Barlaam et Josaphat
Barlaam et Josaphat ou Joasaph est une version christianisée de la « Vie du Bodhisattva » un récit bouddhiste en sanskrit.
Cette « Vie du Bodhisattva » a donné naissance à un très grand nombre de versions en différentes langues parlées au Ier millénaire dans l'espace indo-perse. L'histoire de ce récit légendaire a pu être retracée depuis un texte du Bouddhisme mahāyāna en sanscrit datant du IIe – IVe siècle, jusqu'à une version manichéenne, qui a ensuite trouvé sa place dans la culture musulmane en langue arabe sous le nom de Kitab Bilawhar wa-Yudasaf (Livre de Bilawhar et Yudasaf), texte bien connu dans le Bagdad du VIIIe siècle. Elle est traduite en géorgien au IXe ou Xe siècle, où elle est alors christianisée. Cette version chrétienne est ensuite traduite en grec au Xe – XIe siècle par saint Euthyme l'Hagiorite (en) puis en Latin au milieu du XIe siècle. À partir du XIIIe siècle, La Légende dorée, livre en français de Jacques de Voragine en assure la plus grande diffusion. Des attestations de la légende en sogdien incitent certains auteurs à penser à une provenance d'Asie centrale.
La légende originelle effectue un parallèle entre la vie de Budasaf (« Yuzasaf » en ourdou) et l'histoire du Bouddha. Comme Bouddha, Budasaf, s'étant rendu compte du poids de la souffrance dans la vie humaine, quitte le palais de son père pour s'engager sur le chemin de l'éveil. Le personnage principal du récit, Budasaf ou Yuzasaf n'est toutefois pas un Bouddha (un éveillé) mais un bodhisattva (un être promis à l'éveil).
Dans la version chrétienne, le roi Abenner ou Avenier d'Inde persécutait l'Église fondée dans son royaume par l'apôtre Thomas. Lorsque les astrologues ont prédit que son propre fils serait un jour chrétien, Abenner a pris le jeune prince Ioasaf (Josaphat) et l'a isolé de tout contact extérieur. Malgré cet enfermement, Josaphat a rencontré l'ermite saint Barlaam et s'est converti au christianisme. Josaphat a gardé sa foi, même face à la colère de son père ou à ses tentatives pour le convaincre. Finalement Abenner s'est lui-même converti, a remis son trône à Josaphat, et s'est retiré dans le désert pour devenir un ermite. Josaphat lui-même plus tard, abdiquera et se cachera avec Barlaam son ancien professeur.
Au Moyen Âge, Barlaam et Josaphat ont tous les deux été considérés comme des saints chrétiens et inclus au XVIe siècle dans les éditions du Martyrologe romain. Ils figurent dans le calendrier de l'Église orthodoxe de Grèce à la date du et figuraient dans celui de l'Église catholique romaine le . Dans la tradition slave de l'Église orthodoxe orientale, les deux saints sont commémorés le ( du calendrier julien).
Dénomination
L'œuvre initiale écrite en sanskrit au début de l'ère chrétienne est intitulée Vie du Bodhisattva[1]. Selon Lionel Obadia, Barlaam serait dérivé de Bouddha (« l'éveillé ») et Josaphat de Bodhisattva[2] (« être promis à l'éveil »)[3]. Toutefois, même si les débats autour de cette question se sont apaisés, on ne peut pas dire que « cette transposition des deux concepts centraux du bouddhisme »[3], fassent consensus[3].
Le mot sanskrit (Bodhisattva) a été changé pour Bodisav (ou Budasaf) lors de la traduction en langue iranienne par des manichéens quelques siècles plus tard[1] (VIe ou VIIe siècle), puis en Yudasaf ou Judasaf dans un document en arabe probablement au VIIIe siècle[1],[4]. Le titre de la version arabe est Kitab Bilawhar wa-Yudasaf (Livre de Bilawhar et Yudasaf). L'histoire est traduite en géorgien au IXe ou Xe siècle[5] où elle est alors christianisée. Le jeune prince y est appelé Iodasaf et se convertit au message du Christ, sous l'influence du vieil ermite Barlaam, au grand dam de son père[1]. Cette version christianisée est ensuite traduite en grec au début du XIe siècle[5] par Euthyme l'Hagiorite (en) (Joasap) et en Latin au milieu du XIe siècle sous la forme de Josaphat[1],[5].
