La Roche-Noire

La Roche-Noire (La Ròcha Nèira en occitan) est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand.

Pour les articles homonymes, voir Roche Noire (homonymie) et La Roche.

La Roche-Noire

Le château de Bellerives, détruit en 1991.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Clermont-Ferrand
Intercommunalité Communauté de communes Mond'Arverne Communauté
Maire
Mandat
Pascal Bruhat
2020-2026
Code postal 63800
Code commune 63306
Démographie
Population
municipale
620 hab. (2018 )
Densité 202 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 30″ nord, 3° 13′ 30″ est
Altitude Min. 315 m
Max. 551 m
Superficie 3,07 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Pérignat-sur-Allier
(banlieue)
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vic-le-Comte
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Roche-Noire
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
La Roche-Noire
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La Roche-Noire
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La Roche-Noire

    Géographie

    Localisation

    Cinq communes (six en incluant le quadripoint avec Cournon-d'Auvergne) sont limitrophes de La Roche-Noire[1].

    Géologie et relief

    Le village se trouve à 410 m au pied d'une haute falaise basaltique percée de grottes préhistoriques. Il s'étend sur 307 ha.

    Hydrographie

    L'Allier coule à l'ouest de la commune.

    Transports

    La commune est traversée par la route départementale 1 reliant Pont-du-Château et Pérignat-sur-Allier au nord à Mirefleurs et Vic-le-Comte au sud. La D 118 relie la D 1 à l'ouest et Saint-Georges-sur-Allier à l'est ; la D 81a traverse le centre du village[1].

    Urbanisme

    Typologie

    La Roche-Noire est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Elle appartient à l'unité urbaine de Pérignat-sur-Allier, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 2 127 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (23,7 %), terres arables (21 %), zones urbanisées (15,6 %), mines, décharges et chantiers (13,1 %), forêts (10 %), eaux continentales[Note 3] (7,2 %), prairies (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Roche-Margnat[12].

    Histoire

    La Roche-Noire a pris son nom actuel, qui est moderne, de la masse de lave qui est très noire au-dessous de laquelle le village est situé[13]. En remontant le temps, il s’est appelé Villa Mariniacum en 959. La Roche Margnat en 1481. La Roche de Marniac en 1686. La Roche de Margnat en 1762.

    La Roche de Mirefleurs en 1789. Au XVIIIe siècle, le village s’appelait Dreuil-en-la-Roche et son centre, avec l’église paroissiale Saint-Symphorien, était en contrebas près de l’Allier, au pied d'une falaise de basalte. Cet habitat, menacé par le délitement de la falaise, fut progressivement abandonné[13] ; il est aujourd’hui complètement disparu.

    Au point de vue religieux, c’était une dépendance de l’abbaye des Bénédictines de Beaumont qui avait établi un petit prieuré à Dreuil. L’abbaye de Beaumont prélevait des droits féodaux de La Roche Noire et de Dreuil en 1789. Il y avait aussi un seigneur laïque qui percevait des droits à La Roche Noire, François de Combres, écuyer, seigneur de Mont, fils d’Hector, écuyer, rendit foi et hommage au roi pour les cens et rentes qu’il prélevait à la Roche Noire et à Mirefleurs en 1669, 1684.

    Charles III de la Roche Lambert, seigneur de Monteil, d’Orsonnette, de La Roche-Mirefleurs (La Roche Noire) épousa en 1712 Marie-Marthe-Françoise de Colomb de la Tour dont il eut : Laurent-François-Scipion, comte de La Roche Lambert, seigneur d’Orsonnette, le Monteil, La Roche Mirefleurs marié en 1748 à Michelle-Anne Douart de Fleurance.

    En 1815, une compagnie de cavaliers autrichiens a séjourné à La Roche-Noire, pays de vignerons.

    Le village était en voie d’abandon à la veille de la Seconde Guerre mondiale : son renouveau démographique est dû à l’installation de personnes travaillant à Clermont et à des propriétaires de résidences secondaires se faisant recenser dans la commune.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de La Roche-Noire est membre de la communauté de communes Mond'Arverne Communauté, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le siégeant à Veyre-Monton, et par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14]. Jusqu'en 2016, elle faisait partie de la communauté de communes Gergovie Val d'Allier Communauté[15].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Clermont-Ferrand, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[16].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vic-le-Comte pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de La Roche-Noire, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[18] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[19]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. La totalité des quinze candidats en lice est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 49,50 %[20].

