Gare de Maromme

La gare de Maromme est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, située à l'est de Maromme, sur les territoires des communes de Notre-Dame-de-Bondeville, au nord, et de Déville-lès-Rouen, au sud, dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Maromme

Bâtiment voyageurs et entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Communes Notre-Dame-de-Bondeville et
Déville-lès-Rouen
Adresse Rue de la Gare
76960 Notre-Dame-de-Bondeville
Coordonnées géographiques 49° 28′ 48″ nord, 1° 03′ 03″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87411249
Services TER Normandie
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Saint-Lazare au Havre
Voies 2 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 160 080 voyageurs (2015)
Altitude 48 m
Historique
Mise en service 22 mars 1847
Architecte William Tite
Correspondances
Bus voir Intermodalité
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime

Elle est mise en service en 1847 par la Compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre, avant de devenir une gare de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, puis de l'Administration des chemins de fer de l'État.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) du réseau TER Normandie desservie par des trains express régionaux.

Situation ferroviaire

Établie à 48 mètres d'altitude, la gare de Maromme est située au point kilométrique (PK) 145,014 de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, entre les gares de Rouen-Rive-Droite et de Malaunay - Le Houlme[1].

Histoire

La « station de Maromme », située dans la vallée de Déville-Maromme-Bondeville, est mise en service le 22 mars 1847 par la Compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne en prolongement de la ligne de Paris à Rouen[2]. C'est l'une des treize stations de la ligne, située entre celles de Malaunay - Le Houlme et de Rouen-Rive-Droite[3].

En 1855, elle intègre, comme la ligne, le réseau de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, laquelle est issue d'une fusion comprenant notamment les compagnies d'origine de la ligne[4]. En 1869, la compagnie de l'Ouest procède à un allongement des quais de voyageurs, suscitant à cette occasion un litige avec l'État et une décision de principe du Conseil général des Ponts et Chaussées applicable à l'ensemble des compagnies sur l'imputation comptable de ce type de travaux[5].

En 1875, le conseil général émet un vœu pour que la station de Maronne porte le nom de « Maromme-Déville ». L'argumentation pour justifier ce changement soulève plusieurs points : le premier relève les inconvénients dus au fait que les colis pour les industriels envoyés à Déville se retrouvent à la gare de Saint-Sever ce qui engendre des frais supplémentaires pour qu'ils reviennent à leur destinataire. La commission rappelle qu'il y a également une demande de la commune de Bondeville pour que le nom de la station devienne « Maromme-Bondeville » puisque la majeure partie de la gare est sur le territoire de cette commune et que la Compagnie y paye le principal de ses impôts et charges. Néanmoins, la commission considère que c'est la demande de Déville qui doit être appuyée parce qu'elle génère le trafic le plus important[6] (cette demande ne sera pas entendue).

En 1881, un décret du 16 mai approuve des travaux divers d'amélioration du service des marchandises, avec création de voies et établissement d'une plaque tournante pour un montant estimé à 53 000 francs[7]. Malgré ces travaux, la manœuvre des trains de marchandises en gare donnera lieu à de nombreux accidents[8]. En 1885, la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest accepte de délivrer des billets d'aller et de retour à la gare de Maromme pour des voyages à destination des gares de Caudebec, Fécamp, Saint-Valery et Yvetot[9].

En 1908, il est procédé à la remise en état du bâtiment voyageurs[10]. En 1923, c'est la charpente et la peinture de la halle à marchandises qui sont rénovées. Les voies de la gare sont complétées avec l'établissement d'une voie de garage longue de 700 mètres du côté impair[11]. Celle-ci subsiste dans les années 2010, utilisée, ainsi que quelques voies en impasse, pour le stationnement des rames TER afin de pallier la saturation de la gare de Rouen-Rive-Droite.

En 2014, c'est une gare voyageurs d'intérêt local (catégorie C : moins de 100 000 voyageurs par an de 2010 à 2011), qui dispose de deux quais (quai 1 pour la voie 1 et quai 2 pour la voie 2, chacun d'une longueur utile de 192 m) et deux abris[12].

En 2015, la SNCF estime la fréquentation annuelle à 160 080 voyageurs[13].

Service des voyageurs

Accueil

Desserte TER.

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert du lundi au samedi et fermé les dimanches et jours fériés. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. Elle propose un service, sur réservation, pour les personnes à mobilité réduite[14].

Au bout des quais, des escaliers permettent de passer sous le pont ferroviaire (direction de Rouen), pour traverser les voies et passer d'un quai à l'autre[14].

Desserte

Maromme est une gare voyageurs du réseau TER Normandie, desservie par des trains express régionaux assurant les relations : Elbeuf - Saint-Aubin Rouen Yvetot Le Havre[15],[16] et Rouen Dieppe[17].

