Franco-Ontariens

Les Franco-Ontariens, ou Ontarois, terme en vogue dans les années 1970 et 1980, mais rarement utilisé de nos jours, sont les francophones qui vivent et sont originaires de la province canadienne de l'Ontario.

Franco-Ontariens

Populations significatives par région
Population totale 1 235 765 personnes d'origine ethnique française et 561 155 francophones.[1]
Autres
Régions d’origine Nouvelle-France
Langues Français canadien
Ethnies liées Canadiens français, Franco-Manitobains, Fransaskois, Franco-Albertains, Franco-Colombiens, Franco-Yukonnais, Franco-Ténois, Franco-Nunavois, Franco-Terreneuviens, Acadiens, Québécois

Les Franco-Ontariens appartiennent (généralement, selon la définition) à la famille des Canadiens-Français.

Le terme de « Franco-Ontarien » tend à s'effacer en faveur de « francophone », un vocable identitaire plus flexible pour inclure des nouveaux arrivants.

À la recommandation du Commissaire aux affaires francophones de la province, le gouvernement de l'Ontario a adopté en 2009 une Définition inclusive de francophone (DIF) pour estimer le potentiel d'utilisation des services provinciaux en français ; il comprend des immigrants ayant le français comme première langue officielle parlée, ainsi qu'un certain nombre de francophiles qui passent une partie de leur vie en français[2].

Selon le recensement de 2011, il y avait 561 155 francophones de langue maternelle en Ontario, soit 4,4 % de la population de l'Ontario[1]

340 295 Ontariens utilisent principalement le français à la maison, soit 2,7 % de la population ontarienne[3] et environ 70 % des francophones en Ontario utilisent régulièrement ou principalement le français comme langue de travail[4].

Les Franco-Ontariens représentent, en nombre absolu, la plus grande communauté de francophones du Canada, après celle du Québec ; elle représente plus de 50 % des francophones hors-Québec[5] forme la plus grande minorité linguistique en Ontario.

La population franco-ontarienne est concentrée principalement dans l'Est de l'Ontario[6] (41,5 % des Franco-Ontariens), à Ottawa, Cornwall ainsi que dans plusieurs petites et moyennes communautés rurales, dont les Comtés unis de Prescott et Russell. Dans le nord de l'Ontario (22,5 % des Franco-Ontariens), les Franco-Ontariens vivent surtout à Grand Sudbury, à Timmins et dans de plus petites villes telles que Hearst et Kapuskasing. La région du Centre-Sud de l'Ontario compte aussi un poids non négligeable de francophones (28,7 % des Franco-Ontariens), dans la région du Grand Toronto, et continent des communautés historiques à Windsor, Penetanguishene et Welland.

Le long de la frontière québécoise, les Franco-Ontariens habitent des localités où ils sont majoritaires ou composent une forme minorité. Ailleurs, ils forment une minorité, souvent moins de 10%, parfois quelques points de pourcentage - comme c'est le cas dans le Nord-Ouest et le Centre-Sud-Ouest.

Ottawa, avec 139 205 francophones de langue maternelle[7], est la ville avec le nombre le plus élevé d'habitants franco-ontariens. Avec 28 % de francophones, Grand Sudbury a la plus grande proportion de Franco-Ontariens parmi les villes principales de l'Ontario[8]. La proportion de francophones est même majoritaire dans certaines municipalités ontariennes plus petites. En voici quelques exemples : Hearst (la ville ontarienne qui compte le plus de francophones en pourcentage, 89 %[9]), Kapuskasing, Nipissing Ouest, St-Charles, Clarence-Rockland, Embrun, Champlain, Dubreuilville et Hawkesbury.

Le Jour des Franco-Ontariens est célébré le 25 septembre depuis 2010, pour commémorer la première levée du drapeau franco-ontarien en 1975[10].

Origines du terme

Malgré la présence de la communauté franco-ontarienne en Ontario depuis environ 400 ans[11], le vocable « Franco-Ontarien » a fait une apparition dans les années 1920. En fait, avant la « québécisation » de l'identité canadienne-française dans les années 1960 et 1970, l'identité canadienne-française demeure forte en Ontario.

Le démantèlement progressif de la nation canadienne-française et la provincialisation des identités mène à un vide, pour lequel différents vocables identitaires sont proposés.

Le terme « Ontarois » est proposé dans les années 1970, en faisant écho à la nouvelle identité civique « québécoise ».

Le terme « Franco-Ontarien » devient prédominant chez les élites politiques et les associations sectorielles de la collectivité franco-ontarienne.

Or, comme l'a démontré Michel Bock dans son étude de la presse franco-sudburoise entre 1960 et 1975[12], c'est le terme plus universel - « francophone » qui devient prépondérant dans l'identification des parlants français de l'Ontario, même si « Franco-Ontarien » occupe une importante deuxième place.

La tendance actuelle de remplacer les termes « Franco-Ontarien » et « Ontario français » par « francophone » et « francophonie ontarienne », à l'instar de l'émergence d'une communauté mondiale – la Francophonie – à compter de 1970, sert de passe-partout pour inclure les Québécois et les immigrants de langue française s'installant en Ontario.

