Frémontiers

Frémontiers est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Frémontiers

La mairie de Frémontiers, et, derrière, l'école.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Alain Domart
2020-2026
Code postal 80160
Code commune 80352
Démographie
Gentilé Frémontois
Population
municipale
156 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 35″ nord, 2° 04′ 31″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 165 m
Superficie 12,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Noye
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Frémontiers
Géolocalisation sur la carte : Somme
Frémontiers
Géolocalisation sur la carte : France
Frémontiers
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Frémontiers
Liens
Site web https://www.fremontiers.fr/

    Géographie

    Description

    Frémontiers est un village rural de la vallée des Évoissons, au sud de la Somme, situé à 23 kilomètres au sud-ouest d'Amiens, à 37 km au nord de Beauvais et à 76 km au nord-est de Rouen..

    Il se trouve sur l'ancienne route nationale 320 (actuelle RD 320) reliant Poix-de-Picardie à Conty, et est accessible par la sortie  17 de l'autoroute A16.

    En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[1].

    La commune compte un larri (pelouse calcicole) au lieu-dit de la montagne d’Uzenneville, classé Natura 2000 pour la biodiversité remarquable qu’il abrite[2].

    Localisation

    Hydrographie

    Frémontiers est drainée par le ruisseau des Évoissons, un affluent de la Selle, qui se jette elle-même dans le fleuve côtier la Somme.

    Urbanisme

    Typologie

    Frémontiers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,1 %), forêts (37 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), eaux continentales[Note 3] (3 %), zones urbanisées (2,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

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    Le nom de Frémontiers viendrait d'un toponyme romain signifiant Monastère entouré de frênes.

    Le « suffixe » -montiers est présent également dans le patronyme Forest-Montiers qui fait référence à un monastère.

    Le nom du village était orthographié Fremoutiers en 1793, Fresmontier en 1801. Il ne prendra sa graphie actuelle qu'ultérieurement[10].

    Histoire

    L'église est datée du XIVe siècle[11].

    Deux châteaux sont mentionnés du IXe siècle au XVIe siècle :
    - au nord celui du mont Pertuy. À proximité, le lieudit la Justice évoque la présence probable d'une potence[11] ;
    - à l'ouest, le château de Lamotte, qui sera réuni à la seigneurie de Famechon.

    Ces deux constructions ne sont plus que des ruines en 1899[11].

    Les traces d'un couvent témoignent de l'établissement d'un lieu de culte ancien[11].

    La seigneurie dépendait de la châtellenie de Conty et de la seigneurie de Wailly (château de mont Perthuy).

    Une construction massive, édifiée au chef-lieu avant la Révolution, est désignée par le nom de château en 1899. Elle est un pied-à-terre pour la comtesse de la Rochefoucault, descendante des de Morgan[11].

    Durant la guerre franco-allemande de 1870, les troupes allemandes ont séjourné dans le village en 1870-1871. Deux jeunes ont trouvé la mort pendant les combats dus à cette guerre.

    Il existait encore en 1899 le hameau de Uzenneville, situé à un kilomètre du chef-lieu et qui comptait alors comptait 68 habitants[11].

    Seconde Guerre mondiale

    Durant la Seconde Guerre mondiale, le village fut le lieu de combats le , lors de la bataille de France, pour tenter de freiner l'ennemi à partir de la position surplombante que constituait le plateau. Lors de la bataille de Frémontiers, 33 soldats du troisième bataillon du 21e régiment d’infanterie sont tués par l'envahisseur allemand.

