Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née en à Bermersheim vor der Höhe près d'Alzey (Hesse rhénane) et morte le à Rupertsberg (près de Bingen), est une moniale bénédictine mystique, visionnaire, illustratrice, compositrice, fondatrice et prédicatrice franconienne, Bienheureuse de l'Église catholique depuis le XIIe siècle[1]. Parfois dénommée Hildegarde de Rupertsberg[2], elle a aussi développé des compétences en phytothérapie et diététique.

Pour les articles homonymes, voir Hildegarde et Bingen.

Hildegarde de Bingen
Sainte catholique

Hildegarde recevant l’inspiration divine,
manuscrit médiéval.
moniale, fondatrice, mystique,
Docteur de l'Église
Naissance 16 septembre 1098
Bermersheim, palatinat du Rhin, Saint Empire romain germanique
Décès septembre 1179  (81 ans)
Rupertsberg (près de Bingen), palatinat du Rhin, Saint Empire romain germanique
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Béatification 1244
par Innocent IV
Canonisation  à Rome
par Benoît XVI
Docteur de l'Église  à Rome
par Benoît XVI
Fête 17 septembre

En 2012, elle a été canonisée et proclamée Docteur de l'Église par le Pape Benoît XVI

Biographie

Dixième enfant d'une famille noble du Palatinat, dont les parents Hildebert et Mathilde sont probablement issus du comté de Spanheim, Hildegarde naît aux environs de 1098[3],[4]. Très vite, elle est passionnée par la foi et touchée par des phénomènes mystiques. Hildegarde affirmera avoir reçu les premières grâces dans la « troisième année de [s]on âge » :

« Dans la troisième année de mon âge j'ai vu une telle lumière que mon âme en a été ébranlée, mais à cause de mon enfance je n'ai rien pu en dire »[4].

À l'âge de huit ans[5], elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim. Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l'âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique des mains de l'évêque Othon de Bamberg, qui, de 1112 à 1115, remplace l’archevêque Adalbert de Mayence, prisonnier de l'empereur Henri V.

Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans.

Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu'elle a depuis l'enfance, dans le Scivias (du latin : sci vias Dei, « sache les voies de Dieu »).

Entre 1147 et 1150, elle fonde l'abbaye de Rupertsberg.

L'approbation du pape Eugène III lors d'un synode réuni à Trèves fin 1147 - début 1148 encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire. Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174.

En 1165, elle fonde l'abbaye d'Eibingen.

Vers l'âge de 70 ans, elle s'emploie à rappeler les voies de Dieu et à lutter contre le catharisme par des prédications qu'elle fait au clergé et au peuple d'abord dans les villes du bassin rhénan et un peu plus loin en allant par exemple à Cologne, Trèves, Metz, Wurtzbourg et Bamberg, et aussi dans des abbayes comme celle de Graufthal[6].

Mémoire

Reliquaire de 1929, église Sainte-Hildgarde (Eibingen), Rüdesheim am Rhein, Allemagne.

Elle meurt le 17 septembre 1179 atteignant tout juste 81 ans. Extrait du Martyrologe romain : « 17 septembre : Au monastère de Rupertsberg près de Bingen en Hesse, en Allemagne, sainte Hildegarde, vierge, qui, experte en sciences naturelles, médecine et musique, exposait pieusement et décrivait dans quelques livres les contemplations mystiques dont elle avait l'expérience. »

Hildegarde est enterrée au monastère de Rupertsberg, où un riche mausolée lui est élevé. Cependant, lorsqu'en 1632, pendant la guerre de Trente Ans, le monastère est détruit et incendié par les Suédois, les moniales bénédictines emportent les reliques avec elles à la chapelle du prieuré d'Eibingen qu'elles conservent jusqu'en 1929. Cette année-là, pour le 750e anniversaire de la mort d’Hildegarde, elles sont transférées à l'église paroissiale de Rüdesheim am Rhein et déposées dans une nouvelle châsse. Depuis 1857, des processions ont lieu avec ses reliques le jour de sa fête[7].

Œuvres

Miniature de la Première partie I ; Troisième vision : Dieu, le Cosmos, et l'Humanité
Miniature de la Deuxième partie II ; Cinquième vision : La Hiérarchie de l'Église
Illustrations du Scivias d'Hildegarde, manuscrit de 1165
se trouvant à l'abbaye Sankt Hildegard d'Eibingen.

