Jean-Pierre Grand

Jean-Pierre Grand, né le à Montpellier (Hérault), est un homme politique français.

Jean-Pierre Grand

Sénateur de l'Hérault.
Fonctions
Président de République solidaire
En fonction depuis le
Prédécesseur Dominique de Villepin
Sénateur de l'Hérault
En fonction depuis le
(6 ans, 11 mois et 9 jours)
Élection 28 septembre 2014
Groupe politique UMP (2014-2015)
LR (depuis 2015)
Maire de Castelnau-le-Lez

(34 ans, 6 mois et 16 jours)
Prédécesseur Pierre Varray
Successeur Frédéric Lafforgue
Député de la 3e circonscription de l'Hérault

(10 ans)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Législature XIIe et XIIIe
Prédécesseur Christine Lazerges
Successeur Fanny Dombre-Coste
Conseiller régional de Languedoc-Roussillon

(5 ans, 11 mois et 20 jours)
Conseiller général de l'Hérault
élu dans le canton de Castelnau-le-Lez

(10 ans, 5 mois et 23 jours)
Prédécesseur Canton créé
Successeur Frédéric Lafforgue
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montpellier (Hérault)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu'en 2002)
UMP (2002-2015)
RS (2010-2012)
LR (2015-2019)

Gaulliste, il est maire de Castelnau-le-Lez de 1983 à 2017 et sénateur de l'Hérault depuis 2014.

Biographie

Député

Jean-Pierre Grand est un ancien collaborateur de Jacques Chaban-Delmas, qui fut son mentor en politique. Il est élu député en 2002. En 2006, il était proche d'Alain Juppé et de Michèle Alliot-Marie.

Pour l'élection présidentielle de 2007, Jean-Pierre Grand, fidèle chiraquien[1] et villepiniste déclaré, a affiché son soutien à une possible candidature de Dominique de Villepin, préféré par Jacques Chirac au candidat déclaré Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin a accordé à Jean-Pierre Grand une visite officielle le à Castelnau-le-Lez, commune dont il est le maire de 1983 à 2017.

Candidat à sa réélection en tant que député UMP, pour la XIIIe législature (2007-2012) dans la 3e circonscription de l'Hérault, il est réélu avec 56,70 % des suffrages au second tour face à la candidate PS Christine Lazerges.

En , Jean-Pierre Grand est suspendu de l'UMP par Patrick Devedjian[2] pour avoir déclaré que « c'est un devoir moral que de reconnaître l'apport culturel, économique et humain que les rapatriés ont apporté à l'Algérie[3] », contredisant un discours de Nicolas Sarkozy prononcé la veille à Alger.

Il est l'un des sept parlementaires de l'UMP à voter non à la réforme constitutionnelle lors du Congrès de Versailles du .

Le , il devient président de République solidaire, en remplacement de Dominique de Villepin.

Il est battu par la candidate socialiste Fanny Dombre-Coste lors des élections législatives de 2012.

Sénateur

En , Jean-Pierre Grand est réélu maire de Castelnau-le-Lez, puis en septembre, il est élu sénateur de l'Hérault.

En , s'opposant à la candidature de Dominique Reynié comme tête de liste Les Républicains pour l'élection régionale en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, qu'il considère comme un « parachuté », il rejoint la liste de Philippe Saurel, candidat divers-gauche[4].

Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[5]. Le , dans le cadre de l'affaire Fillon, il lâche le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[6] et parraine Alain Juppé[7].

En raison de la loi sur le non-cumul des mandats, il doit choisir entre son mandat de maire de Castelnau-le-Lez et son mandat de sénateur : il choisit de conserver son mandat de sénateur et démissionne de son poste de maire le . Son adjoint à l'urbanisme Frédéric Lafforgue est élu maire le [8],[9].

Jean-Pierre Grand annonce le sur France Bleu quitter Les Républicains. Il dénonce une « action commune » entre son parti et l'extrême droite. Il affiche également son soutien à Mohed Altrad, candidat sans étiquette aux élections municipales de 2020 à Montpellier[10].