Les deux versions de l'histoire, chrétiennes et musulmanes, proviennent probablement toutes les deux de sources manichéennes. La version en sanskrit étant antérieure aux sources manichéennes.
L'original bouddhiste
La première version connue de ce récit légendaire est contenue dans le livre en sanskrit appelé Lalila-Vistara[6] ou Lalitavistara sūtra. Il a ensuite été dérivé, à travers une variété de versions intermédiaires (arabe et géorgien), de l'histoire de la vie de Bouddha[7]. Wilfred Cantwell Smith (en) (1981) a retracé l'histoire de ce texte du bouddhisme mahāyāna en sanscrit datant du IIe – IVe siècle, jusqu'à une version manichéenne, qui a ensuite trouvé sa place dans la culture musulmane en langue arabe sous le nom de Kitab Bilawhar wa-Yudasaf (Livre de Bilawhar et Yudasaf), texte bien connu dans le Bagdad du VIIIe siècle[8].
La légende originelle paraphrase l'histoire du Bouddha qui, s'étant rendu compte du poids de la souffrance dans la vie humaine, quitte le palais de son père pour s'engager sur le chemin de l'éveil. Le personnage principal du récit, « Yuzasaf » en ourdou – dérivé de « bodhisattva » –, est aidé sur son chemin par un sage du nom de « Bilhawar » qui, s'étant introduit déguisé à la cour royale, enseigne au prince au sujet de la délivrance de la souffrance. On trouve très tôt dans ce récit des influences chrétiennes comme la parabole du semeur[9] de l'évangile selon Marc[10].
Versions en sogdien et en tourfan
Selon Gernot L. Windfuhr, un fragment contenant 27 distiques de l'épopée de Barlaam et Josaphat (Bilauhar et Bfidisaf) en dialecte de Turfan de la langue ouïghoure au cours du Xe siècle fournit des preuves de la propagation au persan par l'ancien sogdien (Moyen-iranien) langue Transoxiane de l'Asie centrale[11]. Pour Per Beskow, l'existence de cette antique version en sogdien[12] laissent penser à une origine d'Asie centrale et à une propagation à partir de là dans le monde islamique et le monde chrétien[10].
Version musulmane
L'histoire de Bilauhar u Buddsaf a été traduite en Pehlevi pendant la période sassanide et en arabe à l'époque de l'islam[13]. Une première version du Pañchatantra en arabe (Kalila wa Dimna) a été réalisée vers 750 à partir d'une version en Pehlevi et d'une interprétation turque du Buddha Carita (Kitab wa Balauhar Budasaf)[14]. Ce n'est pas une traduction stricte du livre Buddhacarita (Actes de Buddha) en sanscrit, mais une collection de légendes[14]. La version arabe s'appelle Kitab Balauhar wa Budasaf[14] ou Balauhar wa Budasaf dans les versions du VIIIe – Xe siècle[15],[16],[17]. Selon Mohsen Zakeri, la version de cette légende appelée Kitab Yudasaf mufrad mentionnée à Bagdad au VIIIe siècle pourrait être l’œuvre de Ibn al-Muqaffa[18], un manichéen converti à l'islam auteur du Kalila wa Dimna.
Au Xe siècle, plusieurs auteurs mentionnent cette histoire. Ibn al-Nadim (m. 998) écrit dans son Al-Fihrist (Catalogue) que Aban al-Lahiqi (m. 816) l'a restituée dans une version versifiée en arabe[19]. Il existe aussi une version de Al Masû'dî (m. 965), Les Prés d'Or dont Bruce Lawrence estime qu'elle est le locus classicus pour la représentation de Budasaf dans la littérature musulmane[20]. Les Rasâ’il al-Ikhwân al-Safâ’ (Les Épîtres des Frères de la Pureté, c. 960) se réfèrent à une conversation entre Balauhar et Yuzasaf[21],[22],[5].
Al-Tabari (839-923) affirme que Budasab dans sa première période a appelé le peuple à rejoindre la religion des Sabéens[23],[24], c'est-à-dire les baptistes.
