Gare d'Erstein
La gare d'Erstein est une gare ferroviaire française située au lieu-dit « Erstein-Gare » (à 2 km du centre-ville), sur le territoire de la commune d'Erstein, dans la collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Erstein | |
Les quais et le bâtiment voyageurs. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Erstein |
Lieu-dit | Erstein-Gare |
Adresse | Place de la Gare 67150 Erstein |
Coordonnées géographiques | 48° 25′ 23″ nord, 7° 38′ 18″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87214148 |
Services | TER |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Strasbourg-Ville à Saint-Louis |
Voies | 3 |
Quais | 3 (1 central et 2 latéraux) |
Transit annuel | 476 924 voyageurs (2014) |
Altitude | 155 m |
Historique | |
Mise en service | |
Elle est mise en service en 1841 par la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle.
C'est une gare voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) du réseau TER Grand Est, desservie par des trains express régionaux.
Situation ferroviaire
Établie à 155 m d'altitude, la gare d'Erstein est située au point kilométrique (PK) 19,771 de la ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Louis entre les gares de Limersheim et Matzenheim[1].
Histoire
La « station d'Erstein » est mise en service le 1er mai 1841 par la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Strasbourg-Kœnigshoffen à Benfeld. Elle est établie, à gauche des voies sur la rive droite de l'Ill, sur le territoire du ban communal d'Erstein, petite ville qui compte 3 450 habitants. On y cultive principalement le tabac et l'on y trouve des tanneries, blanchisseries et tuileries[2].
C'est l'une des vingt stations qui étaient prévues sur le projet d'origine de la ligne et confirmées sur les études définitives[3]. Station de deuxième classe, elle dispose, hors l'emprise des voies, d'une superficie de cinquante quatre ares. Les installations comprennent : une cour voyageurs avec des massifs de verdure et d'arbustes, un bâtiment principal, une cour de service avec des dépendances, deux trottoirs (quais) de cinquante mètres de longueur, trois mètres de largeur et d'une hauteur de cinquante centimètres au-dessus des rails, avec aux deux extrémités un escalier de trois marches, des urinoirs, un café restaurant. Elle comporte également des installations pour le matériel : un dépôt de coke, un réservoir (dont l'alimentation est réalisée par une petite machine à vapeur située dans un bâtiment annexe), des grues hydrauliques permettant de remplir la réserve des tenders directement sur les voies, des puits, un emplacement pour les dépôts de matériaux, des voies utilisées comme évitement et des dispositifs de croisements des voies. Le bâtiment principal, qui a été le modèle type pour d'autres stations de même classe, comporte, au rez-de-chaussée : un vestibule côté cour, un bureau du receveur, qui est également chef de station, une salle d'attente ouverte sur le quai, un magasin notamment pour les marchandises et un bureau pour la douane et pour l'entretien ; à l'étage : le logement du receveur et celui du garde avec pour chacun, une chambre, une pièce principale et une cuisine[4].
Du 15 août 1841 au 31 mai 1842, la station d'Erstein délivre des billets à 10 857 voyageurs pour une recette de 13 742,85 francs, auquel s'ajoutent 534,55 francs pour le service des bagages et marchandises. Cela la place à la quatorzième place des stations de la compagnie pour le nombre de voyageurs, à la treizième pour la recettes voyageurs et à la douzième pour la recette des bagages et marchandises[5].
Le 20 avril 1854, la Compagnie des chemins de fer de l'Est succède à la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle.
En 1871, la gare entre dans le réseau de la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (EL) à la suite de la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870 (et le traité de Francfort qui s'ensuivit).
Le bâtiment voyageurs actuel, de type "manoir", est construit en 1912 par la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine[6].
Le , la gare entre dans le réseau de l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine (AL), à la suite de la victoire française lors de la Première Guerre mondiale. Puis, le , cette administration d'État forme avec les autres grandes compagnies la SNCF, qui devient concessionnaire des installations ferroviaires d'Erstein. Cependant, après l'annexion allemande de l'Alsace-Lorraine, c'est la Deutsche Reichsbahn qui gère la gare pendant la Seconde Guerre mondiale, du jusqu'à la Libération (en 1944 – 1945).