Le , Jean-Pierre Grand dépose un amendement dans le cadre de la proposition de loi relative à la lutte contre la haine sur internet. Cet amendement a pour objectif d'anonymiser les policiers, militaires ou agents de douanes, afin de les protéger de toute menace. Le texte propose de punir de 15 000 euros d'amende « la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de l'image des fonctionnaires de la police nationale, de militaires ou d'agents des douanes »[11]. Cet amendement est jugé irrecevable[12],[13] et donc non débattu car non conforme à la Constitution en vertu de l'article 45 du règlement du Sénat[14]. Cependant, le , il fait le buzz sur les réseaux sociaux[15], à la suite d'un tweet de La Quadrature du Net du [16],[17] ; il suscite de vives réactions de personnalités et institutions aussi diverses que le journaliste David Dufresne[18], le secrétaire général du syndicat Alternative Police CFDT Denis Jacob[19], l'avocat de la Ligue des droits de l'homme Arié Halimi[20], le syndicat national des journalistes (SNJ)[21]. La principale critique adressée au texte est qu'il constitue une entrave à la liberté d’informer[22] et un moyen d’empêcher la captation d’images de violences policières[23]. Cependant, le , Jean-Pierre Grand déclare qu'il envisage de représenter cet amendement[13].

Mandats

Notes et références

  1. Le journaliste Jacques Molénat le désigne comme un « chiraco-frêchiste » (Le Marigot des pouvoirs. Systèmes, réseaux, communautés, notables et francs-maçons en Languedoc-Roussillon, Climats, 2004 p. 44)
  2. L'UMP suspend le député villepiniste Jean-Pierre Grand pour avoir critiqué Nicolas Sarkozy, Le Monde, 5 décembre 2007.
  3. Cité par l'AFP, .
  4. Claude Belmont, « Tempête autour de Dominique Reynié », Le Figaro, samedi 24 / dimanche 25 octobre 2015, page 6.
  5. Jean-Baptiste Garat, « Alain Juppé s'offre un marathon agricole », Le Figaro, vendredi 4 mars 2016.
  6. « Le compteur des lâcheurs de Fillon », liberation.fr
  7. ARNAUD BOUCOMONT, « Présidentielle : quand un sénateur héraultais LR parraine... Alain Juppé ! », Midi libre, (lire en ligne, consulté le ).
  8. Cécile Chaigneau et Pauline Compan, « Sénateur ou maire : ils ont choisi », La Tribune,
  9. Matthieu Vautier, « Frédéric Lafforgue élu nouveau maire de Castelnau », La Gazette de Montpellier,
  10. Pascale Viktory, « Le sénateur de l'Hérault Jean-Pierre Grand quitte Les Républicains après 50 ans d'engagement », sur France Bleu, (consulté le ).
  11. LUDOVIC TRABUCHET, « Le sénateur de l'Hérault Jean-Pierre Grand veut punir la diffusion de photos de forces de l'ordre », Midi libre, (lire en ligne, consulté le ).
  12. Jean-Pierre GRAND, « amendement additionnel après l'article 6 bis C de la proposition de loi relative à la lutte contre la haine sur Internet », sur Sénat, (consulté le )
  13. « Montpellier : sanctions pour toute photo ou vidéo des forces de l'ordre, les amendements du sénateur Grand irrecevables », sur France 3 Occitanie, (consulté le )
  14. « Article 45 du Règlement du Sénat », sur Sénat (consulté le )
  15. « Le sénateur de l'Hérault Jean-Pierre Grand veut punir la diffusion de photos de forces de l'ordre », sur Midi Libre, (consulté le )
  16. « La Quadrature du Net on Twitter », sur Twitter (consulté le ).
  17. « Un sénateur veut punir de 15 000 euros la diffusion de photos ou vidéos de forces de l'ordre », sur Libération - Checknews, (consulté le )
  18. « David Dufresne : "la police est un service public, on doit donc pouvoir regarder tout ce qui se passe" », sur France Inter, (consulté le )
  19. Etienne Jacob, « Pour «dire stop» à la «haine» contre les policiers, un sénateur propose d’interdire de les filmer », sur Le Figaro, (consulté le )
  20. « Un sénateur veut sanctionner la diffusion de l’image des forces de l’ordre de 15 000 euros d’amende », sur Public Sénat, (consulté le )
  21. Delphine Tanguy, « Les policiers pourront toujours être filmés », sur La Provence, (consulté le )
  22. Jean-Marie Charon, « Un vent – de plus en plus – mauvais souffle sur l’information », sur L'Observatoire des médias, (consulté le )
  23. Service Checknews, « Un sénateur veut punir de 15 000 euros la diffusion de photos ou vidéos de forces de l'ordre », Libération, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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