Une addition de la version arabe de la légende - le Kitab Bilawhar-wa-Budhasaf - amène Budhasaf/Yudasaf accompagné d'un disciple[25] au Cachemire où il meurt et est enterré. Selon David Marshall Lang (1966), Cachemire (arabe : كشمير) que l'on trouve dans certaines versions musulmanes de la vie de Budasaf pourrait venir de Kusinara (pali : كوشينر) qui est le lieu de la mort de Bouddha[26],[27]. Pour Günter Grönbold, la dissociation de Budasaf-Yudasaf-Yuzasaf de Kusinara et une réassociation avec le Cachemire est particulièrement évidente dans les histoires du Cachemire de la période moghole, et au cours du XVIIe siècle connecté au sanctuaire Rozabal à Srinagar[28]. Pour ses détracteurs chrétiens, c'est à partir de cette version dont il aurait eu connaissance dans une édition indienne de 1889[10], que Mirza Ghulam Ahmad, créateur de l'ahmadisme aurait composé vers 1900 le personnage de « Yuz Azaf »[10] identifié à Jésus de Nazareth et vénéré depuis chez la ahmadis dont une tradition fait d'un mausolée à Srinagar la tombe de ce personnage qui a connu un certain renom médiatique en occident particulièrement à la fin des années 1970[10]. Les ahmadis contestent cette analyse et font remarquer que le livre de Mirza Ghulam Ahmad ne fait référence qu'à des sources antiques en différentes langues.
Yuz Asaf mort à Srinagar
Yuz Asaf est le nom d'un personnage qui est enterré dans le Roza Bal (Lieu de la tombe du prophète) à Srinagar au Cachemire qui est vénérée par une partie de la population locale, qu'elle soit musulmanne ou hindouiste, comme un saint[29],[30] ou un prophète. Pour une partie de la population locale et pour les adeptes de l'Ahmadisme il s'agirait de Jésus de Nazareth (Îsâ), qui après avoir survécu à sa crucifixion aurait vécu une bonne partie du temps de l'autre côté de l'Euphrate et notamment en Inde et serait mort à un âge avancé à Srinagar. Pour assurer cette croyance, le fondateur de l'ahmadisme Mirza Ghulam Ahmad (mort en 1908)[31] s'est appuyé sur ces traditions existantes à Srinagar ainsi que dans une petite communauté chrétienne de Hérat et aussi sur des textes mentionnant Jésus rédigés en Pāli et sur les mentions de Isa-masiha (« Îsâ le Messie ») dans des textes de la culture hindoue, rédigés en sanskrit. Après quelques apparitions à ses disciples pour organiser sa prédication, Jésus « grand voyageur » serait parti à l'est de l'Euphrate pour rassembler les Tribus perdues d'Israël, ce qui l'aurait conduit à Srinagar, via Nisibe, Herat, Peshawar[32],[33]. Selon Ghulam Ahmad, toutes ces régions auraient conservé dans leurs traditions le souvenir de son passage et il juge cet itinéraire logique si Jésus recherchait les Tribus perdues d'Israël[32]. Mirza Ghulam Ahmad indique que selon des traditions présentes dans l'espace perse et en Inde, Jésus aurait été guéri des séquelles de la crucifixion, par une pommade bien précise, qui à la suite de cet événement se serait appelée « Marham-i-Isa » (pommade d'Îsâ)[34],[35]. Il se serait alors rendu en Inde[10]. Cette thèse est développée dans son livre Masih Hindoustan-mein (ourdou 1899, Jésus en Inde), ou Ghulam a rendu le nom persan Yudasaf en deux mots : « Yuz Asaf ».
Cette version est très fortement contestée par des théologiens chrétiens dont Per Beskow. Selon lui, Mirza Ghulam Ahmad a composé vers 1900 le personnage de « Yuz Azaf », à partir d'une addition de la version arabe de la légende, le Kitab Bilawhar-wa-Budhasaf, qui amène ce personnage accompagné d'un disciple[25] au Cachemire où il meurt et est enterré. Mirza Ghulam Ahmad aurait eu connaissance de cette version dans une édition indienne de 1888–1889[10].
