Idées reçues sur le VIH/SIDA

La propagation du VIH/SIDA a touché des millions de personnes à travers le monde. Ainsi le SIDA est considéré comme étant une pandémie[1]. En 2009, d'après les estimations de l'organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 33,4 millions de personnes vivent avec le VIH/SIDA, et le nombre de nouvelles infections est de 2,7 millions par an. Les décès liés au SIDA sont pas moins de 2 millions par an[2]. En 2007, l'ONUSIDA a estimé à 33,2 millions le nombre de personnes séropositives au VIH. En 2007, le SIDA a tué 2,1 millions de personnes, dont 330 000 enfants. 76 % de ces décès ont eu lieu en Afrique subsaharienne[3]. Les chiffres du rapport de l'ONUSIDA sont plus élevées que ceux de l'OMS, et donnent 60 millions de personnes séropositives au VIH dans le monde. L'ONUSIDA estime à 25 millions le nombre de décès liés au VIH et à 14 millions le nombre d'enfants d'Afrique du Sud devenus orphelins depuis le début de la pandémie[4].

Les idées reçues sur le VIH/SIDA proviennent d'un nombre de sources, et leur genèse est prédéterminée soit par l'ignorance pure et simple, soit par une incompréhension du savoir scientifique sur le VIH et particulièrement l'étiologie du SIDA, soit par la désinformation et propagande à motivation idéologique que certains groupes et individus font sur le lien causal entre le VIH et le SIDA et le développement du SIDA. Ci-dessous se trouve une liste de ces idées reçues et leurs réfutations.

Le lien entre le VIH et le SIDA

Le VIH et le SIDA sont la même chose

VIH est l'acronyme de virus de l'immunodéficience humaine, qui est le virus qui cause le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise). Le Syndrome de l’Immunodéficience Acquise est le stade terminal de l’infection au Virus de l’Immunodéficence Humaine. Même si ce virus est la cause du syndrome (de la maladie[5]), toutes les personnes séropositives au VIH ne sont pas atteintes du SIDA, puisque le VIH peut rester dans un état latent pendant des années. Si non-diagnostiqué ou non traité, l'infection au VIH progresse très souvent vers le SIDA. Pour être caractérisé comme personne atteinte du SIDA, le patient doit avoir un taux de lymphocytes T CD4+ inférieur à 200 cellules/μl de sang, et ce corrélé à une infection au VIH. Une personne infectée par le VIH et ayant une maladie opportuniste (Kaposi, CMV, etc...), est également caractérisée comme personne atteinte par le SIDA. Il est possible de vivre toute sa vie séropositif au VIH, sans jamais atteindre le stade terminal qui est le SIDA, en étant sous traitement contre le VIH et avec un suivi médical adapté.

Traitement

Remède

Il n’y a pas, à ce jour de « remède » connu contre le VIH/SIDA, dans la mesure où le virus ne peut pas être éliminé de l’organisme du patient. Le Traitement antirétroviral hautement actif (HAART) permet dans un grand nombre de cas la stabilisation de l'état des patients, qui retrouvent un taux plus élevé de lymphocytes T CD4+, et une diminution de la virémie à des niveaux bas ou indétectables. Des médicaments spécifiques pour les différentes maladies peuvent alléger les symptômes du SIDA et même guérir, dans certains cas, certaines conditions définissant le SIDA. Le traitement médical peut diminuer l'infection au VIH à une condition chronique qui ne menace pas la vie du patient, analogiquement au diabète. Néanmoins, ces avancées scientifiques ne constituent pas un remède, puisque les traitements ne sont pas en mesure d'éradiquer le VIH latent du corps.

