François Joseph d'Estienne de Chaussegros de Léry

François Joseph d’Estienne de Chaussegros de Léry, né le à Québec et mort le à Chartrettes, est un général canadien de la Révolution et de l’Empire. Commandant-en-Chef de l'Armée impériale de Hollande. Ingénieur en chef de l'Empire français.

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François Joseph d’Estienne de Chaussegros de Léry

Naissance
Québec
Décès  69 ans)
Chartrettes (Seine-et-Marne)
Origine Nouvelle-France
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
 République française
Empire français
Arme Génie
Grade Général de division
Années de service 17741815
Distinctions Baron de l'Empire
Vicomte
Grand-croix de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 31e colonne.

Carrière

Formé à l'École royale du génie de Mézières dont il sort en 1777, il s'occupe jusqu'en 1781 des travaux du port de Brest[1]. Il combat aux Antilles et en Amérique pendant la guerre d'Indépendance des États-Unis et participe à la deuxième bataille d'Ouessant[1].

Il sert à l'armée de Sambre-et-Meuse comme sous-directeur des fortifications en 1795[1], puis est promu général de brigade le . Après avoir commandé le génie de l'aile gauche de l'armée du Rhin sous Moreau en 1800, il passe à l'armée des Grisons[1]. À la fin de 1803 il est en poste en Batavie[2] et au printemps 1804 il est aide de camp de l'Empereur[3].

Général de division le il combat à la bataille de Friedland[4] puis sert en Espagne. Il commande en 1810 le génie de l'armée du Midi[5], et commande en cette qualité le génie lors du premier siège de Badajoz (1811)[6] puis lors de la bataille d'Albuera le [7]. À la fin de 1812, le général Léry prend le commandement du génie de toutes les armées présentes en Espagne et en Italie [8].

Le général de Léry assure la défense de Soissons pendant la campagne de France, puis est responsable des fortifications de Lyon pendant les Cent-Jours[4]. À sa mort, son nom circulait sur une liste de promotion pour nommer les prochains maréchaux.

Distinctions

Officier de la Légion d'honneur le , commandeur le , il est fait grand-officier le [9]. Lors de la Première Restauration, il est fait grand-cordon de l'ordre royal de la Légion d'honneur le [9].

Il est fait baron de l'Empire le [10].

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 31e et 32e colonnes.

À la Seconde Restauration, il est fait vicomte par Louis XVIII. Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile.

Famille

François Joseph d'Estienne de Chaussegros de Léry est descendant d'une famille d'ingénieurs militaires installés au Canada dans les premiers temps de la colonisation française[11] et seigneurs de Léry, en banlieue de Montréal. À la fin de la guerre de Sept Ans son père vient plaider la cause des Canadiens auprès du roi de France puis retourne au Canada se mettre au service de son nouveau souverain après le traité de Paris. Il laisse cependant François Joseph et deux autres de ses fils entrer à l'École du génie de Mézières avec l'aide de leur oncle présent en France à cette époque, l'ingénieur canadien Michel Chartier de Lotbinière[1].

À la Révolution française, François Joseph a trois frères au service de la France. Louis-René, garde du corps de Louis XVI, et Gaspard-Roch-Georges, qui choisissent d'émigrer et rejoignent l'armée des Princes[1]. Alexandre-André-Victor, lui aussi ingénieur, deviendra aide de camp de François Joseph. Gaspard-Roch-Georges, après s'être retiré du service en 1797, devient précepteur des deux fils du tsar Paul 1er, soit le futur tsar Nicolas 1er et son frère le grand-duc Michel, qui deviendra le commandant du corps des ingénieurs et des artilleurs en Russie[1]. Louis-René retournera au Canada et servira comme colonel dans l'Armée britannique lors de la guerre de 1812 contre les États-Unis.

Au printemps 1801 François Joseph épouse Marguerite Cécile Kellermann, fille du général François Christophe Kellermann, futur maréchal d'Empire, et sœur du général François Étienne Kellermann[12]. L'unique enfant de cette union nait en 1804 et se prénomme Napoléon François Christophe Gustave[13].

Archives

Notes et références

Bibliographie

  • Nicole Gotteri, Le Maréchal Soult, Charenton, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 805 p. (ISBN 2-909034-21-6)
  • René Reiss, Kellermann, Paris, Tallandier, , 735 p. (ISBN 978-2-84734-468-4)
  • Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1)
  • Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9)
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 109-110
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