L'Isle-d'Espagnac

L'Isle-d'Espagnac (prononcer [lil.depaɲak]) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir L'Isle.

L'Isle-d'Espagnac

Mairie de l'Isle-d'Espagnac.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité GrandAngoulême
Maire
Mandat
Michel Issard
2020-2026
Code postal 16340
Code commune 16166
Démographie
Gentilé Spaniaciens
Population
municipale
5 592 hab. (2018 )
Densité 940 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 44″ nord, 0° 12′ 02″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 120 m
Superficie 5,95 km2
Unité urbaine Angoulême
(banlieue)
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Angoulême-2
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
L'Isle-d'Espagnac
Géolocalisation sur la carte : Charente
L'Isle-d'Espagnac
Géolocalisation sur la carte : France
L'Isle-d'Espagnac
Géolocalisation sur la carte : France
L'Isle-d'Espagnac
Liens
Site web www.lisledespagnac.fr

    Elle est située à l'est d'Angoulême dont elle fait partie de l'agglomération. Ses habitants sont les Spaniaciens et les Spaniaciennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    L'Isle-d'Espagnac est une commune limitrophe d'Angoulême, située à l'est et faisant partie de son agglomération. Elle est située à mi-chemin entre Angoulême et Ruelle-sur-Touvre, et appartient au canton de Ruelle.

    C'est la commune la plus petite en surface de son canton, 5,95 km2.

    Elle est située sur la route d'Angoulême à Limoges, ancienne route nationale 141 renumérotée en D 941. Elle est aussi desservie par la D 699, route d'Angoulême à Montbron qui, descendant de la Bussate et Soyaux, passe près du vieux bourg et rejoint la route de Limoges à la Maison d'Ardoise pour s'en écarter à nouveau.

    La rocade descendant de Soyaux.

    La route de la ZI no 3 est limitrophe de la commune au nord-ouest et rejoint la rocade d'Angoulême (D 1000), qui contourne la commune au nord et à l'est, et les routes nationales 10 et 141 en direction de Paris et Limoges.

    La D 1000 dessert la ZI no 3, Bel-Air et Longiesse (commune de Magnac).

    La D 21 traverse aussi transversalement la commune et relie Soyaux au Gond-Pontouvre par le vieux bourg et la zone industrielle. Elle longe la rocade en montant vers Soyaux.

    La commune est desservie par les transports en commun d'Angoulême (STGA), lignes 5, 3 et 4.

    La voie ferrée Angoulême - Limoges passe en limite nord de la commune.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte de nombreux hameaux dispersés, noyés maintenant dans l'agglomération. Le Vieux bourg, groupé autour de son église, est situé au centre sud de la commune. Chaumontet a été le premier hameau important de la commune dû à la croissance d'Angoulême, échelonné le long de la route de Limoges. Bois-Menu est la partie de la commune située en hauteur, sur le plateau de Soyaux.

    Les Mérigots occupent l'extrême ouest de la commune, près du bois des Mérigots, touchant la zone industrielle no 3 qui occupe la partie nord de la commune. Plus au sud, il y a le logis de Lunesse et le logis de Pindray. Au centre, les Grands Champs sont un des premiers lotissements de la commune, construit en 1960, près du cimetière. À l'est, le long de la route de Montbron, se situent les nouvelles des zones pavillonnaires de la Genévrière et des Groies[2].

    Au nord-est, l'ancien aérodrome de Bel-Air, maintenant parc des expositions et des congrès d'Angoulême, ou espace Carat[3], est situé sur la commune.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de L'Isle-d'Espagnac
    Ruelle-sur-Touvre
    Gond-Pontouvre Magnac-sur-Touvre
    Angoulême Soyaux

    Géologie et relief

    L'Isle-d'Espagnac est situé sur un bas plateau calcaire orienté vers le nord-ouest et descendant doucement vers la Touvre. La commune est située sur la limite du Jurassique et du Crétacé dans le Bassin aquitain et qui traverse le milieu du département.

