Guillaume Guillon Lethière
Guillaume Lethière or Guillaume Guillon Lethière né à Sainte-Anne (Guadeloupe) le et mort à Paris le est un peintre français.
Pour les articles homonymes, voir Guillon (homonymie).
Biographie
Enfant naturel de Marie-Françoise Dupepaye, une femme libre de couleur de la Guadeloupe, et de Pierre Guillon, notaire royal à Saint-Pierre de la Martinique et procureur du roi en Guadeloupe, qui le reconnut à Paris le , ainsi que sa sœur Andrèze, ne pouvant les reconnaître plus tôt à cause du Code noir, Guillaume Guillon Lethière présenta dès l’enfance des dispositions pour la peinture qui décidèrent son père à l’emmener en France en à bord de L'Éveillé, où ils accostèrent en à Bordeaux.
Il fut d'abord, placé sous le nom de « Letiers » (étant le troisième fils de la famille), chez le peintre Jean-Baptiste Descamps, professeur à l’école publique gratuite de dessin, nouvellement fondée à Rouen, où il fit en trois ans des progrès rapides. Il changea plus tard son nom en « Lethiers », ensuite en « Lethière » qu'il conservera finalement, même si de nombreuses œuvres étaient signées « Le Thière ». Il vint ensuite à Paris en 1777 et entra chez le peintre du roi, Gabriel-François Doyen, chez qui il resta jusqu’en 1786. Il fréquente l'atelier de David, chez qui il ne fut jamais élève, où ses camarades le rebaptisèrent en « Lethière »[réf. nécessaire].
Le prix de Rome
Ayant remporté le second prix de Rome en 1784, dont le sujet était La Cananéenne aux pieds de Jésus-Christ, il partit pour Rome. En 1787, il a un fils naturel, Alexandre, avec Marie-Agathe Lapôtre. En 1788, il peint la première version du Brutus condamnant ses fils à mort (Clark Art Institute). Cette version sera présentée deux fois aux Salons de 1795 et 1801. Il modifie cette première composition lorsqu'il peint la grande version aujourd'hui au Louvre en 1811. Le geste du bourreau montrant la tête décapitée est modifié pour en atténuer la violence.
De retour à Paris en 1792, il consolida sa réputation par de grands ouvrages, qui lui valurent d’être choisi en 1811 par la quatrième classe de l’Institut comme directeur de l’Académie de France à Rome. Son mandat lui ayant été renouvelé à l’expiration de son exercice, il y resta dix ans. Il s’y trouvait en 1818 lorsqu’il fut nommé membre de l’Académie des beaux-arts. Le roi refusa d’abord son approbation, mais il finit par l’accorder. Il reçoit les insigne de chevalier de la Légion d'honneur en 1818[2],[3]. Il prit en 1792 le parti de La Révolution et traça sur le papier et la toile les exploits du général Dumas[réf. nécessaire].
Le , il épouse à Brunoy Marie-Joseph-Honorée Vanzenne, née en 1762 à Bruxelles, veuve de Pierre Charen dont elle avait eu une fille, la future peintre Eugénie Servières. Elle lui donnera un fils, Auguste, en 1796.
En 1799, Pierre Guillon a pu légitimer son fils Alexandre et en faire son héritier. Celui-ci mourra jeune des suites de blessures reçues sur un bateau engagé contre les Anglais pour libérer la Martinique, laissant lui aussi un enfant en bas âge que Lethière va élever. À partir de ce moment, il a ajouté Guillon à son nom de famille, mais a continué à utiliser le nom de Lethière, qu'il avait adopté à son arrivée en France[4].
En 1800 et 1801, Guillon Lethière accompagne Lucien Bonaparte, le frère de Napoléon, fraîchement nommé ambassadeur en Espagne, où il travaille à constituer une collection d'art pour le prince impérial.
L'enseignant
Au début de l'Empire, Lethière ouvre un atelier à Paris près de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, au 9, rue Childebert, que les élèves surnomment « La Childebert », un endroit où l'on pratique à la fois l'escrime et la peinture, et où l'on refait le monde et la mode. En 1803, une rixe éclata au Café militaire de la rue Saint-Honoré, le conflit dégénéra. Lethière tue un des officiers et blesse les autres. Son atelier est fermé et il part en exil en Allemagne avec Lucien Bonaparte.
Ce dernier insiste pour qu'il soit nommé à la tête de l'Académie de France à Rome. Il le fut par décret du , puis renouvelé jusqu'à , pour être remplacé par Pierre-Narcisse Guérin, par une ordonnance du roi[5].