La question est de donc de savoir qui est, qui peut, qui veut être ou devenir Franco-Ontarien et qui décide des critères d'inclusion à ce groupe social aux multiples espaces institutionnelles, mais sans territoire géographique. La Définition inclusive francophone (DIF) mentionnée est un exemple du mouvement en cours dans la définition des pourtours de la communauté de langue française de l'Ontario.

Histoire

L'École Guigues à Ottawa. Site de la « bataille des épingles à chapeaux », un épisode des protestations du règlement 17[13].

Le coureur des bois Étienne Brûlé serait le premier Français à avoir foulé le sol du territoire qui deviendra l'Ontario, une première fois en 1610[14].

Une mission est établie chez les Hurons-Wendats par les pères Récollets la décennie suivante, et reprise par des pères Jésuites. Sainte-Marie existera jusqu'en 1648.

Des postes de traite et forts stratégiques français sont établis au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle.

Une première colonie de peuplement français est établie au Détroit, entre les lacs Érié et Huron, en 1701. La berge ontarienne de la rivière Sainte-Claire est colonisée à compter des années 1740 et une première école de langue française voit le jour à l'Assomption en 1786[15].

Avec la cession du Canada de la Couronne française à la Couronne britannique en 1763, une colonisation de Britanniques commence. Le Haut-Canada est formé comme colonie avec une assemblée législative autonome en 1791. Des Canadiens (français) commencent à s'installer le long de la frontière du Bas-Canada (le futur Québec) à compter des années 1830.

Bytown attire des ouvriers à la récolte forestière et la transformation du bois. Les terres des comtés Prescott et Russell, défrichées initialement par des colons écossais et irlandais, attirent de plus en plus d'agriculteurs et de bûcherons canadiens-français. Ils deviennent de plus en plus nombreux dans les paroisses et les écoles fondées par les Irlandais catholiques. Parfois, la messe et l'enseignement en anglais cohabitent ; autrefois, ils sont tassés. La majorité de la population est de langue française à la fin du XIXe siècle. À Ottawa, qui attire nombre de fonctionnaires et de professionnels canadiens-français du Québec après sa sélection comme capitale de la Confédération canadienne, la population de langue française atteint 30 % au tournant du XXe siècle[16].

Entretemps, le développement du chemin de fer transcanadien (1878-1885) amène de nouveaux travailleurs canadiens-français vers le Moyen-Nord de la province, entre Mattawa et Sault-Sainte-Marie. Bûcherons, cultivateurs et mineurs sont suivis par des professionnels. La population canadienne-française, originaire de l'Est ontarien mais aussi du Québec, augmente de façon constante entre 1881 et 1970. Les Canadiens français sont fortement majoritaires dans les localités agro-forestières qu'ils fondent le long de la voie ferrée, entre Sturgeon Falls et Cartier principalement. Dans les villes, dont Sudbury, ils forment 35 % de la population au début du XXe siècle.

La construction d'un autre chemin de fer, le Transcontinental, qui traverse la Grande Zone argileuse du Nord, amène la colonisation de nombreux villages à forte majorité canadienne-française à compter de la décennie 1910.

Un important réseau institutionnel est déployé : des paroisses, des écoles, des hôpitaux et des orphelinats sont mis sur pied par un clergé catholique, principalement originaire du Québec et de l'Europe francophone. À ce réseau sous l'égide de l'Église se rajoutent des associations de la société civile, soit des associations paroissiales, des associations patriotiques, des mutuelles d'assurance, indépendantes de l'Église mais généralement supervisées par un prêtre.

Les Franco-Ontariens se dotent aussi d'une association de représentation politique, l'Association canadienne-française d'éducation d'Ontario (ACFEO), fondée à Ottawa en janvier 1910, suivant un Congrès d'éducation rassemblant 1 200 délégués de communautés de l'Est, du Nord et du Sud[17].

Adopté par le gouvernement provincial le , le règlement 17 réduit l'enseignement de la langue française dans les écoles afin de favoriser l'anglicisation[14]. L'interdiction de l'enseignement dans une autre langue que l'anglais à compter de la deuxième forme (3e année) devait entrer en vigueur en septembre 1913. Un important mouvement de résistance est organisé parmi les Canadiens français de l'Est, et en particulier à la Commission des écoles séparées d'Ottawa (CESO[18]). Après plusieurs années de résistance, la directive n'avait jamais pu être totalement appliquée. Même avec l'entrée en vigueur du règlement 18 qui menaçait tout enseignant réfractaire de licenciement et prévoyait des sanctions pour les familles récalcitrantes.[14]. Dans la foulée des protestations, le journal Le Droit paraît pour la première fois en 1913[14].

La réaction varie d'une région à l'autre. Dans le Sud-Ouest, les commissions séparées (catholiques) sont dirigées principalement par des Irlandais qui appliquent le règlement 17 ; certains Canadiens (français) installés depuis le XVIIIe siècle tendent à être en accord avec la mesure de passer plus rapidement de l'anglais à l'école bilingue. Par contre, d'autres Canadiens-français, arrivés plus récemment du Québec ou de l'Est-ontarien s'opposent farouchement à cette règlementation[19].

