Gellenoncourt
Gellenoncourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Gellenoncourt | |||||
Mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Seille et Grand Couronné | ||||
Maire Mandat |
Patrick Poirel 2020-2026 |
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Code postal | 54110 | ||||
Code commune | 54219 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
78 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 40′ 43″ nord, 6° 23′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 217 m Max. 269 m |
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Superficie | 3,61 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Grand Couronné | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Le territoire est limitrophe de 5 autres communes. Sa superficie est de 361 hectares. Gellenoncourt est à 21 km du centre de Nancy, à 17 km de Lunéville et à 10 km de Champenoux, siège de la communauté de communes Seille et Grand Couronné. La commune a la charge de deux sections de routes communales distinctes avec la particularité qu'aucune ne rejoint la zone urbaine. Le village est desservi par la route départementale D80A. Le territoire ne comprend pas de massif boisé et par conséquent, la commune n'a pas de ressource forestière.
Hydrographie
Le territoire de Gellenoncourt est séparé au Nord-Est de celui de Réméréville par une rivière,la Roanne. Il est également séparé, au Sud-Ouest, de celui de Haraucourt par le ruisseau des Goulottes. Un autre petit ruisseau, que les habitants appellent la Pissotte, prend sa source à l'extrémité Sud-Est, passe tout près du village au Nord-Est et va se jeter dans la Roanne à l'Ouest, à proximité du pont sur la D80. Il ne quitte jamais le territoire communal et sa longueur est de 2,94 km. La totalité des eaux territoriales aboutissent à la Roanne, affluent de la Meurthe, elle-même affluent de la Moselle.
- Carte de la commune.
- Entrée de Gellenoncourt.
Urbanisme
Typologie
Gellenoncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,1 %), terres arables (49,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Évolution du toponyme : Le nom du village se serait formé à partir de Gelnonis-Curia[8]. Il est ensuite passé par les formes suivantes : Hadewidis de Geveroncort en 1178, Gillerancourt en 1284, Geleraucourt en 1333, Gelelancourt en 1319, Gelnancourt en 1502, Genellaincourt en 1562[9]. A la fin du Moyen Âge, Gellenoncourt est parfois appelé Beaufort, du nom du seigneur détenant le fief[8].
Histoire
Période pré-romaine
selon plusieurs historiens locaux, il aurait existé une voie pré-romaine reliant Saint-Nicolas-de-Port à Marsal. Ce chemin passerait sous l'actuelle route communale en direction de Courbesseaux, parfois appelée chemin des Allemands.
Moyen Âge
1317 : Collin d'Aumécourt écuyer, déclare être homme de lige pour ce qu'il est possède à Athienville, Hoéville et Gellenoncourt[10].
XIVe siècle : Réméréville est le chef-lieu d'une Mairie comprenant aussi Buissoncourt, Cercueil (Cerville) et Beaufort. Beaufort est en réalité Gellenoncourt qui prend ici le nom du seigneur détenant le fief[8].
1333 : Aymars, évêque de Metz engage en garantie d'un prêt, la moitié de plusieurs bans et mairies dont le ban de Geleraucourt (Gellenoncourt)[8].
Ancien régime
1571, le : pour éviter les conflits de juridiction entre le duché de Lorraine et l'évêché de Metz, un traité décide que la Lorraine aura le ban de Réméréville comprenant Beaufort (Gellenoncourt), Cercueil (Cerville), Buissoncourt, Erbéviller et Réméréville[11]. Cette décision ne fut que partielle dans les faits. Seuls Gellenoncourt et Cercueil (Cerville) restèrent attachés à la Lorraine. Les autres faisaient partie de l'évêché de Metz à la veille de la Révolution.
1582 : Le duc de Lorraine est seul haut, moyen et bas justicier à Gellenoncourt, et lui appartenant tous commandements, création de maire et justice, confiscations, épaves, attrahières[12], hautes amendes, basses, moyennes et tous autres droits seigneuriaux de quelle condition qu'ils soient. Les prisons sont au château d'Einville puisque le village est de cette prévôté ainsi que la châtellenie et la recette[10].