Si le traitement est arrêté, ou irrégulier par rapport à la prescription, ou si le virus développe spontanément une résistance au traitement individuel, la charge virale du VIH-1 (souvent résistant au HAART) augmente considérablement[6]. Le traitement antirétroviral du type Traitement post-exposition réduit considérablement les chances d'infection au VIH, s'il est administré 72 heures après l'exposition au VIH[7]. Même si le risque que des personnes à faible virémie transmettent le VIH est moindre, ce risque de transmission est toujours présent.

Avoir un rapport sexuel avec une vierge est un remède pour le SIDA

Le mythe de guérison du sida par rapport sexuel avec une vierge a une certaine prévalence en Afrique subsaharienne[8],[9],[10]. Le rapport sexuel avec une vierge séronégative au VIH n'est pas un remède contre le SIDA et expose la personne non infectée au VIH et contribue à la propagation de la pandémie. Le mythe a acquis une notoriété et est perçu comme un facteur d'agressions sexuelles d'enfants, d'abus sexuels sur mineur, y compris des viols d'enfants, en Afrique[8],[9].

Un rapport sexuel avec un animal serait un remède pour le SIDA

En 2002, le Conseil national de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (NSPCA) à Johannesburg, Afrique du Sud, a documenté des croyances parmi les jeunes qui stipulent que la zoophilie sert de prévention et est un remède pour le SIDA en cas d'infection[11]. Il n'existe aucune preuve scientifique, ni aucun mécanisme plausible par lequel ceci pourrait se faire. Le risque de contraction du VIH par zoophilie est absent (pour les commentaires des médecins), mais cette pratique emmène d'autres risques.

Le dépistage par anticorps n'est pas fiable (sérologie)

Le diagnostic d'infection par détection d'anticorps est une pratique établie en médecine. Les tests par détections d'anticorps au VIH sont beaucoup plus performants que les tests analogiques pour les autres maladies infectieuses; tout aussi bien en termes de bas nombre de faux positifs qu'en termes de bas nombre de faux négatifs. La plupart des tests disponibles sont très fiables[12]. Cependant, les anticorps ne se développent qu'à partir d'une fenêtre de six semaines après l'infection, pendant laquelle l'infection au VIH n'est pas détectable par cette méthode. Chez certains patients, cette période peut durer jusqu'à 3 mois[13].


Les progrès dans les méthodes de dépistage ont permis la détection du matériel génétique du virus, des antigènes, et le virus même dans les fluides corporels et les cellules. Même si ce mode de dépistage n'est pas systématiquement utilisé en raison de son coût élevé et nécessité d'équipement de laboratoire, ces méthodes de dépistage, quand elles sont appliquées, confirment les résultats des tests de dépistage par anticorps[14],[15],[16],[17],[18],[19].

Les résultats positifs du dépistage sont suivis par un nouveau test et test par antigènes, détection de matériel génétique et détection du virus, ce qui confirme l'infection.

Modes de transmission du VIH

Le VIH peut être transmis par contact accidentel avec une personne séropositive au VIH

On ne peut pas contracter le VIH lors du contact quotidien avec des personnes séropositives au VIH dans les lieux publics, les écoles ou le lieu de travail. On ne peut pas contracter le VIH en serrant la main d'une personne, en le serrant dans ses bras ou en l'embrassant ; ni par l'utilisation des mêmes sanitaires ou en buvant dans le même verre ; ni en étant exposé à la toux ou aux éternuements d'une personne séropositive au VIH[20],[21]. La salive a une charge virale négligeable, donc même le baiser profond est considéré comme une pratique à très faible risque. Cependant, si les deux personnes ont des plaies dans leurs bouches ou un parodontite, le risque est plus grand. Le CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) a documenté un seul cas de transmission du VIH par cette voie, concernant un homme séropositif au VIH avec un parodontite aggravé et un partenaire sexuel avec un parodontite aggravé également[22]. Le Terrence Higgins Trust considère la pratique comme étant à risque nul[23].

