La Séauve-sur-Semène

La Séauve-sur-Semène (La Sauva en occitan) est une commune française située à l'est du Velay, dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La Séauve-sur-Semène

La Séauve, vue du Fayard.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes Loire et Semène
(siège)
Maire
Mandat
Bruno Marcon
2020-2026
Code postal 43140
Code commune 43236
Démographie
Gentilé Séauvois(es)
Population
municipale
1 475 hab. (2018 )
Densité 188 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 47″ nord, 4° 15′ 03″ est
Altitude Min. 657 m
Max. 865 m
Superficie 7,86 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Didier-en-Velay
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Étienne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Deux Rivières et Vallées
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Séauve-sur-Semène
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
La Séauve-sur-Semène
Géolocalisation sur la carte : France
La Séauve-sur-Semène
Géolocalisation sur la carte : France
La Séauve-sur-Semène

    Elle tire son nom des forêts (du latin silva) qui couvraient ses versants lorsque fut fondée l'abbaye cistercienne de La Séauve-Bénite, par les seigneurs de Saint-Didier, dans la seconde moitié du XIIe siècle.

    Ses habitants sont les Séauvois.

    Toponymie

    Du latin Silva Lucdunense[1],[2] qui donnera en ancien occitan La Selva (1408[3]) pour enfin devenir en occitan moderne La Sauva[4],[5],[6].

    Géographie

    La Séauve-sur-Semène est une commune du massif central située à l'est du Velay, à 725 mètres d'altitude.

    Communes limitrophes de La Séauve-sur-Semène
    Pont-Salomon
    Monistrol-sur-Loire Saint-Didier-en-Velay
    Sainte-Sigolène

    Urbanisme

    Typologie

    La Séauve-sur-Semène est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Didier-en-Velay, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[10] et 4 873 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,1 %), prairies (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %), zones urbanisées (8,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 794, alors qu'il était de 794 en 2013 et de 757 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 76,9 % étaient des résidences principales, 5,8 % des résidences secondaires et 17,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 57,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 42 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la La Séauve-sur-Semène en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,8 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 67,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (68 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à la La Séauve-sur-Semène en 2018.
    Typologie La Séauve-sur-Semène[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 76,9 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 5,8 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 17,3 12,4 8,2

    Histoire

    La Séauve-sur-Semène faisait partie de la commune de Saint-Didier-en-Velay qui se nommait alors Saint-Didier-la-Séauve. Elle n'a été érigée en commune indépendante qu'en 1925. Son histoire est intimement liée à celle de l'abbaye cistercienne qui est le principal seigneur des terres de l'actuelle commune au XVIe siècle[17]. Au XIXe siècle, plusieurs usines se développent autour du site de l'ancienne abbaye de la Séauve. Victor Colcombet, un entrepreneur originaire de Saint-Etienne installe une importante manufacture de rubans au milieu du XIXe siècle[18]. L'église de la Séauve succède à la chapelle érigée dans le bourg par Marie Louise Colcombet en 1870[19].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1925 1928 Alexandre Colcombet   Industriel
    1928 1933 Michel Balaÿ   Administrateur de la SA Colcombet
    1933 1937 ? Auguste Bonnevialle   Marchand de vin
    1983 1989 Jean Pays    
    1989 1995 Auguste Olagnon    
    1995 2003 Claudius Guignand    
    2003 2014 Noël Grange DVD  
    2014 En cours
    (au 28 août 2014)
    Bruno Marcon[20] LR
    puis DVD
    Agriculteur, conseiller départemental depuis 2021

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1926. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 1 475 habitants[Note 3], en augmentation de 1,24 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    1 6461 5561 4191 1781 2611 1651 1881 0211 018
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    1 0741 0951 2311 4141 4661 475---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Activités

    • Industries plastiques.
    • Décolletage, mécanique.
    • Salaisons.

    Sports, loisirs et tourisme

    • Plan d'eau aménagé sur la Semène.
    • Équipements sportifs (football, basket, boulodrome, bi-cross, tennis, escalade).
    • Parcours de santé aménagé dans la forêt de Chantemule.
    • Salle polyvalente.
    • Restaurants et hôtels.

    Lieux et monuments

    http://histoire-seauve-et-velay.fr/

    • L'abbaye de la Sauve-Bénite, ancienne abbaye cistercienne (milieu du XIIe siècle, reconstruite en 1760)[25] : Certaines estimations avance la date de sa construction vers 1223. Deux Rochebaron furent abbesse, Alix, de 1329 à 1345 (fille de Briand), et Alix, de 1402 à 1406 (fille de Guigues)[26]. L'abbaye était d'ailleurs vassale de Rochebaron au XVIIe siècle[27], pour des terres situées a priori vers Os[28] dans la commune actuelle de Bas en Basset. Partiellement détruite par la Révolution française, et défigurée par l'installation d'une fabrique de textile. Elle est aujourd'hui réhabilitée en 47 appartements locatifs et la communauté des communes Loire/Semène.

