La Godivelle

La Godivelle est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la commune la moins peuplée du département.

La Godivelle

Fontaine et église de La Godivelle.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté de communes du Massif du Sancy
Maire
Mandat
Jocelyne Mansana
2020-2026
Code postal 63850
Code commune 63169
Démographie
Population
municipale
15 hab. (2018 )
Densité 0,97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 22″ nord, 2° 55′ 24″ est
Altitude Min. 1 076 m
Max. 1 377 m
Superficie 15,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Godivelle
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
La Godivelle
Géolocalisation sur la carte : France
La Godivelle
Géolocalisation sur la carte : France
La Godivelle

    Géographie

    Le village de La Godivelle avec le lac d'En-Bas à gauche.

    Le petit village de La Godivelle est situé dans le massif du Cézallier au sud des monts Dore, à 70 km au sud-ouest de Clermont-Ferrand. Il fait partie du parc naturel régional des volcans d'Auvergne.

    Le lac d'En Haut.

    La commune de La Godivelle possède deux lacs, le lac d'En-Haut et le lac d'En-Bas.

    • Le lac d'En-Haut est un lac de cratère d'origine volcanique situé à 1 239 mètres d'altitude. Il a une forme circulaire[Note 1]. C'est un des lacs les plus oligotrophes d'Europe[1].
    • Le lac d'En-Bas est un lac d'origine glaciaire situé un peu plus bas que le précédent, à une altitude de 1 200 mètres[Note 2]. Il forme, avec le lac de Saint-Alyre, une tourbière.
    Communes limitrophes de La Godivelle
    Compains
    Espinchal Saint-Alyre-ès-Montagne
    Montgreleix (Cantal)

    Urbanisme

    Typologie

    La Godivelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[2],[3],[4].

    La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (57 %), prairies (30,5 %), zones humides intérieures (8,3 %), forêts (4,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de La Godivelle vient du germanique wald signifiant forêt en langue germanique alors parlée par l'aristocratie du Haut Moyen Âge et dont le langage a pénétré la langue. Le nom s'occitanisa pour donner le nom occitan « La godivela », signifiant « la petite forêt ». S'y rajoute la terminaison romane alia évoluant en ela pour désigner la taille modeste de la forêt concernée.

    Évolution du toponyme : Wald/Gald/Gaud + terminaison romane alia/ela - Gaudivalia/Godivela.

    Histoire

    Lors de la création des communes et des départements, en février 1790, Godivelle est rattachée au département du Cantal. En mars de la même année, elle finit par être rattachée au département du Puy-de-Dôme.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de La Godivelle est membre, depuis le , de la communauté de communes du Massif du Sancy[9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est au Mont-Dore. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].

    Jusqu'en 2016, elle faisait partie de la communauté de communes Ardes Communauté, qui a fusionné le avec sept autres communautés de communes autour d'Issoire[11]. L'intégration de La Godivelle répond à une cohérence de périmètres de réserves naturelles nationales (sagnes de La Godivelle, vallée de Chaudefour et Chastreix-Sancy)[11].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Issoire, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. De 1793 à 1801, La Godivelle faisait partie du district de Besse et du canton d'Église Neuve, et de 1801 à , du canton d'Ardes[12].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Brassac-les-Mines pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal de La Godivelle, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[13] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[14]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 7. Sur les douze candidats en lice[15], quatre sont élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 97,92 %. Les trois conseillers restant à élire sont élus au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 97,92 %[15].

    Chronologie des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Marius Vallette    

    (réélue en 2020)
    En cours
    (au )
    Jocelyne Mansana[16]-Roche[17]   Retraitée de l'Éducation nationale[18]

    Population et société

    Démographie

    Avec ses 15 habitants, La Godivelle est le village le moins peuplé des 464 communes du Puy-de-Dôme. Le second est Voingt qui compte 31 habitants (en 2018).

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2018, la commune comptait 15 habitants[Note 4], en diminution de 11,76 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    278248253260242269264287305
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    283234241237219207246201186
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    197189184188166154161131131
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    11010670623827222214
    2018 - - - - - - - -
    15--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine bâti et culturel

    Deux des modillons de l'église de la Godivelle.

    La fontaine située sur la place de l'église est la plus large du département du Puy-de-Dôme. Sa création est attribuée a l'un des anciens maires de la commune. Celui-ci, au vu des difficultés d'abreuvage des bêtes durant l'hiver (qui devaient monter jusqu'au lac-d'En-Haut), et des problèmes d'approvisionnement en eau pour la consommation publique et pour la lutte contre d'éventuels incendies, décida de faire bâtir cette fontaine, où près d'une trentaine de bêtes peuvent s'abreuver en même temps.

    L'église Saint-Blaise de La Godivelle, partiellement du XIIe siècle et en particulier ses modillons situés à l'arrière représentant les sept péchés capitaux[23]. Elle possède également une intéressante statue de Vierge à l'Enfant appelée Notre-Dame-des-Lacs-de-La-Godivelle du XVIIe siècle (remanié au XIXe siècle)[24].

    Patrimoine naturel

    Aire d'observation des oiseaux près du lac-d'En-Bas.

    La réserve naturelle des sagnes de La Godivelle est gérée par le parc naturel régional des volcans d'Auvergne. D'une superficie de 24 ha, elle est composée de deux parties : la plus grande autour du lac d'En-Bas, et la plus petite sur la tourbière de le Coualle Basse, à un kilomètre au nord du Lac. Les recensements naturalistes dénombrent actuellement plus de 1 500 espèces faunistiques et floristiques, dont plus de 80 sont protégées au niveau régional à international, et/ou sont inscrites sur les Livres Rouges des espèces menacées au niveau régional à européen. La flore de la tourbière accueille par exemple des espèces rares telle la droséra à feuilles rondes, une plante carnivore, et la Ligulaire de Sibérie. Plusieurs espèces de papillons remarquables sont également présentes sur le site, tout comme des coléoptères, orthoptères, etc. De nombreux oiseaux migrateurs viennent y faire escale.

    Patrimoine culturel

    La commune est citée par Jean-Louis Murat dans son album Dolorès : « Alors de La Godivelle à Compains, on me jure que c'est sortilège » (Perce-neige).

    Elle l'est également dans le livre de Didier Cornaille Les voisins de l'horizon.

    Héraldique

    Blason
    Écartelé, au 1 et 4, de gueules au cornet d'argent lié du même, au 2 et 3, d'or à la fasce ondée d'azur.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Diamètre 30 m, superficie 15 ha, profondeur 44 m[1].
    2. Profondeur : 3 m, superficie 15 ha[1].
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. La dépêche scientifique du parc : Lacs des volcans d'Auvergne, publication du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, Aydat, janvier 2004, (EAN 3782794804008), p. 28.
    2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Commune de La Godivelle (63169) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    10. « CC du Massif du Sancy (No SIREN : 246300966) », sur la base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
    11. « Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) – Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    12. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    13. Article L. 252 du Code électoral.
    14. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    15. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    16. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 4.
    17. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    18. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 28 (édition du Puy-de-Dôme).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. Art roman, Massif-central, Clermont-Ferrand, Chamina, coll. « Découverte du patrimoine », , 159 p. (ISBN 2-84466-023-1), p. 93.
    24. Ministère français de la culture, Base Palissy, à la ligne La-Godivelle.
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