Les personnes séropositives au VIH peuvent être reconnus par leur apparence

En raison de l'image véhiculé par les médias des personnes atteintes du SIDA, un grand nombre de personnes sont convaincues que les personnes séropositives au VIH ont une apparence donnée, ou au moins qu'elles vont être différentes des personnes non infectées. En réalité, la progression de la maladie se fait sur un laps de temps significatif, ce qui fait que les symptômes ne sont visuellement reconnus qu'à une étape très avancée de la maladie.

Le VIH ne peut pas être transmis par la voie orale

Le VIH ne se transmet pas par la salive, par les baisers, ou en buvant dans le verre d’un porteur du virus. Le risque d'infection par sexualité orale est faible par rapport au risque via rapport anal et/ou rapport vaginal[24] non protégé, mais il n’est cependant pas nul. L'infection lors de l'allaitement est possible.

Le VIH est transmis par les moustiques 

Lorsqu'un moustique pique une personne, elle n'injecte pas le sang de la précédente victime. Ce que les moustiques injectent dans la nouvelle victime est leur salive, ce qui transmet des maladies comme la dengue, paludisme, fièvre jaune, fièvre du Nil occidental. Le VIH n'est pas transmis de cette manière.[25] Cependant, si un moustique transporte du sang infecté par le VIH et qu'il est écrasé sur la peau lésée d’une personne, l'infection n'est pas possible car le virus ne peut survivre dans l'organisme du moustique. Aucun cas d’infection au VIH de cette façon n’a jamais été recensé. Le VIH n’est pas transmis par les moustiques.

Le VIH survit à l’air libre

Le VIH ne se transmet pas une aiguille jetée. Le VIH peut survivre théoriquement parlant (in-vitro), et ce à température ambiante, pendant des heures dans un milieu sec, si les concentrations initiales sont élevés[26], et pendant des semaines en milieu humide (dans des seringues usagées)[27]. Cependant, dans les quantités typiquement présentes dans les fluides corporels (dans les sécrétions vaginales, sperme, sang), le VIH ne survit que quelques minutes en milieu sec[22] (encore une fois, les durées sont plus longues si le milieu est humide, surtout dans les seringues usagées).

Le VIH ne peut infecter que les hommes homosexuels et les usagers de drogues

Aux États-Unis, la plupart des infections surviennent à la suite d'un rapport anal d'hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) et les femmes ayant des rapports sexuels avec des hommes[28]. Mais le VIH peut infecter n'importe qui, sans distinction d'âge, genre ou orientation sexuelle[29],[30],[31],[32],[33],[34]. C'est vrai que le rapport anal est à plus haut risque pour la transmission (sans distinction du genre des partenaires), mais toutes les pénétrations sont à risques. Des préservatifs correctement utilisés réduisent considérablement ce risque[35].

Une mère séropositive au VIH ne peut pas avoir d'enfants

Les femmes séropositives au VIH sont toujours fertiles, même si dans une phase avancée de l'infection le risque de fausse couche est plus élevé. Le risque de transmission du VIH au fœtus est entre 15 et 30 %, mais il peut être considérablement réduit à 2–3 % si les patients suivent les prescriptions médicales. [31],[36]

Le VIH ne peut pas être la cause du SIDA, parce que le corps développe des anticorps

Cet argument fallacieux ne tient pas compte des contre-exemples qui proviennent d'autre infections virales qui restent pathogènes après l'apparition d'anticorps. Le virus de la rougeole peut rester pendant des années dans les neurones, et peut provoquer une maladie chronique neurologie malgré la présence d'anticorps. Des virus comme le Cytomegalovirus, Herpes simplex virus, et le virus varicelle-zona peuvent se réactiver après des années de latence, même en présence abondante d'anticorps. Dans d'autres animaux, des virus semblables au VIH et à longue période de latence, comme le visna-maëdi chez le mouton, endommagent le système nerveux central même après l’apparition d'anticorps. [37]

Le VIH a une capacité bien documentée de mutation pour éviter la réponse immunitaire de l'hôte[38].