    La partie nord de la commune est dans le Jurassique supérieur (Kimméridgien et Portlandien) alors qu'une grande partie sud (au sud de la vallée de la Font Noire et de Bel-Air), est crétacée (Cénomanien et Angoumien). La vallée elle-même est recouverte d'alluvions du Quaternaire.

    Il existe une faille dans la partie jurassique, orientée est-ouest selon un axe Bourlion-Maison d'Ardoise et séparant le Kimméridgien au nord du Portlandien au sud.

    Entre le bourg et Bois-Menu, dans la partie crétacée, une cuesta séparant l'Angoumien (appelé maintenant Turonien) du Cénomanien faisant face au nord traverse la commune. Elle se prolonge à l'ouest jusqu'au plateau d'Angoulême, et Sainte-Catherine (Garat), Bouëx, Vouzan, Grassac au sud-est[4],[5],[6].

    L'Angoumien a été exploité par des carrières de pierre de taille, souterraines ou à ciel ouvert, souvent reconverties en champignonnières ou abandonnées.

    Le point culminant de la commune se trouve donc naturellement sur ce plateau situé au sud; il est de 120 m, à Bois-Menu. Le point le plus bas est au nord, là où la commune touche la Touvre près de Brébonzac, à 38 m d'altitude. Le plateau de Bel-Air a une altitude d'environ 85 m. La vallée de la Font-Noire et le bourg sont à une altitude d'environ 55 m.

    Hydrographie

    La commune est principalement traversée par la Font Noire, qui prend sa source dans la commune de Soyaux près d'Antournac, et qui passe au pied du bourg dans une petite plaine assez fertile aménagée en jardins. Plus en aval, la Font Noire est canalisée lors de son passage à travers la zone industrielle.

    Le ruisseau de Lunesse forme la limite sud-ouest de la commune et la sépare d'Angoulême. Il prend sa source à la Font Chauvin. Il est aussi canalisé en partie.

    Au nord, près de la voie ferrée, au pied du coteau longeant la Touvre, on peut trouver la fontaine de la Clotte.

    Végétation

    Les plateaux au sud de la commune sont occupés par une végétation arbustive typique des pelouses calcaires, avec de nombreux chênes verts sur un versant pourtant orienté au nord. Ce boisement naturel couvre le flanc et le sommet du plateau, entre Bois Menu et les Carrières.

    Le centre de la commune est occupé par la petite zone marécageuse de la Font Noire, occupée par des jardins.

    Le reste de la commune est assez peu boisé. Le bois des Mérigots est situé à l'ouest, et le bois Boutin à l'est, en limite avec le bois des Geais qui appartient à la commune voisine de Magnac.

    Climat

    Le climat est océanique aquitain et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

    Données climatiques
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
    Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,1
    Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
    Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[7].

    Urbanisme

    Typologie

    L'Isle-d'Espagnac est une commune urbaine[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[11] et 109 055 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (73,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (46,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,9 %), forêts (8,5 %), terres arables (2,7 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont terra de Insula quae dicibur de Spanac, Insula Spaniaci en 1120[17], Espanhacum, Espaniacum en 1405, Espanihacum, Hyspaniaco, Yspanaco, Insula Hyspaniaci au XIVe siècle[18].

    L'origine du nom de L'Isle-d'Espagnac remonterait à un nom de personne gallo-romain Spanius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Spaniacum, « domaine de Spanius ». Il aurait choisi ce domaine formant une île enserrée (Isla) entre la Font Noire et le ruisseau de Lunesse.

    On retrouve Espagnac dans l'Aveyron, la Corrèze, l'Hérault, Ispagnac en Lozère, etc.[19].

    Histoire

    Château

    L'ancien château fort était appelé le logis noble du fief de l'Isle et de la Font, dont le vassal au XVe siècle était le seigneur d'Espagnac et le suzerain l'évêque d'Angoulême. Il a été détruit pendant la guerre de Cent Ans. La seigneurie est attestée dès le XVIe siècle mais ne prend le nom de Pindray qu'en 1779 quand Anne Léonarde de La Forestie apporte les terres en dot à André de Pindray[20]. Subsiste encore aujourd'hui un logis et sa chapelle où l'on remarque encore aujourd'hui sur le fronton les armes des anciens seigneurs au XVIIe siècle, les du Souchet, bourgeois d'Angoulême, bouchers à l'origine et anoblis par leur charge municipale[21].