De retour de la villa Médicis en 1816, il rouvre son atelier dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, au 9, rue Childebert, d’où sortirent nombre d'artistes, en particulier de nombreuses femmes mais aussi des artistes tels que le guadeloupéen Jean-Baptiste Gibert (1803-1889), premier prix de Rome de paysage historique en 1829, et le célèbre peintre français de l'école de Barbizon, Théodore Rousseau (1812-1867).
Il est nommé professeur de l’École des beaux-arts de Paris le en remplacement d'Étienne-Pierre-Adrien Gois[6]. Il fit quatre fois le voyage d’Italie, d’Angleterre et d’Espagne. Il termine sa carrière académique en tant que membre de l'Institut de France[4].
Élèves
- Horace Lecoq de Boisbaudran (1802-1897).
- Ignace-François Bonhommé (1828).
- François Bouchot (1800-1842), prix de Rome en 1823.
- Louis Boulanger (1806-1867).
- Émile Desmaisons
- Eugène Devéria (1805-1865).
- Louis Joseph César Ducornet (1806-1856) .
- François-Xavier Dupré (1803-1871), second prix de Rome en 1826, premier grand prix de Rome en 1827[7],[8].
- Jean-Baptiste Gibert (1803-1889), premier prix de Rome de paysage historique en 1829.
- Hortense Haudebourt-Lescot (1784-1845)[9].
- Paul Jourdy (1805-1856), 1er prix de Rome en 1834.
- Isidore Pils (1813 ou 1815-1875).
- Théodore Rousseau (1812-1867)[10].
- Kanutas Ruseckas (lt).
- Eugénie Servières, née Charen, sa belle-fille
Œuvre
Ayant été témoin des efforts tentés par d’éminents artistes pour ramener la peinture à l’étude de l’antique, il était décidé à suivre cette voie. Ses succès furent grands à Rome et ses études très remarquées en France.
En 1795, s'éloignant du néo-classicisme, il présente au Salon un tableau qui peut-être considéré comme l'un des premiers témoignages du style troubadour, Herminie et les Bergers (musée d'Art de Dallas) qui trouvera quelques années plus tard un véritable épanouissement dans les milieux proches de l'impératrice Joséphine.
- Le Serment des Ancêtres
Premier homme de couleur à s’imposer dans le monde de la peinture occidentale, Lethière a peint un tableau représentant Alexandre Pétion et Jean-Jacques Dessalines, intitulé le Serment des ancêtres et signé « Lethière, né à la Guadeloupe », qu’il offrit à la nouvelle République d’Haïti.
- La Mort de Camille (1785), huile sur toile, 116,8 × 147,3 cm, Providence, Rhode Island School of Design[11]
- Brutus condamnant ses fils à mort (1788), huile sur toile, 59 × 99 cm, Williamstown, Clark Art Institute[12]
- Allégorie de la croix (1788), huile sur toile, 600 × 400 cm, Église Saint-Jérôme de Toulouse[13]
- Déposition de croix d'après Ribera (1791), huile sur toile, 265 × 185 cm, Musée des Beaux-Arts de Dijon[14]
- Erminie et les Bergers (1795), huile sur toile, 102 × 119 cm, Dallas Museum of Art[15]
- La Mort de Caton d'Utique, 1795, huile sur toile, 149 × 226 cm, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage[16]
- Philoctète dans l’île déserte de Lemnos, gravissant les rochers pour avoir un oiseau qu’il a tué (vers 1798), huile sur toile, musée du LouvrePhiloctète, Louvre, Base Joconde
- Philoctète à Lemnos, huile sur toile, 33,8 × 44,4 cm, Musée des Beaux-Arts de Brest[17]
- Philoctète dans l'île de Lemnos (1798), huile sur toile, Pointe-à-Pitre, musée Saint-John-Perse[18]
- Jeune femme au portefeuille (vers 1799), huile sur toile, Worcester Art Museum [19]
- La Patrie en danger (1799), huile sur toile, 59 × 100 cm, Vizille, musée de la Révolution française[20]
L'Empire
- La Victoire et le génie des arts (1800), huile sur toile, Musée du Louvre[21]
- La Mort de Virginie (vers 1800), huile sur toile, 49 × 76 cm, musée d'Art du comté de Los Angeles[22]
- Préliminaires de la paix signée à Leoben (1805), huile sur toile, 332 × 590 cm, Musée de l'Histoire de France (Versailles)[23]
- Traité de Leoben, 17 avril 1797 (1806), huile sur toile, 38 × 48 cm, Musée de l'Histoire de France (Versailles)[24]
- La Surprise du pont du Danube, , huile sur toile, 360 × 528 cm, Musée de l'Histoire de France (Versailles)[25]
