Jean-Marc Nesme

Jean-Marc Nesme, homme politique français, né le à Lyon (Rhône). Ancien secrétaire général du PPDF (giscardien), il fait aujourd'hui partie de Les Républicains. Licencié en Droit et diplômé de l'Institut d'Études Politiques de l'Université de Lyon.

Pour les articles homonymes, voir Nesme.

Jean-Marc Nesme

Jean-Marc Nesme en avril 2012.
Fonctions
Maire de Paray-le-Monial
En fonction depuis le
(32 ans, 5 mois et 26 jours)
Prédécesseur Marcel Alain Drapier
Député de la 2e circonscription de Saône-et-Loire

(10 ans)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Législature XIIe et XIIIe
Groupe politique UMP
Prédécesseur Jacques Rebillard
Successeur Édith Gueugneau

(8 ans, 9 mois et 29 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
Législature IXe et Xe
Prédécesseur Aucun (scrutin proportionnel)
Successeur Jacques Rebillard
Conseiller régional de Bourgogne

(16 ans, 3 mois et 14 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon (Rhône)
Nationalité Française
Parti politique UMP
LR
Diplômé de IEP de Lyon

Mandats

Il a exercé la fonction de vice-président au conseil régional de Bourgogne.

Mandats locaux :

Un manifeste contre l'homoparentalité

Jean-Marc Nesme est à l'origine d'un manifeste signé par 316 parlementaires rappelant leur opposition à l'adoption par les couples homosexuels. Il crée début 2006, l'Entente parlementaire pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère[1]. Il affirme avoir fait l'objet d'importantes pressions de la part des associations militant en faveur des droits pour les personnes homosexuelles[2].

En , quelques jours après la présentation, par la secrétaire d'État à la famille Nadine Morano, de l'avant-projet de loi sur le statut des beaux-parents, Jean-Marc Nesme refait circuler une pétition au Parlement, dans laquelle il appelle à rejeter un projet qu'il considère être une voie ouverte à la reconnaissance de l'homoparentalité. Il recueille en une semaine 186 signatures. Convoqué à l’Élysée quelques jours avant le vote du projet de loi, il se dit prêt à poursuivre cette mobilisation jusqu'au bout. Le texte n'est finalement pas présenté en Conseil d'État[3].

Affaires judiciaires

Affaires des crèches de Noël

Le , le Tribunal administratif de Dijon ordonne le retrait d'une crèche de Noël en feutrine installée dans le hall d'accueil de la mairie de Paray-le-Monial, estimant que cette crèche est contraire au principe de neutralité qui doit être observé dans les services publics. Retirée le lendemain de Noël, la crèche avait été confectionnée par des personnes handicapées à Bethléem (Territoires palestiniens), ville jumelée avec Paray-le-Monial et berceau du christianisme[4]. En novembre, le Conseil d'État avait décidé que des crèches seraient tolérées dans l'espace public à condition qu'elles aient une valeur culturelle, artistique ou festive. Pour le maire Jean-Marc Nesme, c'était le cas à Paray-le-Monial[5]. À la suite de la condamnation de la commune à payer une amende de 1 000 euros à la Ligue des Droits de l'Homme, Jean-Marc Nesme avait assuré qu'il paierait l'amende sur ses fonds personnels[6].

En décembre 2017, Jean-Marc Nesme brave la décision du tribunal en exposant une nouvelle crèche dans le hall de la mairie[7]. Il s'agit cette fois d'une assiette en nacre fabriquée par des artisans palestiniens et offerte par le maire de Bethléem lors de la signature de la convention de jumelage en 2003[8]. « Je suis récidiviste », déclare Jean-Marc Nesme. « Il n'y a pas de raison que je ne sois pas cohérent avec moi-même et qu'en 2017 je n'installe pas une crèche à la mairie de Paray-le-Monial », ajoutant vouloir donner « un clin d'œil aux Palestiniens et aux chrétiens d'Orient »[9]. Contrairement à l'année précédente, le Tribunal administratif de Dijon rejette le recours de la Ligue des droits de l'homme pour faire retirer la crèche, ne reconnaissant pas le caractère d'urgence de la situation[10].

En décembre 2018, Jean-Marc Nesme persiste en exposant une crèche dans le hall de la mairie[11].

Le , la justice donne de nouveau tort à Jean-Marc Nesme, considérant que ses propos rapportés dans Le Journal de Saône-et-Loire et dans un bulletin municipal où il affirme que « la France est chrétienne » et que Noël est « avant tout une fête chrétienne avec la naissance de Jésus, fils de Dieu » révélaient son intention d'inscrire la crèche dans « l'iconographie religieuse ». S'agissant de l'année 2017, le tribunal retient que la représentation de la crèche, surmontée des deux premiers vers en langue anglaise d'un des plus célèbres cantiques de la religion catholique, ne pouvait que renvoyer à l'iconographie chrétienne, bien au-delà de l'aspect traditionnel des fêtes de fin d'année. À la suite de cette décision condamnant la mairie pour atteinte à la laïcité, les frais de justice engagés sont à la charge entière de la commune[12].

Affaire de diffamation

Le , Jean-Marc Nesme est condamné en appel pour diffamation à la suite de propos rapportés en novembre 2018 dans La Renaissance[13]. Le point de départ de cette affaire repose sur le licenciement en 2015 de son ancien chargé de communication, Philip Guyot de Caila, accusé d'avoir volé des documents couverts par la confidentialité[14].

Ouvrage

  • Maire pour mon père. Le carnet de route d’un élu chrétien en colère, Éditions de Chiré, 2018, (ISBN 979-1-0699-2304-1)

Notes et références

  1. http://www.cpdh.info/npds/sections.php?op=viewarticle&artid=348
  2. Entretien vidéo, octobre 2006
  3. Claire Chartier et Laurie Zénon, « Le nouveau pouvoir des cathos », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  4. « La justice ordonne le retrait d'une crèche », Le Figaro, (lire en ligne)
  5. « Paray-le-Monial : la mairie accueille une crèche à valeur culturelle plus que cultuelle », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (lire en ligne)
  6. « Paray-le-Monial : la LDH veut déloger une crèche de l'Hôtel de ville », France Info, (lire en ligne)
  7. « Comme l'an dernier, bravant le tribunal, le maire de Paray installe une crèche à l'Hôtel-de-Ville », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne)
  8. « Bravant le tribunal, un maire bourguignon installe à nouveau une crèche à l'hôtel de ville », Le Bien public, (lire en ligne)
  9. « Paray-le-Monial : une crèche est installée à la mairie malgré l'amende de l'an dernier », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (lire en ligne)
  10. Damien Valette, « Crèche à la mairie : pas d’urgence selon le tribunal », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne)
  11. « Crèche à la mairie de Paray: pour le tribunal de Dijon, il s'agit d’une atteinte à la laïcité », Le Bien public, (lire en ligne)
  12. « Crèche à la mairie de Paray : la justice donne tort à Jean-Marc Nesme », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne)
  13. Richard Montavon, « Le maire Jean-Marc Nesme condamné en appel pour diffamation », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne)
  14. « Paray-le-Monial : le maire Jean-Marc Nesme condamné en appel pour diffamation », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de la politique française
  • Portail de la Saône-et-Loire
  • Portail du gaullisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.