La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne. Bernard de Clairvaux lui-même lui a assuré que ses visions étaient des grâces du ciel.

Selon Jean-Noël Vuarnet, « En dictant, Hildegarde, comme toutes ses futures émules, croit et veut "dépasser la condition d’Ève''. Mystique militante et presque féministe, Hildegarde, visionnaire et poète, veut voir et faire voir autant et plus que faire croire »[8]».

Nature et médecine

La troisième vision du Liber Divinorum Operum.

Hildegarde de Bingen est considérée comme la première naturaliste d'Allemagne[9]. Elle est aussi médecin, son double don de voyance et de guérisseuse en fait l’un des plus renommés de son temps. Sa médecine combine des éléments savants de grands auteurs, et des ressources locales de médecine populaire[2]. En ce domaine, ses ouvrages sont au nombre de trois :

Liber divinorum operum simplicis hominis

ou Livre des œuvres divines, est un mélange de théologie et de philosophie naturelle, où elle expose ses idées en visions cosmiques. L'organisation de l'univers et la nature de l'Homme ont pour origine commune la création divine. Les deux ne peuvent être séparés : de grandeur différente, ils ont été construits selon les mêmes proportions. Un principe d'analogie universelle fait de l'Homme un petit monde dans le grand (microcosme dans le macrocosme). L'Homme est le miroir du monde qu'il reflète par l'organisation de son corps. Dans un de ses manuscrits, conservé à Lucques, on trouve la miniature ci-contre, représentant un homme aux bras étendus dans un cercle (recevant toutes les influences cosmiques), dont le dessin sera modernisé par Léonard de Vinci dans l'Homme de Vitruve[10].

Elle se livre à une sorte d’ekphrasis mentale. Dans cette ekphrasis, elle y écrit ses visions telles qu’elles lui apparaissent, en donnant sa voix à celle de Dieu qui parle par elle :

«Tout ce que j’ai écrit en effet lors de mes premières visions, tout le savoir que j’ai acquis par la suite, c’est aux mystères des cieux que je le dois. Je l’ai perçu en pleine conscience, dans un parfait éveil de mon corps. Ma vision, ce sont les yeux intérieurs de mon esprit, et les oreilles intérieures qui me l’ont transmise, […] Exclusivement, j’exposais ce que m’offraient les secrets du ciel. C’est alors que je réentendis la voix, qui, du ciel, m’instruisaient. Et elle disait : ‘’Écris ce que je te dis!’’[11]»

Dans ses dix visions du Liber divinorum operum simplicis hominis, Hildegarde dicte à Volmar ce qu’elle entend et voit. Un dialogue se crée entre voir et voix, et s’offre à elle les Œuvres Divines du Ciel :

« Je contemplai alors dans le secret de Dieu, au cœur des espaces aériens du midi, une merveilleuse figure. Elle avait apparence humaine. La beauté, la clarté de son visage étaient telles que regarder le soleil eût été plus facile que regarder ce visage. Un large cercle d’or ceignait la tête. Dans ce cercle, un deuxième visage, celui d’un vieillard, dominait le premier visage ; son menton, sa barbe frôlaient le sommet du crâne. De chaque côté du cou de la première figure se détachait une aile…[11]»

La première vision d’Hildegarde, dans le Livre des œuvres divines, est celle de la Trinité, à l’origine de l’univers et de l’homme. L’homme, à l’image du cosmos, est une œuvre divine[12].

Physica

ou De la nature, est une description peu ordonnée de plantes et d'animaux. Elle décrit près de 300 plantes, la plupart selon une observation personnelle, 61 sortes d'oiseaux et autres animaux volants (chauve-souris, insectes…), et 41 sortes de mammifères. Les exposés visent un but thérapeutique, et Hildegarde indique les remèdes qui peuvent être obtenus à partir de chaque plante ou organe animal. Ce texte appartient plus à l'histoire de la médecine populaire qu'à l'histoire des sciences naturelles[9].

Hildegarde de Bingen utilise ainsi tout ce que la nature pouvait lui offrir en matière de traitements : les simples, mais aussi les minéraux. Ainsi, par exemple, elle écrit dans le langage imagé de son époque que :

Gouttes de rosée sur un brin d'herbe. L'émeraude contient selon elle la même vertu, celle qui réveille la nature tous les matins.