- L’Apparition du Christ à Marie-Madeleine (1805), huile sur toile, église Saint-Roch de Paris
- Marie-Anne Élisa Bonaparte, grande-duchesse de Toscane (1777-1820) (1806), huile sur toile, 217 × 141 cm, Musée de l'Histoire de France (Versailles)[26]
- Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français (1763-1814) (1807), huile sur toile, 225 × 149 cm, Musée de l'Histoire de France (Versailles) [27]
- Brutus condamnant ses fils à mort (1811), huile sur toile, 440 × 783 cm, Musée du Louvre[28]
- Le Serment des Ancêtres (1822), huile sur toile, Palais national (Haïti)[29]
- Saint Louis visitant les pestiférés dans les plaines de Carthage, huile sur toile, 406 × 305 cm, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux[30]
- Saint Louis visitant les victimes de la peste dans la plaine de Carthage (1822), huile sur toile, 57 × 38 cm, Abbeville, musée Boucher-de-Perthes[31]
- Héroïque fermeté de Saint Louis à Damiette, 1250 (1827), huile sur toile, 315 × 263 cm, Musée de l'Histoire de France (Versailles)[32]
- La Mort de Virginie (1828), huile sur toile, 458 × 778 cm, Musée du Louvre[33]
- La Mort de Virginie (esquisse avant 1828), huile sur toile, 40 × 61 cm, Palais des Beaux-Arts de Lille[34]
La Mort de Camille, 1785
Rhode Island School of Design- Allégorie de la croix (1788), église Saint-Jérôme de Toulouse.
- Jeune femme au portefeuille (vers 1799), Worcester Art Museum.
- Saint Louis visitant les victimes de la peste dans la plaine de Carthage (1822), Abbeville, musée Boucher de Perthes.
- Brutus Condemning his sons to death, (1788). Clark Art Institute
Dessins
- Ensemble de douze études pour le tableau La Mort de Virginie, Musée du Louvre
- Étude d’ensemble pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), plume, encre brune, papier, 20 × 38 cm[35]
- Étude d’ensemble pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), plume, lavis brun, gouache, 29 × 54 cm[36]
- Étude d’ensemble pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), fusain, craie, 32 × 54 cm][37]
- Étude du groupe de Virginie, pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), 31 × 45 cm, Crayon graphite[38]
- Étude du groupe de Virginie, pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), 27 × 24 cm, Graphite[39]
- Étude du groupe de Virginie, pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), 29 × 22 cm, pierre noire, estompe, craie blanche[40]
- Étude du groupe de Virginie, pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), 32 × 36 cm, graphite, craie[41]
- Étude d’homme nu, un poignard à la main, pour le tableau La Mort de Virginie (1795-1828), graphite, 34 × 24 cm[42]
- Étude d’armes en faisceau (1795-1828), fusain, 32 × 54 cm[43]
- Groupe de personnages autour d’un oiseau sur un perchoir, pierre noire, 29 × 21 cm[44]
- Académie d’homme, de profil à droite, assis, la jambe gauche repliée (Salon de 1831), pierre noire, 29 × 54 cm, musée du Louvre[45]
- Paysage avec des rochers et des arbres, craie blanche, mine de plomb, 137 × 210 cm, musée du Louvre[46]
Distinctions
- 1814 : ordre de la Réunion, décerné par le général Sextius Alexandre François de Miollis, gouverneur général à Rome.
- 1818 : élu membre de l'Institut.
- 1818 : chevalier de la Légion d'honneur.
Postérité
Estampes d'interprétation
- Saint-Benoît de Palerme ou Saint-Benoît le Maure, gravure d'après Lethière reproduite dans le catéchisme à l'usage des hommes de couleurs de l'abbé Grégoire.
- Joséphine de Beauharnais, gravure d'Émile Giroux d'après Lethière pour les Galeries historiques de Versailles de Charles Gavard.
Publications
- (en) Descriptive synopsis of the Roman gallery, (in the Egyptian Hall, Piccadilly,) with its magnificent decorations; consisting of antique marbles, jasper, agate, &c. in vases, tablets, and tazzas; and superb pictures of the ancient and modern masters; including the great and celebrated picture of The judgment of Brutus upon his sons; painted by the president of the academy at Rome, Paris, London Museum, (OCLC 4525794).
