Golbey

Golbey est une commune française située dans le département des Vosges, en Lorraine. La commune fait aujourd'hui partie de la région administrative Grand Est.

Golbey

L'église Saint-Abdon-et-Sennen.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
(siège)
Maire
Mandat
Roger Alemani
2020-2026
Code postal 88190
Code commune 88209
Démographie
Gentilé Golbéens, Golbéennes
Population
municipale
8 714 hab. (2018 )
Densité 918 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 11′ 48″ nord, 6° 26′ 17″ est
Altitude Min. 313 m
Max. 386 m
Superficie 9,49 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Épinal
(banlieue)
Aire d'attraction Épinal
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Golbey
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Golbey
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Golbey
Géolocalisation sur la carte : France
Golbey
Géolocalisation sur la carte : France
Golbey
Liens
Site web golbey.fr

    Ses habitants sont appelés les Golbéens.

    Géographie

    Localisation

    Situation géographique de Fiménil.


                  La commune est située au nord-ouest d'Épinal dont elle est limitrophe, implantée sur la rive gauche de la Moselle. Elle est traversée par le canal de l'Est qui s'oriente au sud-ouest vers Les Forges. La forêt de Souche-Thaon occupe l'ouest du territoire communal.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Golbey est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Épinal, une agglomération intra-départementale regroupant 12 communes[4] et 61 488 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (67,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (28,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (28,1 %), forêts (23,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10 %), prairies (5,4 %), terres arables (3,7 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Golbeium, Golbey, Gollebey, devenu Golbey[11]. Le nom de Golbey dériverait de « Goulle-Belle  » (la goulle désignant un étang).

    Histoire

    Une occupation au Paléolithique et au Néolithique est confirmée par la découverte d'outillage dans cinq stations principales.

    Selon les découvertes de pierres grossièrement taillées par de grands éclats, des chasseurs nomades ou peut-être des tribus entières se seraient fixées le long des berges de la Moselle près d’un gué, ainsi que sur les hauteurs proches.

    De nombreux vestiges gallo-romains ont été exhumés du sol de Golbey. La présence romaine est attestée par la découverte de statuettes et de meule semblant démontrer que des habitats humains s’élevaient aux premiers siècles de notre ère et que Golbey serait donc plus ancien qu’Épinal.

    Après avoir subi la grande peste ne compte plus que vingt-trois habitants seulement. En 1710, elle dépend du bailliage d’Épinal

    En 1790, les provinces disparaissent tandis que les départements leur succèdent.

    Pour former le département des Vosges, on réunit, une grande partie de l’ancienne province de Lorraine, la principauté de Salm et des territoires enlevés à l’Alsace, à la Franche-Comté, à la Champagne (province), et au Barrois. C’est ainsi que les Vosges se trouvèrent naturellement limitées par les départements de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, de la Haute-Saône et de la Haute-Marne.

    Golbey, située aux abords du chef-lieu Épinal, se situe sur la rive gauche de la Moselle qui forme, en quelque sorte, un harmonieux trait d’union entre la partie « montagne » et la partie « plaine » du département.

    En 1861, Golbey est un village de 600 habitants, aux activités essentiellement rurales.

    En 1881, l’amorce d’industrialisation et surtout les travaux pour la voie ferrée de Mirecourt et le canal de l’Est, multiplient par deux la population qui atteint alors près de 1 200 habitants habitants.

    En 1911, Golbey a encore gagné 3 000 habitants habitants et sa composition sociologique est bouleversée : il ne reste plus que 60 agriculteurs pour 1 000 ouvriers recensés constituant avec leurs familles l’essentiel d’une population de 4 178 habitants .

    L’apparition au XIXe de nombreuses et importantes usines où le textile prédomine crée une concentration industrielle spectaculaire au début du XXe.

    Au début de XXIe siècle, toutes les entreprises industrielles nées plus d’un siècle auparavant ont disparu mais une autre génération a remplacé la précédente dans les zones industrielles périphériques, confirmant la vocation industrielle de la cité[12].

    Un bataillon du 17e régiment d'infanterie tient garnison à Golbey en 1914.

    En juillet 1962 le commissaire de police Mathieu Rutali est abattu à Golbey par un gangster (Louis Philippe Guglielmi né le à Antibes, dangereux repris de justice évadé de la prison d’Aix-en Provence). La vingt-troisième promotion de commissaires de police issus de l'école nationale supérieure de la police, entrés en fonctions en 1973, porte son nom[13].

    Entreprises

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2014

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[14] :

    • total des produits de fonctionnement : 11 338 000 , soit 1 353  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 8 667 000 , soit 1 034  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 6 912 000 , soit 825  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 8 437 000 , soit 1 007  par habitant ;
    • endettement : 12 000 , soit 2  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 8,44 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,16 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 11,27 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Liste des maires

    L'hôtel de ville.

