Pont-Salomon

Pont-Salomon est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme) et Salomon.

Pont-Salomon

L'église de Pont-Salomon.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes Loire et Semène
Maire
Mandat
David Rabeyrin
2020-2026
Code postal 43330
Code commune 43153
Démographie
Gentilé Pontois(es)
Population
municipale
1 960 hab. (2018 )
Densité 233 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 19″ nord, 4° 14′ 55″ est
Altitude Min. 552 m
Max. 803 m
Superficie 8,43 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Étienne
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Étienne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aurec-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Pont-Salomon
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Pont-Salomon
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Pont-Salomon
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-Salomon

    Géographie

    La commune de Pont-Salomon et les communes voisines.

    Localisée sur les berges de la rivière Semène, la commune de Pont-Salomon se situe à la lisière Est du département de la Haute-Loire, à 630 mètres d'altitude. Son histoire récente la rattache cependant davantage à la vallée de l'Ondaine, dans la Loire, important foyer industriel. La genèse de Pont-Salomon est en effet intimement liée à la fabrication des lames de faux (ou faulx).

    Comme la plupart des communes du Velay, elle bénéficie d'un climat chaud et tempéré. Les précipitations y sont importantes[réf. nécessaire].

    Urbanisme

    Typologie

    Pont-Salomon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne, une agglomération inter-départementale regroupant 32 communes[4] et 373 927 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Étienne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,1 %), zones agricoles hétérogènes (34,1 %), prairies (17,2 %), zones urbanisées (11,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 905, alors qu'il était de 865 en 2013 et de 797 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 89,4 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 8,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 68,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 30,6 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pont-Salomon en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (67 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Pont-Salomon en 2018.
    Typologie Pont-Salomon[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 89,4 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1,8 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 8,8 12,4 8,2

    Histoire

    Le village de Pont Salomon est mentionné pour la première fois au milieu du XVIe siècle. À cette date, plusieurs moulins existent déjà dans ce lieu, certains d'entre eux étant probablement des « moulins à soie » liés à l'importante activité de tissage de la soie qui existe alors dans la ville voisine de Saint-Didier[11].

    L'utilisation des ressources hydrauliques locales ne cesse de se développer par la suite, s'adaptant aux développements industriels successifs. Au XIXe siècle, Pont-Salomon devient un village-usine. Il est conçu selon les principes du fouriérisme par Pierre-Frédéric Dorian et ses successeurs a vu le jour au cœur du XIXe siècle : de simple lieu-dit, il est devenu commune, puis paroisse par la volonté des industriels locaux.

    Pont-Salomon est certainement l'un des derniers lieux en France où l'épopée de l'ère industrielle reste encore parfaitement lisible : ateliers (dont une forge du XIXe équipée de martinets hydrauliques, actuel Musée de la faux et de la vie ouvrière), biefs, école, église, logements et jardins ouvriers jalonnent un site particulièrement riche et bien conservé. L'Association de la Vallée des forges assure la valorisation de ce patrimoine au travers de ses recherches et publications.

    Dans ce village, l'artiste Pierre Andrès (1922-2011) a créé « Les Machines singulières » pendant plus de vingt ans (1982-2005) dans une ancienne usine de pierres à aiguiser qu'il avait transformée en atelier de menuiserie.

    Toponymie

    Les premières mentions du lieu-dit sont orthographiées de la façon suivante : Pont Salamon ou Le Pont Sallamon (Augustin Chassaing (1830-1892) - Dictionnaire topographique de la Haute-Loire).

    Le nom de la commune ne doit rien au monarque biblique, et encore moins au viaduc qui enjambe la vallée et qui date de la fin du XXe siècle.

    Louis Mandrin aurait utilisé les lieux dans le cadre de la contrebande de sel. Le commerce de sel est en tous cas lié à une des origines étymologiques du lieu : Pont-Salomon signifierait le pont (lieu de rencontre, de contact, d'échange...) des sauniers.

    Création de la commune

    La commune a été créée en 1865 à partir de portions des territoires communaux d'Aurec-sur-Loire, de Saint-Didier-en-Velay et de Saint-Ferréol-d'Auroure[12].

    Politique et administration

    L'école.