« L'émeraude pousse tôt le matin, au lever du soleil, lorsque ce dernier devient puissant et amorce sa trajectoire dans le ciel. À cette heure, l'herbe est particulièrement verte et fraîche sur la terre, car l'air est encore frais et le soleil déjà chaud. Alors, les plantes aspirent si fortement la fraîcheur en elles comme un agneau le lait, en sorte que la chaleur du jour suffit à peine pour réchauffer et nourrir cette fraîcheur, pour qu'elle soit fécondatrice et puisse porter des fruits. C'est pourquoi l'émeraude est un remède efficace contre toutes les infirmités et maladies humaines, car elle est née du soleil et que sa matière jaillit de la fraîcheur de l'air. Celui qui a des douleurs au cœur, dans l'estomac ou un point de côté doit porter une émeraude pour réchauffer son corps, et il s'en portera mieux. Mais si ses souffrances empirent tellement qu'il ne puisse plus s'en défendre, alors il faut qu'il prenne immédiatement l'émeraude dans la bouche, pour l'humidifier avec sa salive. La salive réchauffée par cette pierre doit être alternativement avalée et recrachée, et ce faisant, la personne doit contracter et dilater son corps. Les accès subits de la maladie vont certainement faiblir… »

Elle attribue ainsi des vertus protectrices, curatives, prédictives, purificatrices aux minéraux suivant en cela des pratiques antiques, fondées sur un symbolisme magique et religieux. Dans la mentalité médiévale, le divin et le magique ne s'excluent pas. « Il n'y a pas de jugement de valeur ni de classement hiérarchique : toutes les vertus sont présentées sur un axe horizontal qui vise à accumuler le savoir, et non à le trier ou à le jauger »[13].

Cette mentalité se retrouve dans les encyclopédies médiévales, dans les lapidaires (ouvrages sur les pierres précieuses, comme le De lapidibus ou Lapidarius de Marbode[13]) et aussi les bestiaires comme le Physiologus[9] .

Causae et curae

Les causes et les remèdes débutent par un exposé sur la théorie des humeurs. Hildegarde se serait inspirée de Constantin l'Africain, et à travers lui, des médecins antiques comme Hippocrate, Galien ou Dioscoride, ainsi que des médecins arabes.

Sainte Hildegarde de Bingen représentée sur une toile à la basilique Saint-Pie-X de Lourdes.

Elle conçoit la théorie des quatre humeurs, non pas comme des liquides organiques, mais comme des ensembles de tendances, de prédispositions et de réactions morbides, sur un double plan physique et spirituel. Elle applique cette théorie à la création de l'homme par Dieu, à partir de l'eau et de la terre. Le créateur aurait d'abord créé la forme extérieure de l'homme, puis a comblé le vide par des organes. Hildegarde reprend l'idée d'Aristote selon laquelle le cœur est le siège de l'âme et du principe de connaissance[9]. Elle s'intéresse ainsi à la mélancolie, qu'elle voit dans l'histoire de l'Homme comme une conséquence du péché originel chrétien : « Au moment où Adam a désobéi à l'ordre divin, à cet instant même, la mélancolie s'est coagulée dans son sang[14] ».

Le corps est la demeure de l'âme avec une porte, des fenêtres et une cheminée. L'âme fait entrer et sortir les pensées comme par la porte (le cœur), le cerveau est la cheminée de l'âme qui discerne et évacue les mauvaises pensées. Les fenêtres apportent la lumière, « les yeux sont les fenêtres de l'âme. On peut voir l'âme d'un homme dans ses yeux »[15].

Au milieu de nombreuses pratiques infondées reposant sur des croyances, on trouve des affirmations intuitives qui s'avèreront vraies plus tard, notamment sur la physiologie humaine (le sang circule dans le corps), ou comme l'affirmation que la Terre tourne autour du Soleil, placé au centre du monde, que les étoiles fixes sont en mouvement[2]. Ou encore ce conseil préventif, dans Causæ et Curæ sur les maux de dents :

« Celui qui veut avoir des dents fermes et saines doit, le matin, lorsqu'il se lève, mettre de l'eau pure et froide dans sa bouche et la garder un petit moment [une petite heure[16]], dans sa bouche pour ramollir la malignité qui se trouve entre ses dents ; ainsi, l'eau qu'il a dans sa bouche lave ses dents et, s'il le fait souvent, la malignité ne croîtra plus autour de ses dents, qui resteront saines »[15].

