Gare de La Rochelle-Ville

La gare de La Rochelle-Ville est une gare ferroviaire, située sur le territoire de la commune de La Rochelle, dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine.

Ne doit pas être confondu avec Gare de La Rochelle-Porte-Dauphine.

La Rochelle-Ville

Le bâtiment voyageurs et la place Pierre-Semard.
Localisation
Pays France
Commune La Rochelle
Adresse Place Pierre-Semard
17000 La Rochelle
Coordonnées géographiques 46° 09′ 09″ nord, 1° 08′ 43″ ouest
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87485003
Services TGV, Intercités, TER Nouvelle-Aquitaine, TER Pays de la Loire, Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Nantes-Orléans à Saintes
Saint-Benoît à La Rochelle-Ville
La Rochelle-Ville à La Rochelle-Pallice
Voies 5 (+ voies de service)
Quais 3
Transit annuel 2 235 983 voyageurs (2019)[1]
Altitude 5 m
Historique
Mise en service
Architecte Pierre Esquié
Protection  Inscrit MH (1984, façades, toitures, hall et ses mosaïques)
 Patrimoine XXe s.
Correspondances
Bus Yélo 1, Illico, 9, 11A, 11B, 41, 43
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : La Rochelle

Elle fait partie de la ligne de Nantes-Orléans à Saintes ; elle est le terminus de la ligne en provenance de Saint-Benoît (près de Poitiers), qui permet les liaisons avec Paris, ainsi que l'origine de la ligne de La Rochelle-Ville à La Rochelle-Pallice (qui dessert le grand port maritime de La Rochelle).

Gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), elle permet des liaisons TGV quotidiennes vers Paris-Montparnasse, ainsi que des liaisons Intercités vers Bordeaux et Nantes. La liaison TGV, inaugurée en 1993, met La Rochelle à trois heures de Paris, puis 2 h 30 grâce à la LGV Sud Europe Atlantique depuis 2017.

La tour, les façades et toitures, le hall et ses mosaïques sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Situation ferroviaire

Le faisceau de voies avant l'arrivée en gare, côté nord.

Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique (PK) 178,996 de la ligne de Nantes-Orléans à Saintes, entre les gares ouvertes de Luçon et d'Aytré-Plage, et au PK 140,720 de la ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville. Elle est également l'origine de la ligne de La Rochelle-Ville à La Rochelle-Pallice, réservée en partie au trafic fret pour la desserte du port de la Pallice ; une desserte voyageurs existe pour la gare de La Rochelle-Porte-Dauphine. Son altitude est de m.

Histoire

1857 : gare de La Rochelle-PO

La « gare de La Rochelle PO »[3] est mise en service le 6 septembre 1857 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, alors que cette compagnie ouvre à l'exploitation la section de Niort à La Rochelle et à Rochefort.

La gare comporte un bâtiment du type de la compagnie, utilisé pour les gares situées à proximité d'une place forte. L'élégante construction de fer et de brique est inaugurée le 7 septembre[4]. Elle est située « sous les remparts, près de la porte Saint-Nicolas, sur les bords du bassin à flot en construction » (emplacement actuel de l'hôtel Océanides). Pour permettre les échanges entre le chemin de fer et les navires, la voie est prolongée à l'intérieur de l'enceinte jusqu'aux quais des bassins[5].

Cette ouverture permet la desserte de La Rochelle-PO par des trains en provenance de Paris via la station Saint-Benoît (Poitiers) située sur la ligne de Paris à Bordeaux à 340 km de la capitale et 141 km de la Rochelle, par la ligne de Poitiers à La Rochelle et Rochefort via Niort. En 1862, La Rochelle est la 16e station depuis Poitiers, elle dispose de voitures à chevaux effectuant les correspondances avec Villedoux, Marans et Luçon. Il y a également, suivant les horaires de la marée, des bateaux pour Saint-Martin de Ré[6].

1872 : gare de la Compagnie des Charentes

En 1914, vue de la gare de La Rochelle-PO, toujours en exploitation dans l'attente de la livraison de la nouvelle gare.

Une autre gare, située au sud de celle de la Compagnie du PO, est mise en service à La Rochelle par la Compagnie des Charentes lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de La Roche-sur-Yon à La Rochelle le 14 mars 1871[7]. Le prolongement jusqu'à la gare de Rochefort est inauguré le 29 décembre de la même année. La compagnie des Charentes inaugure le bâtiment le 17 juin 1872.