En 1962, la gare dispose de plusieurs voies de service et d'un quai militaire[7].
Le 27 novembre 2009, la flèche d'une grue de chantier a éventré le toit du bâtiment voyageurs, sans faire de victimes[8].
Une 3e voie est inaugurée le 14 décembre 2009 entre Benfeld et Fegersheim - Lipsheim. À cette occasion des travaux sont réalisés en gare d'Erstein : construction d'un troisième quai, allongement du passage souterrain, aménagement d’ascenseurs, installation d'abris sur les quais, nouvelle signalétique et nouveaux panneaux lumineux[9].
En 2014, la SNCF estime la fréquentation de la gare à 476 924 voyageurs[10].
Service des Voyageurs
Accueil
Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert du lundi au samedi et fermé les dimanches et jours fériés. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport, de trois quais avec abris et panneaux lumineux[11].
La traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre s'effectuent par un souterrain équipé d'ascenseurs[11].
Desserte
Erstein est une gare voyageurs SNCF du réseau TER Grand Est desservie par des trains express régionaux de la relation Strasbourg-Ville - Mulhouse-Ville (avec terminus partiel à Colmar ou Sélestat). Dans le sens Mulhouse - Strasbourg, elle est également desservie par certains TER 200.
Notes et références
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, Paris, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « (115/1) Strasbourg - Colmar », p. 65.
- J. Duplessy, Le guide indispensable des voyageurs sur les chemins de fer de l'Alsace: ouvrage rédigé sur des documents authentiques, et contenant la description de tous les lieux parcourus, V. Levrault, 1842, pp. 75 et 78 – 79 ; intégral (consulté le 2 novembre 2013).
- Pierre-Dominique Bazaine, Chemin de fer de Strasbourg à Bâle - notes et documents, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), Paris, 1892, p. 88 ; intégral.
- Pierre-Dominique Bazaine, Paul-Romain Chaperon, « Légende explicative des planches : Planches 30 et 51 », dans Chemins de fer d'Alsace: leur description complète, trace, terrassements, travaux d'art, voies en fer, stations de toute classe, ateliers, matériel de locomotion : ouvrage formant un ensemble de détails pratiques pour la construction et l'exploitation des chemins de fer, Carilian-Goeury et Vve. Dalmont, 1844, pp. 61 – 62 et 107 ; intégral (consulté le 11 novembre 2013).
- J. Duplessy, 1842, opus cité, pp. 18 – 19 ; intégral (consulté le 16 novembre 2013).
- Strasbourg - Benfeld sur le site d’Étienne Biellmann (consulté le 28 septembre 2016).
- S.N.C.F. RÉGION DE L’EST, « CARNET DE PROFILS ET SCHÉMAS : PL. 31 » [PDF], sur Index of /~bersano, (consulté le ), p. 23.
- Nicolas Blanchard, « Une grue tombe sur la gare », sur dna.fr, (consulté le ) : « la flèche d'une grue en cours de démontage s'est affaissée hier matin vers 9 h 30 avec sa grue de levage sur la gare d'Erstein ».
- Réseau ferré de France, inauguration de la 3e voie Fegersheim-Erstein-Benfeld ; lire (consulté le 2 novembre 2013)
- Fréquentation gare d'Erstein sur SNCF Open Data (consulté le 28 septembre 2016).
- « Services & Gares Gare Erstein », sur http://www.ter.sncf.com/, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- / La gare d'Erstein, sur le site officiel Gares & Connexions de la SNCF
- La gare d'Erstein sur ter.sncf.com Grand Est, un site officiel de la SNCF
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Strasbourg-Ville | Strasbourg-Ville | TER 200 | Benfeld ou Sélestat |
Bâle SNCF | ||
Strasbourg-Ville | Strasbourg-Ville | TER Grand Est | Benfeld ou Sélestat |
Mulhouse-Ville | ||
Strasbourg-Ville | Limersheim | TER Grand Est | Matzenheim ou Benfeld |
Sélestat ou Colmar | ||
Strasbourg-Ville | Fegersheim - Lipsheim | TER Grand Est | Benfeld | Sélestat |
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