- Séance publique […] du 1er octobre 1831, Paris, Firmin-Didot, (OCLC 799689650).
- Le Médicament, Paris, A. Parent, (OCLC 432155958).
Notes et références
- Maria Tsaneva.- Ingres: 107 Paintings and Drawings,2014, page 1782
- Digital Collection-Lethière, [Guillaume, Guillon ; Membre de la Légion d'honneur.
- « Cote LH/1621/27 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Biographie Detroit Museum
- François Fossier, Les directeurs de la Villa Médicis au XIXe siècle. Correspondance de Guillaume Guillon-Lethière (1807-1816), Paris, L'Harmattan, 2018, 466 p. (ISBN 9782343147093).
- François-Joseph Heim lui succèdera (cf. Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873) », Romantisme , no 93, 1996, pp. 95-101).
- Contribution de la Guadeloupe à la pensée française, 1936
- Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, 1831, 709 p.
- Contribution de la Guadeloupe à la pensée française, 1936, sur Wikisource.
- Musée des peintres de Barbizon : Théodore Rousseau et la critique.
- Camille, Rhode Island
- (en) Brutus, Clark Institut
- Croix, Toulouse
- Déposition, Dijon
- Erminie, Dallas
- Caton, Ermitage
- Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
- Philoctète, Pointe-a-Pitre
- J. Femme, Worcester
- Pascal DUPUY, « La patrie en danger », Histoire par l'image, consulté le 28 mai 2020
- Victoire, Louvre
- Virginie, Los Angeles
- Préliminaires paix, Versailles
- Leoben, Versailles
- Danube, Versailles
- Elisa B. Versailles
- Joséphine de B. Versailles
- Brutus, huile base Joconde
- Serment, Haïti
- St Louis, Bordeaux
- St Louis Abbeville
- St Louis, Versailles
- Virginie, Louvre
- Virginie, Lille
- Virginie ensemble, Encre, Base Joconde
- Virginie ensemble, Lavis, Base Joconde
- Virginie ensemble, fusain, Base Joconde
- Groupe Virginie, graphite 1, Base Joconde
- Groupe Virginie, graphite 2, Base Joconde
- Groupe Virginie, Pierre noire, Base Joconde
- Groupe Virginie, Grphite, craie, Base Joconde
- Poignard, dessin, Louvre
- Faisceau, dessin, Louvre
- Oiseau, dessin, Louvre
- Académie, Louvre
- Paysage, Louvre
Annexes
Bibliographie
- François Fossier, Les directeurs de la Villa Médicis au XIXe siècle. Correspondance de Guillaume Guillon-Lethière (1807-1816), Paris, L'Harmattan, 2018, 466 p. (ISBN 9782343147093).
- François Debret, Funérailles de M. Guillon Lethière : le mardi 24 avril 1832 (discours), Paris, Institut royal de France, (OCLC 879777151).
- Quatremère de Quincy, Notice historique sur la vie et les ouvrages de M. Lethière, Paris, 1837? (OCLC 28658631).
- Alexandre Privat d'Anglemont, « La Childebert », in Paris anecdote, Paris, P. Jannet Libraire, 1854, pp. 171 à 198.
- Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 30, Paris, Firmin-Didot, 1859, p. 1011-1012.
- Charles Lefeuve, Histoire de Paris, rue par rue, maison par maison, Paris, 1875.
- Bruno Foucart (introduction), Geneviève Capy et G.-Florent Laballe (texte), Guillaume Guillon Lethière, peintre d'histoire 1760-1832, Savigny-sur-Orge, Association des amis de Guillaume Guillon Lethière, (OCLC 28737394).
- Geneviève Capy et G.-Florent Laballe, "Le Serment des ancêtres" de Guillaume Guillon-Lethière, peintre d'histoire, 1760-1832 : Fort-Delgrès, Basse-Terre, 18 avril au 28 mai 1998 (exposition), Savigny-sur-Orge, Association des amis de Guillaume Guillon Lethière, (OCLC 586307795).
- Arlette Sérullaz, Guillaume Guillon dit Lethière, suite de douze dessins inédits pour La Mort de Virginie[réf. incomplète].
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- (en) Art UK
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (en) National Gallery of Art
- (en) National Portrait Gallery
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- « Guillaume Guillon Lethière » dans la base Joconde.
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