Hilton McConnico

Joseph Hilton McConnico est un designer et artiste américain né à Memphis (Tennessee) le et mort le [1].

Il vivait à Bagnolet et travaillait à Paris depuis 1965[2].

Biographie

Après avoir créé monté sa première exposition à 14 ans dans sa ville natale, Hilton McConnico fonde à 17 ans sa première maison de couture spécialisée dans les robes de bal et vêtements princiers[2], il opère pour une boutique new yorkaise et crée une collection qui remportera un franc succès. La directrice de Vogue New York le remarque et l'envoie se former à la chambre syndicale de la couture parisienne pour acquérir « la touche européenne ».

Plus attiré par le dessin que la couture, il décide de quitter l'école et partir à la rencontre des stylistes pour se faire embaucher, et arrive ainsi à Paris à l'âge de 22 ans[2]. Ted Lapidus le prend sous son aile. Dix années d'une collaboration qui permettra ensuite à Hilton de travailler en indépendant et de dessiner pour différents créateurs de mode dont la première collection prêt-à-porter Homme d'Yves Saint Laurent.

Toujours plus ambitieux, il se propose pour réaliser les décors et les costumes du court métrage de Bob Swaim, Vive les Jacques. Ce nouveau succès l'emporte sur la direction artistique de plus de 20 films dont le cultissime Diva de Jean-Jacques Beineix, le très surprenant Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau ou le dernier film de François Truffaut : Vivement dimanche ! dont il réalisera les décors entièrement en noir et blanc. Il reçoit enfin un césar pour les décors de La Lune dans le caniveau de Beineix. Cette récompense marque un nouveau tournant dans la carrière d'Hilton McConnico.

C'est derrière la caméra qu'il continue son cheminement artistique. Il réalise alors un grand nombre des plus originaux spots publicitaires des années 1980 pour Renault, Côte d'Or, Philips, Esso, etc.

C'est dans l'évènementiel et le design qu'Hilton McConnico connaîtra son apogée. Il conçoit une scénographie d'exposition sur le thème de l'arche de Noé au Champ-de-Mars (Paris). Vaisseau alors visité par Jean-Louis Dumas qui demande à l'artiste de réaliser des expositions pour la marque Hermès. Leur première collaboration date de 1989. Tous les deux ans, Hilton McConnico travaille à l'image « poétique » de la marque à travers différents thèmes. Ces expositions seront présentées dans les capitales du monde entier.

En 1990, le Memphis Brooks Museum of Art propose une rétrospective de 30 années de création d'Hilton McConnico.

En design, sa collaboration avec la maison Daum commence en 1987. Quelques-unes de ses créations « Cactus » dessinées pour l'éditeur ont été offertes par le président François Mitterrand au président George H. W. Bush comme cadeau d'État lors d'une visite officielle. Hilton McConnico fut le premier Américain dont des pièces furent acquises dans la collection permanente du Musée national des arts décoratifs.

Malgré la maladie de Parkinson qui l'a touché depuis les années 1990[2], Hilton McConnico continue son activité au sein de la planète design pour de nombreuses marques de luxe. Il est aussi présent en architecture et décoration d'intérieur. Ces projets incluent le restaurant Toupary sur le dernier étage du bâtiment historique de la Samaritaine, ainsi que les musées Hermès du bâtiment amiral de la marque à Ginza - Tokyo, conçu par Renzo Piano, et à Séoul, conçu par Rena Dumas, inauguré en .

Depuis 2004, Hilton McConnico a donné naissance à des collaborations aussi libres que marquantes par leur fraîcheur (galeries Daniel Besseiche, galerie MAAD, Cristal Saint Louis), soutenu par son assistant Roland Soetaert.

En 2005, Maison et Objets - Scènes d'Intérieur (pour qui Hilton McConnico a réalisé des scénographies) lui rend hommage en présentant un panel de ses créations design et « déco » sélectionnées par l'artiste lui-même.

En 2007, Hermès présente la nouvelle scénographie/exposition d'Hilton McConnico. Le lustre Extravagance, créé pour les cristalleries de Saint Louis, est mis à l'honneur dans un livre de collection de Bernard Chauveau Éditeur.

En 2008, il crée pour la société AIRDIEM un narguilé (shisha, hookah) qu'il intitule « narguile au chéchia » et qui devient une pièce emblématique du style et de la fantaisie du designer.

En 2009, il crée une collection de séries limitées et des pièces uniques pour Formia International en verre de Murano. Cette même année, il illustre le Tarot des filles, un jeu de tarot divinatoire créé en collaboration avec Alice Bensimon.

Il a créé également certaines des plus belles Éditions d'Art de la Maison Lampe Berger.

La suite des histoires créatives de l'artiste sont visibles sur son site biographique et actualisé.

Références

  1. « Mort de l'artiste et designer Hilton McConnico », sur Le Figaro, (consulté le )
  2. Hilton McConnico - article de L'express du 2 avril 2007

Annexes

Bibliographie

  • David Souffan, Hilton McConnico, trad. de l'anglais par David Wharry, Paris, Éd. du Regard, 1998, 171 p., ill. (texte anglais et traduction française à la suite). (ISBN 2-84105-013-0)

Liens externes

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