Crévic

Crévic est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Crévic

Le pont du XVIIe siècle sur le Sânon.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes des Pays du Sel et du Vermois
Maire
Mandat
Chantal Didier
2020-2026
Code postal 54110
Code commune 54145
Démographie
Gentilé Crévicois, Crévicoises [1]
Population
municipale
925 hab. (2018 )
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 23″ nord, 6° 24′ 17″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 315 m
Superficie 10,69 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Crévic
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Crévic
Géolocalisation sur la carte : France
Crévic
Géolocalisation sur la carte : France
Crévic

    Géographie

    Localisation

    Le territoire de la commune est limitrophe de 6 communes.

    Communes limitrophes de Crévic
    Haraucourt Drouville
    Sommerviller Maixe
    Flainval Anthelupt

    Crévic peut être divisé en trois grandes zones distinctes, séparées de quelques centaines de mètres : le cœur du village, le hameau Grandvezin (ancienne commune indépendante) et la rue Bénatange (également appelée « les Rouges-Terres »).

    Hydrographie

    Tout le territoire communal de Crévic est dans le bassin versant du Sânon, rivière prenant sa source dans le département de la Moselle, à 40 km à l'Est.

    Le canal de la Marne au Rhin, inauguré en 1853, traverse également le village ; il a entraîné la construction de l'écluse numéro 20, à Bénatange ; les premières habitations de ce lieu-dit datent des débuts du canal. La principale route qui traverse le village est la départementale 2.

    Urbanisme

    Typologie

    Crévic est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,5 %), prairies (30,5 %), forêts (22,1 %), cultures permanentes (4,7 %), zones urbanisées (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Au cours de son histoire, le village s'est appelé Curvi (Alodium apud Curvi) en 1152 et Crevy en 1502[9]. Plusieurs historiens locaux pensent que ce nom à la même étymologie que curve, à cause des courbes décrites par le Sânon à cet endroit.

    Ancienne prononciation

    En 2020, on entendait encore des anciennes personnes prononcer Crévi, avec un [c] final muet. C'est la forme orale ultime du toponyme dans le dialecte local. Ce n'était pas rare en Lorraine puisque Toul et Foug se prononçaient respectivement Tou et Fou. Il en était de même pour l'adjectif moult qui se prononçait mou. Il s'agit probablement du même phénomène qu'en français avec persil, fusil...

    Histoire

    Sous l'ancien régime, Crévic était le chef-lieu d'une mairie composée de Crévic, Grandvezin, Anthelupt, Flainval, Hudiviller et Sommerviller. Sur le plan religieux, la Commune dépendait à cette époque du doyenné de Port et du diocèse de Toul.

    Au XIXe siècle, Crévic était encore une importante commune viticole mais cette activité a commencé à décliner à partir de 1850. Plusieurs salines se sont installées ensuite sur le territoire et sur les communes voisines. Il n'en reste aucune en 2020.

    La bataille de la trouée de Charmes du 24 au s'est déroulée dans les environs de Crévic, notamment dans le Bois de Crévic, au nord du village qui fut en grande partie bombardé au cours de ces combats.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1995 mars 2001 Monique Pleux    
    mars 2001 mai 2020 Jean-Paul Henry    
    mai 2020 En cours Chantal Didier [10]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2018, la commune comptait 925 habitants[Note 3], en augmentation de 1,76 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    532640718693735757729744756
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    6967448038349091 056919922907
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    891830712797802830802856821
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    807728852859917918918918909
    2018 - - - - - - - -
    925--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Grosse maison de maître XIXe siècle, par la famille de Lalance et passa par héritage aux Lyautey incendiée par les Allemands le , elle ne fut pas reconstruite, les communs ont été réaménagés en locaux d'habitation.
    • Pont sur le Sânon, construit vers le XVIIe – XVIIIe siècle et classé monument historique par arrêté du [15].
    • Canal de la Marne-au-Rhin : écluse.
    • Saline de Maixe construite de 1881 à 1884 par l'entreprise Perrin et Bichaton de Nancy pour la société des salines de Maixe. Passe par la suite aux mains de la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l'Est qui modernise considérablement les installations dans le 3e quart du XXe siècle. Les bassins de décantation et le transformateur sont construits à ce moment. Cessation de la fabrication en 1966, nombreux bâtiments détruits en 1988 et 1989. Le bureau est situé sur le territoire de Maixe de même que les stations de pompage. Le procédé Piccard (évaporation des dissolutions salées par récupération de la chaleur latente de vaporisation) y est exploite entre 1884 et 1940 ; productions annuelles en tonnes : 6984 en 1913, 5230 en 1923.

    Édifices religieux

    • Église Saint-Denis, le chevet de l'église date du XVe siècle, la nef et la tour du XVIIIe.
    • Chapelle rurale dite de Notre-Dame-de-Pitié, édifiée en 1514, a été restaurée au XIXe siècle.
    • Chapelle rurale dite Notre-Dame-de-la-Pitié. Les deux chapelles sont l'une à côté de l'autre.

    Personnalités liées à la commune

    • Le maréchal Lyautey. Son château fut détruit par les Allemands au début la Première Guerre mondiale, ainsi qu'une grande partie du village.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    D'or à la croix de sable; au franc-canton de gueules chargé d'une tour d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Blason populaire

    Les habitants avaient pour sobriquet dans la langue locale les « herots » ce qui signifie les harengs et symbolise une nourriture frugale, sans doute issue de la pêche dans le sânon. Les mêmes habitants étaient également surnommés les « haut vents ». Ce dernier surnom était censé souligner la vantardise caractérisant ces habitants[16].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, Nancy, L. Wiener, , 382 p. (lire en ligne), p. 84.
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Pont sur le Sânon », notice no PA00106019, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Jean Vartier, Sobriquets et quolibets de Lorraine et du Bassigny, Jarville-la-Malgrange, Édition de l'Est, , 217 p. (ISBN 2-86955-065-0, lire en ligne), p. 164.
    • Portail des communes de France
    • Portail de Meurthe-et-Moselle
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.