Seulement un petit nombre de lymphocytes T CD4+ sont infectés par le VIH, pas suffisamment pour endommager le système immunitaire

Même si la fraction de lymphocytes T CD4+ infectées n'est jamais très élevée, (seulement un petit sous-ensemble des cellules activées servent de cibles idéales pour l'infection), plusieurs groupes de recherche ont démonté que lors des cycles rapides de mort des cellules infectées et infection de nouvelles cellules cibles ont lieu à toutes les phases de la maladies[39]. Les macrophages et d'autres types de cellules sont aussi infectées par le VIH et servent de réservoir pour le virus. 

En plus, comme d'autres virus, le VIH est capable d'empêcher une réaction du système immunitaire en sécrétant des protéines. Par exemple, le capside du VIH, gp120, fixe la particule virale aux récepteurs CD4 des cellules cible; cela interfère avec le fonctionnement normal de ces récepteurs. Un autre protéine du VIH, Tat, est connu pour supprimer l'activité des lymphocytes T CD4+.

Les lymphocytes infectées expriment le Fas ligand, un protéine transmembranaire qui peut médier la mort par apoptose des Lymphocyte T non-infectées qui expriment Fas récepteur[40]. Cet effet d'« élimination du témoin » met en évidence les dégâts considérables qui peuvent être causés même avec un nombre limité de cellules infectées. 

Histoire du VIH/SIDA

Le VIH a été introduit en Amérique du Nord par un steward canadien

Le steward canadien Gaëtan Dugas a été nommé le « Patient zéro » dans une étude précoce menée par William Darrow du CDC. Beaucoup de gens considèrent que Dugas a été le patient zéro. Ceci n'est pas vrai puisque le VIH s'est propagé avant même que Dugas n'entame sa carrière. Cette rumeur a possiblement commencé en 1987 avec le livre de Randy Shilts And the Band Played On (et le film sur le livre, dans lequel Dugas est nommé patient zéro), mais ni le livre, ni le film n'affirment que Dugas est le premier à apporter le virus en Amérique du Nord. Il a été appelé « patient zéro » parce qu'il a eu des rapports sexuels avec des gens qui ont eu des rapports sexuels, avec au moins 40 des 248 personnes connues comme étant séropositives au VIH en 1983.

Le consensus actuel stipule que le VIH est introduit en Amérique du Nord par un migrant haïtien qui l'a contracté pendant son travail en République démocratique du Congo au début des années 1960, et l'a contracté d'une autre personne qui y travaillait en ce moment[41].

La première transmission de SIDA a eu lieu lors d'un rapport homme-singe

Même si le VIH est très probablement une mutation du Virus de l'immunodéficience simienne (VIS), présent uniquement chez les chimpanzés et les cercopithécidés, il existe des explications très plausibles de transmission entre espèces (zoonose) qui n'impliquent pas la zoophilie[42]. En particulier, les chimpanzés et les singes africains sont souvent chassés pour être mangés, et les épidémiologistes considèrent que la première transmission a eu lieu lors d'une exposition au sang d'un singe infecté et son chasseur[43]. Le premier cas documenté d'un humain infecté au VIH est une personne de la République démocratique du Congo qui est morte en 1959[44]. Une étude récente basée sur l'approche de l'horloge moléculaire a daté le dernier ancêtre commun du VIH et le VIS à 1884−1914[45].

Le Tennessee State Senator Stacey Campfield a été au centre d'une controverse en 2012, après avoir affirmé que « le SIDA a été le résultat d'un rapport sexuel avec un singe »[46].

Négationnisme du SIDA

Il n'y a pas de SIDA en Afrique, le SIDA c'est juste un nouveau nom pour une vieille maladie

Les maladies qui sont associés au SIDA en Afrique, comme la cachexie, les diarrhées et la tuberculose sont depuis longtemps un fléau en Afrique. Cependant, le haut taux de mortalité de ces maladies, précédemment associés à la malnutrition, sont communs entre les séropositifs au VIH, y compris les personnes de la classe moyenne[47].

