.

Étudiante engagée depuis son entrée à l’université contre les inégalités et la reproduction sociale, elle rejoint l’UNEF dont elle devient la Présidente de la section locale de l’Université de Limoges puis membre du Collectif national de 2010 à 2012. En 2012, elle est une des benjamines du Conseil national du Parti socialiste à la suite du congrès de Toulouse.

Lors des élections municipales de 2014, elle est candidate sur la liste d’Anne Hidalgo menée dans le 20ème arrondissement par Frédérique Calandra[7]. Elle devient la benjamine du conseil d’arrondissement du 20ème et est désignée adjointe en charge de la santé, du conseil local de la santé mentale et du handicap[8]. Elle devient par la suite présidente du groupe socialiste, républicain et apparentés dans le 20ème arrondissement.

Au printemps 2020, elle est de nouveau candidate socialiste sur la liste d’Anne Hidalgo menée par Eric Pliez dans le 20ème[9]. Après la victoire de la liste socialiste face aux listes des Républicains et de La France Insoumise, elle devient conseillère de Paris en juin 2020 et Présidente de la 3ème commission du Conseil de Paris[10].

En juin 2021, suite à la démission de George Pau-Langevin devenue adjointe à la Défenseure des droits, elle remporte l’élection législative partielle dans la 15ème circonscription de Paris avec 56,56% des voix face à Danielle Simonnet[11]. Cette victoire, dans une circonscription historiquement ancrée à gauche depuis de nombreuses années, marque la fin d’une campagne longue de plusieurs mois du fait de la crise sanitaire et de reports du scrutin du fait du contexte sanitaire lié au COVID-19[12]. Lamia El Aaraje est la candidate du Parti socialiste et obtient publiquement le soutien de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin[13]. Elle a également bénéficié du soutien d’Anne Hidalgo, dont elle défend la politique menée sur Paris et qu’elle appelle à se présenter à la présidentielle de 2022.

Elle entre au Palais Bourbon le 7 juin 2021 et intègre la commission des lois au nom du groupe socialistes et apparentés. Elle pose, quelques heures après son arrivée à l’Assemblée nationale, sa première question au Gouvernement le mardi 8 juin 2021[14].

Elle fait ses armes dans le débat parlementaire sur le projet de loi « principes de la République » en présentant une motion de rejet préalable[15], puis elle devient pour son groupe politique responsable sur le projet de loi sanitaire[16]. Elle dénonce le non-respect du travail parlementaire tant l’exécutif souhaite mener à la hâte ces débats. Elle prend position en faveur de la vaccination obligatoire contre le COVID-19, de la levée des brevets sur ces vaccins pour un accès mondial à ce bien commun et elle s’oppose au passe sanitaire qui selon elle porte gravement atteinte aux libertés individuelles[17].

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