    Chronologie des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1800 1810 Joseph Picot-Lacombe    
    1810 1814 Claude Piale    
    1814 1814 Pierre Francon    
    1814 1822 Joseph Duprat    
    1822 1832 Annet Gagnon-Dousse    
    1832 1848 Philippe Chabry    
    1848 1850 Amable-Henri Gagnon    
    1850 1855 Jean Montabrut    
    1855 1870 Jean-Baptiste Chabrit-Moidon    
    1870 1878 Amable-Henri Gagnon    
    1878 1881 Jules-Etienne Boyer    
    1881 1884 Amable-Henri Gagnon    
    1884 1888 Francisque Bourdillon    
    1888 1900 Pierre Montabrut-Cohade    
    ... ... ... ... ...
    2001 2014 Marc Testard    
    mars 2014 mai 2020 Mme Hélène Federspiel[21]    
    mai 2020 En cours
    (au 30 août 2020)
    Pascal Bruhat[22]   Responsable marketing[23]

    Équipements et services publics

    Enseignement

    La Roche-Noire dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école élémentaire publique[24].

    Les collégiens se rendent à Cournon-d'Auvergne, au collège La Ribeyre[25]. Les lycéens se rendent aussi à Cournon-d'Auvergne, au lycée René-Descartes pour les filières générales et STMG ; toutefois, pour la filière STI2D, ceux-ci fréquentent les lycées La-Fayette à Clermont-Ferrand[26].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

    En 2018, la commune comptait 620 habitants[Note 4], en augmentation de 1,97 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    271316340350312309322308309
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    285274280275285277271296275
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    247224188166150152124111129
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    11599158304426476624619608
    2018 - - - - - - - -
    620--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L’activité vigneronne a fortement marqué l’architecture du village. Le bâti excède rarement deux étages et les volumes sont souvent simples : toitures à faible pente, en tuiles canal, avec génoise à l’égout ou corniches en volvic ; pierre de Volvic ou arkose pour les chaînages d’angle et les encadrements de fenêtres.

    • L'église, ancienne chapelle castrale du XIIe siècle, entièrement rénovée aujourd’hui, rappelle, par sa disposition intérieure, celle des Baux-de-Provence. Cette chapelle renferme un retable du XVIIe siècle en bois sculpté et doré, de nombreuses statues classées et une exposition de vêtements sacerdotaux.
    • Le château de Bellerives, dont la construction remontait au premier quart du XIXe siècle. Il fut édifié par George Onslow bien après 1808, date à laquelle il épousa Mademoiselle de Fontanges. Le château a été démoli dans les années 1990 et il ne reste aujourd’hui qu’un escalier enfoui sous la végétation.
    • Le futur Écopôle « La Roche Noire/Pérignat-ès-Allier » prend cœur sur son emplacement.

    Personnalités liées à la commune

    Fils de Antoine Achard-Lavort, bourgeois, et de damoiselle Antoinette Taillardat, il est étudiant à l'abbaye de Châtrices en 1777, puis à l'abbaye Saint-Barthélemy de Noyon en 1778. Nommé diacre en 1778, il devient prêtre en 1780 à Saint-Antonin puis à Saint-Laon de Thouars en 1781[31]. Nommé curé à La Roche-Noire et refusant de prêter serment à la Constitution civile du clergé, Marc-Jean Achard-Lavort, est alors déclaré prêtre réfractaire. Capturé, il est envoyé en déportation en Guyane, le sur le bateau « La Bayonnaise » et débarque à Cayenne le 6 octobre suivant[32]. Relégué à Sinnamary, il y meurt de la peste le 3 décembre 1798[33].
    • George Onslow : compositeur français de la première moitié du XIXe siècle qui vécut de nombreuses années sur le territoire de la commune, dans le château de Bellerives détruit en 1991.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Carte de La Roche-Noire sur Géoportail.
    2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Pérignat-sur-Allier », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Pierre Jean-Baptiste Legrand d'Aussy, Voyage fait en 1787 et 1788 dans la ci-devant haute et basse Auvergne aujourd'hui départemens du Puy-de-Dôme, du Cantal et partie de celui de la haute Loire, vol. 3, 1793, p. 374-375 (en ligne).
    14. « CC Mond'Arverne Communauté (No SIREN : 200069177) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    15. « CC Gergovie Val d'Allier Communauté (No SIREN : 246300933) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
    16. « Commune de La Roche-Noire (63306) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    17. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    18. Article L. 252 du Code électoral.
    19. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    20. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    21. Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 13 juillet 2014).
    22. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    23. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 28 (édition du Puy-de-Dôme).
    24. Annuaire des établissements scolaires de La Roche-Noire sur le site du ministère de l'Éducation nationale.
    25. « Sectorisation », sur puy-de-dome.fr, Conseil départemental du Puy-de-Dôme (consulté le ). Taper « LA ROCHE-NOIRE » dans le formulaire de saisie.
    26. Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, « Sectoriation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], sur ac-clermont.fr, Académie de Clermont-Ferrand (consulté le ), p. 12.
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. Acte de naissance de Marc-Jean Achard-Lavort page 64 en bas à droite et 65 en haut à gauche en date du dernier mars 1755.
    31. Prosopographie génovéfaine : répertoire biographique des chanoines réguliers par Nicolas Petit, page 29.
    32. Liste des déportés de La Bayonnaise (1er de liste).
    33. Martyrologe du clergé français pendant la révolution.
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