Jules Mondos

Jules Mondos, né à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) le [1] et mort dans le 9e arrondissement de Paris le [2], est un acteur français.

Jules Mondos
Naissance
Charenton-le-Pont (Val-de-Marne)
Décès (à 64 ans)
9e arrondissement de Paris
Lieux de résidence Paris
Activité principale Acteur
Années d'activité 1888-1931
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Maubant

Biographie

Fils de Jean Auguste Mondos[3] et de Marie Louise Lorrin, mariés à Sévignac (Basses-Pyrénées) en 1866, Jules Mondos, après avoir obtenu un deuxième prix de comédie[4] au Conservatoire de Paris[5] en [6], commence sa carrière théâtrale au théâtre du Palais-Royal[7] puis à partir de à l'Odéon[8] où il restera deux ans.

Ensuite il se produit sur de nombreuses scènes parisiennes dont le théâtre de l'Athénée, le Vaudeville  où il créa, le 23 décembre 1913, La Belle Aventure de Robert de Flers, Gaston Armand de Caillavet et Étienne Rey  et au théâtre de la Porte-Saint-Martin.

Jules Mondos effectue également de nombreuses tournées en province, à l'étranger (Belgique, Suisse) ainsi qu'en Algérie[9], en particulier avec les tournées Charles Baret.

En 1909, il entame parallèlement une carrière cinématographique en débutant dans deux courts-métrages d'André Calmettes et de Michel Carré, tous deux metteurs en scène issus du théâtre. Il tourne ainsi dans quelque 26 films (dont 3 parlants) jusqu'en 1931.

Comme pour la majorité de ses confrères non mobilisables, la première guerre mondiale va le contraindre à ralentir sérieusement ses activités, la plupart des théâtres ayant dû interrompre ou réduire leur programmation après l'envoi sur le front de leurs effectifs masculins les plus jeunes. Jules Mondos parvient néanmoins à obtenir les quelques engagements nécessaires à la satisfaction de ses besoins pendant les quatre années de conflit.

La réouverture des salles et la reprise des tournages après l'Armistice lui permettent de retrouver une activité normale jusqu'à la fin des années 1920. Mais le comédien vieillissant est désormais confronté à une nouvelle génération d'acteurs de formation moins classique et au jeu plus moderne qui vont progressivement le marginaliser. Le comédien « à la tête en caoutchouc », comme l'avait dépeint un critique de théâtre à ses débuts[10], qui pouvait passer indifféremment d'un rôle d'aristocrate à celui de domestique, ne fait plus recette. Son dernier engagement connu au théâtre remonte à 1930, et il tourne son dernier film en 1931. Pendant la dernière année de sa vie, Jules Mondos mène une existence modeste et effacée en vivant sur ses économies.

Sa mort serait sans toute passée totalement inaperçue si les circonstances dramatiques entourant sa disparition n'avaient fait l'objet de nombreux articles dans la presse de l'époque.

En 1932, les proches de Jules Mondos sont, depuis quatre mois, sans nouvelles du comédien. Le , le commissaire de police du quartier Saint-Georges, à la suite de la plainte de voisins, fait forcer la porte de son appartement situé au second étage de l'immeuble du 9 rue Clauzel dans le 9e arrondissement de Paris. Le corps de l'acteur est découvert allongé sur son lit dans un état avancé de décomposition. Le médecin légiste conclut à une mort due à des causes naturelles, sans doute une crise cardiaque[11],[12]. La date de son décès remonte très probablement au précédent, jour où il a été aperçu pour la dernière fois par la concierge.

Mort célibataire et sans famille connue, Jules Mondos est inhumé le au cimetière parisien de Pantin au frais de l'Union des artistes[13].

Carrière

au Théâtre

au Cinéma

Notes et références

  1. Acte de naissance n° 180 de 1867 (vue 94/368) Archives départementales en ligne du Val-de-Marne, état-civil de Charenton-le-Pont.
  2. Acte de décès n° 942 du 23 septembre 1932 (vue 23/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 9ème arrondissement, registre des décès de 1932.
  3. Jean Auguste Mondos (1848-1926), fera toute sa carrière à l'Imprimerie nationale où il terminera avec le grade de sous-directeur. Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 31 décembre 1898 au titre du Ministère de la Justice (dossier consultable dans la Base Léonore).
  4. pour son interprétation du personnage du « docteur Pancrace » dans une scène du Mariage forcé de Molière. Tablettes théâtrales Le Matin (France), 25 juillet 1888, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  5. où il était l'élève de l'acteur Maubant de la Comédie-Française.
  6. Concours du Conservatoire Almanach des spectacles, année 1888, p. 98
  7. pour un engagement de 5 ans mais il n'y restera finalement qu'une seule année. Courrier des théâtres Le Figaro, 10 août 1888, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  8. Tablettes théâtrales Le Matin (France), 27 juin 1889, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  9. Oran spectacles 7 décembre 1929, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  10. La vie de Paris Le XIXe siècle, 28 juillet 1888, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
  11. Une incroyable aventure Comœdia, 24 septembre 1932, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
  12. Pressentiment Le Matin (France), 27 septembre 1932, p. 7-8, lire en ligne sur Gallica.
  13. Les Obsèques de Jules Mondos Comoedia, 29 septembre 1932, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  14. Propos de coulisses Gil Blas, 8 mai 1895, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
  15. Les demi-vierges sur data.bnf.fr
  16. Courrier des théâtres. Au jour le Jour Le Figaro, 13 juin 1910, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  17. Théâtre de la Madeleine : le petit café, trois actes de M. Tristan Bernard (reprise) La Semaine à Paris, 20 juillet 1928, p. 34, lire en ligne sur Gallica.
  18. Au théâtre Daunou Comoedia, 13 mars 1927, p. 1-2, lire en ligne sur Gallica.
  19. Théâtres. Petit courrier Comoedia, 23 juin 1927, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  20. Les plus beaux spectacles Comoedia, 23 mars 1928, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  21. Critique dramatique, de Jean Simon-Cerf La Rampe, 15 janvier 1928, p. 6; lire en ligne sur Gallica.
  22. Courrier des théâtres. Les premières Le Matin, 3 octobre 1930, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  23. Music-halls et cinématographes Le Temps, 21 décembre 1913, p. 5, lire en ligne sur Gallica.

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