Guerre de Succession de Bourgogne
La guerre de Succession de Bourgogne (1477–1482) fut une guerre de Succession entre la maison de Habsbourg et le royaume de France concernant la succession de Charles le Téméraire.
Ne pas confondre avec Succession de Bourgogne de 1032 à 1034.
Date | 1477–1482 |
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Lieu | France et Pays-Bas |
Casus belli | Mort de Charles le Téméraire |
Issue |
Partage des États bourguignons entre les belligérants Traité d'Arras (1482) |
Royaume de France | État bourguignon |
Louis XI Philippe de Crèvecœur Charles d'Amboise Louis de La Trémoille | Maximilien d'Autriche Adolphe de Clèves Jacques de Savoie Engelbert de Nassau |
Batailles
Le , la mort du duc de Bourgogne Charles mit fin à son duel avec le roi de France : le roi Louis XI, enfin débarrassé de son puissant rival, entreprit aussitôt de travailler au démantèlement et à la récupération de la plus grande partie possible des États bourguignons. À cette fin, il lança ses troupes à la conquête des deux Bourgogne (duché et comté) et des Pays-Bas bourguignons durant une guerre qui se conclut par le traité d'Arras (1482) puis de Senlis (1493).
Annexion des deux Bourgogne à la France
Quand Louis XI lança son armée occuper le duché de Bourgogne, il prit simultanément prétexte du défaut de la lignée masculine à la succession du fief et de la préservation des droits de la duchesse dont il était le parrain. Au nom du roi, Charles d’Amboise entra le à Dijon et publia les lettres du roi datées du 5, rappelant aux habitants qu’ils étaient du royaume de France[1].
Marie de Bourgogne répliqua en écrivant aux habitants du duché le qu’elle n’avait pas besoin de protection et que le duché n’était pas un apanage, s'appuyant sur le texte des lettres d'inféodation de 1363[2].
Pour légitimer le coup de force royal, les gens du roi opposaient que le duché avait été par deux fois donné à un fils de France par les rois Robert II puis Jean II. Certes, le roi Jean II avait hérité du duché de Bourgogne à la mort de Philippe de Rouvre en 1361 comme plus proche parent de celui-ci : par sa mère, Jeanne de Bourgogne, Jean II était son cousin. Mais même s'il s’agissait d’un héritage plutôt que d'un retour au domaine après une deshérence, la Bourgogne était bien à ce moment entrée dans le domaine royal. En concédant deux ans plus tard le duché à son fils Philippe, le roi prenait bien sur le domaine royal. Il ne pouvait, d'après eux, s'agir que d'une constitution d'apanage, même si le mot d'apanage ne figure jamais dans les lettres de 1363. Or, les concessions d’apanage avaient, à partir de 1314 et tout au long du XIVe siècle, été faites sans qu’on tînt compte des filles[3].
Marie rappela également que les acquisitions de ses prédécesseurs, l’Auxerrois, le Charolais, le Mâconnais, n’avaient pas été à charge de succession masculine. Les Bourguignons, cependant satisfaits des annonces du roi qui proclamait une amnistie et l’abolition des impôts créés par le Téméraire, se déclarèrent fidèles sujets du roi. Le roi eut la grande habileté d’ajouter à ce qu’il avait promis en créant le un parlement de Bourgogne. Il y eut bien une révolte en 1477 mais elle fut écrasée brutalement par La Trémoille[4].
Le roi s'empara également par la conquête de la Franche-Comté bien que celle-ci fut terre d'empire et non du royaume : les résistances y furent plus vives mais elles furent écrasées en 1481[4].
