Groupe ING
Le groupe ING (en néerlandais : ING Groep) est une institution financière internationale de bancassurance d’origine néerlandaise, constituée en 1991 de la fusion entre la compagnie d’assurance Nationale Nederlanden et la banque à réseau NMB Postbank[6]. ING est historiquement l'abréviation de « Internationale Nederlanden Groep » (littéralement « Groupe des Pays-Bas Internationaux »).
Cet article concerne l'ensemble des activités du groupe éponyme. Pour les activités de banque en ligne ING, voir ING.
Pour les articles homonymes, voir ING (homonymie).
Groupe ING | |
Le lion orange du logotype est un rappel de l'origine néerlandaise du groupe, tout comme l'animal du blason de la maison régnante des Pays-Bas[2]. | |
Siège social du Groupe ING à Amsterdam. | |
Création | 1991 (fusion) |
---|---|
Personnages clés | Jan Hommen |
Forme juridique | Naamloze vennootschap |
Action | New York Stock Exchange (ING)[3], Euronext et bourse d'Italie |
Siège social | Amsterdam Pays-Bas |
Direction | Ralph Hamers (en) (CEO), Patrick Flynn (CFO), Peter Elverding (Président du Conseil de surveillance) |
Directeurs | Jeroen van der Veer (en) |
Activité | Banque, assurance-vie |
Produits | Services financiers |
Filiales | Barings, BBL, BHF-Bank (it), Oyak Bank (en), ING |
Effectif | 52 000 (2016) |
TVA européenne | NL009549420B01 |
Site web | ing.com |
Capitalisation | 21 000 000 000 d'€ (2011) |
Chiffre d'affaires | 42,644 milliards d'euros (2012)[4] |
Résultat net | 3,894 milliards d'euros (2012)[5] |
Société précédente | Barings |
Elle connaît une croissance externe très rapide, devenant fin 2007 la deuxième banque de détail mondiale après Mitsubishi UFJ Financial Group avec plus de 338 milliards d'euros en épargne[7]. Lourdement affectée par la crise financière de 2008, l'action d'ING perd 68,7 % en un an avant que celle-ci ne soit en partie nationalisée par le gouvernement néerlandais de Jan Peter Balkenende, qui recapitalise le groupe avec plus de 10 milliards d’euros[7],[8]. Elle est en 2013 la 6e entreprise dans le secteur bancaire.
Histoire
Fusion
En 1986, la banque d'État néerlandaise Rijkspostspaarbank (nl) est privatisée, devenant Postbank, tout en continuant à utiliser le réseau des bureaux de poste du pays. En 1989, Postbank fusionne avec NMB Bank (nl) pour donner naissance à NMB Postbank Groep. La fusion de cette banque avec l'assureur Nationale Nederlanden en 1991, donne naissance au groupe ING[9].
Expansion rapide
Dans le domaine bancaire, ING fait l'acquisition en 1995 de la banque d'investissement Barings, alors en cessation de paiement, et de son activité de gestion pour compte de tiers. Banque Bruxelles Lambert, importante banque belge, est acquise en 1998, suivie par BHF-Bank (it) (Allemagne) en 1999, Banque Slaski (en) (Pologne) en 2001 et DiBa Bank (de) (Allemagne à nouveau) en 2002.
Parallèlement, ING acquiert plusieurs assureurs aux États-Unis, à savoir Equitable of Iowa (en) en 1997, ReliaStar, Aetna Financial Services et Aetna International en 2000, ainsi qu'un assureur mexicain, Seguros Comercial América en 2001.
À partir de 1997, ING déploie des services de banque en ligne dans différents pays sous le nom d'ING Direct (en 2000 en France).
En 2005, ING poursuit sa collaboration avec l'établissement bancaire coréen Kookmin Bank en créant une nouvelle coentreprise dans le domaine de l'assurance. ING contrôle 49 % de la coentreprise qui distribue des produits d'assurance par l'intermédiaire de 1 100 agences de l'établissement bancaire coréen. En 2005, ING est le quatrième groupe financier européen, l'assurance représentant 60 % de son activité quand la banque en représente 40 %.
ING dispose alors d’une forte implantation internationale. En 2007, le groupe se présente ainsi : « présent dans 50 pays, comptant plus de 120 000 collaborateurs (dont 11 000 aux États-Unis), 75 millions de clients et gérant près de 600 milliards d’euros d’actifs ».
C'est l'un des acteurs majeurs chargés des retraites au Chili, aux côtés de Metropolitan Life Insurance Company et de Principal.
Recapitalisation et conséquences
À la suite de la crise financière mondiale débutant en 2007, ING reçoit en une injection de 10 milliards d'euros dans son capital de la part de l'État néerlandais, ce qui correspond à une nationalisation partielle. L'entreprise doit en contrepartie, d'après les dispositions de la Commission européenne, se désengager d'un certain nombre d'activités[10].
En 2009, ING vend la totalité de sa participation dans ING Canada, le plus important assureur de dommages au Canada[11][réf. non conforme],[12][réf. non conforme].
En 2010, ING vend sa filiale ING Direct au Royaume-Uni à Barclays pour 1,64 milliard d'€[13].
En 2012, ING vend ses filiales à Hong Kong et Macao à Pacific Century Group (en), pour 1,64 milliard d'€, ainsi que sa filiale en Malaisie à AIA pour 1,33 milliard d'€[10].
En 2013, ING vend sa participation (50 %) dans la coentreprise d'assurance vie chinoise nouée avec Bank of Beijing à BNP Paribas Cardif, la filiale d'assurances de BNP Paribas. La même année, ING se désengage de sa filiale en Corée du Sud, ING Life Korea qu'elle vend pour 1,24 milliard d'euros au fonds d'investissement MBK Partners, en ne gardant plus que 10 % dans son ancienne filiale[14].