1587, le : le duc Charles III de Lorraine cède à François de Beaufort De Pulligny la terre et seigneurie de Gellenoncourt[10].
1588, le : François de Beaufort de Pulligny obtient des lettres qui lui permettent de prendre la qualité d'écuyer, de quitter le nom et les armes de Beaufort pour prendre ceux de Gellenoncourt dont il est le seigneur. La même année, il acquiert à Nancy, au 4 rue des loups, un lot de terrain qui lui permettra de construire l'hôtel de Gellenoncourt[13]. François de Gellenoncourt est honoré du titre de chambellan par Charles III de Lorraine. Il s'installe au château de Gellenoncourt et y fait des réparations[14]. Il profite de ses relations pour transformer la chapelle du village en église paroissiale.
1594 : prévôté et châtellenie d'Einville. Gellenoncourt est mentionné comme fief dans le dénombrement de cette année[8].
1601, le : des lettres de Charles, cardinal de Lorraine, autorisent l'érection en cure de l'église de Gellenoncourt, auparavant annexe de Drouville[10].
La guerre de Trente Ans dépeupla le village, qui se releva vers le milieu du XVIIe siècle.
1663, le : le sieur Hennequin fait ses reprises pour la seigneurie de Gellenoncourt[10].
1710 : prévôté et châtellenie d'Einville, bailliage de Nancy[8].
1712 : la communauté n'est constituée que de l'admodiateur (orthographe de l'époque), de 4 laboureurs et d'un manouvrier[10].
1751 : bailliage de Lunéville, généralité de Nancy, coutumes de Lorraine[8].
1768 : il y a 25 feux (foyers) et 106 communiants[10]. Il faut probablement comprendre 106 personnes communiant à la messe dominicale ?
1771, le : Charles-François d'Hennequin, comte de Curel, gentilhomme de la chambre du feu roi de Pologne , déclare tenir du roi (de France) à titre patrimonial et sans part d'autrui, la terre et seigneurie de Gellenoncourt en haute, moyenne et basse justice ; consistant en château, grange, colombier, maisons Etc[10].
1772 : les habitants jouissent d'un droit de pâturage d'environ 20 à 25 jours (4 à 5 ha) entre Gellenoncourt et Haraucourt[10].
1770-1791 : procès entre les communautés de Gellenoncourt et d'Haraucourt à propos des grands paquis[15].
1779 : Gellenoncourt est curieusement mentionné dans le diocèse de Metz[8].
Révolution française et Empire
1790 : Gellenoncourt fait partie du canton de Buissoncourt[8].
1791 : le : bien qu'il ait prêté serment à la constitution et lu le jour même en public la lettre de l'évêque constitutionnel Lalante, Hyacinthe JACQUEMOT[16], curé de la paroisse, émigre le jour même. Aux élections des cures vacantes des 24-, il est remplacé mais on n'a aucune trace de son successeur. Il fait une rapide apparition à Gellenoncourt en 1797 mais n'y demeure pas. En 1802, il est nommé curé de Faulx[17]. Tout porte à croire qu'il est le dernier curé résidant de Gellenoncourt.
1802 : 100 habitants[8].
Époque contemporaine
1822 : 95 habitants, 21 feux[8].
1852, le : érection d'une chapelle[10]. Henri Lepage ne précise pas à quel endroit.
1853 : la cure est redevenue annexe de Drouville[10], probablement depuis 1802.
1838 : le duc et la duchesse d'Orléans versent 100 francs au profit de l'église de Gellenoncourt[18].
1889, le 16 novembre : la société Marchéville-Daguin ayant son siège à Saint-Nicolas-de-Port dépose une demande d'extension de concession minière de sel gemme incluant le territoire de Gellenoncourt[19].