Partage des Pays-Bas bourguignons
Le mariage de Marie de Bourgogne
Le , Philippe de Commynes fit part au roi de sa crainte de ce que chercher à s’emparer militairement des territoires du feu duc de Bourgogne pouvait être hâtif et malavisé. Il conseilla au roi de tout faire pour obtenir la main de Marie pour son fils. Ainsi, la France pourrait absorber sans difficulté l'ensemble des États réunis par les ducs de Bourgogne : le royaume aurait annexé de fait de nombreuses et très riches terres d'empire (Hainaut, Brabant, Hollande, Zélande, Luxembourg etc.) comme autrefois le Dauphiné. Le roi ne fut pas satisfait des propos de son conseiller et il l'envoya dans le Poitou pour surveiller le duc de Bretagne[5].
En fait, du vivant de Charles le Téméraire, Louis XI envisageait de marier Marie de Bourgogne, à son fils le dauphin Charles[4] et il n'avait pas abandonné cette idée. Cependant, il devait prendre en compte les inconvénients qu'impliquait une stratégie uniquement diplomatique :
- une politique d’amitié et conciliation pouvait permettre aux dirigeants bourguignons de se ressaisir et donner la possibilité à la principauté de se reconstituer et de retrouver sa puissance[6] et elle pouvait très bien ne pas déboucher sur le mariage attendu ;
- le dauphin était fiancé avec Élisabeth d’York ; certes Louis accepta de revenir sur cet engagement en 1482 mais la situation de l’Angleterre était bien différente à cette date de ce qu’elle était en 1477 : que Louis XI eût soigneusement évité de jamais demander publiquement la main de Marie semble impliquer qu’il avait conscience qu’un contrat unissant son fils à Marie, risquerait de l’entraîner dans une guerre avec les Anglais car ce projet signifiait l’abandon du mariage du dauphin avec Élisabeth d’York, clause du traité de Picquigny[7]
- tout miser sur la diplomatie et un mariage n'avait aucune garantie de réussite : Marie pouvait très bien refuser d'épouser un enfant de sept ans, de treize ans son cadet et les dirigeants flamands qui tenaient Marie n'avaient pas nécessairement envie de se placer sous la souveraineté effective du roi de France.
Dans son récit, rédigé douze ans après les faits, Philippe de Commynes ne prend pas en compte ces éléments. Mais il reste néanmoins prudent ce qu'il aurait convenu de faire[8] : « Toutefois le (bon) sens de notre roi était si grand que moi ni les autres n’eussions su voir si clair en ses affaires, comme lui-même faisait ; car sans nul doute, il était un des plus sages hommes, et des plus subtils, qui aient régné en son temps. Mais en ces grandes matières, Dieu dispose les cœurs des rois et des grands princes (lesquels il tient dans sa main) à prendre les voies selon les œuvres qu’il veut conduire après… Je n’entends point blâmer notre roi, pour dire qu’il a failli dans cette matière ; car par aventure, d’autres qui savaient et qui connaissaient mieux que moi seraient et étaient de l’avis qu’il était. »
Quoi qu'il en soit, Louis XI essaya quand même de faire aboutir le mariage de son fils et de la fille de son ennemi. À cette fin, Louis XI envoya des ambassadeurs à Gand chargés de les circonvenir : les voulant discrets, ils les choisit parmi les plus modestes de son entourage. Olivier Le Daim fut envoyé auprès de Marie, tenue presque captive dans son château de Gand par les Gantois qui voulaient la convocation des États généraux de Flandre et la restauration de leurs privilèges. Olivier fut mal reçu, ne parvint pas à obtenir la soumission de Gand et il quitta la ville alors qu’on parlait de le jeter dans la rivière[1]. La cour de Marie envoya alors une ambassade composée du chancelier Guillaume Hugonet et de Guy de Humbercourt : favorables au mariage avec le dauphin, les deux principaux conseillers de Marie, évoquèrent celui-ci. Hugonet et Humbercourt donnèrent même carte blanche au roi pour s’emparer de l’Artois, et de fait, les troupes du roi qui s'étaient emparées de la Picardie n'eurent pas de difficulté à prendre l'Artois. Ainsi, le roi fit son entrée à Arras le [9]. Le roi reçut dans cette ville une délégation mandatée par les États de Flandre à laquelle il déclara qu’il souhaitait marier son fils à Marie à condition que celle-ci se plaçât sous sa protection. Contrairement aux conseillers de Marie, les délégués trouvèrent cette proposition inconcevable[9].