1922 : gare de La Rochelle-Ville

L'État rachète la Compagnie des Charentes le . À la suite des conventions de 1883, la ligne Poitiers-La Rochelle est transférée aux Chemins de fer de l'État. Jugeant la gare des Charentes trop éloignée de la ville et son accès difficile, des travaux furent entrepris pour faire arriver dans la gare terminus tous les trains des directions Nantes et Bordeaux. Ce résultat ne put être obtenu qu'au moyen d'un rebroussement dans la gare ancienne[8].

En 1891, la gare de La Rochelle-Ville est reliée au port de La Pallice par une voie unique traversant la ville.

La seconde moitié du XIXe siècle voit le trafic ferroviaire s'accroître de manière importante, notamment en raison du tourisme balnéaire et du fait que La Rochelle est à la croisée des lignes reliant Bordeaux, Nantes et Poitiers. Dès 1884[9], on prévoyait la construction d'une gare de passage à l'emplacement des glacis de l'ouvrage à cornes. Il faut attende le déclassement de la place et la modification en projet monumental pour un accord de tous les intervenants. Aussi, le , la construction d'un nouveau bâtiment voyageur est déclarée d'utilité publique.

La nouvelle gare, après 1922.
Mosaïque de Biret.

Dès 1909, une nouvelle gare est donc construite à l'extrémité Sud de l'ouvrage à cornes. Le bâtiment, dessiné par l'architecte Pierre Esquié, est monumental et dominé par un campanile de 45 m de haut, plus haut que les tours de l'entrée du port. Sa construction, interrompue par la Première Guerre mondiale, ne reprend qu'en 1919. Finalement, la nouvelle gare est inaugurée le par le ministre des Travaux publics de l'époque[10], Yves Le Trocquer.

L'ouvrage à cornes disparait rapidement au profit du nouveau quartier de la gare et de la nécessité de créer de nouvelles voies de communication en rapport avec la monumentalité du nouvel édifice. Le bâtiment fait face à une vaste esplanade depuis laquelle part un large boulevard bordé d'arbres, la reliant à la ville.

La gare, richement décorée, rappelle l'architecture de La Rochelle, et notamment celle de la Grosse Horloge. Le hall des voyageurs est orné de grandes mosaïques, tandis que les parements sont en pierre. Sa façade est décorée de nombreuses gravures s'inspirant de la faune marine. Les quais sont intégralement couverts par une grande verrière.

Marquise de la gare sans sa couverture, en 2007.

Lors de la tempête de décembre 1999, une partie de la couverture de la marquise fut endommagée. Dans l'attente des travaux de restructuration, des filets sont installés pour prévenir les chutes d'éléments. C'est en septembre 2005 que la SNCF décide de déposer le reste de la couverture, l'immense carcasse restant à ciel ouvert. Maître d'œuvre et unique contributeur, Réseau ferré de France a accepté d'assumer le coût de l'installation d'une toute nouvelle verrière, non pas en polycarbonate comme il l'aurait souhaité mais en zinc et verre trempé pour préserver une authenticité, un éclairage et une résistance historiques. Le surcoût pour l'installation de cette matière est estimé à 300 000 euros[réf. nécessaire]. Les travaux de la nouvelle verrière[11] ont été réalisés de mars 2008 à juin 2009. Très exigeant sur le plan technique, le marché a été remporté par l'entreprise Vilquin[12], basée à Jarnac. Sa mission consista à débarrasser la structure d'acier de sa peinture fortement plombée, de remplacer les éléments métalliques corrodés et enfin d'installer la nouvelle toiture en zinc, bois et verre trempé. Les pignons, aux extrémités est et ouest, sont quant à eux bardés en polycarbonate. Pour réaliser ces travaux, un échafaudage avait été installé pour couvrir les 6 400 m2. Inauguré le 6 juillet 2009, l'opération, chiffrée à 7,2 millions d'euros, n'eut aucun impact sur le trafic ou sur les voyageurs. Les travaux se sont poursuivis en fin d'année par la remise en état des quais[13].