La médecine populaire allemande tient aussi une large place[2]. Hildegarde fusionne des éléments multiples et variés : médecine savante et populaire, Ancien Testament et Foi chrétienne, philosophie antique et début de la scolastique. Le savoir encyclopédique d'Hildegarde serait lié à sa situation géographique, aux liaisons fluviales d'une région rhénane[17], communiquant aussi bien avec la mer noire (Danube) qu'avec la Méditerranée (Rhin, Saône, Rhône), lui donnant accès à de nombreuses sources.

Musique

Fichier audio
O frondens virga
From Ordo Virtutum
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Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants liturgiques, hymnes et séquences, dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment l'ensemble Sequentia : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis… Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VIIe siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. L'ensemble des chants forme la collection Symphonia harmoniae celestium revelationum (Symphonie de l'harmonie des révélations célestes), qu'elle mit en musique. Ces chants sont contenus dans le Codex Villarensis conservé dans la bibliothèque de l'Abbaye de Termonde. Mais en août 2017, l'abbaye a confié le manuscrit à la bibliothèque de la Faculté de théologie de la KULeuven pour sa conservation[18].

Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum Le jeu des vertus »), qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.

Les éditions sont :

Linguistique

L'alphabet qu'Hildegarde utilisa pour sa Lingua Ignota.

Hildegarde est aussi connue dans le domaine linguistique car elle élabora, sur des principes mystiques voire apophatiques, une langue artificielle ou langue construite écrite et parlée par elle seule, la Lingua Ignota[19].

Culte

Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut appliquée, mais la procédure était si complexe qu'aucune des quatre tentatives de canonisation ne fut menée à son terme (la dernière se déroula en 1244, sous le pape Innocent IV), et Hildegarde resta une bienheureuse. Cependant, elle fut très vite qualifiée de sainte par le peuple, et à la fin du XVIe siècle, comme elle était l'objet d'une dévotion de longue date, son nom fut inscrit au martyrologe romain sans autre formalité, avec le titre de sainte[20],[21]. Cette reconnaissance est formalisée par le pape Benoît XVI en [22]. Elle est proclamée Docteur de l'Église le [23],[24], faisant d'elle la quatrième femme Docteur de l'Église après Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila et Thérèse de Lisieux. Cette reconnaissance en théologie est la plus haute de l'Église catholique, affirmant par là même l'exemplarité de la vie mais aussi des écrits d'Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques[25],[26].

Elle est fêtée le 17 septembre.

La châsse contenant l'ensemble des reliques d'Hildegarde est conservée dans l'église paroissiale Sainte Hildegarde d'Eibingen (de) près de Rüdesheim am Rhein[27].

En 1965, des pèlerins allemands apportent un coffret contenant quelques reliques d'Hildegarde et de saint Bernard de Clairvaux au sanctuaire de Lourdes[28], les reliques sont actuellement conservées dans la chapelle « Pax Christi » à la basilique Saint-Pie-X de Lourdes, comme on peut le voir ci-dessous :

Postérité

Liste de ses écrits

Éditions latines

  • Scivias seu Visionnes (1141-1151)[36]. Deux autres Visiones peuvent être trouvées dans l'édition de C. P. Evans[37].
  • Liber vitae meritorum (Livre des mérites de la vie), (1148-1163)[38],[39].

Traductions françaises

  • Les mérites de la vie * Principes de psychologie chrétienne, présenté et traduit par Michel Trouvé et Pierre Dumoulin, avec un cahier-photo de 8 pages, 376 pages, EDB, Nouan-Le-Fuzelier, , (ISBN 978-2-84024-803-3).
  • Le Livre des mérites de la vie, éditions Bénédictines, 2012.
  • Louanges (présentation et traduction de ses poésies complètes, par Laurence Moulinier), bilingue, Paris, Éditions de la Différence, 1990, 127 p. « Symphonie de l'harmonie des révélations célestes » (Symphonia harmoniae celestium revelationum)
  • « Hildegarde de Bingen, Chants et Lettres (choix) », traduit du latin, présenté et annoté par L. Moulinier, dans Voix de femmes au Moyen Âge. Savoir, mystique, poésie, amour, sorcellerie XIIe siècle-XVe siècle, dir. D. Régnier-Bohler, Paris : R. Laffont, 2006, p. 77-124.
  • Le livre des œuvres divines (1163-1174), trad. Bernard Gorceix, Paris : Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1989, 380 p.
  • Scivias : Sache les voies ou Livre des visions (1141-1151), traduit par Pierre Monat, Paris : Le Cerf, 1996, 729 p. (ISBN 2-20404-864-X).
  • (en) Scivias Columba Hart, Jane Bishop.
  • Le Livre des subtilités des créatures divines ou Physica (1151-1158) (t. I : Les plantes, les Éléments, les pierres, les métaux ; t. II : Arbres, poissons, animaux, oiseaux, traduction Pierre Monat, Jérôme Millon, 1993-1996 .
  • Les causes et les remèdes (Liber compositae medicinae. Causae et curae), traduction Pierre Monat, Jérôme Millon, 2005, 301 p.
  • La Symphonie des harmonies célestes, traduction Rebecca Lenoir et Christophe Carraud, Jérôme Millon, 2003, 224 p.
  • Lettres (1146-1179), trad. Rebecca Lenoir, Jérôme Millon, 2007, 260 p. .