Par exemple, une étude en Côte d'Ivoire parmi les personnes séropositives au VIH et tuberculeux, a montré qu'ils ont une probabilité 17 fois plus élevée de mourir dans les six mois suivants que les personnes séronégatives au VIH et tuberculeux[48]. Au Malawi, le taux de mortalité à trois ans chez les enfants qui ont reçu les vaccinations recommandées et qui ont survécu la première année de leurs vies est 9,5 fois supérieur chez les enfants séropositifs au VIH que chez les enfants séronégatifs au VIH. Les causes principales de mort sont la débilitation et les infections respiratoires[49]. Ailleurs en Afrique, les conclusions sont similaires. 

Le VIH n'est pas la cause du SIDA 

Malgré le très vaste consensus scientifique, certains individus le rejettent, comme le biologiste Peter Duesberg, le biochimiste David Rasnick, la journaliste Celia Farber, l'écrivain conservateur Tom Bethell, et le défenseur du dessein intelligent Phillip E. Johnson. Des anciens négationnistes comme le physiologiste Robert Root-Bernstein et le médecin et chercheur Joseph Sonnabend rejettent maintenant le négationnisme du SIDA.

On a suffisamment d'informations sur la pathogenèse de la maladie du VIH, même si des détails importants restent à être élucidés. Néanmoins, une compréhension complète de la maladie n'est pas un prérequis pour connaître sa cause. La plupart des facteurs infectieux ont été associés à la maladie beaucoup plus tôt que la découverte des mécanismes pathogènes. Parce que la recherche sur la pathogenèse est difficile quand des modèles animaux ne sont pas disponibles, les mécanismes qui provoquent la maladie sont mal compris dans de nombreux cas, tels que la tuberculose et l'hépatite B, mais cela n'a nullement empêché l'identification des pathogènes[5].

La Zidovudine et les autres antirétroviraux sont à l'origine du SIDA, pas le VIH

La grande majorité des personnes qui ont le SIDA n'ont jamais reçu des antirétroviraux, y compris les personnes dans les pays industrialisés avant l'autorisation de la Zidovudine en 1987. Aujourd'hui, très peu de gens des pays en voie de développement ont accès à ces traitements[50].

Dans les années 1980, des essais cliniques sur des patients avec le SIDA ont confirmé que ceux qui prennent Zidovudine ont une espérance de vie légèrement supérieure à ceux qui ne prennent que le placebo. Parmi les personnes séropositives au VIH qui n'ont pas encore développé le SIDA, les essais ont montré que les patients prenant Zidovudine comme seul traitement disposent d'un délai, d'un an ou deux, avant de développer les maladies définissant le SIDA. Le manque de cas supplémentaires de SIDA chez les patients prenant Zidovudine par rapport à ceux qui ne prennent que du placebo réfute l'argument que la Zidovudine provoque le SIDA[37].

Des essais cliniques ultérieurs ont démontré que les patients qui reçoivent un traitement composé de deux médicaments voient une augmentation de 50 % du délai disponible avant le développement du SIDA par rapport à ceux qui ne reçoivent qu'un seul médicament. Plus récemment, des combinaisons de trois médicaments ont pour effet une amélioration de 50 à 80 % des délais par rapport aux thérapies à deux médicaments[51]. L'utilisation de thérapies efficaces a contribué à une diminution significative du nombre de cas de SIDA et de mortalité liée au SIDA dans les populations qui ont accès à ces traitement. Ceci est très improbable si les traitements provoquent le SIDA[52],[53],[54],[55],[56],[57],[58],[59],[60],[61].

