Jean Maes (abbé)

Jean Maes (Masius, Herenmaes) fut le 34e abbé de Parc, de 1634 à sa mort, le , Parc étant une abbaye prémontrée située dans le Brabant flamand, en Belgique, près de Louvain, fondée en 1129 et toujours en activité. Du temps de cet abbé, 24 religieux furent acceptés à l'abbaye. Sa devise fut : « Ne quid nimis ».

Pour les articles homonymes, voir Maes.

Jean Maes

1644 Portrait par Hendrik De Smet
Biographie
Nom de naissance Masius, Herenmaes
Naissance
Louvain
Ordre religieux Prémontrés
Ordination sacerdotale
Décès (à 54 ans)
Abbé de l'Église catholique
34e abbé de Parc
Autres fonctions
Fonction religieuse
Archichapelain des ducs de Brabant, vicaire général de l'Ordre pour les circaries de Brabant et de Frise, juge synodal de l'archevêché de Malines, visiteur de l'Université de Louvain
Fonction laïque
Licencié en théologie, député aux États de Brabant, conseiller de l'archevêque Jacobus Boonen

Ne quid nimis[1]

Chronologie

Jean Maes est né à Louvain le , de Jean Maes, imprimeur de l'Université, et de Jeanne Pynnoc. Il fut profès (1611), prêtre (1616), circateur et maître des novices (1617), licencié en théologie (1621), prior vacantiarum à la faculté de Théologie de l'Université de Louvain, sous-prieur, maître des infirmes (1621), curé de Lubbeek (1630), élu abbé de Parc au mois d'avril 1634 et confirmé l'année suivante le .

Jean Maes succombe à une attaque d'apoplexie le et est inhumé au chœur de l'église près de son prédécesseur Jean Druys.

Collaborateur de l'abbé précédent

Jean Maes s'occupe, dès 1619, d'éditer l'Ordinaire (cérémonial des Prémontrés). Il est en cela le collaborateur de l'abbé Jean Druys (33e abbé de Parc), parvenant à revoir tous les anciens usages et toutes les vieilles rubriques norbertines, en les conformant aux derniers décrêts de l'Église. La rédaction des Statuts et de l'Ordinaire, publiés presque en même temps, sont surtout ses œuvres.

Abbatiat

Armoiries de l'Ordre des Prémontrés.

Affaires religieuses

L'abbé Jean Maes est député aux États de Brabant en 1645, vicaire général de l'Ordre des Prémontrés pour les circaries de Brabant et de Frise, juge synodal de l'archevêché de Malines, visiteur de l'Université de Louvain.

Affaires politiques

L'abbé Jean Maes figure parmi les principaux donateurs de la bibliothèque de l'Université de Louvain. Il est le conseiller de l'archevêque Jacobus Boonen, qui le consulte pour toutes les questions importantes, désirant même l'avoir comme successeur à l'archevêché de Malines.

L'armée gallo-batave s'est jetée sur le sol de Brabant en 1635, et après avoir détruit en cendres Tirlemont, cause d'énormes dégâts entre Tirlemont et Louvain. Elle est venue camper ensuite aux abords de l'abbaye de Parc. L'abbé Jean Maes et ses religieux se sont alors réfugiés à Louvain. Il est rentré à Parc le puisque l'ennemi s'était retiré.

Affaires culturelles

L'abbé Jean Maes est musicien et historien. En plus d'apprécier l'étude et d'être zélé pour le culte de la Sainte Vierge, d'être plein de piété et de l'esprit de son Ordre, il est en effet ami des arts, ayant laissé des œuvres très méritantes.

La peste

Une terrible peste a ravagé la contrée et emporté, en 1636, en moins de deux ans, onze des frères de l'abbé qui avaient prodigué leur secours aux pestiférés.

Postérité

Dans son ouvrage cité plus bas, J.E. Jansen[2] accompagne la chronologie de l'abbé d'une indication en latin le concernant : Masius, qui sicuti predecessori suo fuit cognonimus, ita et virtutum dotibus fuit ei simillimus et nullatenus illo inferior, si major dici non potuerit ; et omnino major effectus fuisset, si tot annis regere potuisset et filum vitae ejus, non tam cito abscissum fuisset[3].

Le portrait de l'abbé Jean Maes est conservé à Parc, ainsi que ses armoiries.

Notes

  1. Le blasonnement des armes de l'abbé Jean Maes est : « écartelé, au 1 et 4 de sinople à la fasce ondée d'argent (Maes), au 2 et 3 de sable au sautoir engrêlé d'argent (Pinnoc) »
  2. J.E. Jansen est chanoine de l'abbaye de Parc, archiviste de la ville de Turnhout et membre titulaire de l'Académie royale d'Archéologie de Belgique.
  3. Une traduction automatique donne ? « Il est connu de ses prédécesseurs comme étant tellement comme eux. Il a dû affronter la baisse des dotations. Le fil de sa vie s'est coupé trop vite. »

Bibliographie

  • J.E. Jansen, L'abbaye norbertine de Parc-le-Duc - Huit siècles d'existence - 1129-1929, éditions H. Dessain, Malines, 1929.

Articles connexes

  • Portail du catholicisme
  • Portail du monachisme
  • Portail du Brabant flamand
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.