Le roi tenta d’exploiter la mésentente qui existait entre les Flamands et la cour de Marie de façon à s’assurer l’appui de celui des deux partis qui se tournerait vers lui. Lorsque ses conseillers exhibèrent une lettre où l’héritière déclarait vouloir que toutes ses affaires fussent dirigées par Hugonet, Humbercourt et deux autres de ses intimes, les ambassadeurs flamands qui prétendaient que les États généraux détenaient le pouvoir suprême se mirent en colère et ils quittèrent Arras le . Revenus à Gand, les envoyés traitèrent la duchesse de menteuse qui dut s'excuser. Les Gantois se révoltèrent à nouveau, se saisirent d’Hugonet et Humbercourt qu’ils accusèrent d’avoir livré l’Artois et d’avoir accepté les dons du roi et ils les firent décapiter le . Le roi condamna cette exécution et prit les familles des deux hommes sous sa protection[1].
La mort d’Hugonet et Humbercourt et le fait que la duchesse Marguerite d'York ait éloigné de la cour le prince-évêque de Liège avaient décapité le parti favorable au mariage français. Entretemps au duché de Gueldre, il y eut une révolte contre Marie, mais les rebelles manquaient un chef ; l'héritier, Adolphe de Gueldre, était en effet en captivité en Flandre. Marie fit libérer Adolphe en lui demandant de commander l'armée contre les Français et d'arrêter l'insurrection en Gueldre en lui laissant entendre qu'elle pourrait l'épouser. Malheureusement, Adolphe périt au cours du siège de Tournai (1477), empêchant la réalisation de ce projet[10]. La duchesse douairière n'ayant pas non plus réussi à faire accepter l'idée d'un mariage avec un prince anglais, on ranima le projet du mariage de Marie et de Maximilien , fils de l’empereur Frédéric III dont on ne parlait plus beaucoup depuis l’échec des négociations de Trèves en 1473[11]. Louis XI fit valoir auprès des princes allemands qu’ils avaient tout à craindre d’un renforcement du pouvoir des Habsbourg mais leur assentiment n’était pas nécessaire. Le , on mariait les deux jeunes gens par procuration et le on les mariait à Gand[12].
Louis fut furieux de ce mariage, décida ne plus miser que sur la guerre et il envoya son armée conquérir le Hainaut. Il conduisit lui-même ses troupes au combat[13].
Parallèlement, le roi décida alors de mettre le droit de son côté en entamant une procédure pour lèse-majesté qui conduisait à la confiscation, sanction de la félonie. Parmi les crimes au défunt duc, on retint en premier la violation par le duc de Bourgogne du sauf-conduit qu’il avait donné à Louis XI avant l’entrevue de Péronne. Le Parlement de Paris déclara Charles félon et comme tel déchu de ses fiefs. La conquête de l’Artois s’acheva rapidement.
Arras tenta alors de se rapprocher de Marie mais ses délégués furent interceptés et décapités comme parjures[14]. Arras se révolta alors mais face à l’armée du roi la ville se rendit en . Louis interrompit sa campagne de Hainaut et prit le commandement d’une armée destinée à soumettre la Flandre, terre du royaume. Cependant, le , Louis XI concluait une trêve avec Maximilien.
Malgré une nouvelle campagne en 1478, Louis XI constata qu’il ne pourrait s’emparer de toutes les possessions du Téméraire. Quant à Maximilien, il était le prince le plus endetté d’Europe. Dans l'optique de négociations, le roi de France accepta d’évacuer une partie de ce qu’il avait conquis en Hainaut (Cambrai, Le Quesnoy, Bouchain). Maximilien ne refusait pas de céder ce qu’il disait avoir de droits sur la Bourgogne, l’Artois, Boulogne, Lille, Douai, Orchies et Saint-Omer. Une nouvelle trêve fut conclue pour un an à compter du [15].