Version chrétienne
La légende grecque de « Barlaam et Joasaph » est parfois attribuée à Jean de Damas (676-749)[36]. Cette attribution est toutefois fortement contestée[36][source insuffisante]. La première adaptation christianisée a été le récit épique géorgien Balavariani datant du Xe siècle. Un moine géorgien Euthymius d'Athos (en), a traduit l'histoire en grec[37] quelque temps avant sa mort, lors d'une visite à Constantinople en 1028. L'adaptation grecque a été traduite en Latin en 1048 et est devenue rapidement bien connu en Europe de l'Ouest sous le nom de Barlaam et Josaphat[38]. Cette version en latin a facilité l'entrée de la légende dans les langues romanes[36].
L'histoire de Barlaam et Josaphat était populaire au Moyen Âge. « Les premières versions en français datent du XIIIe siècle. L'inclusion de La Cie de Barlaam et Josaphat dans La Légende dorée de Jacques de Voragine (c. 1228-1298) en a assuré la plus grande diffusion »[36].
La légende
Pour une partie de la critique, l'histoire de « Barlaam et Josaphat » ou « Joasaph » est une version christianisée et tardive de l'histoire de Siddhartha Gautama, qui devint le Bouddha[7]. Au Moyen Âge, ils ont tous les deux été considérés comme des saints chrétiens, étant entrés dans le calendrier grec-orthodoxe[39], et dans le Martyrologe romain de l’Église d'Occident comme « Barlaam et Josaphat »[40]. Toutefois, le fait que ce soit le Bouddha lui-même — mort plusieurs siècles avant Jésus — qui ait été considéré comme un chrétien est contesté. Il pourrait s'agir d'un parallèle effectué entre la vie de celui qui est appelé Josaphat — présenté comme un saint chrétien — et le Bouddha. On ne dispose d'aucune donnée qui pourrait permettre d'identifier ce personnage dont le nom a beaucoup varié au fil des versions. Il en est de même pour le personnage de Barlaam.
Selon la légende, le roi Abenner ou Avenier d'Inde persécutait l'Église chrétienne, fondée dans son royaume par l'apôtre Thomas. Lorsque les astrologues ont prédit que son propre fils serait un jour chrétien, Abenner a pris le jeune prince Ioasaf (Josaphat) et l'a isolé de tout contact extérieur[6]. Malgré cet enfermement, Josaphat a rencontré l'ermite Saint Barlaam et s'est converti au christianisme. Josaphat a gardé sa foi, même face à la colère de son père ou à ses tentatives pour le convaincre. Finalement, Abenner s'est converti, a remis son trône à Josaphat, et s'est retiré dans le désert pour devenir ermite. Plus tard, Josaphat lui-même abdique et se cache avec Barlaam, son ancien professeur[41].
Postérité
La légende de Balauhar et Budasaf apparaît dans les textes persans comme Bilawhar wa Yudhâsâf dans le livre Ayn al-Hayat de Muhammad Baqir Baqir (1616-1698)[42],[43],[44],[45].
L'histoire de Josaphat et Barlaam était populaire au Moyen Âge ; elle a d’abord été traduite du latin à partir d’un roman grec attribué à saint Jean Damascène, Barlaam et Josaphat, puis en français par Gui de Cambrai au XIIIe siècle. Le récit apparaît dans La Légende dorée et sert d’argument à plusieurs mystères français et italiens, dont le Mystère du roi Advenir. Encore populaire à la Renaissance, l’histoire est reprise par le Florentin Bernardo Pulci et, au début du XVIIe siècle (1611), par Félix Lope de Vega qui en fait le sujet d’une pièce de théâtre. Le troisième acte inspire à son tour Pedro Calderón de la Barca lorsqu’il compose La vida es sueño (La vie est un songe), en 1636, sur le thème du libre arbitre opposé au destin.
L'histoire de Barlaam et Josaphat a en outre préservé le texte – que l'on a longtemps cru perdu – de l'Apologie d'Aristide d'Athènes et dont l'identification ne fut réalisée qu'à la fin du XIXe siècle.
La vie de Barlaam et Josaphat apparaît aussi dans la scène des trois coffrets dans la tragi-comédie Le Marchand de Venise de William Shakespeare, via la traduction anglaise que William Caxton a effectuée depuis une version latine[46]. Une version en Moyen haut-allemand a été décrite par Heinrich Heine, comme « pouvant être la fleur de la création littéraire religieuse à l'époque du Moyen haut-allemand »[47].