Compositions

  • O virga ac diadema
  • O Vis Aeternitatis
  • O quam mirabilis
  • O ignis spiritus
  • O Frondens virga
  • O Virtus sapientiae

Notes et références

  1. Notice d'autorité sur Katalog der Deutschen Nationalbibliothek.
  2. P. Theil, L'esprit éternel de la médecine, anthologie des écrits médicaux anciens., t. 2, A.M.P.S., , p.151-152.
  3. La date exacte de la naissance d'Hildegarde est difficile à préciser.
  4. Régine Pernoud, Hildegarde de Bingen, coll. « Le Livre de Poche » (no 913), , 188 p. (ISBN 978-2-253-13913-3), p. 14-15..
  5. Hildegard von Bingen : la voix sacrée p. 52.
  6. Prédications contre l’hérésie cathare in « Une femme inspirée, Hildegarde de Bingen » de Roland Grossmann, p. 247
  7. (de) « Le Reliquaire d’Hildegarde dans l’église paroissiale – BENEDIKTINERINNENABTEI ST. HILDEGARD » (consulté le )
  8. Jean-Noël Vuarnet, Extases Féminines, Paris, Paris, , 219 p. (ISBN 978-2-218-04153-2 et 2-218-04153-7), p. 34
  9. Réjane Bernier, Aux sources de la biologie, Montréal/Paris, Masson, , 264 p. (ISBN 0-7770-0065-2), p. 57-58..
  10. Régine Pernoud 1996, op. cit., p. 87.
  11. Hildegarde de Bingen, Le Livre des Œuvres Divines, Paris, Albin Michel, , 216 p. (ISBN 978-2-226-03786-2 et 2-226-03786-1), p. 4
  12. lhamant, « Livre des Oeuvres divines, 1ère vision, sur la Trinité, d’Hildegard von Bingen — », sur www.narthex.fr (consulté le )
  13. Valérie Gontero-Lauze, Les Pierres du Moyen Âge, Paris, Les Belles Lettres, , 222 p. (ISBN 978-2-251-44594-6), p. 13-14 et 19.
  14. Causae et curae, éd. Kaiser, 1903, p. 143, trad. et citation dans Jean Starobinski, L'Encre de la mélancolie, Paris, Le Seuil, 2012 (ISBN 978-2-02-108351-4).
  15. P. Theil 1976, op. cit., p. 156-159.
  16. Hildegarde de Bingen sainte, Les causes et les remèdes, Éditions Jérôme Millon, , 301 p. (ISBN 978-2-84137-208-9, lire en ligne), p. 199
  17. Régine Pernoud 1996, op. cit., p. 106 (édition Le Livre de Poche).
  18. (en-US) Lieve Watteeuw, « The Abbey of Saint Pieter and Paul of Dendermonde is giving the Symphonia Codex by Hildegard von Bingen (12th century) in repository to the Maurits Sabbe Library, KU Leuven | Book Heritage Lab – KU Leuven » (consulté le )
  19. L. Moulinier, Un lexique trilingue du XIIe siècle : la lingua ignota de Hildegarde de Bingen, dans Lexiques bilingues dans les domaines philosophique et scientifique (Moyen Âge-Renaissance), Actes du colloque international organisé par l’École Pratique des Hautes Études-IVe Section et l’Institut supérieur de philosophie de l’université catholique de Louvain, Paris, 12-14 juin 1997, éd. J. Hamesse, D. Jacquart, Turnhout : Brepols, 2001, p. 89-111.
  20. Gouguenheim 1996.
  21. L. Moulinier, Et papa libros eius canonizavit : réflexions sur l'orthodoxie des écrits de Hildegarde de Bingen, dans S. Elm., E. Rebillard, A. Romano (éd.), Orthodoxie, Christianisme, Histoire. Orthodoxy, Christianity, Collection de l'École française de Rome 270, Rome, EFR, 2000, p. 177-198.
  22. (en) Cindy Wooden, "Benedict XVI formally recognises Hildegard of Bingen as a saint", Catholic Herald, 11 mai 2012.