À l’expiration de la trêve, en , Louis XI refusa de la renouveler et la guerre reprit en Artois. Maximilien assiégea Thérouanne et la bataille de Guinegatte, le fut une victoire pour ce dernier même s’il ne put l’exploiter : il avait perdu autant sinon plus d’hommes que le vaincu et ne pouvait occuper Arras ou Thérouanne. Louis XI entreprit alors un blocus contre les Pays-Bas qui eut des conséquences économiques désastreuses pour les États de Marie. Maximilien et la duchesse douairière espérèrent le soutien militaire et économique du roi d’Angleterre, Édouard IV, mais celui-ci n’était pas en mesure de l’apporter et l'argent français ainsi que l'espoir de marier sa fille au dauphin le dissuadaient de rien entreprendre contre Louis XI.
Le traité d'Arras
Louis XI fit alors des ouvertures et projeta de marier son fils, le dauphin Charles, à la fille de Marie et Maximilien, Marguerite de Bourgogne, née le [16]. Le , une nouvelle trêve était conclue. Celle-ci dura jusqu’en [17]. Des négociations s’engagèrent à Arras : le roi les suivait quotidiennement depuis Tours[18].
Marie de Bourgogne mourut d’une chute de cheval le . Affaibli politiquement et affectivement par cette mort, Maximilien qui n'avait pas de légitimité propre dans les Pays-Bas fut sommé en avril par les États de Flandre, Hainaut, Brabant et Hollande de négocier[19]. Les États de Flandre étaient soucieux de réduire l’autorité de Maximilien et prêts à abandonner l’Artois au roi. Philippe de Commynes les crédite même d’avoir été prêts à céder au roi « tous les sujets de cette maison qui sont de langue française », à savoir également le Hainaut et Namur[19]. Le , à la suite de la chute d’Aire, le roi de France s’empara à nouveau de la totalité de l’Artois[20].
Maximilien accepta finalement que le duché de Bourgogne, le comté de Boulogne et les villes de la Somme (la Picardie) ne fussent pas mentionnés dans le traité. Il accepta également que l’accord ne mentionnât pas le droit des femmes[21].
Le traité d'Arras fut signé le et juré par le roi en au Plessis[22],[23]. Dans tout le royaume, on alluma des feux de joie[22]. Louis et Maximilien se partageaient l’héritage de Marie de Bourgogne. Le printemps de 1483 consacra la victoire de Louis XI qui cessa d'ailleurs de verser sa pension au roi d’Angleterre à sa grande fureur ; cette pension était destinée à gagner du temps et à tenir éloignés les Anglais des négociations[24].
Le dauphin épouserait Marguerite et celle-ci serait élevée en France. Elle apportait une dot qui dépassait de loin les usages et qui correspondaient à l'ensemble des terres bourguignonnes occupées par la France. Passaient ainsi officiellement et immédiatement sous administration française[22] :
- le comté d'Artois ;
- le comté d'Auxerre ;
- le comté de Bourgogne (ou Franche-Comté) ;
- le comté de Charolais ;
- le comté de Mâcon ;
- la châtellenie de Bar-sur-Seine ;
- les seigneuries de Château-Chinon, de Chaussin, de Laperrière, de Noyers et de Salins.
Le reste des Flandres, duchés de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, comtés de Flandre, de Hainaut, de Namur, de Hollande et de Zélande, sont garantis à l'archiduc Philippe, à condition toutefois que ce dernier fasse hommage au roi de France pour le comté de Flandre, mouvant de la couronne. Le roi rappelle enfin son droit à racheter la Flandre gallicante (villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies, ainsi que le Tournaisis), en vertu d'actes contestables datant du mariage de Philippe le Hardi.