Intermodalité

Un parking y est aménagé[14].

La gare est desservie, à l'arrêt Demi-Lune, par des bus du réseau des Transports en commun de l'agglomération rouennaise (TCAR) : lignes T2, 8 et 89.

Service des marchandises

Le faisceau de voies utilisées pour le service des marchandises est situé sur la commune de Déville-lès-Rouen. Il est ouvert à une desserte en trafic par wagon isolé dans le cadre d'un accord commercial[18].

Patrimoine ferroviaire

Le bâtiment voyageurs d'origine est construit pour l'ouverture de la ligne sur les plans de l'architecte anglais William Tite, comme celui de la gare de Malaunay - Le Houlme[19], dans un style Tudor, typiquement britannique[20].

En 2014, le bâtiment voyageurs dispose toujours de la structure et de certains attributs du bâtiment d'origine bien qu'il ait été agrandi et modifié au XXe siècle. Il a conservé, les deux pignons et les entourages des ouvertures, notamment sur les pignons et au rez-de-chaussée de la façade, et également ses briques, bien qu'elles soient recouvertes d'un enduit de couleur. Par contre, outre l'agrandissement, des remaniements ont notamment touché les cheminées et les ouvertures de l'étage en façade.

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, Paris, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [340/3] Rouen - Le Havre », p. 132.
  2. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Les 80 premières lignes 1828-1851, Palau, , 217 p. (ISBN 2-9509421-0-5), « 3.16 Rouen-Le Havre et jonction Rouen Sotteville », p. 143
  3. Joseph Morlent (ill. A. Couveley), Le chemin de fer du Havre à Rouen et à Paris : Promenade pittoresque et anecdotique, Le Havre, Imprimerie Alph. Lemale, , 137 p. (lire en ligne), Introduction : stations
  4. François Caron, Les grandes compagnies de chemin de fer en France : 1823-1937, Librairie Droz, , 411 p. (ISBN 978-2-600-00942-3, lire en ligne), p. 58
  5. Voir : G. Palaa, Dictionnaire législatif et réglementaire des chemins de fer, T. II, pp. 147-148.
  6. Conseil général du département de Seine-Maritime, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Chemins de fer : Station de Maromme - Changement de nom », p. 431-433.
  7. Bulletin des Lois, no 618, p. 623.
  8. Voir par exemple ceux des 19 novembre 1891 (rapporté par La Lanterne du 21 novembre 1891, p. 2), 28 décembre 1906 (rapporté par Le Journal du 29/12/1909, p. 1 et Le Temps du 30 décembre 1906, p. 3.), 1er janvier 1909 (rapporté par Le Petit Parisien du 3 janvier 1909, p. 2).
  9. Conseil général du département de Seine-Maritime, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Réponses et suites données aux vœux », p. 240
  10. Conseil général du département de Seine-Maritime, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Gare de Maromme », p. 80
  11. Conseil général du département de Seine-Maritime, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Gare de Maromme », p. 33
  12. SNCF, « Document de référence des gares de voyageurs révisé pour l'horaire de service 2014 : Version 6 au 9 mars 2014 » [PDF], sur Réseau ferré de France, (consulté le ).
  13. SNCF Open Data, estimation de la fréquentation des gares en 2015.
  14. SNCF, « Services & Gares / Gare Maromme », sur http://www.ter.sncf.com/, (consulté le ).
  15. SNCF, « Rouen-Yvetot-Le Havre du 6/07 au 13/12/14 » [PDF], sur http://cdn.ter.sncf.com/, (consulté le ).
  16. SNCF, « Rouen-Barentin-Yvetot du 6/07 au 13/12/14 » [PDF], sur http://cdn.ter.sncf.com/, (consulté le ).
  17. SNCF, « Fiche horaire : Rouen-Dieppe du 6/07 au 13/12/14 » [PDF], sur http://cdn.ter.sncf.com/, (consulté le ).
  18. Site fret.sncf.com : Nomenclature des gares CIM : Déville-lès-Rouen (RD) [ROUEN-MARTAINVILLE], code gare 419119 (consulté le 24 avril 2014).
  19. Site les 36000 communes françaises : La ville du Houlme (Seine Maritime) : la Gare (consulté le 24 avril 2014).
  20. François Caron, Alain Gernigon, « Gare de Malaunay - Le Houlme », dans Le Patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, tome 1, Flohic éditions, Paris, 1999 (ISBN 2-84234-069-8), p. 75

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Le Havre Malaunay - Le Houlme
ou Barentin
TER Normandie Rouen-Rive-Droite Elbeuf - Saint-Aubin
ou Rouen-Rive-Droite
Dieppe Malaunay - Le Houlme
ou Montville
TER Normandie Rouen-Rive-Droite Rouen-Rive-Droite
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