Le jour de leur fête
Barlaam et Josaphat ont été canonisés et inclus dans les éditions du Martyrologe romain (fêté le [48]) dès le XVIe siècle[36],[49] – mais pas dans le Missel romain. Le calendrier liturgique de l'Église orthodoxe orientale le fête le dans la tradition grecque[39]. Dans la tradition slave de l'Église orthodoxe orientale, les deux saints sont commémorés le , qui correspond au du calendrier grégorien[50],[51] et l'Église orthodoxe géorgienne le 19 mai[52].
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Vie de Barlaam et Josaphat » (voir la liste des auteurs).
- Frédéric Lenoir, La rencontre du bouddhisme et de l'Occident
- Voir aussi: Kevin Trainor (ed), "Buddhism" (Duncan Baird Publishers, 2001), p. 24
- Lionel Obadia, Bouddhisme et Occident: la diffusion du bouddhisme tibétain en France, éd. L'Harmattan, 1999, Paris, p. 9.
- Selon Emmanuel Choisnel, il est possible que l'initiale arabe "b" (« ب ») ait été changée en "y" (« ي ») par duplication d'un point au cours des recopies: cf. Les Parthes et la Route de la soie, 2004, p. 202: « Le nom de Josaphat dérive, tout comme son associé Barlaam dans la légende, du mot Bodhisattva. Le terme Bodhisattva passa d'abord en pehlevi, puis en arabe, où il devint Budasaf. Étant donné qu'en arabe le "b" et le "y" ne différent que d'un point »
- D.M. Lang, The Life of the Blessed Iodasaph: A New Oriental Christian Version of the Barlaam and Ioasaph Romance (Jerusalem, Greek Patriarchal Library: Georgian MS 140), BSOAS 20.1/3 (1957):
- Jacques Houriez, Litérales : Mythe et littérature, Le mythe du Bouddha dans le roman médiéval de Barlaam et Josaphat, Annales littéraires de l'université de Franche-Comté, 1997, p. 30.
- "Barlaam and Josaphat", Catholic Encyclopedia, New York: Robert Appleton Company, 1913.
- Wilfred Cantwell Smith Towards a World Theology, Westminster, 1981
- Mc 4. 1-9
- Per Beskow, « Modern Mystifications of Jesus. Jesus in Kashmeer », in Delbert Burkett (dir.), The Blackwell Companion to Jesus, éd. John Wiley and Sons, 2010, p. 461-464
- Gernot L. Windfuhr, Persian Grammar: History and State of its Study, 1979, p. 171 : "One is a fragment of 27 distichs of the epic of Barlaam and Josaphat (Bilauhar and Bfidisaf) written in Turfan in the 10th century. It provides evidence for the spread of Persian from former Sogdian-speaking Transoxania into the Central Asian..."
- John Walbridge, The Wisdom of the Mystic East: Suhrawardī and Platonic Orientalism, 2001, p. 129.
- Ahmad Hasan Dani History of Civilizations of Central Asia: The crossroads of... 1999 Page 81 "The Bilauhar u Buddsaf is another story of Indian origin which was translated into Pahlavi during the Sasanian period, and thence into Arabic in the Islamic era. This work, which is basically an account of the Buddha's life, is not a translation of
- Winand M. Callewaert, Shīlānand Hemrāj Bhagavadgītānuvāda: a study in the transcultural translation – 1983 Page 329 "An early version of the Pañchatantra in Arabic (Kdlila wa Dimna) was made in about 750 A.D. from a Pahlavi rendering, and from a Turkish rendering the Buddha Carita was translated (Kitab Balauhar wa Budasaf)."
- Suresh K. Sharma, Usha Sharma Cultural and Religious Heritage of India: Islam 2004 – Page 202 "wandering monks, who could have belonged neither to Christianity nor to Islam.... of Indian books that became embodied in Arabic literature 'we find an Arabic version of Balauhar wa Budasaf (Barlaam and Josaphat), and also a Budd-book."
- Kallidaikurichi Aiyah Nilakanta Sastri A comprehensive history of India – 1982– Volume 3,Part 2 – Page 1365 "Balauhar wa Budasaf"
- Indian Muslims: a study of the minority problem in India Page 238 "These were rendered into Arabic partly from the Persian or Pahlavi translations, while others were translated direct from the Sanskrit.12 Among these translations of Indian books "we find an Arabic version of the Balauhar wa Budasaf (Barlaam..."