Dans le Moyen-Nord, certaines écoles résistent, d'autres font semblant de suivre le règlement pendant les visites des inspecteurs, pour l'ignorer avant et après son passage, mais la subvention gouvernementale est retirée pendant certaines années. La Commission des écoles séparées de Sudbury (CESS), composée à parité entre Canadiens français et Canadiens d'origine irlandaise, fonde des écoles conformantes « pour » les Canadiens français, séparant les élèves de langue française des élèves de langue anglaise[20].

Malgré les interventions du Vatican et de la classe politique québécoise, il faut attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que les esprits se calment et que certains Canadiens de langue anglaise s'ouvrent à l'émergence d'une dualité canadienne qui comprendrait un peu plus la dualité linguistique. Une commission d'enquête est commandée par le gouvernement de Howard Ferguson en 1925. Le rapport de Francis Merchant, Louis Côté et Frank Scott illustrent que les écoles ont réussi à améliorer l'enseignement de l'anglais, mais que le règlement 17 a été inefficace pour atteindre ce but. La mesure est abrogée le 1er novembre 1927.

Le drapeau franco-ontarien est dévoilé en 1975 à l'Université de Sudbury[14]. Le droit de subir un procès criminel en français est reconnu en 1979[21]. Le Collège francophone de technologie agricole et alimentaire d'Alfred est fondé en 1981[21]. La Cour d'appel reconnaît le droit des Franco-Ontariens à la gestion de leurs écoles en 1984[21]. Une loi provinciale garantissant l'accès à l'éducation en français est adoptée par la suite[21]. L'Office des affaires francophones est mis sur pied en 1985[21]. La Loi sur les services en français est adoptée en 1986 ; elle entre en vigueur en 1989, garantissant les services en français dans 22 régions désignées[21]. La chaîne francophone TFO est créée en 1987[21]. Deux premiers conseils scolaires francophones sont créés en 1988[21]. Le Réseau francophone des services de garde et les centres francophones d'alphabétisation populaire sont créés la même année[21]. La Cité collégiale ouvre ses portes à Ottawa en 1990[21]. Le Collège Boréal est quant à lui fondé à Sudbury en 1993[21]. Deux premières cliniques juridiques sont ouvertes la même année, en vertu de la Loi sur les services en français[21]. Le gouvernement provincial prévoit fermer l'hôpital Montfort d'Ottawa en 1997; une manifestation organisée par le mouvement SOS Montfort rassemble 10 000 personnes[14]. L'éducation francophone est réorganisée en 1998 et il y a désormais douze conseils scolaires[21]. En 2000, la Cour divisionnaire de l'Ontario reconnaît la protection constitutionnelle de l'hôpital Montfort d'Ottawa, renversant la décision de la Commission de restructuration des soins de santé, qui porte toutefois cette décision à la Cour d'appel en 2000[21]. Le drapeau franco-ontarien est officiellement reconnu en 2001[21]. En 2002, la Commission de restructuration des soins de santé perd sa cause devant la Cour d'appel, permettant à l'hôpital Montfort de rester ouvert[21]. La Direction Entente Canada-Communauté Ontario (DECCO) et l'Association canadienne française de l'Ontario (ACFO) fusionnent en 2006 pour former l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario (AFO)[21]. Un premier Monument de la francophonie est dévoilé la même année[21]. La Loi sur l'intégration du système de santé local est adoptée en 2007, prévoyant entre autres le respect de la Loi sur les services en français et créant un Conseil consultatif des services de santé en français[21]. Le Commissariat aux services en français est créé la même année[21].

Le , le Premier ministre Doug Ford annonce une série de coupures, dont l'annulation du projet d'Université de l'Ontario français ainsi que la suppression du Commissariat aux services en français[22].

Langue maternelle, langue d'usage et bilinguisme

Proportion d'habitants déclarant utiliser uniquement le français à la maison lors du recensement de 2016, par subdivision.
Mode de calcul actuel du gouvernement fédéral

Selon Statistique Canada[23], un certain nombre de Franco-Ontariens ne ferait pas usage de leur langue maternelle à la maison (40 %) ni au travail (29 %) ; ces pourcentages élevés seraient des indicateurs d'assimilation linguistique, mais relèvent aussi de l'augmentation du nombre de couples exogames et de l'immigration. La grande majorité (88 %) des Franco-Ontariens sont bilingues (connaissent et utilisent les deux langues officielles). L'usage du français par les jeunes est visible principalement dans les villes et communautés avec de grandes populations francophones, telles que Sudbury, Ottawa, Timmins, North Bay, Hawkesbury, Rockland et Casselman.