    Cette abbaye fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [29].

    • Oratoire (1641) et Croix de Sainte-Marguerite (XVIe siècle). Une moniale de cette abbaye qui se nommait Marguerite a fait l'objet d'un culte local assez important dès le début du XIIIe siècle [30] et jusqu'au début du XXe siècle[31]
    .La croix du XVIe devant l'abbaye de la Séauve-sur-Semène.
    • Château de Chantemule (XVIIIe siècle).
    • Maison Gontaud (XVIe siècle). La maison d'une vieille famille de représentants laîcs de l'abbesse de la Séauve est toujours présente et conserve notamment une très belle porte de la fin du Moyen-Age[32].
    • Les moulins et l'usine des Mazeaux. L'actuel village de Mathevard (autrefois nommé les Mazeaux) dispose depuis les temps médiévaux de plusieurs moulins importants. Une très belle façade de l'un d'entre eux existe encore avec la présence d'un superbe et exceptionnel cadran solaire de l'époque révolutionnaire[33]. Il s'agit d'un des six cadrans décimaux conservés en France[34], probablement réalisé en 1794. C'est un décret du qui instaure le Temps décimal en France (découpage en tranches de dix) avant qu'elle ne soit définitivement abandonnée en .

    Particularités

    • Le patronyme "Guignand" est très répandu à la Séauve (19 foyers recensés).

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Augustin Chassaing et Antoine Jacotin, Dictionnaire topographique du département de la Haute-loire, Paris, , p. 267.
    2. Jean Arsac, Toponymie du Velay, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, , p. 182.
    3. Augustin Chassaing et Antoine Jacotin, Dictionnaire topographique de la Haute-Loire, Paris, , p. 267.
    4. Jean-Yves Rideau, Géographie paysanne, Article 119 - Silva.
    5. Joannès DUFAU, Dictionnaire Français - Nord-Occitan Nord du Vivarais et du Velay, Saint-Julien-Molin-Molette, Jean-Pierre Huguet, , 335 p., p. 20.
    6. Jean-Baptiste Martin, Le parler occitan d'Yssingeaux (Haute-Loire), Yssingeaux, Histoire et patrimoine, , 263 p. (ISBN 2-9511130-0-5).
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Unité urbaine 2020 de Saint-Didier-en-Velay », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    11. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    16. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    17. Pierre-Eric Poble, La citadelle royaliste du Velay "delà les bois", la-Séauve-Saint-Didier dans la seconde moitié du XVIe siècle, Saint-Etienne, (lire en ligne).
    18. Pierre-Eric Poble (dir.), Guide historique de la Séauve-sur-Semène, Société d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Didier-la-Séauve, , p. 17 p. (lire en ligne), p.9-10..
    19. Régis Thomas, Eglises de Haute-Loire, Yssingeaux, PHIL'PRINT, , 912 p. (ISBN 978-2-7466-8203-0), p. L'église de la Séauve par Pierre-Eric Poble; p.707-708.
    20. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 28 août 2014).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Pierre-Eric Poble (dir.), Guide Historique de la Séauve-sur-Semène, Société d'histoire et d'archéologie de Saint-Didier-la-Séauve, (lire en ligne), p. 1-4.
    26. LA MURE (J. M. de), Histoire universelle civile et ecclésiastique du pays de Forez, t.2, Lyon, 1674, p. 448
    27. Archives Départementales de la Loire, B2168, 1675-1690
    28. Archives Départementales de la Loire, Fond Chaleyer, CH MS 760, XVIIe siècle; une reconnaissance aux sœurs en 1492 en fait mention
    29. Notice no PA00125288, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Pierre-Eric Poble (dir.), Guide Historique de La Séauve-sur-Semène, Société d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Didier-la-Séauve, (lire en ligne), p. 6-7.
    31. « Site de la commune de la Séauve ».
    32. Pierre-Eric Poble (dir.), Guide Historique de la Séauve-sur-Semène, Société d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Didier-la-Séauve, (lire en ligne), p. 8.
    33. Pierre-Eric Poble (dir.), Gudie Historique de la Séauve-sur-Semène, Société d'Histoire et d'Archeologie de Saint-Didier-la-Séauve, (lire en ligne), p. 11--13.
    34. « Site de la commune de la Séauve ».

    Liens externes

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