    Les Templiers et les Hospitaliers

    L'ancien logis des Mérigots était situé au bois du même nom. Il a été construit au XVIIe siècle après la destruction de la maladrerie où l'on soignait les lépreux, et qui a donné son nom à l'ancien hameau de la Maladrie. Il appartenait, comme le logis de Chaumontet, aux Templiers, et ensuite aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem du grand prieuré d'Aquitaine.

    Carrières

    La commune avait autrefois d'importantes carrières, appelées carrières de Lisle au XVIIIe siècle[22] et dont on retirait encore au début du XXe siècle pavés et moellons[23].

    Routes et chemins

    La commune était bordée au sud par le chemin des Anglais, ancienne voie romaine puis féodale d'Angoulême à Limoges, qui, descendant du plateau d'Angoulême (la Bussate et Saint-Roch) par Bois Menu et les Rochers (chemin en limite de commune avec Soyaux), passait au sud du bourg par Recoux et l'actuelle D 408, et allait en ligne droite en direction de Bellevue, Touvre et Bois Blanc.

    Le long de cette voie étaient implantés au Moyen Âge des maladreries, ou hôpitaux pour lépreux, qu'on tenait à l'écart de la ville. Au début du XXe siècle, on retrouvait encore les hameaux la Maladrie (234 habitants) et le Grand-Chemin (195 habitants, confondu avec Chaumontet), tous situés sur la route de Limoges actuelle[23].

    Cette voie féodale est ensuite devenue chemin d'Angoulême à Montbron, qui passait au bourg, avant d'être supplanté au XVIIIe siècle par la route actuelle, la D 699 (d'abord GC.3 d'Angoulême à Séreilhac, puis N 699) qui passe par le carrefour de la Maison d'Ardoise partant de la route de Limoges actuelle.

    Voies ferrées

    La commune était aussi traversée, pendant la première moitié du XXe siècle, par une voie ferrée métrique, le Petit Mairat (Chemins de fer économiques des Charentes), qui allait d'Angoulême à Montbron et Roumazières. Cette voie passait par Lunesse, le nouveau cimetière, contournait le logis de Pindray puis longeait l'actuelle D 408 pour aller vers Magnac[24].

    Héraldique

    D’or à la souche rectangulaire d'argent, poussant deux lauriers de sinople, au chef chargé de trois étoiles d azur.

    En 2020, elles figurent ainsi sur la banderole de la place du Marché et sur le mur des toilettes publiques, ainsi que sur un plan en relief, accroché à une façade de la mairie. On trouve une variante sur certains panneaux de signalisation, où la la souche rectangulaire blanche (d'argent) est absente, et la tige des deux lauriers se fond en une seule, ou encore une autre variante, comme celle peinte par endroits sur la grande fresque de la salle de sports municipale, où les deux lauriers sont croisés.

    Les armes prises par la ville seraient celles d'une famille Dusouchet, parfois orthographiée du Souchet[25],[26]. Les du Souchet et les Souchet appartenaient toutes deux à la noblesse de la province en 1668[27]. La généalogie d'une famille Dusouchet qui serait différente, dont un membre était boucher à Angoulême en 1750, et se disant descendante des du Souchet, seigneurs de Macqueville[28], est parue dans l'Armorial français de Lamant & Willems[29].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 2001 Jean Ferrant CIR puis PS  
    2001 2014 Jean-Claude Besse PS Universitaire retraité
    2014 2020 Marie-Hélène Pierre[30] PS Infirmière
    2020 En cours Michel Issard DVG  

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[31].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].