Polémique et plainte contre le mode de calcul actuel défavorable aux francophones

Ce calcul du dénombrement des francophones par Statistique Canada est remis en cause depuis la plainte déposée par la Société franco-manitobaine (SFM). Graham Fraser, commissaires aux langues officielles du Canada, a lancé une enquête sur la façon dont le gouvernement du Canada compte les francophones vivant en milieu minoritaire, à la suite du dépôt d'une plainte par la Société franco-manitobaine. Selon cette dernière, la définition fédérale de « francophone » est périmée et des changements s'imposent. Daniel Boucher, directeur général de la SFM, déclare : « Le calcul administratif ne reflète pas la réalité des familles exogames (où seulement un des parents est francophone) dont les membres sont bilingues et qui déclarent à la fois l'anglais et le français comme langue maternelle, mais où la langue du foyer est l'anglais. Un nombre important d'immigrants francophones ayant une autre langue comme langue maternelle sont également exclus par les données fédérales. Les individus de ces foyers peuvent travailler et fréquenter une école de la minorité et utiliser des services (fédéraux) » en français, sans toutefois être identifiés comme francophones par Statistique Canada. Comble de l'ironie, le président de la SFM, Mamadou Ka, n'est pas reconnu comme francophone par le gouvernement fédéral »[24]. Ainsi Statistique Canada évalue à quelque 542 000 personnes la taille de la population francophone de l'Ontario en 2011 ; selon un autre mode de calcul, la province ontarienne serait peuplée de 611 500 Franco-Ontariens, un écart de près de 70 000 personnes.

L'identité franco-ontarienne

Drapeaux de l'Ontario, du Canada et drapeau franco-ontarien à l'entrée de la ville de Val Rita-Harty.

Le terme « Franco-Ontarien » admet deux interprétations voisines mais qui n'ont pas la même signification. Selon la première, il inclut tous les locuteurs du français en Ontario, quelle que soit leur origine géographique, ethnique ou linguistique. Selon la seconde, il recouvre tous les Canadiens français nés en Ontario, quelle que soit leur maîtrise du français.

Dans les médias et milieux traditionnels dominés par la population de souche, le terme est souvent réservé plus particulièrement aux Canadiens-français nés en Ontario, qui utilisent le français ou sont de langue maternelle française, et qui vivent en Ontario. Par exemple :

  • Même si Louise Charron (née à Sturgeon Falls en 1951) a été la première Franco-Ontarienne de naissance à siéger à la Cour suprême du Canada, elle a été précédée par une juge francophone de l'Ontario, Louise Arbour (née à Montréal en 1947). Même si cette dernière a gagné sa réputation d'avocate et de juge en Ontario et même si elle représentait l'Ontario à la Cour suprême, elle a été considérée par plusieurs comme québécoise. Ainsi, le titre de « première Franco-Ontarienne à la Cour Suprême » a été accordé par ceux-ci à Louise Charron, née Franco-Ontarienne et de souche canadienne-française.
  • Deux vedettes populaires de l'Ontario, Avril Lavigne et Alanis Morissette, sont franco-ontariennes selon la deuxième définition mais pas selon la première, puisqu'elles sont nées de parents franco-ontariens mais vivant et travaillant essentiellement en anglais. En raison de leur langue d'usage, elles sont exclues par la première acception bien qu'elles soient d'origine canadienne-française.
  • L'ancien Premier ministre du Canada, Paul Martin, est né à Windsor d'un père franco-ontarien et d'une mère anglophone. De nombreux Canadiens l'ont néanmoins considéré comme Québécois parce que sa carrière politique a surtout été menée à Montréal et que le Québec est devenu sa province d'adoption.

L'identité franco-ontarienne est le produit de trois vagues historiques d'immigration. La première eut lieu au XVIIIe siècle, provenait surtout de France et s'est installée dans la région de Windsor et de Détroit, sous le régime français. La deuxième vague provenait du Québec, au XIXe siècle et XXe siècle, et s'est dirigée vers le Nord et l'Est de l'Ontario. Pendant cette période, l'Ontario était surtout britannique, et cette vague d'immigrants a souvent fondé ses villages propres ou a grossi les rangs de communautés francophones déjà existantes. La troisième vague est plus récente et provient tant du Québec que d'autres lieux du monde francophone : Haïti, Europe, Afrique, Viêt Nam, etc. Ces immigrants s'installent surtout dans les grandes villes de l'Ontario. Ces nouveaux arrivants tendent à conserver un lien durable, grâce aux nouveaux médias, avec leur culture d'origine (québécoise, haïtienne, etc.) et la première des deux acceptions du terme « Franco-Ontarien » commence à s'imposer pour les inclure.

Enfin la common law, système de droit anglais qui régit l'Ontario, contrairement au droit civil d'inspiration française qui régit la province du Québec avoisinante, accentue davantage un schisme identitaire souvent perçu entre les Franco-Ontariens et les Québécois, par exemple[réf. souhaitée].

Gouvernement

Malgré le fait que l'Ontario n'est pas une province officiellement bilingue, le gouvernement de l'Ontario a adopté la Loi sur les services en français en 1986. Elle désignait alors vingt-trois endroits dans la province où les ministères provinciaux et les agences devaient fournir, localement et au frais du gouvernement, au moins un des services en langue française. Un endroit est désigné bilingue lorsqu'il représente au moins 5 000 personnes ou 10 % du total de la population d'une communauté.

La Loi sur les services en français s'applique pour les services provinciaux seulement. Elle n'oblige pas une municipalité à offrir des services bilingues à sa population, de telles initiatives étant laissées à la discrétion de chaque municipalité.

