L'Artiste

L’Artiste est une revue hebdomadaire illustrée française publiée de 1831 à 1904, réputée pour avoir publié des estampes et des écrivains de qualité.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Lartiste.

L'Artiste

Couverture ornée par Tony Johannot (1849).

Pays France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Beaux-Arts, littérature
Date de fondation 1831
Ville d’édition Paris

ISSN 0240-2750

Pour le film français de 2011, voir The Artist.

Histoire du support

La revue L’Artiste, journal de la littérature et des beaux-arts est lancée sous ce titre le par Achille Ricourt (?-?), peintre originaire de Lille, grand amateur de théâtre et proche de Honoré de Balzac. Le financement de cette première formule est assurée par Aimé-Joseph Brame (1796-?), également originaire de Lille, et négociant réputé, père du marchand d'art Hector Brame (1831-1899), futur associé de Paul Durand-Ruel.

Les « beaux-arts et belles-lettres » y ont toujours tenu une place prépondérante, avec une préférence pour les premiers jusqu’en 1859, date à laquelle le périodique devint plus largement littéraire, avant de revenir durant la dernière époque aux plasticiens.

Dirigée successivement après Ricourt, par Hippolyte Delaunay, très brièvement, puis par Arsène Houssaye, qui la rachète en 1843, elle absorbe, par la suite, la Revue de Paris en 1845. L'éditeur parisien est à ce moment-là Ferdinand Sartorius (17 quai Malaquais) et la pagination est de 16 pages par livraison.

Dès sa reprise en mains, Houssaye veut transformer cette revue qu'il dirige en un « musée de la gravure », pour « faire connaître les richesses successives des musées et des collections particulières, en France et à l'étranger »[1]. Entre 1853 et 1857, le revue est dirigée par le frère d'Arsène, Édouard Houssaye, aux côtés de Xavier Aubryet[2].

Cette revue fait connaître des plumes prestigieuses, à commencer par Balzac : la nouvelle le Chef-d'œuvre inconnu y est publiée deux fois sous les titres Maître Frenhofer, en août 1831, et Catherine Lescault, conte fantastique, la même année. Puis, Le Colonel Chabert y est publié l'année suivante sous le titre La Transaction, ainsi que la première des cinq parties d’Autre étude de femme, en mars 1842.

L'Artiste publie par ailleurs des articles de Gérard de Nerval, Théophile Gautier (qui est rédacteur en chef de 1856 à 1859), Jules Janin, Étienne Eggis, Théodore de Banville, Henri Murger, Charles Monselet, Champfleury, Charles Baudelaire, Joseph Méry, Eugène Sue, Alphonse Esquiros, Hector de Callias, entre autres.

En 1881, c'est Jean Alboize qui rachète la revue à Arsène Houssaye, et opère un nouveau virage vers les beaux-arts ; le sous-titre devient d'abord « histoire de l'art contemporain » puis « revue de l'art contemporain ». En 1892, Alboize lance en supplément une publication trimestrielle intitulée Les Peintres-lithographes - Album de l'Artiste, composée de dix lithographies originales et inédites. Cet album est dû à l'initiative de Léonce Bénédite et Henri Patrice Dillon[1]. En 1898, est lancée la dernière série : quelques estampes sont alors offertes en prime aux abonnés.

Les collaborateurs les plus réguliers sont durant cette période Jules Chéret, Roger Marx, et Louis Morin.

Alboize, qui fut conservateur du musée de Fontainebleau à partir de 1901, meurt en mars 1904, et la revue s'arrête définitivement après un ultime numéro daté décembre de cette année-là.

Pierre Sanchez et Xavier Seydoux ont édité en 2000 un répertoire complet des estampes publiées par L'Artiste.

Exemples d'estampes publiées

En tout, 3 952 planches — dont 836 d'après un peintre —, comprenant bois, eaux-fortes ou lithographies, exécutées par 889 graveurs différents ont été publiées dans cette revue[3]. La première estampe livrée le est une lithographie signée Achille Devéria intitulée Diplomatie (Imprimerie Delaunois, Paris).

Notes et références

  1. « L'image de l'affiche dans la revue L'Artiste : l'exemple de Jules Chéret » par Sophie Pauliac, in Images & Narrative, n°20, décembre 2007.
  2. La Salle à manger, août 1865, p. 173 — sur Gallica.
  3. Sanchez & Seydoux (2000), notice de présentation en ligne — site de L'échelle de Jacob.

Bibliographie

  • Pierre Sanchez et Xavier Seydoux, Les estampes de la revue « L’Artiste » (1831–1904), préface de Tony James, professeur à l’université de Manchester, 2 volumes, éditions L'Échelle de Jacob, 2000.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la presse écrite
  • Portail de la littérature
  • Portail de la gravure et de l'estampe
  • Portail de l’histoire de l’art
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.