Des facteurs comportementaux, comme l'utilisation de drogues et la promiscuité sexuelle − et non pas le VIH − provoquent le SIDA

Les causes hypothétiques comportementales, tels que l'utilisation prolongée de drogues et la promiscuité sexuelle, existent depuis des années. La pandémie de SIDA est caractérisée par l'apparition de maladies opportunistes comme la Pneumocystis carinii qui étaient rares avant la propagation d'un rétrovirus précédemment inconnu − le VIH − dans certaines communautés[62],[63].

Une preuve forte contre l'hypothèse des facteurs comportementaux provient d'études qui suivent l'état de santé d'hommes homosexuels et ont trouvé que seuls les hommes séropositifs au VIH développent le SIDA. Par exemple, lors d'une étude menée à Vancouver, 715 hommes homosexuels ont été suivis, la médiane de la durée des suivis était de 8,6 ans. Parmi les 365 personnes séropositives au VIH, 136 ont développé le SIDA. Aucune personne séronégative n'a développé le SIDA, même si ces personnes déclarent utiliser le poppers et d'autres drogues, et déclarent avoir souvent des rapports anaux. (Schechter et al., 1993)[64].

D'autres études ont montré que parmi les hommes homosexuels et les usages de drogues, le déficit immunitaire spécifique qui mène vers le SIDA − une perte progressive des lymphocytes T CD4+ − est extrêmement rare en l'absence d'autres facteurs immunosuppresseurs. Par exemple, lors du Multicenter AIDS Cohort Study, il a été établi que parmi les  2 713 personnes séronégatives au VIH, une seule personne a moins de 300 cellules/µl de lymphocytes T CD4+ 300, et cette personne est sous un traitement immunosuppresseur[65].

Dans une étude de 229 usagers de drogues séronégatives au VIH à New York, le nombtre de CD4+ sont considérablement plus que 100 cellules/µl de sang. Seulement deux personnes ont eu moins de 300/µl, l'un des deux est mort d'une maladie cardiaque et l'autre d'une lymphome non hodgkinien[66].

Le SIDA parmi les receveurs de dons de sang est dû à la maladie qui a nécessité la transfusion et non pas au VIH

Cette hypothèse est contredite par un rapport du Transfusion Safety Study Group (TSSG), qui a comparé les taux de personnes séropositives au VIH au taux de personnes séronégatives au VIH qui ont reçu des transfusions sanguines pour les maladies similaires. Approximativement 3 ans après la transfusion sanguine, le nombre moyen de CD4+ chez les 64 patients séronégatifs au VIH est de 850 cellules/µl de sang, tandis que chez les 111 patients séropositifs au VIH le nombre moyen de CD4+ est de 375 cellules/µl de sang. Dans cette étude de 1993, il y a eu 37 cas de SIDA dans le groupe des personnes infectées par le VIH et pas un seul cas chez les patients séronégatifs au VIH[67],[68].

La distribution des cas de SIDA met un doute sur le VIH comme cause du SIDA. Les virus ne sont pas spécifiques aux genres, pourtant seulement une petite partie des cas de SIDA sont chez les femmes

La distribution de cas de SIDA partout dans le monde reproduit de manière constante la prévalence de VIH dans la population. Aux États-Unis, le VIH est apparu d'abord chez les usagers de drogues (qui sont principalement des hommes) et chez les hommes homosexuels. Le VIH se propage principalement par rapports sexuels non protégés et par échange de seringues contaminés. Parce que ces comportements dans les États-Unis varient fortement selon le genre − les hommes y sont plus susceptibles de prendre des drogues ou d'avoir des relations non-protégées que les femmes − ce n'est pas étonnant que la plupart des infections au VIH sont observées chez les hommes[69].