Institutions

Éducation

Dans le passé, le gouvernement de l'Ontario ne donnait que très peu d'appuis à sa communauté francophone, pouvant même y être ouvertement hostile. Le Règlement 17, mis en application en 1912 par le gouvernement ontarien, a interdit l'usage du français dans les écoles de la province. Après une longue et difficile guerre scolaire, le député franco-ontarien Aurélien Bélanger en appela à la conscience des députés anglophones et orangistes de l'Ontario. Il fut entendu et le Règlement 17 fut par la suite délaissé en 1927 à la suite du rapport de la Commission Scott-Merchant-Côté. Mais le financement public de l'éducation secondaire en français ne fut introduit qu'en 1960, ce qui eut l'effet de contribuer grandement à l'assimilation de plusieurs générations de francophones, car la majeure partie ne pouvait se permettre une éducation privée en français. La plupart des Canadiens-français de l'époque durent alors se faire instruire dans des pensionnats religieux. De nos jours, l'Ontario a huit conseils scolaires catholiques de langue française, et quatre conseils publics de langue française. Chaque conseil a un territoire beaucoup plus étendu qu'un conseil équivalent de langue anglaise, étant donné que la population franco-ontarienne est dispersée de façon hétérogène sur de grands territoires. Par exemple, le Conseil scolaire Viamonde gère un territoire d'une superficie équivalente à celle de la moitié de la Nouvelle-Écosse.

Une caractéristique notable marque enfin l'éducation en Ontario français : 90 % des écoles franco-ontariennes sont catholiques[25]. À titre de comparaison, l'école québécoise est officiellement entièrement laïque, ce qui distingue et sépare l'Ontario français de la province du Québec. Ce quasi-monopole du catholicisme sur son système d'éducation semble, si on considère que seule l'école confère l'identité, conférer un caractère exclusif à l'identité de l'Ontario français quasi-inséparable de l'ethnie de souche canadienne-française et de la naissance de la personne en Ontario. Or, il faut considérer que les Franco-Ontariens ne sont pas de fervents pratiquants et que l'absence d'écoles catholiques au Québec ne signifie pas que la population n'est pas à majorité catholique.

Les populations de Franco-Ontariens sont traditionnellement concentrées autour du diocèse d'Alexandria-Cornwall, du diocèse de Timmins, du diocèse de Hearst, du diocèse de Moosonee et du diocèse de Sault-Sainte-Marie.

L'Ontario comptait des écoles primaires et secondaires de langue française administrées par des commissions scolaires gérées par des membres de la communauté. Les commissions scolaires sont :

L'Ontario compte aussi des collèges et des universités offrant des programmes en français, par exemple :
La Cité collégiale (Ottawa) - français seulement
Le Collège Boréal (Sudbury) - français seulement
L'Université de l'Ontario français (Toronto) - français seulement
L'Université d'Ottawa (Ottawa) - français et anglais
L'Université Laurentienne (Sudbury) - français et anglais
L'Université York (Toronto) - français et anglais
L'Université de Hearst (Hearst, Kapuskasing et Timmins), est affiliée à l'Université Laurentienne.

Médias

Journaux

L'Ontario a un quotidien francophone, le journal Le Droit d'Ottawa. Il y a 17 autres communautés ontariennes qui ont un hebdomadaire francophone[26]. Parmi les principaux, on retrouve L'Express à Toronto, Le Métropolitain de Toronto, Le Voyageur de Sudbury, L'Action de London-Sarnia, Le Rempart de la région de Windsor, Le Journal de Cornwall dans l'Est ontarien, ainsi que le journal Les Nouvelles de Timmins et le journal Le Nord à Hearst[27].

Il existe aussi quatre journaux étudiants publiés dans les universités et collèges franco-ontariens dont La Rotonde, journal francophone de l'Université d'Ottawa, Protem, le journal bilingue du Collège Glendon, L'Orignal déchaîné de l'Université Laurentienne et le SagaCité de la Cité Collégiale.

Télévision

La télévision la plus directement liée aux Franco-Ontariens est sûrement la chaîne TFO, qui est publique et gérée par le gouvernement de l'Ontario. TFO possède des transmetteurs dans dix-huit communautés de la province, mais n'est disponible que sur le câble. En 2003, TFO a produit son premier téléroman franco-ontarien, FranCœur. TFO diffuse aussi au Nouveau-Brunswick et au Québec.

La société Radio-Canada possède trois stations affiliées en Ontario : CBOFT à Ottawa, CBLFT à Toronto et CBEFT à Windsor. Ces stations diffusent à travers la province et propose la même programmation, à l'exception des nouvelles locales. La station CBOFT d'Ottawa-Gatineau s'occupe de toutes les nouvelles ontariennes.

La télévision Rogers est aussi un poste de télévision communautaire important à Ottawa.

TVA, TV5 Québec Canada, Unis et ICI RDI sont disponibles sur tous les réseaux câblés ontariens et les stations sont mandatées par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour être diffusées par toutes les compagnies canadiennes de câble. Lorsqu'il y a une demande suffisante pour d'autres stations en français, les compagnies de câble peuvent également offrir TQS (maintenant V), MusiquePlus et RDS à leur population. Ces stations n'ont qu'un statut discrétionnaire à l'extérieur du Québec et du Nouveau-Brunswick.