- Mohsen Zakeri, « Translation from Middle Persian (Pahlavi) into Arabic to the early Abbasid period » in Traduction : encyclopédie internationale de la recherche sur la traduction, vol. 2, éd. Walter de Gruyter, 2007, p. 1202
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- Bruce B. Lawrence (en), Muḥammad ibn ʻAbd al-Karīm Shahrastānī, Shahrastānī on the Indian religions, 1976, p. 106: "Apart from the Pahlavi-to-Arabic translations of the tale of Budasaf and Balahwar, the locus classicus in Muslim literature for the depiction of Budasaf is Mas'udi's Muruj adh-dhahab."
- The Contemporary Society for Contemporary Studies 1963-- Volume 7,Numéro 1 – Page 119 "Ibn Babuya of Qum incorporated an adaptation of it in his treatise, Kitabi Kamal al Din wa Itman... Akbar al Furs wa'l Arab. The authors of Rasail Ikhwan al-Saja refers to Balauhar's conversation with Budasaf (given here in the form of Yuzasaf).
- Robert Volk Historia animae utilis de Barlaam et Ioasaph (spuria): Einführung 2009 – Page 156 "... sie überhaupt nicht bei ihrer Behandlung der verschiedenen arabischen Barlaam-Fassungen; Lang fand sie immerhin in den ‚Traktaten der Lauteren Brüder' (Rasā'il Ih ̆wān as-Safā'), einem philosophisch-enzyklopädischen Werk des 10."
- Gündüz Sinasi, The Knowledge of Life: The Origins and Early History of the Mandaeans, in Supplements to the Journal of Semitic Studies, 1994, édité par Oxford University Press à Londres, p. 31.
- Daniel Gimaret (Kitāb Bilawhar wa Bûd̲âsf 1971) définit dix sources principales dans la tradition islamique : Le manuscrit de Halle-Taymuriyya, conservé en deux parties, la première partie à Halle (Allemagne) et la fin à la bibliothèque Taymuriyya au Caire, La version de Ibn Babuya, La Qasida d'Aban al-Lahiqi, Les Rasa'il Ihwan as-Safa, Les adab Buzurgmihr cf. Daniel Gimaret Kitāb Bilawhar wa Bûd̲âsf 1971 - Page 38 "Les âdâb Buzurgmihr 1. « Nous rattachons au groupe des versions « prébarlaamiennes » une œuvre qui est, en réalité, une des sources du K. Bilawhar. En effet, les pp. 89-91 et 100-109 de B sont la reproduction plus ou moins fidèle d'un texte ... » et Bulletin d'études orientales - Volume 24 - Page 98 Institut français de Damas - 1971 « ... de la prose arabe classique (1), en particulier la littérature dite d'adab — anthologies, sentences de dévots ou de sages, ... ni les âdâb Buzurgmihr interpolés dans le K. Bilawhar, et que Miskawayh a rapportés à la suite du K. Gävidän Ilirad. » et aussi Melhem Chokr Zandaqa et zindīqs en Islam au second siècle de l'Hégire - Page 200 1993 « Le troisième est un manuel de sagesse mazdéen attribué à Buzurgmihr 88. traduit en arabe aux IIe/Ve siècle, et où l'auteur... La traduction arabe porte le titre de Âdâb Buzurgmihr, elle est conservée par Miskawayh dans al-Hikma al-hâlida... »
- Les textes manichéens de Turfan, La paraphrase persane de Nizam ad-din Sami, La version hébraïque d'Ibn Hasday, Les versions géorgiennes, La version arabe ismaélienne du Kitab Bilawhar wa Budasf
- Ababid ou Ananda
- John Rippon article dans Journal of Ecclesiastical History Volume 18, 2 octobre 1967, pages 247-248, online "In The Wisdom of Balahvar Professor Lang assembled the evidence for the Buddhist origins of the legends of the Christian saints Barlaam and Josephat. He suggested the importance of Arabic intermediaries, showing that confusion of diacritical markings turned Budhasaf (Bodhisattva, the Buddha-to-be) into Yudasaf, Iodasaph, Yuzasaf and Josaphat. By a curious roundabout journey this error reappears in once Buddhist Kashmir where the modern Ahmadiyya Muslims, well known for their Woking mosque, claim that a tomb of Yus Asaf was the tomb of Jesus who died in Kashmir, after having been taken down live from the cross; though though the Bombay Arabic edition of the book Balahvar makes its hero die in Kashmir, by confusion with Kushinara the traditional place of the Buddha's death."