    En 2018, la commune comptait 5 592 habitants[Note 3], en augmentation de 5,69 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    498446435471530502596641595
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    6286316356957958038309991 159
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 1781 1351 1081 1321 2481 4602 0812 2073 655
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    3 8144 9605 0084 7954 9215 2575 2575 6155 592
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à L'Isle-d'Espagnac en 2007 en pourcentage[36].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90  ans ou +
    2,8 
    8,6 
    75 à 89 ans
    13,4 
    15,7 
    60 à 74 ans
    17,0 
    21,3 
    45 à 59 ans
    21,1 
    19,1 
    30 à 44 ans
    18,6 
    18,4 
    15 à 29 ans
    12,6 
    16,0 
    0 à 14 ans
    14,5 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[37].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Industrie

    La partie nord de la commune est occupée par la zone industrielle no 3, en limite avec la commune du Gond-Pontouvre, ce qui en fait une des communes les plus industrialisées de l'agglomération et du département.

    La plus importante entreprise est Schneider Electric, anciennement Télémécanique, qui emploie 600 salariés, et qui fabrique de l'appareillage électronique.

    Les autres entreprises sont[38] :

    • fabrique de matériel et équipements industriels Omia (170 sal.) ;
    • chaussures Babymousse (190 sal.) ;
    • cartonnages Goossens (120 sal.) ;
    • coopérative ouvrière de cartonnages (45 sal.) ;
    • emballages plastiques Autobar (100 sal.) ;
    • rédaction et imprimerie de la Charente Libre (100 sal.) ;
    • imprimeries Rotanotice (90 sal.) et Graphisme Services (80 sal.) ;
    • informatique et impression de chèques Natel Monétique (40 sal.) ;
    • fonderie de fonte Fonderie et mécanique (Safem, 70 sal.) ;
    • coopérative de mécanique Scomec (35 sal.).

    Secteur tertiaire

    Dans les services et négoces, on peut trouver :

    • installations réfrigérées Crigent (45 sal.) ; ,
    • nettoyage de la Libournaise (40 sal.) ;
    • courses et livraisons BLS Services (120 sal.) ;
    • plusieurs négoces de matériaux et fournitures dont les miroiteries Ouest Charentes Limousin (90 sal.) ;
    • fournitures pour automobiles Sefi (110 sal.)[38] ;
    • pôle recyclage et environnement (regroupant plusieurs entreprises) sur la ZI no 3 (40 sal.).

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    • Le CIFOP, centre de formation professionnelle, est situé dans la zone industrielle. Il propose une cinquantaine de formations, et un apprentissage en langues. Environ 4 000 personnes suivent ses formations chaque année[40]. Il a ouvert ses portes en 1971 grâce à l'initiative de la Chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême[41].

    Sports et activités

    Le club de tennis de table s'appelle 3STT (Section sportive spaniacienne de tennis de table). Cinq équipes sont engagées dans différentes divisions. La meilleure équipe évolue en Régionale 3 pour le compte de la deuxième phase de la saison 2011-2012, du championnat par équipes[42].

    Santé

    Sur la commune est implantée la maison de retraite des Écureuils (30 salariés)[38].

    Les cliniques (Sainte-Marie et la Source) ont été regroupées à Soyaux en 2010, au centre clinical.

    Lieux et monuments

    Église Saint-Michel

    L'église paroissiale Saint-Michel se trouve au bourg. Elle marque le centre de l'ancien village situé au bord de la Font-Noire. Elle a été construite au Moyen Âge sous la domination anglaise[23]. Elle possède une statuette de la Vierge du Moyen Âge en pierre d'un travail précieux. Le portail comporte deux voussures. Le sanctuaire ogival date du XVe siècle[43].

    Logis des Mérigots

    L'ancien logis des Mérigots était situé au bois du même nom. En 1627, un écuyer, Jean Moulin, en fait l'acquisition, puis à la famille Souchet des Doussets. Au XVIIIe siècle, le logis passe au comte de Saint-Simon Montblairu, qui possède aussi l'hôtel Saint-Simon à Angoulême, d'où le deuxième nom de ce logis. En 1778, le comte le vend à un certain Boussiron. La commune l'achète en 1950 et ses tours sont détruites. Aujourd'hui, le logis est occupé par l'école des Mérigots[44].

    L'ancienne grille.

    Le logis possédait une grille en fer forgé de m de long sur 4,5 m de haut datant du XVIIIe siècle, et provenant de l'ancienne abbaye de Beaulieu d'Angoulême. Elle a été la grille d'entrée des ateliers municipaux, mais elle est actuellement démontée et stockée près de la mairie. Elle est classée monument historique au titre objet depuis 2003[45].

