L'Aiguillon

L’Aiguillon (L'Agulhon en occitan languedocien) est une commune française, située dans le département de l’Ariège en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Aiguillon.

L'Aiguillon

Vue de l’église de l'Aiguillon.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Pamiers
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Olmes
Maire
Mandat
Geneviève Richou
2021-2026
Code postal 09300
Code commune 09003
Démographie
Gentilé Aiguillonnais ou Aiguillonnois
Population
municipale
413 hab. (2018 )
Densité 65 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 55′ 05″ nord, 1° 54′ 06″ est
Altitude Min. 457 m
Max. 920 m
Superficie 6,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lavelanet
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pays d'Olmes
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
L'Aiguillon
Géolocalisation sur la carte : Ariège
L'Aiguillon
Géolocalisation sur la carte : France
L'Aiguillon
Géolocalisation sur la carte : France
L'Aiguillon

    Géographie

    Localisation

    La commune de l'Aiguillon se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[1].

    Elle se situe à 25 km à vol d'oiseau de Foix[2], préfecture du département, à 32 km de Pamiers[3], sous-préfecture, et à km de Lavelanet[4], bureau centralisateur du canton du Pays d'Olmes dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lavelanet[1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Lesparrou (1,5 km), Saint-Jean-d'Aigues-Vives (2,7 km), Bélesta (3,1 km), Bénaix (3,5 km), Fougax-et-Barrineuf (4,2 km), La Bastide-sur-l'Hers (4,3 km), Lavelanet (4,6 km), Le Peyrat (4,7 km).

    Sur le plan historique et culturel, L'Aiguillon fait partie du pays d'Olmes, haut lieu de la tragédie cathare alliant des paysages d'une extrême diversité[6].

    Hydrographie

    L’Hers traverse la commune au nord, au pied de la Crête de l’Arse. Plusieurs affluents le rejoignent sur le territoire de la commune : les ruisseaux de Benaix, de Mède, du Bac[B 1].

    Géologie et relief

    La commune se trouve au fond d’une cluse, creusée par l’Hers dans le Plantaurel, massif du Piémont pyrénéen[A 1]. Le village est enserré entre le pic de Mède au sud, qui culmine à 912 m d’altitude, et la crête de l’Arse au nord, dont le point le plus haut se trouve à 718 m, cette dernière étant coupée de la crête de Bouchard par le col des Balussous, là où l’Hers bifurque vers le nord (se reporter à la carte)[B 2].

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 933 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[8]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[9].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[7].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12],[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montferrier », sur la commune de Montferrier, mise en service en 1992[14]et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 385,8 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 46 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[18], à 14,1 °C pour 1981-2010[19], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[20].

    Urbanisme

    Typologie

    L'Aiguillon est une commune rurale[Note 4],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[22],[23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lavelanet, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,2 %), prairies (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), zones urbanisées (6,5 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L’Aiguillon était anciennement orthographié L’Éguillon[A 2]. En occitan, agulhon Aiguillon ») désigne une « hauteur pointue »[A 3].

    Histoire

    Ruines du moulin à marbre, par la suite transformé en usine de peigne en corne.

    La seigneurie de L’Aiguillon relève de Mirepoix jusqu’au partage du fief en 1329, date à laquelle elle passe sous l’autorité de Léran. À partir du XVIe siècle, L’Aiguillon fait partie de la baronnie de Bélesta, avec les seigneuries de Bélesta et de Fougax. Le village fait partie de la commune de Bélesta jusqu’à sa distraction en 1926[B 3].

    Les principales industries au XIXe siècle et au XXe siècle sont, comme c’est le cas dans tout le pays d’Olmes, celle du peigne en corne (anciennement en buis) et de la filature[B 3].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Georges Delmas PS  
    mars 2001 2020 Claude Camanes DVG Professeur des écoles
    mai 2020 juin 2020 Bertrand Piquemal[27]    
    juin 2020 mars 2021 Virginie Masip    
    mars 2021 En cours Geneviève Richou[28]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1931. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

    En 2018, la commune comptait 413 habitants[Note 6], en augmentation de 4,03 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
    420423408414403372391437480
    1999 2005 2010 2015 2018 - - - -
    422403392420413----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture ocale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Vue de la fabrique de jardin dans le jardin à la française. En arrière-plan à droite, maison miniature.

    Personnalités liées à la commune

    • L’abbé Edouard Lafuste († à L’Aiguillon), curé du village, est l’auteur de nombreuses études historiques[B 3].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    Ouvrages

    1. Louis Claeys, André Lagarde, Claudine Pailhès, Daniel Pédoussat, Michel Sébastien et Robert Simonnet, Encyclopédie Bonneton de l'Ariège, Paris, Éditions Bonneton, , 319 p. (ISBN 2-86253-200-2), p. 194.
    2. Briand de Verzé, Dictionnaire géographique de la France, Belin, , 660 p. (lire en ligne), p. 500.
    3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non romanes ; formations dialectales, vol. 2, Genève, Librairie Droz, , 1381 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), p. 1187.

    Références

    1. « Métadonnées de la commune de l'Aiguillon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre L'Aiguillon et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre L'Aiguillon et Pamiers », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre L'Aiguillon et Lavelanet », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    5. « Communes les plus proches de l'L'Aiguillon », sur www.villorama.com (consulté le ).
    6. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 348-349.
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    9. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
    10. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    12. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    13. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
    14. « Station Météo-France Montferrier - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    15. « Orthodromie entre L'Aiguillon et Montferrier », sur fr.distance.to (consulté le ).
    16. « Station Météo-France Montferrier - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    17. « Orthodromie entre L'Aiguillon et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    18. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    20. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    23. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    25. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    26. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    27. « Le nouveau maire et sa première adjointe renoncent à leurs mandats », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
    28. « Geneviève Richou élue nouvelle maire de L'Aiguillon », sur le site de La Dépêche, (consulté le ).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « Horaires », sur Eglise info (consulté le )

    Références web

    1. « L’Aiguillon », sur le site de l’Association des mairies et des élus de l’Ariège (consulté le ).
    2. Jean-Jacques Pétris, « L’Aiguillon », sur histariege.com (consulté le ).
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