Au printemps 2005, le hall « Voyageurs » a été totalement rénové, permettant une belle remise en valeur de l'architecture intérieure du bâtiment[14].

Service des voyageurs

Accueil

Entrée du bâtiment voyageurs, côté quais.

Gare[15] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat des titres de transport. C'est une gare « Accès Plus » disposant d'aménagements pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite.

Desserte

Rame TGV Atlantique en gare, en 2013.

TGV

La Rochelle est gare origine et terminus de TGV en provenance et à destination de Paris-Montparnasse.

Intercités

La gare est desservie par trois allers-retours quotidiens de trains Intercités, circulant entre Bordeaux-Saint-Jean et Nantes.

TER

La gare est desservie par des trains du réseau TER Nouvelle-Aquitaine, effectuant les relations suivantes :

En semaine, la gare est quotidiennement desservie par un aller-retour TER Pays de la Loire La Rochelle - Nantes.

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret[19] (train massif, desserte d'installations terminales embranchées et wagons isolés pour certains clients).

Notes et références

  1. Open Data SNCF, fréquentation en gare 2019
  2. « Classement de la gare », notice no PA00104885, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Gare de chemin de fer dite première gare - Dossier inventaire », notice no IA17000141, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Louis-Marie Meschinet de Richemond, A. de Quatrefages, La Rochelle et ses environs avec un précis historique de A. de Quatrefages, Charier, 1866, p. 129 lire (consulté le 29 juillet 2012).
  5. Annales des ponts et chaussées, Mémoires et documents relatif à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, Numéro 27, Partie 1, Volume 2, A. Dumas, 1857, pp. 364-365 lire (consulté le 29 juillet 2012).
  6. Adolphe Joanne, Itinéraire de Poitiers à la Rochelle, à Rochefort et à Royan : itinéraire descriptif et historique, guides Joanne, Hachette, 1862, pp. 1-2 et 40-41 lire (consulté le 29 juillet 2012).
  7. Site Gallica.bnf, Rapports et délibérations - Vendée, Conseil général, année 1871, p. 50 lire (consulté le 29 juillet 2012).
  8. Une histoire ferroviaire à cheval sur deux guerres - La Vie du Rail no 524 du 04-12-1955
  9. « Nouvelle Gare de La Rochelle - Dossier Inventaire », notice no IA17000142, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Mémoire de la société des Antiquaires de l'Ouest, Poitiers, 1996, page 773
  11. La Rochelle Le Journal, voir page 9 - Avril 2008 [PDF]
  12. Site de l'entreprise Vilquin - Réhabilitation de la Gare
  13. Article de http://passion-trains.over-blog.com du 7 juillet 2009.
  14. Rail17 - La Rochelle Ville
  15. Site SNCF TER Pays de la Loire, Gare de La Rochelle-Ville lire en ligne (consulté le 28 avril 2011)
  16. « Fiche horaire TER Nouvelle-Aquitaine ligne 15 » [PDF], sur ter.sncf.com/nouvelle-aquitaine, (consulté le ).
  17. « Fiche horaire TER Nouvelle-Aquitaine ligne 15U » [PDF], sur ter.sncf.com/nouvelle-aquitaine, (consulté le ).
  18. « Fiche horaire TER Nouvelle-Aquitaine ligne 14 » [PDF], sur ter.sncf.com/nouvelle-aquitaine, (consulté le ).
  19. Site Fret SNCF : la gare de La Rochelle-Ville.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Terminus Terminus TGV inOui Surgères
ou Niort
Paris-Montparnasse
Nantes Luçon Intercités Rochefort Bordeaux-Saint-Jean
Nantes Luçon TER Pays de la Loire Terminus Terminus
Terminus Terminus TER Nouvelle-Aquitaine La Jarrie
ou Surgères
Niort
ou Poitiers
La Rochelle-Porte-Dauphine
ou Terminus
La Rochelle-Porte-Dauphine
ou Terminus
TER Nouvelle-Aquitaine Châtelaillon Saintes
ou Angoulême
ou Bordeaux-Saint-Jean
La Rochelle-Porte-Dauphine
ou Terminus
La Rochelle-Porte-Dauphine
ou Terminus
TER Nouvelle-Aquitaine Aytré-Plage Rochefort
ou Saintes
ou Angoulême
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