    Logis de Pindray

    Le logis de Pindray possède deux tourelles d'angles et une tour carrée néogothiques qui sont un apport au XIXe siècle sur un logis dont les murs les plus anciens pourraient être du XIIIe siècle percée d'ouvertures au XVIIIe siècle[20].

    La tour carrée renfermant la chapelle date du XIVe siècle et le crénelage a été ajouté au XIXe siècle. Le portail date du XVIe siècle[44].

    Le logis est en fait construit sur l'ancien château, détruit probablement lors de la guerre de Cent Ans, appelé le fief de Lisle et de la Font. Des caves voutées pouvant remonter au XIe siècle ont été retrouvées par le propriétaire actuel.

    Au XVe siècle, le suzerain en était l'évêque d'Angoulême et son vassal le seigneur d'Espagnac. Il passe entre plusieurs propriétaires, Jean de Reffuges, puis Jean Arnaud, écuyer, puis les Souchet, bourgeois d'Angoulême, au XVIIe siècle, puis enfin, par alliance, Léonarde de Pindray en 1725, et le logis garde ce nom depuis. En 1819, le logis est partagé entre quatre héritiers[44]. La famille des Souchet aurait donné ses armoiries à la ville[46],[47].

    Logis de Chaumontet

    Comme celui des Mérigots, ce logis était en 1110 la propriété des Templiers. Actuellement, il se présente sous la forme de deux corps de logis en prolongement l'un de l'autre, avec son propre pigeonnier. Le partage a eu lieu en 1749[44].

    Logis de Bois Menu

    Situé le long de l'ancien chemin des Anglais, à la limite de la commune de Soyaux, le logis de Bois Menu aurait été construit à partir du XVIe siècle. On y trouve en particulier une tour Renaissance polygonale et crénelée, avec une porte à pilastres sculptés comme l'hôtel Saint-Simon à Angoulême. François Ier aurait séjourné dans cette tour. Le corps de logis date du XIXe siècle[44].

    Maison du Gros Pierre

    La Maison du Gros Pierre n'était que la métairie du logis de Lunesse, situé sur la commune d'Angoulême. Cette bâtisse a été rehaussée de deux étages au XIXe siècle, et on peut y trouver un portail d'entrée orné d'une sculpture de bois de cerfs. D'autres y voient le rectangle et les lauriers ornant le blason dont la ville s'est dotée dans les années 1990. Le domaine possède un lavoir alimenté par le ruisseau de Lunesse, qui fait la limite de commune.

    Stèle gauloise

    La stèle gauloise de Bel-Air à gauche.

    Une stèle gauloise a été trouvée sur le plateau de Bel-Air. On peut la voir au musée d'Angoulême.

    Bois des Mérigots

    Le bois des Mérigots occupe 10 hectares à l'ouest de la commune. Il est aménagé en parc, ou ZBU (zone boisée urbaine). Il contient un des plus gros chênes du département (4,7 m de circonférence, 1,46 m de diamètre, et vieux de plus de 200 ans), répertorié par Charente Nature[48]. La maison de retraite des Écureuils, le centre de loisirs et l'école maternelle des Mérigots se trouvent à sa lisière. Le bois appartient à la commune depuis . Le site est surveillé et entretenu avec l'aide de l'Amicale des riverains du bois des Mérigots[46].

    Jumelages

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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    2. Carte IGN sous Géoportail
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    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le )
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    49. Site de Bevagna

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne)
    • Madame A. Cadet, [PDF] Historique de L'Isle-d'Espagnac : d'après des extraits des Bulletins et mémoires de la SAHC, , 68 p. (lire en ligne)
    • Albertine Cadet-Hémard et Serge Gignac, Il était une fois l'isle qui devint d'Espagnac, L'Isle-d'Espagnac, Foyer des jeunes et d'éducation populaire de L'Isle d'Espagnac, , 304 p. (ISBN 2-9504153-0-X, notice BnF no FRBNF35059371, SUDOC 060481056).

    Liens externes

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