Radio

Pour ce qui est de la radio, la communauté franco-ontarienne est servie principalement par le service de radio de Radio-Canada, ICI Radio-Canada Première. Les stations de radio sont situées à Ottawa, Toronto et Sudbury et diffusent dans toute la province. Espace Musique, la chaîne culturelle de Radio-Canada, diffuse seulement à Ottawa, Toronto, Sudbury, Windsor et Paris.

Le Nord de l’Ontario est desservi par les radios commerciales francophones de Le5 Communications propriété de l’avocat franco-ontarien Paul Lefebvre. Les stations Le Loup FM 98,9 Sudbury (CHYC FM), Le Loup FM 97,1 Nipissing Ouest (CHYC FM) et Le Loup FM 104,1 Timmins (CHYK FM) avec 2 retransmetteurs CHYX FM 93,7 à Kapuskasing et CHYK-FM2 92,9 à Hearst. Le réseau rejoindrait environ 100 000 auditeurs des 220 000 en mesure de syntoniser les stations. Une radio communautaire de Chapleau, CHAP FM 95,9, rediffuse de façon intégrale CHYC FM Sudbury; elle est propriété de Formation Plus, une formation éducative à Chapleau.

Il existe aussi des stations de radios à but non lucratif dans plusieurs communautés. Parmi celles-ci, CFRH à Penetanguishene, CINN à Hearst, CKGN à Kapuskasing, CHOD à Cornwall, CFDN à North Bay, CJFO à Ottawa et CHOQ à Toronto.

Culture

Cinéma

Ottawa est le seul endroit de la province qui a un accès régulier aux films de langue française. Toutefois, le festival Cinéfest de Sudbury et le Festival international du film de Toronto incluent une programmation française. Les communautés plus petites ont quelquefois des possibilités de voir des films québécois ou français au cinéma. Les films francophones sont aussi disponibles sur TFO, Radio-Canada et pour les régions voisines de la province du Québec, sur les chaines TVA, Canal V et TéléQuébec. Quelques producteurs de films québécois ont récemment distribué leurs films dans des salles ontariennes en version originale française avec sous-titres en anglais, se situant dans des marchés francophiles propices. Ce fut le cas de films comme Le Survenant, La Petite Aurore, l'enfant martyre, Bon Cop, Bad Cop, Maurice Richard et Séraphin : un homme et son péché.

En 2011, le premier film complètement franco-ontarien, La Sacrée, entre en salle[28]. Ce film raconte l'histoire d'un petit village ontarien fictif qui se bat pour relancer une économie moribonde avec la création d'une microbrasserie produisant une bière unique : la sacrée.

Théâtre

Huit compagnies de théâtre professionnelles offrent des productions théâtrales en français, incluant quatre compagnies à Ottawa (Théâtre du Trillium, Théâtre de la Vieille 17, Vox Théâtre et le Théâtre la Catapulte), une à Sudbury (Théâtre du Nouvel-Ontario) et trois à Toronto (Théâtre Corpus, Théâtre La Tangente et Théâtre français de Toronto). Il existe aussi beaucoup de théâtres communautaires et de théâtres scolaires. Le milieu théâtral est soutenu par Théâtre Action, un organisme porte-parole pour le théâtre franco-ontarien dans les secteurs scolaires, communautaires et professionnels.

Musique

Les festivals annuels de musique incluent La Nuit sur l'étang à Sudbury et le Festival franco-ontarien. Les personnalités musicales franco-ontariennes sont, entre autres, Véronic Dicaire, Robert Paquette, Marcel Aymar, En Bref, Brasse Camarade, CANO, Garolou, Damien Robitaille, Swing et Deux Saisons. Le milieu musical franco-ontarien est soutenu par L'APCM, organisme porte-parole des professionnels de la chanson et de la musique.

L'hymne officieux de la communauté franco-ontarien est "Notre Place" par Paul Demers et François Dubé.

Musiciens et musiciennes franco-ontariens

Plusieurs des artistes font partie de l'APCM (Association des professionnels de la chanson et de la musique).

Humour

Le Duo DDT, Improtéine (Vincent Poirier, Olivier Nadon, Stephane Guertin, Nadia Campbell, Martin Laporte), Patrick Groulx, Katherine Levac sont des figures de proue de l'humour franco-ontarien.

Littérature

Depuis le début des années 1970, une littérature autonome s'est développée en Ontario français. L'Ontario a huit maisons d'éditions francophones, dont Prise de parole à Sudbury, les Éditions David, les Éditions du Nordir, les Éditions L'Interligne et les Éditions du Vermillon à Ottawa, les Éditions du Chardon Bleu à Plantagenet, les Éditions du GREF et les Éditions Sivori à Toronto. Le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP) à Ottawa agit aussi comme éditeur de matériel pédagogique.

Au nombre des écrivains et poètes franco-ontariens actuels, on retrouve notamment Michel Bock, Andrée Christensen, Jean-Marc Dalpé, Patrice Desbiens, Robert Dickson, Marc-Antoine Gagnier, Doric Germain, Maurice Henrie, Andrée Lacelle, Daniel Marchildon, Michel Ouellette, François Paré, Daniel Poliquin, Paul-François Sylvestre, Lola Lemire Tostevin, Dominique Demers, Jean Éthier-Blais et Gaston Tremblay.