  23. La Croix, « Pourquoi l’Église proclame-t-elle des saints Docteurs de l’Église ? », 7 octobre 2012.
  24. Messe d'ouverture du synode.
  25. Article de Zenit du 27 mai 2012.
  26. Article d’APIC mentionnant la prochaine proclamation d'Hildegarde comme docteur de l'Église.
  27. Sylvain Gouguenheim, La Sibylle du Rhin : Hildegarde de Bingen, abbesse et prophétesse rhénane, Publications de la Sorbonne, , 211 p. (ISBN 978-2-85944-297-2, lire en ligne)
  28. « Brooklyn Museum: Hildegarde of Bingen », sur www.brooklynmuseum.org (consulté le )
  29. « L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau - Oliver Sacks », sur L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau - Oliver Sacks - ède Les embuscades littéraires d'Alcapone (consulté le )
  30. Claire Pelletier, Québec Info Musique, consulté en ligne le 18 mai 2010.
  31. Galileo, Québec Info Musique, consulté en ligne le 13 décembre 2019.
  32. Côté, Claude, Claire Pelletier: repas astronomique, Voir, 2 mai 2001, consulté en ligne le 13 décembre 2019.
  33. Le film Vision Fiche sur Cinebel.be.
  34. « Sur la planète Camille », Les Échos, 8 décembre 2011..
  35. Éd. A. Führkötter - A. Carlevaris, Hildegardis Bingensis Scivias (= Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis 43-43A), Turnhout: Brepols Publishers, 1978 (ISBN 978-2-503-03431-7) et (ISBN 978-2-503-03433-1).
  36. Éd. C. P. Evans - J. Deploige - S. Moens - M. Embach - K. Gärtner, Hildegardis Bingensis. Opera minora II (= Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis 226A), Turnhout: Brepols Publishers, 2015 (ISBN 978-2-503-54837-1).
  37. Éd. A. Carlevaris, Hildegardis Bingensis Liber vite meritorum (= Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis 90), Turnhout: Brepols Publishers, 1995 (réimpression : 2006) (ISBN 978-2-503-03901-5).
  38. gdespeville, « Structure du Scivias (Connais les voies) d’Hildegard von Bingen — », sur www.narthex.fr (consulté le )
  39. Éd. A. Derolez - P. Dronke, Hildegardis Bingensis Liber divinorum operum (= Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis 92), Turnhout: Brepols Publishers, 1996 (ISBN 978-2-503-03921-3).
  40. Éd. H. Feiss - C. Evans - B. M. Kienzle - C. Muessig - B. Newman - P. Dronke, Hildegardis Bingensis Opera minora (= Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis 226), Turnhout: Brepols Publishers, 2007 (ISBN 978-2-503-05261-8), (OCLC 190393293).
  41. Éd. L. Van Acker, Hildegardis Bingensis Epistolarium I-II (= Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis 91-91A), Turnhout: Brepols Publishers, 1991-1993 (ISBN 978-2-503-03911-4) et (ISBN 978-2-503-03913-8) et M. Klaes, Hildegardis Bingensis Epistolarium III (= Corpus Christianorum. Continuatio Mediaevalis 91B), Turnhout: Brepols Publishers, 2001 (ISBN 978-2-503-03915-2).

Annexes

Émission de web TV

Émission de France Culture

Œuvres

  • Luca Ricossa, Hildegard von Bingen : Ordo Virtutum, édition complète et commentée de la musique en notation originale, avec traduction française. Genève (lulu.com), 2013.