On observe de plus en plus de femmes aux États-Unis qui sont séropositives au VIH. L'infection s'est faite principalement par échange de seringues contaminées ou par rapports sexuels avec des hommes contaminés par le VIH. Le CDC estime qu'en 1998, 30 % des nouvelles infections sont observées chez les femmes. Avec l'augmentation d'infection au VIH chez les femmes, on a observé une augmentation des cas de SIDA chez les femmes. Approximativement 23 % des cas de SIDA ches les adultes/adolescents aux États-Unis en 1998 sont chez des femmes. En 1998, le SIDA a été la cinquième cause la plus répandue de mortalité chez les femmes âgées de 25 à 44 ans aux États-Unis[70].

En Afrique, où le VIH a d'abord été observé chez les hétérosexuels sexuellement actifs, la prévalence de SIDA chez les hommes et les femmes est la même. Au niveau mondial, il y a autant de femmes qui ont développé le SIDA que d'hommes[69]. En Afrique subsaharienne, 57 % des adultes séropositives au VIH sont des femmes, et la prévalence du VIH chez les jeunes femmes de 15 à 24 y est trois fois plus élevé[71].

Le VIH n'est pas la cause du SIDA parce que beaucoup de personnes séropositives au VIH n'ont pas développé le SIDA

L'infection par le VIH passe par des phases diverses et variés. Le laps de temps médian entre une infection au VIH et le développement des symptômes de maladies définissant le SIDA est de 10 ans dans les pays industrialisées, selon des études menées parmi d'hommes homosexuels sont les dates de séroconversion sont connues. Les estimations sont les mêmes pour les patients infectées par transfusion de sang et les usagers de drogues[72].

Comme c'est le cas avec beaucoup d'autres maladies, un nombre de facteurs peut influencer le développement du VIH : des facteurs comme l'âge ou les variations génétiques, la virulence de la souche individuelle du virus, ainsi que des facteurs exogènes tels que des coinfections. Analogiquement, des personnes séropositives au virus de l'hépatite B peuvent ne montrer aucun symptôme clinique, ou seulement l'ictère et combattent leur infection, tandis que d'autres développent des infections du foie et des cirrhoses. Les cofacteurs expliquent probablement le fait que certains fumeurs développent un cancer du poumon tandis que d'autres non[38],[73],[74].

Le spectre des infections définissant le SIDA est tellement vaste et variable selon les populations que cela montre que le SIDA c'est beaucoup de maladies qui ne sont pas causés par le VIH

Les maladies associées au SIDA, comme la pneumocystose et le Mycobacterium avium complex (MAC), ne sont pas causés par le VIH, mais par l'immunosuppression causé par la maladie du VIH. Comme le système immunitaire d'une personne séropositive au VIH s'affaiblit, il devient susceptible d'être contaminé par des infections virales, fongiques ou bactériennes répandues dans la communauté. Ainsi, les personnes séropositives au VIH du Midwest sont beaucoup plus susceptibles de développer une histoplasmose que ceux de New York City, qui est causé par un mycète. Une personne en Afrique est exposée à des pathogènes différents de ceux d'une ville aux États-Unis. Les enfants sont exposés à des pathogènes différents de ceux auxquels le sont les adultes[75].

Le VIH est la cause de la maladie SIDA, mais des maladies supplémentaires peuvent affecter les patients selon les pathogènes endémiques auxquels les patients sont exposés. 

La médecine complémentaire et alternative sert de prévention au SIDA

Beaucoup de personnes séropositives au VIH se tournent vers la médecine complémentaire et alternative, comme la médecine traditionnelle, surtout dans des régions où les méthodes conventionnelles sont moins répandues[76]. Cependant, l'écrasante majorité des études scientifiques rigoureuses ont montré des effets négligeables ou négatifs liés à l'utilisation de médecines alternatives sur la durée de l'infection, la gravité des symptômes, et un bilan mitigé sur les effets psychologiques[77],[78]. Il est très important que les patients sous traitements conventionnels signalent à leurs médecins s'ils reçoivent des traitements alternatifs, puisque certaines thérapies alternatives peuvent interférer avec les traitements conventionnels[79],[80].

Voir aussi

Références

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