Gare d'Angoulême

La gare d'Angoulême est une gare ferroviaire française située sur le territoire de la commune d'Angoulême, dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.

Angoulême

Façade du bâtiment voyageurs en 2018 avec l’obélisque sur la droite.
Localisation
Pays France
Commune Angoulême
Quartier L'Houmeau
Adresse 4 place de la Gare
16022 Angoulême Cedex
Coordonnées géographiques 45° 39′ 13″ nord, 0° 09′ 52″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87583005
Services TGV et Ouigo
TER Nouvelle-Aquitaine
Fret
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Austerlitz à Bordeaux-St-Jean
Beillant à Angoulême
Limoges-Bénédictins à Angoulême
Voies 7 (+ voies de service)
Quais 4 (dont deux centraux)
Transit annuel 1 826 364 voyageurs (2019)
Altitude 46 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus Möbius lignes A (BHNS), 2, 5, 6, 10, NAU et EXP
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Angoulême

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), qui se trouve à 1 h 45 de Paris et 35 min de Bordeaux, en TGV (meilleurs temps de parcours) ; elle est également reliée aux villes de Saintes, Royan et Poitiers, par TER Nouvelle-Aquitaine.

Situation ferroviaire

La gare et les voies depuis le boulevard Pasteur en 2013.

Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique (PK) 449,384[1] de la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, au PK 519,904[1] de la ligne de Limoges-Bénédictins à Angoulême (en partie fermée) et au PK 67,462[1] de la ligne de Beillant à Angoulême.

La gare possède un quai 1 latéral (voies 1, 3 et 11) long de 465 m, un quai 2 central (voies 2 et Z) de 480462 m et un quai 3 central (voies 4 et 6) de 380 m[2]. Son altitude est de 46 m[3].

Elle a pour particularité que son faisceau de voies, côté sud, se termine près d'un tunnel qui traverse l'éperon rocheux sur lequel est construite la vieille ville.

Histoire

Façade de la Gare d'Orléans, dans les années 1900. Une rame du tramway d'Angoulême est prête au départ.
Les installations de la gare, au tout début du XXe siècle.

La ville d'Angoulême a été desservie par le chemin de fer dès 1852 du fait de sa position sur la ligne Paris-Bordeaux. Cette ligne a été construite par deux sociétés différentes et ouverte en plusieurs étapes. Tandis que la partie Paris - Orléans revenait à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, la section Orléans - Bordeaux a été attribuée à la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux. Bordeaux est reliée à Angoulême dès 1852. La section de Poitiers à Angoulême est ouverte le 12 juillet 1853 permettant de relier Angoulême à Paris[N 1]. Les travaux sont effectués en Charente sous le contrôle de Monsieur Rampnoux-Duvignaud, ingénieur des Ponts et Chaussées. Les six ouvrages d'art nécessaires sont en particulier les viaducs de Foulpougne sur la Touvre et de Couteaubière[N 2] et les trois tunnels[N 3]. Cinq ouvriers ont trouvé la mort lors du percement du tunnel de Livernan et un ouvrier dans celui d'Angoulême[4]. Les voies ont été électrifiées en 1938.

Ce panneau d'émail dans le hall principal indique les origines de la gare comme une partie du Collège royal de la Marine, 1818-1830.

La gare d'Angoulême, ou gare du PO, d'où son nom, gare d'Orléans, a été construite incorporant une partie de l'ancien Collège royal de la Marine et inaugurée officiellement le 10 octobre 1852 par Napoléon III[4]. La gare de la Compagnie des Charentes qui deviendra gare de l'État, est construite de l'autre côté de l'avenue Gambetta. Cette gare hébergeait initialement le trafic entre Saintes, Angoulême et Limoges, dont la ligne a été inaugurée en 1875 (un deuxième tunnel sous la ville a dû être creusé, aujourd'hui tunnel routier)[5]. Ce bâtiment modeste, qui devait avoir un étage qui n'a jamais été construit a été détruit par un bombardement durant la Seconde Guerre mondiale.

La gare CFD (Compagnie de chemins de fer départementaux, réseau à voie métrique appelé Petit Rouillac en Charente) s'installe en 1896 à côté d'elle, au nord, ainsi que la gare CFEC (Chemins de fer économiques des Charentes, réseau dit Petit Mairat).

Entre le 4 et le , la gare d'Angoulême voit le pic d'activité de son histoire avec l'arrivée de 85 000 réfugiés de Moselle[6].

Le premier convoi de la Seconde Guerre mondiale concernant des civils déportés vers les camps de concentration (Mauthausen) a quitté la gare d'Angoulême le . Ce sont 927 réfugiés espagnols enfermés dans des wagons de marchandises, hommes femmes et enfants de tous âges, qui subirent cette torture pendant cinq jours et cinq nuits. La plupart des hommes y mourront ; les femmes et les enfants seront renvoyés au régime franquiste. Depuis 2008, une stèle devant la gare rappelle cet événement[7].

En octobre 1942, les Juifs charentais sont déportés en wagons à bestiaux pour Birkenau-Auschwitz[8]. Le , la gare est bombardée par les avions américains, provoquant des centaines de morts[9].