1914 : La Grande guerre fit de nombreuses destructions dans la ville. Le site "mémoire des hommes" recense 133 fiches de soldats français tués sur le territoire communal en août et . Il y eut une victime civile lors des bombardements du village. Le nombre de soldats allemands tués sur la commune est important mais les archives ne sont pas disponibles.
1921, le 20 janvier à lieu l'adjudication des travaux de déblaiement des rues, pour évacuer les gravats résultant des bombardements du village. Le montant des travaux est estimé à 20 000 francs[20].
1960 : L'école communale ferme définitivement cette année là. Monsieur Jean-Claude Michel est le dernier instituteur à Gellenoncourt.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2018, la commune comptait 78 habitants[Note 3], en augmentation de 9,86 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Le village est essentiellement agricole. Il compte 2 exploitations en 2019. Le territoire fait l'objet d'une exploitation minière du sel gemme par sondages hydrauliques souterrains. Cette industrie provoque des désordres géologiques irréversibles. La compagnie des salins du midi et des salines de l'Est est l'unique concessionnaire de cette ressource. Cette activité ne génère aucun emploi dans la Commune et son produit fiscal, sous forme de péréquation de la redevance des mines, est insignifiant.
- Machine agricole à Gellenoncourt.
- Machine agricole à Gellenoncourt.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château des XVIe et XVIIe siècles, gravement endommagé lors des combats d' : deux tours carrées.
- Saint-Claude : à l'extrémité Sud du territoire, à une centaine de mètres de l'actuelle route Haraucourt-Drouville et à l'extrémité du chemin rural de Crévic, on peut apercevoir à l'époque des labours, des restes de construction. La carte de Mercator nomme cet endroit Saint-Claude[25]. Dans l'accord de 1601 autorisant l'érection d'une paroisse à Gellenoncourt, il est mentionné un ermitage présentement ruiné[26]. Il s'agit très probablement de Saint-Claude.
Édifice religieux
- Église de l'Assomption construite en 1772[27], en grande partie détruite en et rebâtie après le premier conflit mondial ; tour romane remaniée, nef XIXe siècle.
- Pompe
- Église de l'Assomption.
- Pompe.
Héraldique
Blason | D'or au léopard de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Blason populaire
Les habitants avaient pour sobriquet «les gros sabots»[28].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Le département de la Meurthe, 2e partie par Henri Lepage », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- « Dictionnaire topographique de la Meurthe par Henri Lepage », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- « Les communes de la Meurthe par Henri Lepage », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- « mémoire de la société d'archéologie lorraine », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- « ATTRAHIÈRE : Définition de ATTRAHIÈRE », sur cnrtl.fr (consulté le ).
- « Le pays Lorrain », sur gallica.bnf.fr, bimensuel, (consulté le ).
- Archives de Meurthe-et-Moselle, Nancy, série B n° 6856.
- « Archives communales et hospitalières de la Meurthe par Henri Lepage », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- l'Espérance : courrier de Nancy, Nancy, , 4 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Dictionnaire biographique des prêtres de l'évêché de Nancy et de Toul », sur bdnancy.fr (consulté le ).
- « La Presse », sur gallica.bnf.fr, quotidien, .
- L'Est Républicain, Nancy, , 4 p. (lire en ligne), p. 4.
- Le Lorrain, Metz, , 4 p. (lire en ligne), p. 4.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Saint-Claude, le village fantôme », sur mairie.haraucourt.free.fr (consulté le ).
- Registre des contrats reçus et stipulés par le tabeillon Jean André pendant l'année 1601. Archives de Meurthe-et-Moselle, série N n° 1044
- « Monographie de Gellenoncourt pour la l'exposition universelle de 1889 », sur galeries.limedia.fr, (consulté le ).
- Christian Herbé, « Cartographie des blasons populaires en Lorraine romande », sur cherbe.free.fr, (consulté le ).
Liens externes
- « Gellenoncourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Gellenoncourt sur le site de l'Institut géographique national
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