    Liste des maires

    L'ancien presbytère, dans lequel est installée la mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1977 Paul Pitiot    
    1977 1995 Henri Rouchon    
    1995 2001 Michel Reymond PS  
    2001 2008 Gérard Montelimard SE  
    2008 2014 Michel Reymond PS  
    2014 2020 Laurent Coletto DVD  
    2020 En cours David Rabeyrin[13]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 1 960 habitants[Note 3], en diminution de 0,96 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1 2681 1621 1521 4771 3871 3461 3441 3131 277
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1 3031 2311 3301 2851 2751 2831 4651 3981 546
    1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 -
    1 3521 3411 6371 6641 7131 8802 0311 960-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Pont-Salomon présente un certain nombre de bâtiments notables, liés intimement à l'histoire de la Révolution industrielle :

    • Le musée de la faulx implanté dans l'ancienne usine.
      Ateliers (celui du Musée de la faulx datant du XIXe siècle se visite) ;
    • Biefs, canaux, bassins de retenue, vannes ;
    • Centrales électriques ;
    • L'une des premières toitures en shed de France ;
    • Logements ouvriers caractéristiques (dont la fameuse Caserne) ;
    • Maison de maître dominant l'usine (datant du XXe siècle, soit la période paternaliste, qui succéda à la période fouriériste) ;
    • École construite « par l'usine » ;
    • Église et presbytère (actuelle mairie), également nés de la volonté patronale ;
    • Jardins ouvriers ;
    • Lavoirs ;
    • Viaduc de Pont-Salomon sur la RN 88.

    Personnalités liées à la commune

    • Alexis Massenet (1788-1863) établit à Pont-Salomon les premières forges, en transformant d'anciens moulins. Le jeune Jules (1842-1912) vécut quelque temps dans ce qui n'était alors qu'un petit village, avant de s'établir avec ses parents à Saint-Étienne.[réf. nécessaire]
    • Pierre-Frédéric Dorian (1814-1873) et Alexis Massenet (père de Jules) sont deux industriels qui ont contribué au développement du village. Pierre-Frédéric Dorian, associé aux frères Jackson et à son beau-père Jacob Holtzer, fut à l'origine de l'essor de Pont-Salomon[réf. nécessaire].
    • Pierre Andrès (1922-2011), artiste contemporain auteur de Machines singulières, y est mort.
    • Roland Romeyer (1945-), président du directoire de l'ASSE, est né à Pont-Salomon.

    Pont-Salomon dans la littérature

    • Julien Seybel, Pont-Salomon, village de Haute-Loire entre les deux guerres (souvenirs d'enfance), auto-édition, 1996 (Essai).
    • Joseph Gourgaud, La vallée des forges, Clermont-Ferrand, Editions de Borée, 1999 (Roman, Prix du roman d'Auvergne).
    • Joseph Gourgaud, Le chant des martinets, Clermont-Ferrand, éditions l'Ecir, 2006 (Roman, Prix du Club de lecture "Le livre du mois").
    • Joseph Gourgaud et Gilles Boiron, Vulcanino, le secret de la Lune, auto-édition, 2012 (Conte illustré autour de la fabrication de la faux).

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Saint-Étienne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Pierre-Eric Poble, La citadelle royaliste du Velay "delà les bois", Saint-Etienne, , p. 151.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Pont-Salomon », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    13. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Bibliographie

    • Pascal Chambon et Joseph Gourgaud, Pont-Salomon : les hommes de la faux, Pont-Salomon, Manufacture d'outils agricoles, auto-édition, 1996.
    • Pierre-Eric Poble, La citadelle royaliste du Velay "delà les bois", Saint-Didier-la-Séauve dans la seconde moitié du XVIe siècle, Saint-Etienne, 1997.
    • Joseph Gourgaud, Les usines Massenet à Pont-Salomon (1842-1854), auto-édition, 2007.
    • Bernard Peyrol et Joseph Gourgaud, Une histoire de faux : Pont-Salomon, Le Puy-en-Velay, Éditions Jeanne d'Arc, 2011.
    • Renaud Aulagner et Joseph Gourgaud, Les mystères de la Vallée des forges, Changy, Editions du Champ de Foire, 2014 (Guide de visite).

    Liens externes

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