Organismes et associations

L'organisme porte-parole de la communauté franco-ontarienne est l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario (L'Assemblée), fondé en 1910, qui sert comme point de ralliement de la communauté franco-ontarienne. Un site Internet rassemble les informations et activités de 16 régions francophones de l'Ontario: http://francoService.info. Pour ce qui concerne la jeunesse franco-ontarienne au milieu secondaire, la FESFO (Fédération de la jeunesse franco-ontarienne) est une organisation qui planifie des activités de leadership coopérative toute en étant francophone.

Symboles

Drapeau franco-ontarien

Drapeau franco-ontarien

Il fut déployé officiellement pour la première fois le à l'Université de Sudbury et fut adopté par l'Association canadienne-française de l'Ontario (l'actuelle Association des communautés franco-ontariennes) en 1977. Les deux créateurs du drapeau sont : Gaétan Gervais, professeur d'histoire et Michel Dupuis, étudiant en sciences politiques. En 2001, ce drapeau a reçu le statut de symbole officiel de la province par l'assemblée législative de l'Ontario.

Langue

La langue française est présente en Ontario depuis 400 ans[29]. Le parler ontarois moderne est calqué sur le québécois, à quelques expressions et prononciations près. Étant donné que la province est majoritairement anglophone, la langue courante se distingue par l'usage de plusieurs joualismes, régionalismes et anglicismes différents.

Par rapport au langage employé au Québec, le lexique ontarois comprend certains mots supplémentaires, Certains substantifs et verbes sont empruntés à l'anglais, par exemple tim dans le sens d'équipe, grocerie signifiant un achat à l'épicerie, béding soute plutôt que maillot de bain, order au sens de commander. Certains mots ou expressions sont originaux, notamment moulin à l'herbe au sens de tondeuse à gazon, crier à la corne pour dire klaxonner, faire des pistes signifiant « quitter un endroit »[30].

Le niveau de maîtrise du français n'est toutefois pas uniforme chez les Franco-Ontariens. Le phénomène de l'assimilation sera toujours un facteur déterminant pour mesurer la qualité du français écrit et parlé de chaque interlocuteur. Cette tendance peut aussi bien s'accentuer ou s'amenuiser selon la région d'origine, l'âge, la vague d'immigration, l'éducation, le portait socio-économique, ou le niveau d'exposition médiatique ainsi que de proximité au français standard.

Mis à part le français parlé par l'élite intellectuelle et médiatique d'Ottawa et de Toronto, ainsi que les francophones d'installation récente, le franco-ontarien populaire est parfois hermétique pour les francophones de l'extérieur de la province. Dans certaines régions dont l'implantation européenne remonte au temps de la Nouvelle-France, telles le Sud-Ouest, le Détroit et l'Huronie, l'accent de la langue parlée de la vieille génération peut parfois s'apparenter davantage à l'acadien ou au français de Louisiane, quoique fortement teinté d'anglais nord-américain.

Là où l'influence de la langue majoritaire est la plus marquée, on détecte souvent une utilisation intrusive d'accents toniques à l'anglaise, tout en utilisant un vocable en français qui, de prime abord, semble tout à fait correct, et ce, de façon variable pour chaque interlocuteur. Ceci peut parfois s'expliquer par une exposition réduite et un accès limité au français standard lors de l'apprentissage et le façonnement de la maîtrise du français oral de chaque individu grâce à son niveau d'exposition personnel à la culture francophone.

Les Franco-Ontariens les plus instruits, ou provenant de certains villages francophones linguistiquement homogènes, parlent généralement le français québécois, et l'utilisent quotidiennement. La vaste majorité d'entre eux est bilingue et peut communiquer, souvent en pratiquant l'alternance de code, également en anglais[31],[32]. L'utilisation du français parmi les Franco-Ontariens est aujourd'hui en déclin. Une fraction de plus en plus importante de Franco-Ontariens parlent plus souvent l'anglais que le français, même entre amis, collègues ou membres de la même famille. Ce phénomène est exacerbé par l'omniprésence écrasante de l'anglais dans tous les domaines, tels que le commerce, le divertissement, les médias, etc. Ils doivent aussi communiquer en anglais pour interagir avec les autres gens de leur âge qui fréquentent les écoles anglophones, en particulier lorsqu'ils participent aux événements sportifs, culturels et parascolaires avec eux.

Politique

Vers la fin des années 1980, plusieurs villes de l'Ontario - notamment celle de Sault-Sainte-Marie - furent persuadées par l'Alliance pour la préservation de l'anglais au Canada de se déclarer ville unilingue anglaise. Ceci était considéré par plusieurs observateurs comme contribution direct à la résurgence du mouvement pour la souveraineté du Québec dans les années 1990, et en conséquence au Référendum de 1995 au Québec.