    Ils avaient tenté de s’opposer à l’ennemi qui franchissait la rivière de Poix. Un monument en mémoire de cet événement se trouve sur la route de Brassy[12].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Conty[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton d'Ailly-sur-Noye.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du canton de Conty, créée par un arrêté préfectoral du 23 décembre 1996, et qui s’est substituée aux syndicats préexistants tels que le SIVOM et le SIVU de la coulée verte. Cette intercommunalité est renommée communauté de communes du Contynois en 2015, à la suite de la disparition du canton.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d’Oisemont  », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[13],[14]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[15], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[16].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest, dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [17].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1933   Joseph Debeauvais    
    1936   Gédéon Harger    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Geneviève Culot    
    mars 2008[18] 2009 Philippe Harger    
    2009 En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Alain Domart   Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 156 habitants[Note 4], en augmentation de 1,96 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    248265270271341343347345338
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    348340391303281269244262218
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    233223185173188168189186180
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    164163165141146180180151155
    2018 - - - - - - - -
    156--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Une randonnée mycologique est organisée par la communauté de communes et la Société linnéenne de Picardie à l'automne dans le Bois de Frémontiers. La 9e édition a eu lieu le 15 octobre 2016[24].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre du XVIe siècle, reconstruite en 1815, classée monument historique[25]. C'est l'ancien prieuré bénédictin de Saint-Pierre, qui a dépendu de l'abbaye Saint-Germer-de-Fly. En 2013, une souscription est lancée pour sauvegarder l'édifice, en collaboration avec la Fondation du patrimoine[26].
    • Chapelle funéraire, près de l'église. Ce fut la sépulture du dernier seigneur local, Paul François Roussel, et de sa fille[27].
    • Moulin à eau de 1797, sur la rive gauche du ruisseau des Évoissons, mitoyen de l'église et face à l'ancien manoir seigneurial dont il dépendait.
    Le moulin a été reconstruit vers 1797 sur un site où des moulins sont attestés de longue date, puisque la première mention d'un moulin hydraulique à Frémontiers apparaît dans une cession de 1296 par, notamment, messire Raoul de Sens et messire Enguerrand de Lœuilly à l'abbaye Saint-Germer-de-Fly  Inscrit MH (1990)[28].

    Personnalités liées à la commune

    Un enfant de la commune, le sergent Choffin, a perdu la vie pendant la conquête de Madagascar[11].

    Le sergent-chef Maurice Vitrey, tué pendant la Bataille de France au début de la Seconde Guerre mondiale. Une stèle commémorative particulière a été édifiée dans la forêt de la vallée du Talon, au bord d‘un chemin, là où il est tombé[30].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • J.F. Leblond, « Le moulin de Frémontiers sur les Évoissons », Terre picarde,

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. Thierry Griois, « Le larris de la montagne d’Uzenneville renaît à Frémontiers : Depuis janvier 2021, un demi-hectare du larris communal, qui bénéficie du label Natura 2000 pour la biodiversité remarquable qu’il abrite, est l’objet d’un chantier de débroussaillage pour restaurer ses pelouses sèches d’intérêt européen. Il sera ensuite entretenu par des moutons et des chèvres », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur de Frémontiers, Achille Carbonnier, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
    12. « Un livre d'histoire sur la commune », Le Courrier picard, , p. 19.
    13. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    14. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    15. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    16. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    17. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    18. Source : Hebdomadaire Le bonhomme picard du 26 mars 2008
    19. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Les maires en place : Alain Domart, maire sortant, a été reconduit dans ses fonctions lors de la première réunion du nouveau conseil municipa », Le Bonhomme Picard, édition de Grandvilliers, no 3285, , p. 25.
    20. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Sylvie Godin, « Le bois de Frémontiers, un trésor à champignons : Le 15 octobre, une randonnée mycologique est organisée par la communauté de communes et la Société linnéenne de Picardie », Le Courrier picard, édition de Grandvilliers, no 3414, , p. 27.
    25. « L'église Saint-Pierre », notice no PA00116161, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Le Courrier picard, région d'Amiens, 23 juin 2013, p. 11.
    27. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 154 (ASIN B000WR15W8).
    28. Notice du moulin de Frémontiers sur le site Des machines et des hommes en Picardie
    29. Picardie Nature
    30. « La stèle du soldat Maurice Vitrey rénovée », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
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