- Trilok Chandra Majupuria, Indra Majupuria Holy places of Buddhism in Nepal & India: a guide to sacred places-1987 Page 295 "(Kushinara-Pali) (Place of Parinirvana) The Pali name of this town where Buddha entered mahaparinir-vana is Kushinara, while the Sanskrit name for it is Kushinagara, Kushinagri, Kushigrama, Kushigramaka, etc."
- en:Günter Grönbold Jesus in Indien: das Ende einer Legende Munich: Kosel Verlag, 1985
- Siegfried Obermeier, Starb Jesus in Kaschmir. Das Geheimnis seines Lebens und Wirkens in Indien, Econ ; Mark Bothe, Die "Jesus in Indien' Legende, eine alternative Jesus Erzählung, Grin-Verlag für akademische Texte, 2010
- Dr Fida M. Hassnain, The historical Jesus, 2004 ; Dr Fida M. Hassnain, Suzanne Olsson, Roza Bal the Tomb of Jesus, 2008.
- Fondée dans les Indes britanniques par Mirza Ghulam Ahmad, mort en 1908, originaire d'un milieu soufi sunnite ; cf. Reem A. Meshal et M. Reza Pirbhai, « Islamic Perspectives on Jesus »in Delbert Burkett (dir.), The Blackwell Companion to Jesus, éd. John Wiley and Sons, 2010, p. 245
- Mirza Ghulam Ahmad, Jesus in India, chapitre IV.
- La carte du voyage de Jésus selon les Ahmadis.
- Yohanan Friedmann, « The Messianic Claim of Ghulad Ahmad », in Peter Schäfer et Mark R. Cohen (dirs.), Toward the Millenium : Messianic Expectations from the Bible to Waco, Éditions Brill, 1998, p. 299-310
- Mirza Ghulam Ahmad utilise l'abondance des mentions de cette pommade dans les traités médicaux en farsi, en arabe, dont un qui d'après lui aurait été compilé à l'époque de Jésus et traduit en arabe sous le règne de Mamun al-Rashid, pour tenter de démontrer l'ampleur de la diffusion de cette tradition et son ancienneté. cf. Mirza Ghulam Ahmad, Jesus in India.
- Léonard R. Mills, L'histoire de Barlaam et Josaphat: versión champenoise, Librairie Droz, Genève, 1973, p. 7.
- F.C. Conybeare, "The Barlaam and Josaphat Legend in the Ancient Georgian and Armenian Literatures" (Gorgias Press)
- William Cantwell Smith, "Towards a World Theology" (1981)
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- Arthur Anthony Macdonnel, A History of Sanskrit Literature, New York, D. Appleton and Co., , 420 p., « Sanskrit Literature and the West »
- The Golden Legend: The Story of Barlaam and Josaphat
- Nāṣir-i Khusraw, Henry Corbin, Muḥammad Muʻīn Livre réunissant les deux sagesses, 1984, p. 31 : "je signale qu'il est encore reproduit par Najîraddîn 7~ùsî dans son Goshâyesh Nainah et qu'il doit avoir sa source dans le roman bouddhique de « Barlaam et Josaphat» (cf. Bilawhar wa Yudhâsâf, trad. persane de Majlisi in 'Ayn al-Hayât pp...
- Anagarika Dharmapala, The Maha BodhiMaha Bodhi Society of India – 1992 – Volume 100 – Page 179 "... VIIth International Congress of Orientalists (Vienna 1886), Fritz Hommel presented 'Die alteste arabische Barlaam-Version ' (published in Proceedings, I Vienna 1888).... Finally at the end of the 17th century, Aqa Muhammed Baqir Majlisi tr."
- Julia Ashtiany Abbasid Belles Lettres 1990 - Page 143 "India too was the source not only of separate stories such as those collected by al-Jahshiyari, but also of the Arabic Buddha legends, the most important of which is Bilawhar wa-Budasaf, a Middle Persian version of which was rendered into..."