Monographies

Articles et chapitres

  • G. Epiney-Burgard et E. Zum Brunn, dans Femmes Troubadours de Dieu, introduction et chapitres 1 et 2, Brepols, 1988 (ISBN 2-50350-011-0).
  • (en) Victoria Sweet, « Hildegard of Bingen and the Greening of Medieval Medicine », Bulletin of the History of Medicine, 1999, no 73 p. 381-403.
  • Laurence Moulinier, « Conception et corps féminin selon Hildegarde de Bingen » Storia delle Donne 2005 ; 1(1) p. 139‑157.
  • Bernard Hautecloque, "Hildegarde de Bingen. une bénédictine au service de la santé et du respect de la nature" in Lettre des oblatures bénédictines, février 2021.
  • Audrey Fella, Les femmes mystiques : Histoire et dictionnaire, R. Laffont, collection Bouquins, 2013 ; Hildegarde de Bingen, p. 439-443.

Discographie

Une vaste discographie sur 9timeszones.com présente l'œuvre musicale d'Hildegarde de Bingen :

  • Hildegard of Bingen: A Feather on the Breath of God - Emma Kirkby, Gothic voices, dir. Christopher Page (, Hypérion CDA66039) (OCLC 23115189).
  • Vision - The Music of Hildegard von Bingen, arrangements dans le style « Nouvel âge » par Richard Souther (en), synthétiseur et arrangements (1994, Angel Records) (OCLC 31733237).
  • 900 Years, anthologie des œuvres de H. von Bingen (8CD Deutsche Harmonia Mundi 77505 2), dont en disques séparés :
    • Symphoniae, Hildegarde von Bingen - Sequentia (16-19 1982/17-, Deutsche Harmonia Mundi).
    • Hildegard von Bingen: Canticles of Ecstasy - Sequentia, dir. Barbara Thornton (16-, Deutsche Harmonia Mundi) (OCLC 31906617).
    • Voice of the Blood - Sequentia, dir. Barbara Thornton (-, Deutsche Harmonia Mundi) (OCLC 34126055).
    • O Jerusalem - Sequentia, dir. Barbara Thornton (17-, Deutsche Harmonia Mundi) (OCLC 906155886).
      Les deux précédents disques (Voice of the Blood et O Jerusalem) étant reparus sous le titre de Chants de l'extase (1994-1995, Deutsche Harmonia Mundi/RCA) (OCLC 34126055 et 929887511).
    • Saints, Hildegarde von Bingen - Elizabeth Gaver; Benjamin Bagby ; Sequentia, dir. Barbara Thornton (11-, Deutsche Harmonia Mundi) (OCLC 40313445).
    • Ordo Virtutum - Benjamin Bagby ; Elizabeth Gaver ; Sequentia, dir. Barbara Thornton (-, Deutsche Harmonia Mundi 77394-2) (OCLC 39401081).
  • Heavenly Revelations : hymnes, séquences, antiphonia, réponds, Hildegard von Bingen - Oxford Camerata, dir. Jeremy Summerly (14-, Naxos 8.550998) (OCLC 554803360).
  • Femina Forma Maria : chants mariaux du codex Villarenser - Ensemble Mediatrix, dir. Johannes Berchmans Göschl (19-, Calig/Hänssler CD-PH 10011) (OCLC 37371846 et 811550725)
  • 11,000 Virgins, Chants for the Feast of St-Ursula - Anonymous 4 (13-, Harmonia Mundi HMU 907200) (OCLC 37814349).
  • Materia Mystica : Eine Hommage an Hildegard von Bingen - Ensemble Estampie (1998).
  • Hortus Deliciarum - Discantus, dir. Brigitte Lesne (, Opus 111 OP30390/Naïve) (OCLC 54797992)
  • Sponsa Regis : La victoire de la Vierge dans l'œuvre d'Hildegard - La Reverdie, avec I Piccoli Cantori San Bartolo, dir. Roberto Spremulli (1999, Arcana A314) (OCLC 906202036).
  • The Origin of Fire : musique et vision d'Hildegard von Bingen - Anonymous 4 (5-, SACD Harmonia Mundi HMU 807327) (OCLC 57718871).
  • Celestial Harmonies: Responsories and Antiphons, Hildegard von Bingen - Oxford Camerata, dir. Jeremy Summerly (10-, Naxos 8.557983) (OCLC 227035116).
  • Vox Cosmica - Hirundo Maris, Arianna Savall (, SACD Cape Diem 16304) (OCLC 937646908)
  • Lumière vivante - Chants de Hildegarde de Bingen et improvisations psaltérion, Margarida Barbal et Catherine Weidemann, Éditions Psalmos, 2016. Présentation en ligne : « CD Musique », sur www.psalmos.fr (consulté le ).

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