En , ING annonce l'introduction en bourse de sa filiale dans l'assurance NN Group pour entre 1,5 et 2 milliards d'euros, valorisant la capitalisation de cette filiale à environ 7 milliards d'euros. ING devant garder une participation de 71,4 % dans NN Group à l'issue de cette introduction en bourse[15].
En , HSBC vend ses activités en Turquie, qui comprend 300 agences, à ING pour entre 700 et 750 millions de dollars[16].
En , ING annonce une vague de licenciements, 7 000 personnes sont concernées dont 3 158 en Belgique[17][réf. non conforme],[18],[19]. En , ING annonce la fermeture des 536 agences Record Bank (nl) en Belgique et la disparition de cette marque d'agence franchisées. 50 de ces agences Record Bank devrait passer sous la marque ING[20].
De 2017 à 2019, ING renomme[21] ses banques en ligne « ING Direct » en « ING »[22].
En 2018, ING rachète la fintech Payvision. Dépréciée de 188 millions d'euros, elle envisage de la céder en septembre 2021[23].
1881 | 1915 | 1918 | 1928 | 1977 | 1986 | 1989 | 1998 | 2002 | 2006 | 2009 | 2011 | Aujourd'hui | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Télécom | APT | PTT | PTT Telecom | KPN | |||||||||
Colis postaux | PTT Post | TPG Post | TNT Post | TNT Express | |||||||||
Poste | PostNL | ||||||||||||
Caisse d'épargne | Caisse d'épargne postale | Office des chèques postaux et caisse d'épargne |
Banque postale (Postbank N.V.) | Banque ING | |||||||||
Banque | Office des chèques postaux |
Activités
ING est le premier groupe de services financiers du Benelux. Les revenus par activité se répartissent comme suit :
- assurance (79,1 %) : assurance-vie (86,5 % des primes émises brutes) et non vie (13,5 % ; essentiellement assurances incendie, automobile, maladie et accident) ;
- banque (18,9 %) : activités de banque de réseau et privée (42,3 % des revenus), de banque de financement et d'investissement (41 %) et de banque en ligne (16,7 % : ING) ;
- autres (2 %).
En outre, le groupe développe une activité de gestion d'actifs (404,5 MdsEUR d'actifs gérés pour compte de tiers). La répartition géographique des revenus est la suivante : Pays-Bas (21,8 %), Belgique (7,3 %), Europe (8 %), Amérique du Nord (40 %), Asie (17,9 %), Amérique du Sud (3,7 %), Australie (1,2 %) et autres (0,1 %).
Données boursières
- Actionnaires principaux :
(2005) : flottant 82,4 %, Aegon 6,3 %, Ageas 6,2 %, ABN Amro 5,1 %.
Condamnations
En juin 2012, le département du Trésor des États-Unis inflige une amende de 619 millions de dollars à la banque pour avoir effectué des transactions en dollars avec Cuba, en violation de l'embargo imposé à l'ile[24].
Mécénat sportif
De 2007 à 2009, ING est partenaire de l'écurie française Renault F1 Team qui prend alors le nom « ING Renault F1 Team' ». ING sponsorise par ailleurs les équipes nationales de football de Belgique et des Pays-Bas.
Notes et références
- (en) The history of the ING lion, sur ing.com.
- (en) The history of the ING lion, sur ing.com.
- Polygon.io, (entreprise), consulté le
- ING - ING Groep N.V. (ADR) - Google Finance.
- La Tribune - Comptes de Résultats ING GROEP.
- (en) « The Future of Retail Banking in Europe: A View from the Top », Google Books, (lire en ligne).
- (en) Dutch ING Receives 10 Billion Euros in State Aid, Deutsche Welle, .
- Manuel Riesco, Séisme sur les retraites en Argentine et au Chili, Le Monde diplomatique, .
- (en) « Investir dans le groupe ING », Wunderking, (lire en ligne).
- « ING poursuit sa restructuration et son désengagement d'Asie », Échos (consulté le ).
- .
- .
- « ING poursuit sa restructuration et son désengagement d'Asie », Échos (consulté le ).
- ING poursuit en Corée du Sud les cessions exigées par Bruxelles pour son sauvetage, La Tribune, .
- (en) Dutch insurer NN Group poised for 7 billion euro IPO, Anthony Deutsch, Reuters, .
- (en) Exclusive: HSBC to agree sale of Turkish unit to ING for around $750 million, Nevzat Devranoglu et Asli Kandemir, Reuters, .
- RTL Newmedia, « Licenciements chez ING : quelles conséquences pour les clients ? », sur RTL.be (consulté le ).
- « La banque ING va supprimer 7.000 emplois », (consulté le ).
- lefigaro.fr, « ING supprime 7.000 emplois » (consulté le ).
- ING Belgique va fermer près de 500 agences Record Bank, Paul Gérard, L'Écho, .
- (en-US) ING.com, « From ING Direct to ‘just’ ING », sur ING.com, (consulté le ).
- « Banque en ligne : ING abandonne le « Direct » », sur cBanque Actu (consulté le ).
- « ING prêt à fermer sa fintech de paiement », sur Les Echos, (consulté le )
- Salim Lamrani, « A Cuba, vers la fin de l'embargo », sur Le Monde diplomatique,
Annexes
Articles connexes
- Classement des plus grandes assurances
- ING (banque en ligne)
- Free Shopping Bus
Liens externes
- (en + nl) Site officiel d'ING international
- Portail des entreprises
- Portail d’Amsterdam
- Portail de la finance
- Portail des risques majeurs