    Depuis 1953, cinq maires se sont succédé :

    Liste des maires successifs depuis 1943
    Période Identité Étiquette Qualité
    1943 1953 Louis Meyer    
    1953 1959 Maurice Nicolas    
    1959 1971 Louis Meyer    
    1971 mars 1977 Robert Cuny    
    mars 1977 mai 2013
    (décès)
    Jean Alémani[17](1930-2013) PS[18] puis DVG Enseignant, ancien plâtrier-plaquiste
    Conseiller régional de Lorraine (1986 → 1992)
    Conseiller général du canton d'Épinal-Ouest (1976 → 1982)
    Président de la CC puis CA d'Épinal-Golbey (1999 → 2012)
    Président de la CA d'Épinal (2013)
    juin 2013 En cours
    (au 18 février 2015)
    Roger Alémani (1957- )
    Fils du précédent
    DVG Cadre supérieur
    1er vice-président de la CA d'Épinal

    Politique environnementale

    La commune a été récompensée par une fleur au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[19]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 8 714 habitants[Note 3], en augmentation de 3,3 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    319375445514579576577603627
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    5856377821 1491 5201 5712 3112 6983 399
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    4 1784 8604 4854 9166 1365 1775 8826 5607 579
    1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 -
    8 4577 8227 8927 9297 9248 2308 5978 714-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    • Basket-ball (N1) : GET Vosges (Golbey-Épinal-Thaon, issu de l'Association Sportive Golbey-Épinal et de la fusion de Thaon les vosges)
    • Football (R1) : ES Golbey (Entente Sportive Golbéenne)
    • Course à pied et cyclosport : A.C Golbey, club faisant partie de l'organisme UFOLEP
    • Judo : JC Golbey
    • Pétanque Golbeenne
    • Tennis de table : la raquette golbéenne
    • Karate Kyokushinkai : Daishin Dojo Golbey

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Plusieurs monuments sont inscrits sur l'inventaire national du patrimoine culturel[24],[25],[26].

    • Église Saints-Abdon-et-Sennen, et son orgue construit par Henri Didier en 1893, reconstruit par Jacquot-Lavergne et agrandi par Gonzalez[27],[28],[29].
    • Le pont-canal de Golbey permet de rejoindre le port d'Épinal à partir du canal de l'Est.
    • Le fort de la Grande Haye construit de 1882 à 1884 au nord de Golbey et de la place forte d'Épinal est visitable à la belle saison.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    De sinople à la roue dentée d’argent, de huit dents, au chef d’or à la bande de gueules, chargées de trois sapins arrachés d’argent.
    Commentaires : Composé par le Golbéen Louis Mathieu, le blason a été adopté le . Le vert rappelle les cultures traditionnelles de la cité et la roue dentée son industrialisation moderne. Le chef reprend les couleurs de la Lorraine et les trois sapins du département des Vosges.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Épinal », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. « Dictionnaire topographique du département des Vosges » (consulté le ).
    12. « Histoire », sur Mairie de Golbey (consulté le ).
    13. D.d, « VOCE DI RUTALI....la suite: Biographie de Mathieu RUTALI... (envoi de Louis Giacomoni) », sur VOCE DI RUTALI....la suite, (consulté le ).
    14. Les comptes de la commune.
    15. « Jean Alémani est mort », Vosges Matin, mis en ligne le 31 mai 2013.
    16. Résultats de l'élection municipale 2008 sur le site du ministère de l'intérieur.
    17. Jean Alémani, né le , mort le [15], était maire depuis 1977. En mars 2008, la liste qu'il conduisait a obtenu 52,06 % des suffrages exprimés dès le premier tour[16]. Maire de Golbey depuis 37 ans, il avait également été conseiller général et régional. Il était également président de la communauté d’agglomération d’Épinal créée en 2012.
    18. Il quitte le Parti Socialiste en 1992.
    19. Source : Villes et Villages Fleuris.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
    25. Le fort de la Grande Haye.
    26. Le magasin à poudre de la Louvroie.
    27. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 320 à 322.
    28. Inventaire de l'orgue
    29. orgue de l'église Saint Abdon et Saint Sennen.
    30. Musée départemental d'art ancien et contemporain.
    31. Joseph Claudel : Biographie vosgienne, Dictionnaire des Vosgiens célèbres.
    32. Roger Armbruster, Artiste peintre, dessinateur en architecture, et passionné pour l'archéologie et la préhistoire.
    33. Joseph Haustête, ecclésiastique, Semaine religieuse du diocèse de Saint-Dié.
    34. Colonel Demange.
    35. Marcel Beldicot, sportif cycliste lorrain, L'Est républicain.
    36. Souvenirs d'enfance de Nicolas Mathieu, entretien avec Céline Duchemin, Vosges Matin, 2 novembre 2018
    37. Pierre Assouline, « Nicolas Mathieu en proie à l’effroyable douceur d’appartenir », La République des livres, 8 novembre 2018.
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