Si toutefois le mariage devait être annulé avant la majorité des époux par la France, ou si le couple devait rester sans enfants, il est prévu que la dot de Marguerite ferait retour à son frère Philippe ou à ses descendants, sous réserve, encore une fois, de l'hommage au roi de France pour les terres mouvantes de la couronne. Inversement, si le frère de Marguerite, Philippe le Beau mourrait, l'ensemble des Pays-Bas passeraient à la souveraineté française.
Le traité de Senlis
Louis XI fit alors des ouvertures et projeta de marier son fils, le dauphin Charles . Apprenant que Maximilien d'Autriche avait l'intention d'épouser Anne de Bretagne, une manœuvre politique dirigée directement contre lui, Charles VIII le devança et renvoya son ancienne fiancée Marguerite d'Autriche, remise à la cour de France alors qu'elle avait deux ans[25]. Selon le traité d'Arras, Maximilien devait recouvrer, au nom de son fils l'archiduc Philippe, encore mineur, l'ensemble de la dot de Marguerite.
Le traité de Senlis fut conclu le pour tirer les conséquences du renvoi de Marguerite. Celle-ci fut renvoyée à son père mais avec une dot amputée : elle ne conservait que l'Artois, le comté de Bourgogne (Franche-Comté), le Charolais et une partie des seigneuries annexes du duché de Bourgogne (Noyers, Château-Chinon, Chaussin et Laperrière). Ces terres devaient être rétrocédées à son frère, sous réserve de l'hommage au roi de France pour les fiefs mouvants de couronne. Marguerite conserva en fait les biens résiduels de sa dot à titre viager pour assurer ses revenus.
Les comtés d'Auxerre et de Mâcon, ainsi que la seigneurie de Bar-sur-Seine restèrent temporairement à la France, dans l'attente d'un arbitrage ultérieur, qui les attribua au domaine royal.
Enfin, la frontière orientale du royaume fut révisée et déportée pour la première fois depuis le traité de Verdun de la Saône : l'ensemble du duché de Bourgogne était désormais compris dans le royaume, jusqu'à la frontière du comté de Bourgogne. Le particularisme du comté d'Auxonne (partie du duché de Bourgogne sise dans l'Empire) était donc supprimé.
Notes et références
- Favier 2001, p. 733.
- Bertrand Schnerb, « La plus grande héritière du monde », dans Bruges à Beaune. Marie, l'héritage de Bourgogne, Paris, 2000, p. 21-37.
- Favier 2001, p. 767-768.
- Favier 2001, p. 748.
- Kendall 1974, p. 372.
- Kendall 1974, p. 541.
- Kendall 1974, p. 542.
- Georges Bordonove, Louis XI, le diplomate, Pygmalion, coll. « Les rois qui ont fait la France », 1986, p. 228.
- Kendall 1974, p. 374.
- (nl) I.D. Jacobs et al, Biografisch woordenboek Gelderland : Deel 8. Bekende en onbekende mannen en vrouwen uit de Gelderse geschiedenis, , 14 p. (ISBN 978-90-8704-210-3, lire en ligne)
- Favier 2001, p. 740.
- Favier 2001, p. 741.
- Georges Bordonove, Louis XI, le diplomate, Pygmalion, coll. « Les rois qui ont fait la France », 1986, p. 230.
- Favier 2001, p. 736.
- Favier 2001, p. 751.
- Favier 2001, p. 757.
- Favier 2001, p. 758.
- Favier 2001, p. 761.
- Favier 2001, p. 765.
- Favier 2001, p. 766.
- Favier 2001, p. 770.
- Favier 2001, p. 771.
- (nl) Encarta-encyclopedie Winkler Prins (1993-2002) s.v. Atrecht, Vredes van.. Microsoft Corporation/Het Spectrum.
- Favier 2001, p. 772.
- Eva Demmerle, Das Haus Habsburg, éd. Ullmann 2011, (ISBN 978-3-8331-5564-2).
Annexes
Bibliographie
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Articles connexes
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