La LGV Sud Europe Atlantique, mise en service le entre Tours et Bordeaux, comprend des raccordements le long de celle-ci afin de maintenir la desserte par TGV de la gare d'Angoulême située à proximité du centre-ville. Angoulême est ainsi à 35 minutes environ de Bordeaux, par certains TGV sans arrêt entre les deux villes.

En 2019, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à 1 826 364 voyageurs, contre 1 712 440 en 2018, 1 835 079 en 2017, 1 688 713 en 2016 et 1 717 696 en 2015[10].

Service des voyageurs

Accueil

Plusieurs guichets sont présents et accessibles aux personnes à mobilité réduite. La gare dispose[11] :

  • d'un espace d'attente dans le hall voyageurs, avec salle climatisée ;
  • d'un service de bagages pour les groupes ;
  • de plusieurs bornes en libre service pour la billetterie automatique (titres de transport grandes lignes et régionaux) ;
  • un défibrillateur, un distributeur automatique Photomaton, un distributeur de billets de banques et un téléphone public ;
  • un bureau des objets trouvés et des toilettes ;
  • du wifi en accès gratuit et illimité ;
  • d'un point accueil pour les groupes ;
  • d'un accueil avec équipements pour les personnes à mobilité réduite ainsi qu'un accueil pour le service Junior et Compagnie.

Desserte

Intermodalité

La gare d'Angoulême est le point de départ de la relation TER « Angoulême – Jonzac – Pons » qui se fait uniquement par autocars à tarification SNCF. Cette liaison routière, qui relie les deux départements charentais, aboutit à la gare de Pons en desservant les communes de Barbezieux-Saint-Hilaire en Charente et de Jonzac en Charente-Maritime[N 4].

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret[14]. La gare comporte deux installations terminales embranchées, ainsi que des voies de service, la rendant ouverte au service infrastructure de la SNCF[15].

Notes et références

Notes

  1. La section Tours - Poitiers avait été ouverte le 15 juillet 1851.
  2. Près de Mouthiers-sur-Boëme
  3. Livernan au sud, Angoulême au centre, Ruffec au nord
  4. Consulter le Site officiel SNCF / TER Poitou-Charentes au chapitre Se déplacer en TER puis rubrique Carte du réseau TER.

Références

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-34-1), volume 1, page 198.
  2. Site rff.fr, Document de référence du réseau : voir l'horaire de service de l'année en cours ou la suivante, Chapitre 3, Annexe 7.1 - Liste des quais, consulté le 30 août 2013.
  3. Base de données des repères de nivellement de l'IGN Fiche IGN.
  4. Claude Tavé, Histoire des chemins de fer de la Charente, atelier graphique du Cognaçais
  5. « Angoulême, Ligne de l'État », charente.angouleme.free.fr, (consulté le )
  6. « Mosellans et Charentais : des liens indéfectibles », sur sudouest.fr, article du 8 février 2012 (consulté le ).
  7. « Le Convoi des 927 » sur grand écran », sur sudouest.fr, article du 18 mai 2016 (consulté le ).
  8. « La Charente et la Déportation – 1939-1940 » [PDF], sur onac-vg.fr, article du 8 février 2012 (consulté le ), page 2.
  9. « Angoulême : les bombardements des 15 juin et 14 août 1944 », sur resistancefrancaise.blogspot.fr, article de juin 2016 (consulté le ), page 2.
  10. « Fréquentation en gares : Angoulême », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  11. « Gares et Connexions – Gare d'Angoulême – Services », sur gares-sncf.com, (consulté le ).
  12. « Fiche horaires Angoulême ↔ Bordeaux du au  » [PDF], sur cdn.ter.sncf.com, (consulté le ).
  13. TER Nouvelle Aquitaine, « Fiche horaires Angoulême ↔️ Saintes ↔️ Royan du 10 juillet 2021 au 11 décembre 2021 », sur https://www.ter.sncf.com/nouvelle-aquitaine, (consulté le )
  14. Site Fret SNCF
  15. Site rff.fr, Document de référence du réseau : voir l'horaire de service de l'année en cours ou la suivante, Chapitre 3, Annexes 4.4 (Localisation des installations terminales embranchées) & 4.6 (Localisation des voies de service), consulté le 30 août 2013.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Arcachon Bordeaux-Saint-Jean TGV inOui Paris-Montparnasse Paris-Montparnasse
Bordeaux-Saint-Jean Bordeaux-Saint-Jean
ou Libourne
TGV Poitiers
ou Paris-Montparnasse
Paris-Montparnasse
Bordeaux-Saint-Jean Bordeaux-Saint-Jean TGV inOui Poitiers Lille-Flandres
ou Bruxelles-Midi
ou Strasbourg-Ville
Bordeaux-Saint-Jean Bordeaux-Saint-Jean Ouigo Poitiers
ou Saint-Pierre-des-Corps
Paris-Montparnasse
Bordeaux-Saint-Jean Bordeaux-Saint-Jean Ouigo Poitiers Tourcoing
Bordeaux-Saint-Jean
ou Coutras
Montmoreau TER Nouvelle-Aquitaine Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Nouvelle-Aquitaine Luxé Poitiers
ou Châtellerault
La Rochelle-Ville
ou Royan
ou Saintes
Châteauneuf-sur-Charente TER Nouvelle-Aquitaine Terminus Terminus
  • Portail du chemin de fer
  • Portail de la Charente
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.