Jacques Richepin
Jacques Richepin (Jacques William Théodore Richepin) est un poète, dramaturge, auteur de chansons et directeur de théâtre français, né le dans le 6e arrondissement de Paris et mort le à Douarnenez[1].
Biographie
Fils de l'écrivain Jean Richepin, il est élève de l'École des Langues Orientales et diplômé en langue tamoule en 1906[2].
Il commence une carrière de dramaturge à l'âge de 19 ans.
L’Académie française lui décerne le prix Maillé-Latour-Landry en 1902 et le prix Jules-Davaine en 1916.
Il dirige le théâtre de la Renaissance en duo avec son épouse la comédienne Cora Laparcerie entre 1913 et 1928.
Il se bat en duel le à Neuilly-sur-Seine contre l'écrivain Pierre Frondaie à la suite d'une dispute entre leurs épouses, devant plus de cent témoins[3]. Un autre duel l'oppose au duc de Camastra en 1923[4].
Mobilisé comme officier de réserve en 1914, Jacques Richepin passe dans l'aviation en 1915 et sert dans une escadrille de bombardement. Il est blessé en combat aérien et son avion abattu entre les lignes à l'armée d'Orient en mars 1916. Il est décoré de la Légion d'honneur à titre militaire en 1918[2].
En 1930 ou 1931, il traduit de l'allemand la pièce de théâtre L'Affaire Dreyfus de Wilhelm Herzog et Hans Rehfisch, jouée en 1931 au théâtre de l'Ambigu, interrompue aussitôt par l'Action Française. Sur une affichette oblongue relative à la pièce, le nom de Cora Laparcerie apparait. Un livre en a été tiré en 1931 chez Albin Michel, les auteurs étant dans l'ordre Hans J. Rehfisch et Wilhelm Herzog.
En 1946, il présente sa candidature à l'Académie française mais est battu par Marcel Pagnol[5].
Jacques Richepin acheta, avec son père et son épouse, l'Île Tristan près Douarnenez en 1911. Ils firent de l'Île Tristan un lieu de villégiature pour artistes, notamment parisiens. Le , le conseil municipal de Douarnenez a accepté un legs de Pierre Cassou, qui avait voué sa vie à collectionner les objets et portraits représentant Cora Laparcerie et son époux, dont un grand portrait de Cora Laparcerie par Édouard Zier, daté de 1900, et un de Jean Richepin par Léon Tanzi datant de 1887[6]. Cette collection devrait être prochainement exposée sur l'Île Tristan, propriété du Conservatoire du littoral depuis 1995.
Famille
Fils de Jean Richepin et frère du compositeur Tiarko Richepin, Jacques Richepin épousa le la comédienne Cora Laparcerie[7].
Cora Laparcerie et Jacques Richepin sont inhumés ensemble dans la chapelle familiale sur l'Île Tristan, où les ont rejoints leur fils François (1902-1981) et leur fille Jacqueline dite Miarka (1912-1956)[8].
Œuvres
- Théâtre
- La Reine de Tyr, drame en quatre actes et en vers, théâtre Maguéra,
- L'Homme à l'oreille coupée ou Une mauvaise plaisanterie, comédie en 3 actes avec Francis de Croisset, théâtre de l'Athénée,
- La Cavalière, comédie en cinq actes, théâtre Sarah-Bernhardt,
- Cadet Roussel, comédie en trois actes, théâtre Victor-Hugo,
- Falstaff d'après Shakespeare, théâtre de la Porte-Saint-Martin,
- La Marjolaine, pièce en cinq actes et en vers, musique de scène de Tiarko Richepin, théâtre de la Porte-Saint-Martin,
- Xantho chez les courtisanes, comédie en trois actes, musique de scène de Xavier Leroux, théâtre des Bouffes-Parisiens, : Xantho
- La Revue des X, revue en 25 tableaux avec Romain Coolus, Francis de Croisset, Albert Guinon, Max Maurey, Gaston Arman de Caillavet, théâtre des Bouffes-Parisiens,
- Le Minaret, comédie en trois actes et en vers, musique de scène de Tiarko Richepin, théâtre de la Renaissance,
- La Guerre et l'amour, pièce héroïque en quatre actes et en vers, théâtre de la Renaissance,
- Lysistrata ou la Grève des femmes, comédie en trois actes et 4 tableaux d'après Aristophane, théâtre de la Renaissance,
- Molière et son ombre, comédie en un acte et en vers, théâtre de la Renaissance,
- Les Chercheurs d'or, pièce en 4 actes, J. Richepin & Francis Carco, Lectures pour tous, Hachette, . ( Apparemment seule édition connue )
- Xantho chez les courtisanes, opérette en trois actes, musique de Marcel Lattès, théâtre des Nouveautés,
- Cora Laparcerie en 1907 dans La Marjolaine de Jacques Richepin, au théâtre de la Porte-Saint-Martin.
- Cora Laparcerie-Richepin et son fils lors du duel de 1923.
- Écrits
- Le Rêve, poésie publiée dans Je sais tout
- Mon cœur, poèmes, 1924
- L'Image obstinée, roman, 1946
Notes et références
- Archives de Paris, mairie du 6e arrondissement, acte de naissance no 718 de l'année 1880 (avec mention marginale de décès)
- Archives de Paris, D4R1 1094, classe 1900, Feuillet matricule no 2117 de Jacques William Théodore Richepin.
- Le Petit Journal, no 22195 du 23 octobre 1923.
- « APRÈS LES NOUVELLES ÉLECTIONS, la Compagnie compte 35 membres », sur lemonde.fr, .
- Journal Ouest-France du , consultable https://www.ouest-france.fr/le-retour-de-cora-grace-la-passion-de-pierre-839382 et du , consultable https://www.ouest-france.fr/douarnenez-pierre-cassou-qui-collectionnait-cora-laparcerie-est-decede-457688
- Miarka Laparcerie composa des chansons, en particulier la célèbre chanson Mon cœur est un violon, chantée par Lucienne Boyer, Lucienne Delyle et André Claveau, voir http://histoire-caychac.e-monsite.com/pages/mes-pages/cora-laparcerie-richepin.html
Liens externes
- (en) Jacques Richepin sur l’Internet Movie Database
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