L'écrivain québécois Yves Beauchemin a une fois provoqué la polémique quand il a dénommé la communauté Franco-Ontarien des « cadavres encore chauds » qui n'avaient aucune chance de survivre comme une communauté. L'ancien premier ministre du Québec René Lévesque les a dénommé des "canards morts". Néanmoins, depuis ce temps le gouvernement fédéral du Canada a fourni assistance financier considérable aux groupes culturels et organisations franco-ontariens, parce qu'il a choisi de les aider dans le soutien et la protection des communautés minoritaires francophones tout au long du Canada.

Ontariens francophones célèbres

Notes et références

  1. « Effectif et proportion de la population ayant déclaré le français selon la caractéristique linguistique, Nouveau-Brunswick et Ontario, 2006 et 2011 », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le )
  2. Commissariat aux services en français, « 1.4.1. ÉVOLUTION DE LA COMMUNAUTÉ FRANCO-ONTARIENNE », sur csfontario.ca (consulté le ).
  3. « Population de langue maternelle française, Canada, provinces, territoires et Canada moins le Québec, 1996 à 2006 », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  4. « Nombre et proportion de travailleurs francophones1 qui utilisent le français le plus souvent ou régulièrement au travail, Canada, provinces, territoires et Canada moins le Québec, 2001 et 2006 », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  5. https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2011/dp-pd/hlt-fst/lang/Pages/highlight.cfm?TabID=1&Lang=F&Asc=1&PRCode=01&OrderBy=999&View=1&tableID=401&queryID=1&Age=1
  6. « Aspects démographiques - La population francophone s’est accrue dans l’Est et le Centre de l’Ontario », sur ontario.ca (consulté le ).
  7. « Statistiques Ottawa - Gatineau (partie de l'Ontario) », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le )
  8. « Statistiques Greater Sudbury / Grand Sudbury », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le )
  9. « Statistiques Otario (centre) », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le )
  10. Charlotte Paquette, « Fiers Franco-Ontariens », Tribune Express Ontario, vol. 19, no 48, , p. 4.
  11. « L'histoire de la communauté franco-ontarienne », sur afo.franco.ca (consulté le ).
  12. Michel Bock, Comment un peuple oublie son nom, Sudbury, Prise de parole, .
  13. Justine Mercier, « Il y a 100 ans, la bataille des épingles à chapeaux », Le Droit, (lire en ligne, consulté le ).
  14. Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada 2009, p. 1.
  15. Gaétan Gervais, Michel Bock et Suzanne Arsenault, L'Ontario français des Pays-d'en-Haut à nos jours, Ottawa, Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques,
  16. Serge Dupuis, « Un couvercle sur la marmite de l'intolérance: Alfred Évanturel (1846-1908), un député canadien-français à Queen's Park et la naissance d'une dualité nationale en Ontario », La Confédération et la dualité nationale, (ISBN 9782763736976)
  17. Michel Bock et Yves Frenette, Résistances, mobilisations et contestations. L'Association canadienne-française de l'Ontario (1910-2006), Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, (ISBN 9782760326033).
  18. Michel Bock et François Charbonneau, Le siècle du Règlement 17, Sudbury, Prise de parole, (ISBN 9782894239377).
  19. (en) Jack Cécillon, Petitions, Prayers and Protests, Montréal, McGill-Queen's, .
  20. Victor Simon, Le règlement XVII : sa mise en application à travers l'Ontario (1912-1927), Sudbury, Société historique du Nouvel-Ontario, .
  21. Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada 2009, p. 21
  22. Mathieu Simard, « Doug Ford élimine le projet de l'Université de l'Ontario français et le Commissariat aux services en français », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  23. « Figure 4 Taux de bilinguisme français–anglais chez les francophones, Canada, provinces, territoires et Canada moins le Québec, 1996 à 2006 », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  24. Polémique sur la façon de calculer le nombre de Francophones au Canada
  25. « Les franco-ontariens ou l'histoire du Canada francophone... », sur forum.pvtistes.net (consulté le )
  26. « Les médias francophones de l'Ontario », sur www.ofa.gov.on.ca (consulté le )
  27. Language laws, linguistic situation and position of French speaking population in Canadian province of Ontario
  28. « Un film complètement franco-ontarien », sur www.noslangues-ourlanguages.gc.ca (consulté le )
  29. Office des affaires francophones : Drapeau franco-ontarien
  30. Guy Bertrand et Pierre-Mathieu Tremblay, « Ça parle ontarois! Petit dictionnaire d’expressions franco-ontariennes », Radio-Canada, no 771114, (lire en ligne, consulté le ).
  31. Panorama : Notre langue : Reflet de notre communauté
  32. Les franco-ontariens et la langue vernaculaire : une recherche qualitative

Voir aussi

Bibliographie

  • Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Profil de la communauté francophone de l'Ontario, Ottawa, , 3e éd., 22 p. (ISBN 978-2-922742-35-0, lire en ligne)
  • Pierre-Luc Bégin, Le Génocide culturel des francophones au Canada, Synthèse du déclin du français au Canada, Éditions du Québécois, 2010. (ISBN 978-2-923365-34-3)
  • François-Pierre Gingras, Les Franco-Ontariens et la politique, Département de science politique, Université d'Ottawa, automne 2000
  • « Les héritiers de lord Durham » publié par la fédération des francophones hors Québec en avril 1977.

Articles connexes

Liens externes

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