- Suresh K. Sharma, Usha Sharma - Cultural and Religious Heritage of India: Islam - 2004 Page 202 "Among these translations of Indian books that became embodied in Arabic literature 'we find an Arabic version of Balauhar wa Budasaf (Barlaam and Josaphat), and also a Budd-book."
- Sangharakshita, From Genesis to the Diamond Sutra – A Western Buddhist's Encounters with Christianity (Windhorse Publications, 2005), p. 165.
- Die Blüte der heiligen Dichtkunst im deutschen Mittelalter ist vielleicht »Barlaam und Josaphat«... Voir Heinrich Heine, (de) Die romantische Schule (Erstes Buch) @ heinrich-heine.net.
- Martyrologium Romanum 27 Novembris Apud Indos, Persis finitimos, sanctorum Barlaam et Josaphat, quorum actus mirandos sanctus Joannes Damascenus conscripsit.
- Emmanuel Choisnel, Les Parthes et la Route de la soie, 2004, p. 202: « Dans l'Église grecque orthodoxe, Saint Josaphat a été fêté le 26 août et, dans l'Église romaine, le 27 novembre. »
- November 19/December 2. Orthodox Calendar (Pravoslavie.ru).
- Venerable Joasaph the Prince of India. OCA - Feasts and Saints.
- Stephan V. Beyer The Classical Tibetan Language 1992 p. 140 "The Roman Catholic Church at one time commemorated a Saint Josaphat on November 27; the Greek Church commemorated the same saint on August 26, under the name loasaph; and the Georgian Orthodox Church commemorated the Blessed lodasaph on May 19. All the Christian stories of this holy man derive from a Greek version of his life; but there are also parallel Arabic texts of his story in which he is called Yuzasaf—Yudasaf—Budhasaf. He is the son of a king, kept imprisoned in a beautiful city so..."
Annexes
Bibliographie
- (en) Regula Forster, « Buddha in disguise: problems in the transmission of "Barlaam and Josaphat », in Rania Abdellatif, Yassir Benhima, Daniel König et Elisabeth Ruchaud (dirs.), Acteurs des transferts culturels en Méditerranée médiévale, éd. Oldenbourg Verlag, 2012, p. 180-191
- (de) Isabel Toral-Niehoff, « Die Legende "Barlaam und Josaphat" in der arabisch-muslimischen Literatur : Ein arabistischer Beitrag zur "Barlaam-Frage" », in Die Welt des Orients, vol.31, 2000, pp.110-144
- (en) Philipp Almond, « The Buddha of Christendom: À Review of The Legend of Barlaam and Josaphat », in Religious Studies, vol. 23/3, éd. Cambridge University Press, , pp. 391-406
- Jean Marcel, Barlaam et Josaphat ou Le Bouddha christianisé, (ISBN 9791091328418), édition illustrée, Scientrier, éditions Gope, 2016. Édition originale chez éditions Lanctôt, Montréal, 2004. Version française du XIIIe siècle traduite en français moderne. (Commentaire critique) Traduction française du récit
- (en) John Damascene, Barlaam and Ioasaph (1914) (ISBN 0674990382)
- (en) E. A. Wallis Budge, Baralam And Yewasef: The Ethiopic Version of a Christianized Recension of the Legend of the Buddha And the Bodhisattva (1923) (ISBN 0766192512)
- S. Ronchey – P. Cesaretti (a cura di), Storia di Barlaam e Ioasaf. La vita bizantina del Buddha, Einaudi, Torino 2012 [a
Articles connexes
Liens externes
- Vie des saints Barlaam et Joasaph, par "Jean, moine de St Sabas"
- Histoire de Barlaam et de Josaphat Roy des Indes, traduction française par Jean de Billy, 1600
- (en) traduction anglaise du Barlaam et Ioasaph, attribué à Jean Damascène
- Barlaam und Josaphat, Franzosisches gedicht des dreizehnten jahrhunderts version en français du XIIIe siècle, par Guy de Cambrai.
- Notice sur le livre de Barlaam et Joasaph, accompagnée d'extraits du texte grec et des versions arabe et éthiopienne par H. Zotenberg, 1836
- Légende de Barlaam et de Josaphat, notice par le baron de Reiffenberg 1842-1844
- St Barlaam et Josaphat dans La Légende dorée.
- (el) Texte grec de la Légende de Barlaam et Joasaph, d'après l'édition de Migne
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