Fédération de la jeunesse franco-ontarienne

La Fédération est créée par des jeunes qui souhaitent participer au développement de la communauté franco-ontarienne. Elle agit tant au niveau politique, par de la mobilisation et des revendications, que culturel, avec des activités d'animation pour promouvoir l'histoire et la culture franco-ontariennes[1].

Dès 1978, elle se mobilise contre l’abolition du projet de loi privé qui demande qu’un conseil de services de langue française soit établi en Ontario. Elle prend également position lors de la crise scolaire de Penetanguishene en proposant plusieurs revendications pour la création d'une école homogène.

En 1981 et 1982, la Fédération participe à la revendication d'écoles francophones gérées par des francophones. Les années 1980 sont également le moment où la Fédération met en place certaines activités, telles que le Stage franco-ontarien de formation en leadership (SFOFEL) au Lac Couchiching (1982) et les Forums « Organizzaction » (1987).

Dans les années 1990, la Fédération contribue à l'organisation d'événements culturels, notamment des tournois provinciaux d’improvisation avec la Télévision franco-ontarienne (TFO) et les Jeux franco-ontariens. Elle poursuit sa mission politique, en se mobilisant afin d’obtenir un réseau complet de collèges de langue française en Ontario et en consultant ses membres lors de la Commission royale sur l’éducation (1993).

Dans les années 2000, la Fédération se mobilise pour la culture franco-ontarienne, entre autres pour la réinstauration de la programmation franco-ontarienne à l’antenne de la SRC (notamment celle de la station CBEF à Windsor) et pour la création d’une programmation par et pour les jeunes francophones de l’Ontario. En 2016, elle a manifesté avec le Regroupement étudiant franco-ontarien et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario une manifestation pour revendiquer pour la création d’une université franco-ontarienne[2].

La Fédération regroupe 25 000 jeunes partout en province. La province est divisée en 6 régions, le Centre, le Sud, l'Est, le Nord, Ottawa et le Grand Toronto. Dans l'organisation de la FESFO, les membres sont représentés par 15 jeunes. Ces représentants, deux de chaque région et un conseil exécutif, forment le Conseil de Représentation, autrement connu comme le CR. Ces jeunes élus à l'assemblée générale annuelle aux Jeux franco-ontariens se chargent d'être représentants de la Fédération pour des dossiers politiques qui touchent les membres.

Le conseil de représentation est formé de 15 jeunes qui fréquentent des écoles secondaires de langue française en Ontario. Ils sont élus lors de l’AGA (Assemblée générale annuelle) de la FESFO pour orienter l’organisme. Ce sont ces jeunes qui représentent la FESFO auprès des membres, de la communauté, les médias et des gouvernements[3].

Il existe six principes de base adoptés par les participants de la FESFO qui sont essentiels au déroulement propice des activités. Le "Je" est un principe de base qui promeut l'expression de l'opinion individuelle afin de prévenir les malentendus et de valoriser les idées de tous et toutes. L'écoute active encourage la rétroaction et l'attention en réponse aux paroles de l'émetteur afin de maintenir une bonne communication. L'expression en français et par la Langue des signes québécoise (LSQ) permet à chaque jeune de vivre la langue et de l'employer dans tout discours. La responsabilité face à son propre apprentissage encourage les participants à s'engager pleinement: en apprenant, des connaissances et des habiletés sont acquises. De plus, c'est une initiative personnelle que nulle personne n’est capable à prendre pour autrui. Le respect définit le traitement duquel on s'attend de tous envers les autres individus. Il s'agit également du respect de l'environnement, du lieu de l'activité, des règlements et des principes et de soi-même. L'ouverture fait appel à l'intelligence intrapersonnelle qui nécessite d’un esprit ouvert aux opinions et aux idées aux gens, venant de partout que l'on confronte, mais aussi au partage de ses propres opinions et idées pour favoriser les échanges.[4]

• Franco-ontarien